Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Ice Crime [Eiji/Konata]

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AuteurMessage
Eiji Kimihiro
Élève de la 3-A

Eiji Kimihiro


Personnage
Âge : 20 ans
Chambre / Appart : 102

A savoir
:

Ice Crime [Eiji/Konata] Empty
MessageSujet: Ice Crime [Eiji/Konata]   Ice Crime [Eiji/Konata] EmptyDim 6 Fév - 9:16

Eiji - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

La conversation avec Konata pendant le trajet du lycée jusqu'à la ville avait été plutôt rafraichissante, loin de tous les ennuis et les non-dits qui régnaient dans la chambre 6. Kendo, lycée, le dojo de son père... la jeune fille était bavarde et ouverte, et ne mâchait pas ses mots, avait pu constater le jeune homme. Une fille sans le côté casse-pied des filles pourrait-on presque dire.
C'était avec un plaisir certain qu' Eiji l'avait guidé dans les petites rues de Kobe, flânant sous le soleil avant de rejoindre la partie plus commerçante de la ville. Il n'était pas sur de savoir ce qu'il préférait comme idée : celui de passer un moment avec une fille agréable et mignonne, ou le simple fait de fuir un peu son quotidien. Les deux raisons étaient toutes les deux à son goût de toute façon...

Il y avait beaucoup plus de monde au centre-ville. Heureusement la haute taille d' Eiji semblait aisément lui ouvrir les foules. Contrairement au lycée, haut lieu de rencontre international, la ville était bien plus franchement japonaise, avec comme toujours ces pointes de traditions qui perduraient au milieu de toute la modernité. Là un tori qui marquait l'entrée vers un temple, ici une femme d'âge moyen qui faisait ses courses en kimono... une ambiance plus classiquement japonaise que celle dont le sportif avait pris l'habitude au lycée. Même un groupe d'un autre lycée, en uniforme, semblait lui rappeler les différences de l'endroit où il faisait ses études. Il n'aurait jamais cru que l'uniforme lui manquerait, lui qui avait toujours eu hâte de le laisser tomber pour ses affaires de sport, mais le sentiment d'appartenance qu'il lui conférait, il devait avouer qu'il le regrettait quelque peu.

Parmi les différentes devantures du centre-ville s'en découpait une décorée de couleurs pimpantes et acidulées presque destinée à faire saigner les yeux - point de vue d'un chromosome Y bien sur - mais qui avait pour avantage - une fois la vitrine passé et le danger oculaire estompé - de faire des glaces excellentes, avec des parfums aussi excentriques que les couleurs posées sur les murs. Eiji n'aurait pas été surpris de savoir que de l'octarine se dissimulait parmi ces couleurs...

" Et le petit couple, il ne veut pas une glace ? "

Le jeune homme haussa un sourcil à l'appellation, avant d'apercevoir leur reflet dans la vitrine. C'est de ça qu'ils avaient l'air, tous les deux ? D'un couple ? Non, il n'était pas tellement dérangé si c'était l'image qu'ils donnaient, même si elle était complètement fausse. Ils étaient là en tant... qu'amis ? que nouvelles connaissances ? Pour faire connaissance ? Dans tous les cas, il y avait pire que Konata à escorter, même si certains auraient pu être lassé par ses manières.

" Tu veux une glace ? "

La réponse plus qu' affirmative les poussa à se retrouver à faire la queue derrière un petit groupe de jeunes filles se tournèrent pour les lorgner avant de recommencer à discuter à voix basse. Le jeune homme jeta un coup d'œil à la carte apposée vers le mur avant de se tourner vers Konata.

" Tu prends quoi ? "

Le jeune homme baissa les yeux sur la carte. La quantité de sucre contenu dans chaque plat indiqué sur la carte semblait complètement effarante, même pour quelqu'un qui brulait énormément d'énergie en courant.

Konata-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Trottinant au coté d'eiji, Konata s'était délecté du plaisir d'une ballade en ville au coté d'un joli garçon, souligné par les regards envieux que lui adressaient les filles seules passant au alentours. Ralala, les filles... Si elle n'en avait pas été une elle même, c'était vraiment une espèce qu'elle aurait bien voulu voir disparaitre ! Toujours à médire et à raller, la plupart des filles l'agaçaient, et Konata était plus du genre à devenir amie avec des garçons qu'avec des filles pour cette raison, et pas seulement pour ses intérêts. Après tout, ça existait des filles qui savaient utiliser un ordinateur ! Ou pas...

Les quelques unes qui s'étaient prétendus pro de l'ordinateur face à elle n'étaient que de férues utilisatrices de Mixi qui, s'il n'avait été que ce site la sur la toile, ne s'en serait même pas rendu compte tellement elles n'utilisaient les ordinateurs que dans le seul but d'aller pépier sur ce site. Désolant.

La discussion allant bon train, Eiji étant une bonne pâte agréable à côtoyer. Le genre de gars qui en intimide peut-être certains au premier abord par sa stature ou son air sérieux, mais qui en fait était certainement très facile à vivre. Ils parvinrent au centre ville, déjà plus encombré. Mais Konata appréciait cette foule et cette agitation, et ne cessait de sautiller pour regarder alentours. Si Eiji accrochait son regard aux éléments traditionnels qui les entourait, Konata elle, voyait plus les salons de bornes d'arcade et autres modernités qu'elle aimait à fréquenter.

