Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Dans un temple shinto... [Konata/Eiji]

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AuteurMessage
Eiji Kimihiro
Élève de la 3-A

Eiji Kimihiro


Personnage
Âge : 20 ans
Chambre / Appart : 102

A savoir
:

Dans un temple shinto... [Konata/Eiji] Empty
MessageSujet: Dans un temple shinto... [Konata/Eiji]   Dans un temple shinto... [Konata/Eiji] EmptyDim 6 Fév - 15:57

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Assise sur les marches en pierre de l'escalier menant au temple, Konata jetait un œil au texto d'Eiji qui l'avait amené ici en ce dimanche matin. C'était bien du Eiji ça, à considérer que le dimanche matin était un excellent moment pour se lever tôt et se remuer le plus possible. Il ne connaissait pas la notion de grasse matinée ? Contrairement à ses habitudes, Konata ne s'était pas rebellée face aux quelques mots la conviant à se retrouver ici à cette heure indue,et s'était contentée d'un sobre "ok" dépourvu de smileys et autres écarts qui étaient pourtant courants dans ses texto. Elle n'avait pas trop le cœur à ça. Vêtue d'une de ses habituelles jupettes, elle portait ce jour la en guise de top un large sweat à manches longues appartenant à l'un de ses frères, dans lequel elle se blottissait comme pour se rassurer. Ses cheveux étaient encore humides de la douche prise avant de partir, et laissaient une trainée un peu plus sombre en haut de son dos.

Fichu Eiji. Quel besoin la situation avait elle eut de devenir si compliqué et si gênante ? Cela faisait une semaine qu'ils ne s'étaient pas parlés, depuis... Depuis quoi en fait ? Comment mettre des mots sur ce qui s'était passé ? Eiji avait déboulé dans sa chambre, enfin prêt à passer aux choses sérieuses. Comme sur un coup de tête. Et finalement... Finalement, elle avait été la seule à ressentir quelque chose. Lui, pour sa part, n'avait clairement pas été excité ni attiré par elle. Alors, pourquoi avait il fait ça ? C'était pire qu'une humiliation. C'était aussi douloureux, comme une plaie à vif qu'elle ravivait rien qu'en y pensant. Que faisait Eiji avec elle, alors ?! Elle n'en avait parlé à aucune de ses copines. Par contre, elle en avait parlé avec Mikani, l'un de ses frère. De la fratrie, c'était le plus pondéré et bizarrement celui dont elle était la plus proche. Celui-ci n'avait pas hésité : Lorsqu'il avait appris que sa petite sœur avait des soucis, il s'était libérée une après-midi pour venir la passer avec elle, après lui avoir promis qu'il n'irait pas casser la gueule d'Eiji.

Retrouver son frère avait été terriblement réconfortant. Ils avaient passé l'après-midi en ville, alternant crêpes, shopping au game store et partie de bowling. Elle avait pris des nouvelles de tout le monde. Soji qui continuait son travail de livreur et s'était payé une nouvelle moto, Tetsuo qui continuait à faire des bêtises, son père qui s'était trouvé une nouvelle passion dans la collection de timbres étrangers. Quelle idée ! Puis ils avaient fini par parler d'elle. Ce n'était pas facile de raconter une chose pareil, notamment parce que cela sous tendait qu'elle avait passé le cap. Heureusement que Mikani était pondéré, et puis de toutes façons, au final, il ne s'était comme "rien passé", non ?

Mikani était resté longuement songeur, avant de la prendre dans ses bras comme quand elle était petite. Elle y avait pleuré, puis ils avaient parlé, encore et encore, Konata lui décrivant son petit ami sous tous les angles. Finalement, Mikani avait semblé se jeter à l'eau.

"Konata, tu sais, il y a quelque chose dont je ne t'ai jamais trop parlé. Le batteur de mon groupe, Toki..."
" Vous sortez ensemble ?"

Son frère avait semblé déstabilisé que son secret ne soit qu'un secret de polichinelle. Mais pour Konata, ça crevait les yeux. Mais son frère n'avait osé en parler à aucun d'entre eux, et encore moins à leur père. Qu'il se rassure, lui avait déclara Konata, aucun autre à la maison n'aurait put avoir compris cela. Elle n'allait tout de même pas lui avouer qu'elle les avait espionné à plusieurs reprises à travers un trou des cloisons....

Ce fut au tour de Mikani de se confier, et de laisser échapper plusieurs allusions dont il laissa sa sœur se dépêtrer, laissant juste sous entendre qu'il lui était arrivé la même chose, avec une fille. Il l'aimait pourtant, vraiment. Mais, un peu comme une sœur, comme une amie ? Mais comme une amante, les choses n'avaient jamais put se passer.

Ils avaient fini leur après-midi au karaoké, se défoulant à qui mieux mieux, avant que Mikani ne doive rentrer dans leur ville natale. Depuis, l'idée avait fait son chemin, obsédante. Et maintenant, ce texto, qui l'avait amenée à se retrouver la en ce dimanche matin...

La situation avait quelque chose d'un peu surréaliste. Lorsqu'elle avait de la peine, Konata y répondait le plus souvent par la colère, en se défoulant quelque part par exemple. Mais la, il n'y avait même plus de colère chez cette jeune fille assise sur les marches, qui attendait la venue de son supposé petit copain. Juste une moue soucieuse.


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C'était le coeur battant qu'Eiji avait appuyé sur le bouton "envoyer" de son portable pour donner rendez-vous à Konata au temple ce dimanche matin. Il ne savait même pas pourquoi il l'avait fait... il n'avait ni discours bien réfléchi à lui offrir, ni déclaration majestueuse pour s'excuser, pas l'ombre d'une idée de quoi lui dire, ou faire. La seule idée qui l'obsédait, c'est qu'il ne pouvait pas laisser les choses trainer plus longtemps. Il y tenait, à sa petite princesse au fort caractère, et pour tout dire, leur sortie, ses coups de gueule et son regard mi-démoniaque, mi-angélique, lui avait manqué. Il doutait fort que l'inverse soit vrai aussi. La réponse était venue, aussi rapide que sèche. Difficile de ne pas comprendre l'avertissement.

Après un long moment d'hésitation, il avait abandonné Shizuka dans la chambre avant de prendre le chemin qui menait au temple. Nul besoin du chien pour les distraire quand ils discuteraient. La vingtaine de minutes de marche au travers de la forêt pour aller jusqu'au temple le plus proche de la forêt lui servit à faire le point des derniers évènements de la semaine. Les derniers évènements auxquels il ne voulait pas penser aussi. Il avait hésité longuement, mais avait fini par n'en parler à personne. A qui ? Hugh ? Il préférait éviter l'américain ces derniers temps, du moins ne pas lui parler de ce genre de choses. Kantaro ? Autant il pouvait être de bons conseils, autant la misogynie effroyable du garçon ne rendait pas la discussion aisée. Et les autres personnes qu'il fréquentait à Kobe n'étaient pas assez proches de lui pour qu'il leur dévoile ses tourments. Ce n'était pas aussi facile que de parler kendo ou course.

Avant qu'il n'eut le temps de réaliser, le temple se dévoila au bout de l'allée, et sur les marches qui menaient à l'édifice, une petite silhouette bien connue était assise, pensive. Ils étaient déjà venus plusieurs fois dans ce temple tous les deux. Parce que c'était un des plus beaux de la ville, dont le domaine s'étendait dans la forêt, parce qu'il n'était pas loin de l'école et qu'on pouvait s'y rendre sans prendre les transports... des tas de raisons les avaient vus venir y faire des prières ou juste profiter de l'atmosphère suave qui y régnait, raison pour laquelle c'était l'endroit qu'il avait choisi pour la discussion plutôt que d'aller la voir directement dans sa chambre.

Un coup de vent rapide fit tinter mélodieusement les furins non loin. Le bruissement des feuilles, l'eau qui coulait... l'atmosphère était paisible et détendue à souhait, au point que le jeune homme se demanda s'il n'avait pas fait une erreur en venant troubler les calmes du lieu.
Il était de toute façon bien trop tard pour reculer.
Il avait toujours été trop tard, mais il ne l'avait jamais compris.

" Hello Hime-sama. "

Avec un sourire pour la jeune fille, il lui tendit son paquet de pains à la pastèque qu'il était passé chercher pour petit déjeuner avant d'arriver, dans la boulangerie que Konata adorait. Elle lui avait un jour dit qu'elle adorait les bons pains à la pastèque, se faisant promettre dans avoir un de ces jours au petit déjeuner. Jusque là, il n'avait jamais pu la satisfaire.
Sans un mot de plus, il s'assit sur les marches à côté d'elle, son regard dérivant sur les toris qui encadraient le chemin, sans savoir par où commencer la conversation, à court de mots avant même d'en avoir prononcé un.
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Konata reconnu distinctement le pas d’Eiji foulant les graviers, mais ne tourna pas tout de suite la tête. Elle ne voulait pas avoir l’air impatiente …. et n’était pas sure de vouloir voir son visage, en fait. Mais difficile de ne pas le regarder quand il arriva, l’interpellant gentiment en lui tendant un pain à la pastèque. Elle lui avait dit une fois, que c’était ses préférés. Simple hasard, ou il s’en était souvenu ? Non, inutile de poser la question : Il s’en était souvenu bien sur, en parfait petit ami qu’il était.