Ils furent hélé par le vendeur de glace, l'appellation faisant pouffer Konata qui posa la main devant ses lèvres. Si la confusion était fréquente quand elle se baladait avec un de ses frères. Surtout avec Mikani en fait, quand il s'agissait de Soji, le coté grand frère se faisait soudainement plus ressentir. Peut-être la différence d'âge... Elle leva la tête vers Eiji, qui affichait un sceptique face à l'appellation. Comme s'il sentait son regard sur elle, il baissa les yeux vers elle, lui faisant une proposition qui lui fit briller les yeux. En voila un garçon bien ! Enfin, plus que l'appréciation du comportement d'eiji, c'était l'appel du ventre qui faisait en cet instant briller ses yeux de telle manière, alors qu'elle s'accroupissait devant la devanture pour regarder tous les parfums de glace proposé en garniture de crêpes sous la formes de fausses crêpes savamment reconstituées.

Elle se releva d'un bond au coté d'Eiji.

"Je vais prendre une Choco-choco banana avec supplément de morceau de fraise, chantilly et un max de coulis au chocolat !"

Le ton enthousiaste sur lequel elle avait énoncé sa commande fit se figer d'horreur les jeunes filles derrière elle qui étaient en train de comparer le taux de calorie par crêpe.

"Et toi Eiji ? Tu aime les trucs sucrés au fait ? Ils font de chouettes crêpes salées saucisse-bacon-œufs brouillé-ketchup ! J'adore ça aussi ! "

Le sourire qu'elle associa à sa tirade aurait put faire fondre les cœurs. Avec le son en mode OFF par contre.

Eiji - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La réponse fusa, Konata demandant probablement la crêpe la plus haute en sucre et calories de la devanture. 2000 calories la bouchée, au moins. Eiji espérait juste qu'elle n'était pas le genre de fille à ensuite se plaindre que ses fesses allaient grossir, ou un truc du genre. Elle ne semblait pas être de cette trempe, mais l'animal mystique féminin semblait bien être capable de tous les retournements de situation. La suggestion de Konata provoqua un frisson chez le sportif. L'heure, le mélange, que savait-il encore... toujours est-il qu'il n'avait pas l'estomac aussi solide que Konata, et aucune envie de lui prouver.

" Un kakigôri pour moi. Au thé vert. "

Ni traditionnel, ni près de sa ligne ou de son régime en tant que sportif, il aimait juste le gout frais du thé vert sur son petit nuage de neige. Il avait toujours particulièrement aimer cette gourmandise en fait, qui lui rappelait ces matsuri passés à l'abri entre ses deux parents, à trottiner entre eux deux en essayant de tenir sa glace et de la manger en même temps, sans se prendre les pieds dans son yukata ou dans celui de quelqu'un d'autre. Dur de manger et de regarder en même temps où il allait... Enfant, c'était à la fraise ou au melon qu'il les adorait. Plus âgé, c'était le thé vert qui avait sied à son gout, sans que sa passion pour le dessert ne change.

Eiji tendit les mains pour accepter la crêpe qui disparaissait sous une montagne de chantilly, de chocolat, et de morceaux de fraise. Apparemment, le vendeur, soucieux de la petite taille de Konata, avait pris sur lui de lui servir une portion immense dans l'espoir de la remplumer un peu. Plus pragmatiquement, le sportif ne voyait pas comment sa cadette allait pouvoir caser tout cela dans un si petit corps. Il accepta sa coupe juste après avant de payer le vendeur.
Le jeune homme guida rapidement Konata un peu plus loin, visant un banc au soleil qui ne semblait attendre qu'une paire de promeneur. Le regard haineux des autres femelles de la file d'attente devenait dur à ignorer même pour lui.

Le kendoka s'assit à cheval sur le banc, fixant son regard sur la petite jeune fille alors qu'il suçotait sa cuillère. Konata semblait aussi féroce adversaire pour une crêpe que face à un autre kendoka. Le soleil chauffait doucement sa nuque, et le jeune homme s'avouait volontiers que la situation était confortable. Il ne s'était pas senti aussi à l'aise depuis son arrivée à Kobe en fait. Il avait trouvé quelqu'un avec qui partager sa passion, prenait le temps de sortir en ville autrement que en solitaire... Eiji sortit enfin sa cuillère de sa bouche, offrant un suave commentaire à la brunette.

" Je ne sais pas ce qui est le plus effrayant... le regard de ces filles ou ta façon de manger cette crêpe."

Il envisagea aussi de lui demander combien d'heures d'entrainement valait cette crêpe mais à dire vrai, il ne connaissait pas encore assez bien Konata pour être sure qu'elle prendrait bien ce commentaire à sa valeur, c'est à dire comme une plaisanterie. Il était toujours difficile de deviner les pensées réelles d' une demoiselle.
Contrairement aux apparences, il savait se montrer parfaitement galant - le parfait chevalier servant pour une jeune fille en fleur - même si c'était parfois bien plus intéressant, et amusant, de discuter réellement plutôt que se contenter d'être l'incarnation d'un fantasme féminin.

Konata-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Konata aurait put répondre de bien nombreuses choses, si elle avait eut accès aux pensées d'Eiji, comme par exemple que sa crêpe n'avait rien de bien si terrible, et qu'il risquait de se retrouver avec ladite crêpe fourrée au fond de son anus s'il continuait à oser penser de telles choses de sa part. Mais heureusement pour Eiji, ce n'étaient la que des pensées, qui donc restaient bien au chaud dans sa tête. La jeune fille eut un sourire moqueur à la demande du désert de glace pilé, si sage.