C’était ça le pire avec lui en fait : Tellement parfait en tout points que s’en était parfois agaçant. Ils s’étaient rarement disputés, maintenant qu’elle y pensait. Pas qu’Eiji soit quelqu’un de coulant, non, mais… Il avait toujours réussi à détourner une conversation qui partait mal, et à se conduire de la manière idéale, comme s’il cherchait à être l’incarnation du petit ami idéal. Et si l’on exceptait le dernier événement au lit, il y était parvenu. Alors, pourquoi ce goût de cendre dans sa bouche ? Peut-être parce que portrait du petit ami idéal ressemblait un peu trop à un rôle joué inconsciemment par la jeune homme.

Elle tendit la main néanmoins, ouvrant le sachet et humant l’odeur de la brioche. Elle avait l’air délicieuse, même si elle n’était pas spécialement disposé à en manger alors que son estomac était noué par l’ironie de ce cadeau. Cette constatation fit monter une vague de colère en elle, et elle mordit pourtant dedans à pleines dents. Elle était encore tiède.

« Tu sais quel jour on est ? Dimanche, et il est 8h30 du matin. »

Enonça t’elle, la bouche à moitié pleine. Elle laissa planer un silence entre eux 2, même si sa phrase ne laissait pas de réponses, pour laisser à Eiji le temps de peser le poids de l’accusation qui allait suivre tandis qu’elle finissait d’avaler sa bouchée.

« T’a intérêt d’avoir une bonne raison pour m’avoir empêché de dormir ce matin. »

Conclu t’elle, remettant la faute et toutes les responsabilités sur les épaules d’Eiji. Il n’avait qu’à assumer tiens. C’était le rôle du mec non ? Et ce n’était pas elle qui avait failli. Une petite voix au fond de sa tête lui fit remarquer qu’une fille pouvait simuler, elle, mais elle l’a fait taire avec agacement. Elle ne voulait pas lui trouver d’excuse ou quoi que ce soit d’approchant.


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Eiji grimaça à la remontrance, avec qu'un petit sourire désolé ne naisse sur son visage. A oui, il avait effectivement oublié ce détail. Si lui aimait bien se lever tôt pour courir et profiter du monde sans personne, c'était rarement le cas des autres étudiants – à l'exception de Kantaro l'insomniaque – dans sa tête, 8h30 un dimanche était un horaire parfaitement honorable pour se voir. De toute évidence, ça ne l'était pas du goût de Konata. A son tour, il mordit dans son petit pain, pourtant bien trop sucré pour son palais. Mais c'était toujours mieux que de rester immobile à regarder les petites dents blanches s'acharner sur la croute dorée. Il avait déjà établie une théorie sur le besoin incessant de sucre de Konata. Elle ne lui revenait plus en tête à cet instant.

Il baissa la main, la brioche à peine entamée dedans, pour tourner franchement la tête vers sa petite amie, tant qu'il pouvait encore l'appeler par ce nom. Il était peut-être temps de commencer à envisager les choses logiquement. Le jeune homme reprit la parole d'une voix douce, n'osant élever la voix si près du temple. Essayant de garder les dernières illusions d'une rencontre un peu romantique dans un décor de peinture. De loin, ils pouvaient encore passer pour le petit couple idéale, elle la mignonne petite jeune fille en jupe ayant piqué le sweat de son copain, lui le jeune bien propre sur lui, au t-shirt immaculé et dont la petite boucle d'oreille lui donnait tout juste une touche un peu moins classique.

" Désolé... je n'y avais pas pensé. Je ne voulais pas... déranger ta journée si tu avais déjà prévu de sortir avec tes copines. "

Le jeune homme hésita avant de poursuivre. Il n'avait pas préparé de discours. Bien au contraire, il avait focalisé toute son énergie à ne pas penser à ce qui s'était passé ces derniers temps, à ce que pouvait vraiment signifier ce qui s'était passé. Et pour ne pas voir ce qui était sous ses yeux, le sportif était singulièrement doué, s'abrutissant dans le sport et les efforts physiques sans égal, voir même dans le travail scolaire quand il n'avait pas d'autres possibilités. Toute la rage qu'il aurait pu avoir s'était vue expulsée avec son énergie et ses capacités à la réflexion. Simple, efficace, inutile.
Il se retrouvait maintenant face à elle, aussi bête que ce fameux soir, mais le temps ayant un peu émoussé le ressenti. Était-ce vraiment si grave ? Un détail, un échec.... non, même en essayant d'être positif, la petite voix de sa raison se moquait de lui. Ce n'était pas grave : c'était catastrophique. Un détail certes, mais brisant bien des choses dans leur relation, ou même certaines certitudes dans son esprit.
Et après, il fallait qu'il en discute calmement ?

" J'aimerai effacer ce qui s'est passé... mais je suppose que ça va pas être possible. Pourtant... je tiens à toi tu sais, j'ai pas envie de te perdre. "

C'était le pire. Il tenait à elle, avait de l'affection pour elle. L'idée de ne plus la voir, que ce soit pour faire du kendo, sortir, ou tout simplement l'entendre critiquer à tord et à travers les nunuches, les intellos de sa classe, ou n'importe qui qui avait eu le malheur de lui déplaire, lui serrait le coeur.
Mais outre la tendresse ? Dur de dire à haute voix que le désir était inexistant.

Le jeune homme baissa les yeux, trouvant un intérêt sans partage sur ses baskets, ou sur le bas de son jean, propre et sans une déchirure, comme à son habitude, évitant le regard de Konata qu'il sentait brulant.


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Cet air doux sur son visage, cette mine désolé et contrite… S’en était presque plus énervant qu’autre chose. Konata haussa sèchement les épaules à l’excuse, s’en préoccupant peu au final. Elle termina sa bouchée et tourna la tête, attendant qu’il prenne la parole, peu disposée à faire le moindre pas en avant. C’était lui qui avait instauré le rendez-vous de toutes manière, non ? Le problème, insinuait une petite voix de plus en plus insistante au fond de l’esprit de Konata, était qu’une relation, ça se faisait à 2. Il en allait de même lorsque des soucis, quels qu’ils soient, écloraient dans une relation. S’aurait été tellement plus simple si elle avait put le jeter et l’oublier sans état d’âme. Sauf que voilà : C’était son 1er vrai copain, c’était celui avec qui elle s’était laissée aller à franchir le pas, et ce même si l’acte en question n’avait pas réellement eut lieu. C’était d’ailleurs ça l’ennui. C’était tellement gênant à regarder en face, elle n’avait pas envie d’y penser.

« Evidemment qu’on ne peut pas effacer les choses passées, ne soit pas idiot. »

Répliqua vivement la jeune fille, même si sa verve manquait un peu d’éclat, perturbée qu’elle était pas les derniers mots qu’elle sentait sincère de la part du jeune homme. Elle aussi, elle était bien avec lui. N’était-ce d’ailleurs pas ça le problème ?

« Tu cherche à faire quoi au juste ? T’excuser ? Mettre les choses au clair ? »

Elle le regarda droit dans les yeux, croisant son regard un court instant avec qu’il ne se détourne, gêné, la faisant grimacer. Sa main se crispa sur le pain au melon plus que de nécessaire, tandis que la colère débordait de ce carcan de jeune fille outré et silencieuse qu’elle ne parvenait pas à tenir plus de 10 mn. La colère était finalement un bien meilleure exécutoire, et tant pis si Eiji n’était pas fichu de jouer carte sur table, elle le ferait pour lui.

« Ton comportement montre à lui tout seul que tu sais pertinemment qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez toi. Tu ne t’excuserais pas comme ça sinon. »

Un garçon normalement constitué, même s’il avait été victime d’une « panne » comme celle-là, n’aurait pas eut cette réaction la. Il n’aurait pas été aussi piteux, aussi gêné. Eiji lui, agissait comme s’il cherchait à cacher quelque chose, et elle voyait bien quoi désormais. Et le pire, c’est qu’il semblait en avoir conscience. Cette simple idée lui faisait mal, très mal.

« Si tu tiens vraiment à moi, tu n’aurai pas du te servir de moi comme ça. »

Malgré la boule dans sa gorge, sa voix n’était pas cassée, dieu merci. Peut-être les joues un peu rouges ? Mais c’était autant du à la colère qu’à la douleur. Ne pouvait t'il pas se mettre en colère lui aussi, plutôt que de jouer au chien battu ?


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" Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise ?"

Les mots étaient sortis tout seul, sur un ton plus dur et nerveux qu'aucun ton jamais employé envers Konata. Malgré le caractère explosif de sa petite copine, il avait toujours réussi à garder son calme et à arrondir les angles. A dire vrai, jusqu'à présent, si leur mini disputes avaient parfois pu le déranger, jamais elles ne l'avaient vraiment blessé. En cet instant, le côté accusateur de Konata était une boule d'épines lancée contre lui.
Il ne s'était pas servi d'elle. Il n'avait pas voulu se servir d'elle. C'était si difficile à croire ?
Et qui essayait-il de convaincre au final ? Lui ou elle ? Le jeune homme détourna les yeux rageusement, essayant de ne pas s'énerver. Il n'était pas dans ses habitudes de s'énerver contre elle, ou contre les filles en général. Si ça avait été un mec lambda par contre... nul doute que ses poings auraient parlé en lieu et place de sa cervelle.