"Tu t'inquiètes de ta ligne ou un truc comme ça ?"

Ce n'était pas chose rare, dans le milieu sportif, que ce soient ces garçons un peu metrosexuels qui prenaient soin de leur corps à travers le sport mais pas seulement, ou tout simplement dans le milieu des sportifs qui faisaient attention à garder un poids stable : De préférence, dans les plus lourds de sa catégorie pour garder avantage, mais en prenant moult précautions pour ne jamais prendre le kg fatidique qui les aurait fait changer de catégorie pour devenir alors les plus légers, et donc désavantagés. Faisant peu voir pas de compétition, Konata ne se préoccupait pas vraiment de ce genre de choses, d'autant plus qu'elles étaient moins importantes selon elle au kendo qu'elles n'auraient put l'être comme au karaté ou au judo. Mais peut-être Eiji lui pratiquait il d'autres sports ? Il avait évoqué le Kyodo non ?

La jeune fille suivit du regard les grandes mains du jeune homme qui se saisissaient de la crêpe par dessus le comptoir, et lui pris presque des mains en se léchant les babines. Eiji l'entraina un peu plus loin vers un banc par chance désert, et elle le suivit en léchant la chantilly qui débordait de la crêpe sur ses doigts. Elle l'imita lorsqu'il s'assit sur le banc, prenant néanmoins cette fois une posture un peu plus féminine. Enfin, juste ce qu'il faut pour ne pas montrer sa culotte quoi. Elle s'attaqua avec enthousiasme à sa crêpe, se léchant régulièrement les lèvres pour récupérer un peu de chocolat ou de chantilly volage. Elle tourna le regard vers Eiji à sa remarque, une marque de chocolat oubliée au coin des lèvres.

"Il faudra que tu vienne me voir à un concours de hot dogs. Ça, c'est effrayant"

Elle croqua de nouveau dans un amoncellement de banane et de fraise, déglutit, avant de continuer, imperturbable.

"Moi c'est la 1ere fois que je vois un mec manger moins que moi, mes frères prennent de grosses parts eux aussi, et ils sont dans la norme ! "

Machonnant sa crêpe, elle regarda un instant l'échoppe de crêpes dont lesdites filles s'éloignant en papottant. Elle coula le regard vers Eiji, tout sourire.

"Elles mataient ton cul tout à l'heure. La, elles étaient flippantes."

Elle finit d'engloutir sa crêpe, avant de roter sans élégance. Elle laissa néanmoins échapper un succinct "Scuse" pour adoucir le tableau.

Eiji - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Eiji fit une drôle de tête autour de sa cuillère de glace et leva les yeux au ciel, prenant comme témoin n'importe quel Kami qui voulait bien être de passage. Et c'était le monde à l'envers aussi ? Non, il ne faisait pas attention à sa ligne - il faisait trop de sport pour avoir à se soucier de ce genre de détails. Certes, s'il avait vraiment pris du poids, où s'il s'était empâté, Eiji aurait été le genre de garçon à en être outrageusement vexé et à faire des efforts pour éviter une telle déchéance. Mais vu que ce genre de mésaventure ne lui était jamais arrivé, il n'avait jamais eu à y penser plus sérieusement.
Le jeune homme brandit sa cuillère sous le nez de Konata avec un petit sourire ironique.

" Je ne suis pas au régime, c'est juste que j'aime ça. Et je n'aime pas tous ces trucs dégoulinants... l'avantage, c'est qu'au moins je ne m'en mets pas pleine les babines ! "

Soulignant son argument, le jeune homme essuya le coin de la bouche de la jeune femme, marbré de chocolat, du bout de sa serviette. Le geste lui avait paru soudain bien trop intime à faire avec ses doigts nus, et Eiji replia sa serviette précipitamment, soudain un peu embarrassé par le geste né de la moquerie du moment. Il lui avait semblé logique sur le moment, mais après coup... Heureusement, il en fallait bien plus pour faire taire Konata, ou simplement pour lui faire perdre contenance.

Le regard du jeune homme se fit douteux. Un concours de hot dog ? il n'était pas sur de vouloir voir ça... enfin si. Il était sur de ne PAS vouloir voir ça. Les limites du corps humain l'intéressaient en ce qui concernait les performances sportives, pas sur autre chose. Et puis une fille aussi petite que Konata, ça pouvait manger plus que de hot dog sans s'étouffer ? A voir la façon dont elle engloutissait sa crêpe, sans aucune difficulté apparemment... Plus il discutait avec elle, plus Eiji se prenait au jeu avec Konata. C'était une fille, mignonne et chafouine, mais avec un côté définitivement plus mec, plus facile à comprendre et à côtoyer, sans tous les efforts et les égards attendus eu égard à son chromosome X. Rafraichissant.

Ce qu'était en train de dire Konata fit son chemin vers le cerveau d'Eiji, lentement. Le garçon tourna un regard bovin vers le groupe de filles, avant d'en revenir à Konata. Il se redressa d'un coup, le dos aussi droit qu'il le pouvait dans sa position assise.