" Bien sur que non j'ai pas voulu t'utiliser ! Tu crois vraiment que j'aurais autant chercher à te voir ou passer du temps avec toi juste pour avoir un faire-valoir ? Dans ce cas j'aurais choisi de sortir avec une de ces grandes cruches avec un meilleur sens de la mode ! "

Le jeune homme se leva, faisant quelque pas devant Konata, le regard loin du petit visage à la moue renfrognée. Il enfouit ses mains dans les poches de son jean, dissimulant plus ou moins ses poings serrées au reste du monde. Il se sentait comme un cheval nerveux enfermé dans son box, incapable de se débarrasser de son trop plein d'énergie. Ou, plus exactement, de sa frustration. Quoi qu'il dise ou fasse, il était en tord. Le plus douloureux, était que oui, c'était sa faute. A quel moment avait-il échoué ? Et pourquoi ne pouvait-il pas remonter la pente ?

Il aurait pu la prendre dans ses bras. Mais ce qui lui faisait peur, ce n'était pas d'être repoussé par Konata, ou même giflé. C'était bel et bien de ressentir ce même petit pincement au coeur qu'il avait ressenti avec elle au lit, cette tendresse matiné de désespoir qui lui signifiait qu'il manquait quelque chose à son contact. Qu'aussi parfait que leur couple puisse paraitre, il manquait une étincelle de désir et d'excitation entre eux.
C'était plus simple de faire comme elle, de transformer la tristesse en colère, le chagrin en rancœur, envers le monde entier à défaut d'elle.

" Je sais pas... j'en sais rien de ce que je dois dire. "

Son ton avait repris les intonations plus suaves du début, plus las aussi.
Eiji tendit le bras, caressant l'écorce de l'arbre le plus proche de lui. La surface rugueuse et à peine humide le rappela à la réalité du monde qui les entourait. Ah, ils n'étaient pas juste tous les deux sur un ring à s'affronter ? Rien de ce qui se passerait ici n'affecterait le reste du monde. Le jeune homme chercha à se souvenir de ces petites leçons de vie au kendo, de ces infinis moments zen. Malheureusement, aujourd'hui, cela ne suffisait pas à lui donner de la force. Echec total.



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Eiji finit enfin par réagir, des mots un peu plus durs sortant de sa bouche pour la 1ere fois. Loin de s’offusquer, Konata lui tiens tête, ne lâchant pas son regard tandis que lui se contenait de nouveau face à elle. Il n’avait visiblement pas envie de se mettre en colère. En fait, il n’avait pas l’air de savoir ce dont il avait envie, ni ce qu’il escomptait faire en cet instant. Il cracha finalement une vague insulte à son égard, se levant avec de faire quelques pas comme un animal en cage. Pourquoi les choses tournaient elles ainsi ? Konata n’aimait pas les choses compliquées. Elle aimait lorsque la vie était simple, directe, les voies s’offrant à elle claires et balisées, ne lui restant alors plus qu’à faire son choix.

La 1ere fois que sa vie facile avait été dérangée, c’était lorsqu’il avait été question de vendre le dojo. Elle avait alors fuit à Kobe. Maintenant que de nouveau, quelque chose n’allait pas sur son chemin et ne proposait pas d’échappatoire direct, qu’allait elle faire ? Ce sentiment que les choses n’étaient pas à leur place était peut-être ce qui énervait le plus la jeune fille.

Eiji fini par renoncer à la colère, las et abattu avant d’avoir combattu. Konata fronça les sourcils et se leva vivement, avant d’envoyer un direct du droit dans la joue d’Eiji, que le jeune homme ne chercha pas ou ne voulu pas esquiver. Elle se fit mal à la main, mais n’en laissa rien paraître.

« Voilà ce qu’il te dis mon sens de la mode ! Et maintenant, tu va m’écouter, vu que tu n’es pas capable de gérer la situation ! »

C’était ça la solution ? Prendre elle même les rênes ? Ainsi au moins, elle savait ou elle allait. Bien campée sur ses jambes, elle inspira, avant de se lancer :

« Je t’aime fort Eiji, je t’aime très fort. Mais toi, tu ne m’aime pas comme une petite amie. »

Malgré elle, sa voix avait tremblée sur les dernières syllabes ainsi que baissée d’un ton, tandis qu’elle sentit sa mâchoire trembler. Oh non, elle n’allait quand même pas pleurer. Elle serra les dents, ravalant la boule dans sa gorge.