" Tu rigoles ? "

Les filles.... et après elles se plaignaient que les mecs n'étaient que des pervers toujours prêts à aller dans les douches les lorgner ? Il avait entendu la plainte, dans son ancien club de sport de lycée. La vérité... avait été exactement l'inverse.
La manière de Konata de ponctuer la conversation empêcha Eiji de commenter plus avant sur sa pensée envers ses filles. Le regard qu'il posa sur la brunette se fit incrédule, avant qu'il n'éclate de rire, sans prévenir.

" Toi... "

Ses hoquets de rire l'empêchait de s'exprimer correctement, et sa glace menaçait de plus en plus de finir au sol, mais une coulée froide sur le dos de sa main le rappela à l'ordre, et il réussit à finir sa phrase sans provoquer d'avalanche.

" Toi... t'es vraiment pas une fille en fait ! "

Konata-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Tout en finissant d'engloutir sa crêpe, Konata lorgnait du regard la réaction d'Eiji qui semblait complétement sidéré que les filles l'aient maté. Quoi, il n'en avait pas l'habitude peut-être ? Il était beau gosse mais ne cherchait pas à en jouer. Il était loin d'être un bellâtre. Il semblait plus intéressé par le sport et par de saines discussions. Lui même, son regard n'avait que peu dévié sur les filles alentours, ou si peu. Konata avait presque eut l'impression d'un automatisme quand il avait regardé ses jambes. Finissant sa crêpe et laissant échapper un rot, elle déclencha une vague de rire presque hystérique chez Eiji. Sa tête fit un 120° net avant de s'arrêter précisément dans l'axe du regard d'Eiji, ses yeux lançant des éclairs.

"Quoi ?! Comment ça pas une fille ?! Tu veux que je soulève ma jupe pour te prouver que je suis pas une fille peut-être ?! "

Elle se leva, appuyant son index sur la poitrine du jeune homme, sans parvenir à le faire cesser de rire.

"Arrête de rire, c'est pas drôle ! Rah, vous les mecs, à imaginer que les filles pètent de la rose, vous me faites rire aussi !"

Elle s'était redressée de toute sa - petite - taille, les poings posés sur les hanches, campées sur ses jambes écartées, avant de se pencher vers Eiji pour le forcer à la regarder dans les yeux, offrant certainement dans ce mouvement un petit bout de culotte à mater aux passants, comme en témoignait les quelques regards qui s'étaient tournés vers elle, à moins que ce ne fut à cause de ses cris.


Eiji - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Konata se tourna vivement Eiji, et se dressa droit sur ses ergots - enfin, pas tellement plus haut que quand elle était assise, vu sa petite taille - visiblement agacée, voir en colère, à la manière dont son index tentait de s'enfoncer dans sa poitrine - pour y détruire ses points vitaux peut-être ?
La réplique de Konata, mémorable, fit se retourner quelques passants, mais ne stoppa pas le rire d'Eiji. Bien au contraire, le jeune homme était plié en deux - au sens propre - pris par un fou rire inextinguible. Dur de s'exprimer dans ces conditions, mais la moue colérique, voir boudeuse de la petite brune, sa manière de se tenir droit comme un i, sa jupe ballotant sur ses jambes, sa main sur sa hanche, lui donnait l'impression de se retrouver face à une statue d'une déesse vengeresse, ou d'une kitsune en colère. Ou quelque chose de beaucoup moins reluisant et bien plus amusant. Genre un tanuki.

Histoire d'éviter de se retrouver avec la crêpe collée sur la tête, voir ailleurs, Eiji finit par lever les deux mains dans un signe de paix, sa main droite encombrée de sa glace rendant impossible de parfaire ce geste de paix, mais l'esprit y était. Les lèvres encore frémissantes de son rire contenu, il finit par réussir à parler d'une voix compréhensible, le regard malicieux et quelque peu suppliant - dans une certaine mesure.

" C'était plutôt un compliment tu sais... "

Ajouter qu'elle n'était pas très féminine, ou qu'elle avait un côté enfantin charmant ne rajouterait pas à l'excuse, aussi Eiji fit-il la seule chose sage pour un homme dans ses conditions, à savoir se taire en affichant le sourire le plus magnifique qu'il pouvait avoir dans ses conditions, malgré ses yeux encore brillants d'amusement.
Au moins Konata aurait-elle de quoi avoir envie de se défouler lors de leur prochain entrainement en kendo !

Aurait-il été un peu plus proche de Konata, Eiji n'aurait pas hésité à fourrer une cuillère de sa glace dans la bouche boudeuse pour obtenir un instant de silence et lui refroidir les idées. Seulement ce n'était pas encore le cas, et s'il se sentait à l'aise avec la jeune fille, il n'était pas encore assez familier avec elle pour se permettre ce genre de petit jeu.

" Ta glace est en train de couler... "

Effectivement, le mélange éhonté posé sur la crêpe n'avait pas apprécié l'agitation de la jeune femme, et coulait gentiment sur sa main, puis le long de son poignet en direction de son coude. Décidément, rien dans la scène ne tentait de rattraper la délicate figure de Konata...

Konata-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Apparemment peu décidé à cesser de rire, Eiji était plié en 2 face à elle, tandis que, les narines frémissantes, elle le jaugeait de haut en bas. Il finit par se maitriser pourtant, du moins partiellement, cessant de rire pour se redresser vers elle avec un drapeau blanc en forme de geste apaisant des 2 mains et d'une petite justification un peu bancale. Un compliment ? Dans la bouche d'un garçon, ça n'en avait pourtant pas vraiment l'air ! N'était-ce pas elle même qui, quelques instants plus tôt, avait pensé que les filles étaient bonnes pour être éradiquées de la surface de la terre au vu de leur comportement général ? Si, mais il ne fallait pas le souligner : La mauvaise foi avait ce délicieux gout d'évidence... Dans tous les cas, il aurait été difficile d'interpréter ces paroles d'une autre manière. Notamment parce qu'elle était habituée à partir au quart de tour.