« Et je sais pourquoi. Et toi aussi, forcement, tu sais pourquoi. Tu ne voudrais pas être honnête avec moi à défaut de l’être avec toi même ? »

Les lèvres serrées, elle l’observa de haut en bas. Il était grand, propre, trop propre. La petite boucle d’oreille brillait par intermittences sous les rayons du soleil. Oui, c’était vrai qu’il ressemblait à son frère. Il lui ressemblait même un peu trop, au final. Ce qu’on accepte d’un frère, on a plus de mal à le digérer venant d’un petit ami. Mais il fallait bien se fier à l’évidence.


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Pour une stature si menue, Konata frappait fort. Pourtant, il ne chercha pas à esquiver son coup, laissant son poing mordre dans sa chaire et y laisser une marque. Une de plus, une de moins... il était rare que son visage soit vierge de toute trace au final. Ce genre de coups guérissait facilement et ne laissait pas de cicatrices.
Le jeune homme monta lentement à la main de son visage, effleurant la peau tendre là où Konata avait frappé. Face à n'importe qui d'autre, il aurait rendu le coup. Ou l'aurait envoyé balader à tout le moins. Konata avait gagné un sacré pouvoir face à lui, et s'en servait pour lui faire du mal, comme retour à l'envoyeur de la peine qu'il lui faisait lui aussi. D'autant plus difficile quand elle se campait sur ses petites jambes pour lui faire une déclaration qui n'avait jamais eu besoin d'être dans un temps pas si lointain où ils n'avaient pas besoin de se crier dessus.

Eiji la fixa longuement, sans ciller, avant de détourner lentement la tête avec tout autant de précaution que s'il était face à un animal sauvage qui s'apprêtait à sauter sur lui. Et la situation n'était pas si différente : Konata était une bombe qu'il ne voulait pas voir exploser. Plus exactement, il ne voulait pas entendre ce qu'elle semblait avoir à dire. En quoi pouvait-elle savoir mieux que lui ce qui se passait dans sa tête ? Ses mots sonnaient trop juste pour être lancés au hasard, se rapprochant douloureusement de ce qu'il avait fini par s'avouer. Mais aller au bout de la réflexion était trop lui demander. Une espèce de barrière invisible se dresser dans son esprit, l'empéchant de regarder les choses en face et de s'avouer une vérité qu'il soupçonnait depuis un petit moment, et dont il avait appris à s'accommoder en sortant avec des jolies filles qui aimaient bien s'afficher au bras d'un sportif, ou en matant la prof de sport quand elle était en short moulant, restant sur l'impression qu'il appréciait ces galbes bien musclés.

Le jeune homme fit quelques pas sous les frondaisons, levant les yeux vers les arbres, pouvant difficilement faire mieux comme démonstration de non-écoute, à part mettre ses mains sur ses oreilles, faisant preuve d'un manque de maturité assez rare chez lui.

" Je ne sais pas ce que tu veux me faire dire. "

Elle ne voulait surement pas parler de la raison qui l'avait fait frapper Hugh et Nakamura, et s'énerver un nombre incalculable de fois. On nageait en plein délire inventé par une fille frustrée et malheureuse. C'était surement ça l'explication, non ?
Pourtant, comme un imbécile, il restait figé, se contentant de lui tourner le dos sans réussir à faire les quelques pas qui suffiraient à l'éloigner de lui, voir à la faire sortir carrément de sa vie. Est-ce que ça valait le coup pour ne pas entendre ce qu'elle avait à lui dire ? Il fallait croire que non...


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Il sembla réfléchir. Un court instant, Konata espéra qu’il réagisse de lui même. Il se rétracta, se détournant doucement avant de reculer un peu, fuyant au possible. Il était beau, le champion. Tu parles d’un mec ! Incapable de s’assumer ni de se remettre en question pour avancer, même quand la situation était claire comme de l’eau de roche. Pourtant, ce n’était pas elle qui n’avait pas été capable de faire montre de la moindre envie sexuelle alors que la situation s’y portait tout de même terriblement. Et à y repenser, la manière dont il avait déboulé dans sa chambre avait tout de la mise en défi, défi relevé avec bravache par le jeune homme, comme bien souvent.

Les points sur les hanches, Konata fronça les yeux, les lèvres plissées dans une moue agacée. Un courant d’air souleva légèrement les plis de sa jupe sans qu’elle ne s’en préoccupe outre mesure.