Konata fit la moue face au beau sourire que lui offrit Eiji. Mince, avait il conscience que c'était ce genre de sourire qui faisaient craquer les filles ? Et qui donnait envie à la kendoka en elle de l'effacer de son visage avec son arme. Son regard suivit l'index pointé, vers la glace qui coulait le long de son bras. Elle enfourna sans états d'âmes le dernier morceau de crêpes, avant de se lécher le dos de la main, puis le poignet. Mais son coude restait inaccessible...

"Ah wé, tu savais qu'on ne pouvait physiquement pas se lécher le coude ? "

Sans lui demander son avis, elle se saisit de la serviette d'Eiji, celle la même qui avait servi à lui essuyer la bouche un peu plus tôt. Elle ne s'était sur le moment pas formalisée. Pourquoi le faire ? Konata avait un peu trop l'habitude d'être chouchoutée par les garçons. Il était pour elle normal que l'on prenne soin d'elle, et elle n'aurait jamais envisagé les choses autrement. Elle s'essuya le coude d'un geste vif, avant de rendre la serviette de papier au jeune homme, se léchant les lèvres pour saisir les derniers reliquats de crème.

"Bon, je te pardonne pour cette fois. Il faut savoir faire preuve d'indulgence avec les esprits étriqués et les pauvres d'esprits ! "

Déclara t'elle, un doigt dressé en l'air devant Eiji. Doigt qu'elle posa bientôt sur son menton, réfléchissant.

"Bon, si on bougeait ? Finit ta glace papi ! J'irais bien au cinéma, y'a un film que j'ai trop envie de voir, "Robo Geisha", ou alors ils rediffusent "Les Sept Samourais" j'ai vu, il est trop fort ce film ! "

Elle tirait déjà Eiji par le bras pour l'inciter à se lever et à bouger, apparemment incapable de rester en place plus de 10 mn d'affilé.

Eiji - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Avec patience, Eiji laissa Konata faire son speech, le traiter de simple d'esprit et plus si affinité. Il commençait à comprendre la verve rapide et flamboyante de la jeune fille, à la mesure de son kendo : tout en agressivité, sans mesure. Ce qui n'était pas si étonnant... au final, le sport n'était qu'un reflet de celui qui le pratiquait. Il aurait été étonnant de trouver une sage et timide jeune fille chez quelqu'un au kiai si agressif. A côté d'elle, Eiji était la montagne qui recevait la vague folle, immuable et tranquille. Oui, la vague pouvait éroder le rocher... mais ça ne se faisait pas en un jour.
L'idée était intéressante, mais quelque peu risible. Le kendoka n'avait pas une si haute estime de lui-même qu'il pouvait se croire un roc inébranlable. Mais par rapport à Konata déjà... il avait tout de la montagne vénérable, pour les bons comme les mauvais côtés.

Eiji prit quelques cuillères de glace de plus avant de jeter dans la poubelle la plus proche le pot aux 2/3 vide et surtout plus qu'à moitié fondu. Il n'y avait plus grand intérêt si la glace ne craquait plus sous les dents. Ses yeux bruns se posèrent sur sa cadette, amusés. Être avec Konata lui donnait envie d'être moins sage, plus joueur, comme si la bonne humeur de sa cadette était contagieuse. Il fallait dire que ces derniers temps, il n'avait guère eu de raisons de jouer les facétieux, ni en classe ni avec ses colocataires. Konata ouvrait en lui une petite porte qu'il n'avait même pas remarqué avoir fermé.

" Tu es sûre d'arriver à rester assise les deux heures que dure un film ? "

Le jeune homme fit un pas en arrière, esquivant le coup qu'il devinait arriver dans sa direction. Ah, les avantages d'une allonge de mec sur une petite jeune fille à la silhouette modeste...
Eiji pencha la tête, continuant la conversation sans coup férir.

" Et je pense que je préférerais les 7 samourais... j'ai du mal à associer l'idée d'une geisha avec celle d'un robot..."

Eiji avait beau savoir ce qu'était une geisha - une artiste, et pas une prostituée - ce mot évoquait à son esprit embrumé d'adolescent curieux toute sorte d'images peu ou prou illicites. Pas que ces images l'intéressent vraiment, mais il les avait cherchées, par curiosité, et aussi un peu pour se prouver que oui, il pouvait aussi s'intéresser à ce genre de choses. Sans conviction toutefois.
Bref, il n'était pas sur que ce à quoi pensait Eiji était le genre de film auquel pensait Konata. Et encore heureux, sinon le sportif aurait probablement abandonné là sa belle à l'esprit mal tourné.
Le jeune homme reprit la parole vite fait, histoire de masquer son instant de rêverie, demandant la première chose qui lui passa par la tête.

" Ils font une rétrospective de Kurosawa ? "

Question affligeante d'ennui, il fallait bien l' avouer, et quelque peu décalée par rapport à la scène. Même Eiji pouvait le reconnaître...

Konata-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La réplique d’Eiji se vit secondée d’un poing vengeur qui vola dans sa direction, immédiatement esquivé avec élégance par le garçon qui semblait déjà avoir compris le fonctionnement de la petite brune. Konata ne sembla pas s’énerver de son ésquive. En vérité, elle l’aurait été plus si elle l’avait atteint. C’était ça qui lui plaisait aussi chez Eiji : C’était un sportif ! Avec les réflexes et les capacités qui allaient avec.

« Si ça en vaut la peine, je peux rester immobile pendant des heures ! »

Cf certaines campagnes de MMORPG qui avaient déjà duré toute une nuit. Mais ça, elle ne voyait pas trop l’intérêt d’en parler plus en avant au jeune homme. Il semblait plus adepte du plein air et de l’exercice physique que des jeux sur consoles et affiliés. Il faudrait songer à l’initier.

La jeune fille reposa ses mains sur ses hanches avec un air indigné à la réflexion.

« De quoi ? Je suis fan de Noboru Iguchi ! "The machine girl" était du même acabit et en valait grave la peine ! »

Mais évidemment, les grands artistes ne pouvaient pas être appréciés par tout le monde hélas. Akira Kurosawa restait une valeur déjà plus sure, même si techniquement bien plus vieux. Mais ceux qui s’arrêtaient à la date de sortie d’un film pour juger de sa qualité n’était que des mufles ! D’ailleurs, si Eiji n’avait pas apprécié Kurosawa, elle l’aurait laissé directement en plan, car comme disait papa, un homme incapable d’apprécier Kurosawa n’était pas un homme ! Bon, d’accord, c’était un peu extrapolé. Mais l’idée y était.

La brunette avait saisi le jeune homme par le bras, se pressant contre lui pour l’emmener vers le cinéma. Si sa poitrine eut été un peu plus digne de ce nom, elle aurait certainement été compressée avec une attention toute sensuelle contre le bras d’Eiji, mais vu la taille des discrets attributs de la jeune fille, ça devait être tout juste si Eiji pouvait se rendre compte de cet état de faits. Elle leva le nez à la question vers lui.

« Hu ? Je sais pas, j’ai juste vu l’affiche en passant la dernière fois, je me suis dit que j’irais bien le revoir ! »

Konata ne retenait que ce qui l’amusait ou l’intéressait, c’était un fait établi, et si elle n’arrivait pas à se souvenir de son emploi du temps, la diffusion de films ou d’événements l’intéressant se retrouvaient par contre gravés au fer rouge dans son esprit.

Un immense pot de pop corns recouverts de caramel et 2 places de cinéma plus tard – Konata avait tendu à payer la sienne elle même – ils s’étaient retrouvés dans la vieille salle de cinéma peut remplie, dont les principaux spectateurs étaient essentiellement des hommes d’âges murs venus ici mus par une poussée de nostalgie. Fidèle à sa parole, Konata resta – presque – immobile durant les 207 mn de la version longue diffusée ici, mangeant ses pop corns avec une terrible régularité et finissant par se lécher les doigts couverts de caramels. Le générique de fin se vit accueillit par un prompt redressement en station debout de la jeune fille qui commençait à retenir difficilement les fourmillements dans ses jambes.

Sans se rendre compte de sa jupe relevée qui mettait sa culottes à motifs de panda à l’air libre, Konata s’étira de tout son long, avant de tourner sa frimousse rejouit vers Eiji.

« C’était trop bien ! Je suis trop contente d’avoir put voir ce film avec quelqu’un pour une fois ! »

Les hommes qui se dirigeaient vers la sortie se figèrent un instant devant la vision de cette petite culotte adorable qui eut convenue à n’importe quelle petite fille de 10 ans portée avec détermination par cette jeune fille de 15, et qui l’exhibait ainsi sans s’en rendre compte au sortir de cette séance de cinéma, la scène gagnant en épique par la musique du générique des 7 samourais diffusés par les enceintes derrière elle.

Bon courage Eiji pour trouver les bons mots face à cette rangées d’homme d’âge murs occupés à matter les fesses de cette jeune fille, et ladite jeune fille qui n’acceptera peut-être pas de voir sa bonne humeur entachée par un tel détail.

Eiji - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Guidé par Konata, Eiji se laissa embarquer pour plus de 3 heures de film sur les samouraïs, plaisir partagé avec la jeune fille à ses côtés, aussi passionnée que lui par ce genre de films, dont les mâchonnements ponctués ses quelques commentaires sur le film. Mâchonnements qui l'auraient peut-être déstabilisés si 1- il ne s'était habitué à ce genre de bruits venant de la jeune fille durant cet après-midi 2-ses commentaires n'avaient été intéressants, rejoignant des réflexions du jeune homme. Apparemment, ils connaissaient le film aussi bien l'un que l'autre.