« Tu es gay Eiji »

Elle laissa planer un silence pour appuyer ses propos, attendant une réaction du jeune homme. Peu patiente, elle ne put s’empêcher d’en rajouter une couche pour marteler un peu plus cette petite tête fuyarde.

« C’est bon la, ou il faut que je te l’enregistre avec des sous titres pour mettre en fond d’écran de ton portable ? »

A elle aussi, ça lui faisait de la peine. Mais se cacher et attendre que les choses passent n’étaient pas dans son caractère, du moins, pas lorsqu’elle se retrouvait ainsi acculée face à une situation inextricable. Konata portait en elle une irréductible volonté d’aller en avant, encore et toujours, quitte à se blesser au passage. Cela valait mieux que ces doutes et ces silences stagnants qui faisaient moisir le cœur.

Fermement campée sur ses jambes, elle attendit la réaction qui s’annonçait épicée du jeune homme.



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Il y avait fort à parier, qu'inconsciemment, Eiji ait cherché à en arriver à cette situation, à se voir balancer à la figure – par une personne qu'il aimait suffisamment pour ne pas pouvoir nier en bloc – la vérité qu'il n'avait été capable d'accepter lui-même.
Mais si son inconscient avait travaillé dans cette direction, le reste par contre... Eiji se figea aux quelques mots de Konata, le souffle court, plus profondément touché que par le petit direct qu'elle lui avait balancé à la figure un instant plus tôt. Comment pouvait-elle ?

Gay, lui ? N'était-ce pas que les mots d'une fille jalouse et frustrée de ne pas avoir su exciter son petit copain ? Eut-il été un peu moins gentil, un peu moins lui-même, Eiji aurait pu renier ses mots en bloc, se moquait d'elle, et aller se pendre au cou de la première greluche un peu mignonne qui passait pour la faire souffrir et mettre de côté toutes ces paroles.
Mais Eiji restait lui-même, un garçon pas si méchant, un peu soupe au lait, mais trop franc pour son bien. Et difficile d'oublier la réalisation qu'elle n'était pas ce qu'il avait voulu, alors qu'il était allongé à côté d'elle. Ou pire, cet odieux moment incompréhensible où le corps de Hugh, tout contre lui dans une position pourtant loin d'être équivoque, avait su l'exciter. L'équation était simple, et sans appel, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu'il appréciait le résultat.

" La ferme ! "

Sa main s'écrasa à quelques centimètres de son visage, dans le tronc de l'arbre le plus proche, la douleur remontant brutalement le long de son poignet faisant écho à une douleur plus générale. Au moins maintenant avait-il un point d'appel physique où ancrer celle-ci.
Si Konata avait été un mec, son poing n'aurait pas dévié. Il aurait frappé, de toutes ses forces, en espérant qu'elle réponde, et se serait battu, de manière mémorable et violente, défoulant toute cette rancoeur. Et si Konata avait été un mec, il n'aurait même pas entendu ses paroles de toute façon, et la situation ne se serait jamais posée. Sur l'instant, il la détesta, sa petite princesse capricieuse qui avait été tellement parfaite et dont la liberté d'expression se retournait maintenant contre lui avec fracas.
Pourquoi n'arrivait-il pas à la désirer ? Sa moue boudeuse ou colérique, ses longues jambes fines sous sa jupe trop courte et bien souvent retroussée... autant d'éléments qui auraient du éveiller chez lui un quelconque désir. Rien, le vide. Pas plus d'intéret que quand il regardait les pages d'un magazine porno, sans la pensée rassurante qu'il s'agissait de papier glacé, et qu'il était donc parfaitement légitime de ne rien sentir devant. Juste une espèce de lassitude triste : non il n'était pas attiré par les femmes, mais ça ne voulait pas dire que le savoir lui plaisait.

Ou qu'il allait l'accepter si facilement parce qu'on venait de lui annoncer. Elle attendait quoi de lui au juste maintenant ? Qu'il se transforme en grande folle ?

" T'as d'autres révélations du genre à me faire ? Que t'es sortie avec moi juste pour me sortir ça par exemple ? "

S'il ne pouvait pas rendre les coups physiquement, moralement par contre, il n'allait pas s'en priver. Il le regretterait certainement plus tard, quand il serait assez calmé pour être lucide, mais pour le moment, comme n'importe quel animal acculé, il attaquait, pour mieux fuir une fois que le chemin serait libre.



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Un peu tremblante malgré tout, Konata ne cilla pas, laissant la rage la faire tenir debout. Elle sursauta à peine lorsque le poing passa à coté de son visage, allant se heurter à l’arbre derrière elle. Elle le toisa de haut en bas, une expression un peu moqueuse sur le visage. C’est tout, monsieur était calmé ? La meilleure défense était l’attaque, et Eiji le savait. Mais peut-être aurait il dut aussi mieux choisir ses mots.