Les lumières se rétablirent, et Eiji se releva juste après Konata, étirant ses bras pour chasser l'engourdissement dans ses membres après tant de temps quasi immobile. Au commentaire de la jeune fille, il tourna la tête vers la brunette, ses yeux manqua de sortir de ses orbites au spectacle qui l'attendait. Les pandas étaient... mignons. Vraiment. Si, si, c'était le terme mignon, avec leur petite queue noire toute ronde bien visible dans leur différentes positions, assis, cul par dessus tête. Il n'avait jamais eu la possibilité de voir autant de pandas mignons sur une même culotte. A oui, c'était bien une jolie petite culotte, au fond blanc, de laquelle Eiji n'arrivait pas à retirer ses yeux.
Le jeune homme sentit le rouge monter à ses joues. C'était bien jolie cette culotte - pardon cette situation - mais elle ne pouvait pas rester exposée, non ? Le jeune homme attendit le sursaut, dans l'espoir vint que Konata rajuste sa tenue et recouvre son auguste intimité des regards vicieux autour d'elle, mais inconsciente de ce qu'elle laissait voir - ou pas, puisqu'il n'y avait que des pandas à reluquer - la jeune fille s'avançait dans l'allée, au grand dam du kendoka, à court de mots pour rappeler à la brunette à la raison.
La dernière fois qu'il avait soulevé la jupe d'une fille pour voir sa culotte - ou qu'il s'était retrouvé dans une situation pareil - ce devait être en primaire, alors que son âme d'enfant était encore trop jeune pour se sentir gênée. Les culottes, comme beaucoup d'autres choses, changent de signification en vieillissant, culottes ou pas...

Eiji releva péniblement le regard pour voir trois paires d'yeux rivés avec concupiscence sur la petite jeune fille ainsi fagotée, trois vieux regards lubriques bien trop intéressés par cette étudiante qui aurait l'age d'être leur fille - voir leur petite-fille- Il était bien plus aisé de jouer les chevaliers-servant que les vicieux, aussi le kendoka retrouva l'usage de ses membres, se précipitant entre Konata et les regards lubriques, l'oeil mauvais et son air des mauvais jours, s'accrochant à son énervement plutôt qu'aux pandas.
Le regard du jeune homme - et probablement sa stature et son rapprochement de la jeune fille - suffit à provoquer quelques toux gênées, un regard vers la moquette grise et usée du cinéma et un intérêt prononcé pour sa veste chez les différentes personnes présentes, tout le monde évitant de concert un certain angle de vue.

" Konata... est-ce que tu pourrais... rajuster ta jupe ? "

De même manière, Eiji évitait tout regard vers le bas, que ce soit vers le visage de Konata, vers sa jupe, ou vers l'endroit où aurait dû se trouver ladite jupe.
Pas qu'il ne soit pas intéressé - sa gêne n'était-elle pas une preuve suffisante ? - mais parce qu'il était surement un peu tôt pour s'intéresser à ce genre de détails, la couleur ou la position des pandas....

Konata-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Alors que Konata se dirigeait d’un pas décidé vers la sortie, Eiji se rapprocha de son dos plus que de nécessaire, faisant lever un visage surpris à la brunette. Le regard fuyant, l’air gêné, le kendoka souffla quelques mots qui éclaircirent la situation. Le regard de Konata alla du visage d’eiji à ses pieds, constatant l’état de la jupette retroussée après avoir été des heures avachies dans un fauteuil, avant de remonter aux 3 hommes qui détournaient chacun le visage avec un air gêné semblable à celui d’Eiji.

« Oh »

Fut la simple expression de surprise qui sortit des lèvres de la jeune fille. Elle s’arrêta, rajustant sans jupe dans l’ombre protectrice d’Eiji, avant que son regard n’en revienne aux hommes qui avaient partagé cette vision. Son regard se plissa un court instant. Seule, elle n’aurait pas eut de mal à remettre à leur place ces hommes la. Mais avec un garçon pour jouer les chevaliers… Konata agrippa soudainement le tee shirt d’Eiji comme si elle se fut trouvée en danger de mort, entourée d’une bande de loups vicieux.

« Holala ! Eiji, ils m’ont regardée ! Je suis souillée, j’ai été ridiculisée ! »

Sa voix perçante amena un gêne plus grand encore chez les hommes présents, bloqués dans leur sortie par les 2 jeunes gens dans l’escalier. A moins de passer tout prêt de Konata, ce qui en cet instant, eut été impenssable… Des larmes de crocodiles des plus convaincantes coulaient déjà le long des joues de la jeune fille tandis qu’elle s’agrippait de toutes ses force au tee shirt d’Eiji.

« Bouuuuh ouuuh, Eiji !! Ce sont des pervers !! Lolicon !! »

Il était l’évidence même que ces hommes avaient mortifié cette innocente jeune fille dans la fleur de l’âge par leurs comportements lubriques et que Eiji ici présent était le seul apte à la sauver d’une morte certaine en l’emmenant bien vite loin d’ici. Avant que ses pleurs n’alertent un des employés du cinéma par exemple. Ce qui aurait surtout été fâcheux pour les hommes bloqués dans l’escalier quelque marches plus bas en vérité.



Eiji - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La jupe redescendit en quelques plis très sages, dissimulant à la vue de tous les adorables petits pandas, pour le meilleur et pour le pire. Ce qui permit au moins à Eiji d'être capable de recommencer à respirer normalement, et surtout de regarder Konata dans les yeux, même si un reste de rougissement s'étalait encore sur ses joues, souvenir d'une nuée de pandas se baladant sous ses yeux.
Le jeune homme eut le temps d'apercevoir le regard de Konata, sombre et vexé, avant que la jeune fille ne se jette dans ses bras en chouinant, hurlant à qui voulait bien l'entendre l'horreur terrible dont elle venait d'être la victime innocente, jouant sur les épithètes, bref, faisant passer les hommes présents pour des monstres de perversité et de lubricité, des loups voraces prêts à se jeter sur l'agneau innocent.... bref, des hommes.