« Ne confond pas tout Eiji, ça c’est TON cas, pas le mien. »

Déclara t’elle d’une voix rendue un peu rauque sur le moment. Une boule d’angoisse s’était formée dans sa gorge sans qu’elle ne la sente venir, l’amenant plus proche des larmes qu’elle ne l’aurait crut de prime abord. Non, pleurer était pour les fillettes. Mais alors qu’elle voyait, si proche d’elle, le visage colérique de celui pour qui elle éprouvait de tendre sentiments, dont la colère était dirigée vers elle… Il lui était difficile de rester réellement de marbre. Elle avait mal au ventre.

Déglutissant avec difficulté, elle baissa un instant la tête, refoulant les larmes. Elle ne cherchait pas particulièrement à blesser Eiji. Elle voulait juste mettre les choses au clair. Pour lui, comme pour elle. Les lèvres pincées, elle releva la tête pour les regarder franchement.

« Moi je pensais avoir trouvé quelqu’un pour remplacer mes frères, je m’étais trompée. »

Autant avouer un peu de son coté également. Pour lui donner des armes pour permettre d’attaquer de manière plus efficace ? Pas véritablement. Comme gage de son regret et de sa tristesse pour une situation qu’elle aurait préféré évité.


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La douleur dans son poignet pulsait au point qu'il se demanda s'il ne venait pas de se casser effectivement quelque chose, mais sa main répondit quand il l'ouvrit et la referma plusieurs fois, douloureuse mais supportable. Aussi supportable que les mots de Konata, et guère moins évitable.
Difficile de rester insensible aussi à la douleur de Konata, visible dans son expression et dans sa posture, recroquevillée. Il ne l'avait jamais connue ainsi. Et c'est lui qui lui faisait autant de peine ? Magnifique... sur ce point là, elle avait raison, il devrait se contenter de ne plus l'approcher.

Sa main redescendit lentement le long de la cuisse, l'afflux de sang nouveau n'améliorant guère la douleur. Sur le coup, il n'avait plus envie de se battre contre elle. Se battre, c'était bon quand on avait quelque chose à défendre, ou à prouver. A défendre visiblement, il n'avait plus rien – Konata se débrouillait seul, et son orgueil de mâle ? Il s'était fait la malle, humilié pour le coup.
A prouver ? Il aurait voulu lui dire qu'elle avait tord, qu'elle se plantait sur toute la ligne. Il aurait pu le dire. Et continuer de se mentir ? Continuer à maintenir une illusion ? Il pouvait rager tout ce qu'il voulait, il savait parfaite, qui, de Konata ou de Hugh, avait réussi à l'exciter. L'humiliation était à son comble, pas besoin d'en rajouter une couche.

Eiji haussa les épaules, levant le drapeau blanc. Il avait encore beaucoup de violence et de rancoeur à évacuer, mais Konata n'était pas la cible idéale. Un adversaire random, qui ne pourrait pas lui balancer en pleine tête des mots qui tombaient juste, serait plus adapté à la situation.

" Comme ça on est déçu tous les deux. "

Sa voix était redevenue posée. Un peu rauque aussi, en parallèle à celle de Konata. Non, il n'avait pas envie de pleurer, n'avait pas de boule dans la gorge ou quoi que ce soit dans le genre. Il était juste trop nerveux pour parler. Il pouvait essayer d'y croire à ça au moins.

" Bye "

Pas de à bientôt, ou à plus tard. Pas pour le moment. Pas avant qu'ils ne réussissent à digérer tous les deux ce qui était une rupture sur la forme, avec un fond beaucoup plus compliqué.
Quoique non... compliqué pour sa part. Konata se séparait juste d'un garçon qui ne l'aimait pas vraiment, même si quelque part dans son coeur, il y avait un sacré pincement au fait de se dire qu'il n'était plus avec elle. Merde, il n'aurait pas pu être un mec normal qui aurait su l'aimer normalement ?

Eiji lui tourna le dos, repartant en marchant sur le chemin qu'il avait emprunté il n'y avait pas si longtemps. Son pas s'accéléra jusqu'à rompre à un pas de course. Pas pour la fuite, mais au moins pour le réconfort de la course et de l'effort physique. Il ne doutait pas que les semaines à venir allaient se perdre dans l'enivrement d'un épuisement physique constant, pour ne plus avoir assez de temps pour réfléchir à lui-même.
Malheureux, peut-être, mais pas au point de se laisser sombrer.
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Dans un temple shinto... [Konata/Eiji]

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