Les trois monstres n'eurent qu'une hâte : se ruer vers la sortie du cinéma, tête basse et joues enflammées, essayant de se faire le plus discret possible, même si tous les regards convergeaient déjà vers eux, outrés et furieux. Ils convergèrent de concert vers un autre escalier qui donnait sur la sortie de secours, dans un magnifique exemple de la fortitude de l'âme masculine. Encore heureux que la salle eut été presque vide exceptés quelques pèlerins plus ou moins âgés. Si une femme en âge avait été présente dans la salle, Eiji ne doutait pas que les vieux n'auraient pu partir de cette manière. De son côté, toute velléité de venger l'humiliation de la belle avait été étouffée par les petites mains accrochées à son t shirt, le laissant à une drôle de position de chevalier protecteur. A oui, et peut-être aussi à cause du regard un peu mauvais de Konata.

" Konata..."

Le sourire pouvait presque s'entendre dans les paroles d'Eiji, si douce soit la manière dont il réussit à prononcer son nom. C'était soit ça, soit mourir de rire, ce qui aurait détruit tous les efforts de la petite jeune fille, et elle était trop proche pour qu'il réussisse à esquiver un coup porté dans les abdos cette fois. Et il était bizarrement persuadé que vue la force qu'elle arrivait à mettre au kendo, un coup dans le ventre lui ferait surement très mal.

" Vainqueur par KO total : tu peux arrêter, ils ont fui. "

Le jeune homme eut un instant de silence, avant de reprendre, observant le visage maculé de larmes de la brunette, son air de lapin effarouché qui allait si peu avec ses yeux et ses manières habituelles - du moins celles qu'il avait pu observer jusque là -

" Tu n'aurais pas exagéré un tout petit peu ? "

Avant qu'elle n'ai pu répondre, un femme âgée d'une quarantaine d'années descendit les marches et se précipita vers eux, un air préoccupé peint sur le visage. Habillée en tailleur, un petit badge sur la poitrine laissait apercevoir qu'elle était une des responsables du cinéma. Ses sourcils froncés prouvaient qu'elle entendait bien faire valoir ce poste.

" J'ai entendu dire qu'il y avait eu un soucis dans la salle... si vous voulez bien me suivre dans mon bureau, nous pourrons discuter et voir si vous voulez porter plainte Mademoiselle..."

Eiji hésita, son regard passant de Konata à la responsable, avant qu'il n'attrape fermement le poignet de la jeune fille avant de répondre avec un sourire poli.

" Konata est trop émotive... je ne pense pas que ce soit une bonne chose... désolé de vous avoir dérangé, au revoir ! "

Avant de fuir le cinéma, la jeune fille accrochée derrière lui à l'inverse de l'arrivée. Une fois de plus, il devait se retenir d'éclater de rire. A croire que la petite brune avait ce genre d'effets sur lui.


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Dans un élan commun, les hommes finirent par déserter les lieux avec une efficacité digne d’un trio de ninjas. Toujours accrochée au tee shirt d’Eiji, le visage fourré dans le tissus qui sentait le propre et aussi un peu l’eau de toilette du jeune homme, Konata risqua un coup d’œil vers les fuyards. Un sourire satisfait manqua d’étirer ses lèvres avant que la voix d’Eiji ne lui fasse lever le visage vers lui, reprenant aussitôt un air de jeune fille éplorée. Etrangement, Eiji ne semblait pas totalement dupe. Il lui signala sa victoire, donnant à Konata l’envie de faire une pose de « Victory » digne d’un jeu de tekken.

A la question, son visage se fendit d’un grand sourire, qu’elle ravala bien vite lorsqu’une employée du cinéma les rejoignit avec force de bruit de talon. Hoho, ce n’était pas prévu ça… A la mention du « porter plainte » elle faillit geindre d’ennui. Elle avait eut sa vengeance, elle n’en voulait pas plus ! Et il n’y avait de plus pas motif d’en faire plus. Elle entrouvrit la bouche, cherchant quoi répondre, lorsqu’Eiji prit le contrôle de la situation et de son poignet, lançant quelques paroles avant de literrallement fuir les lieux en l’entraînant dans son sillage. Chose qu’elle fit bien volontiers, les 2 jeunes gens regagnant l’air libre avant de courir encore un peu dans la rue, comme poursuivit par quelque chose.

Se prenant au jeu, Konata accéléra la cadence, défiant presque Eiji à une véritable course. C’était sans compter les capacités du jeune homme qui la dépassa en quelques amples foulées. La jeune fille freina subitement à l’angle après une longue rue, s’arrêtant devant une fontaine shintoiste. Posant les mains sur ses genoux pour reprendre son souffle, elle se redressa d’un mouvement vif, renvoyant ses cheveux qui lui avaient glissés le long des joues en arrière, présentant à Eiji un grand sourire mutin accompagné d'un rire cristallin. Apparemment, elle s'amusait comme une petite folle.

« Oooh, mon héros, qui m’a sauvé 2 fois, des pervers et de la maniaque ! »

Elle s’auta au cou d’Eiji, s’agrippant un court instant pour lui coller une bise rapide sur la joue, avant d’entrer dans la fontaine, s’accroupissant au bord du bassin pour boire un peu dans une des cloches en bois mise à disposition après avoir retroussées ses manches.

Le temple où Konata s’était arrêtée pour boire, au mépris de toute convention shintoiste, était l’un des plus connu de Kobe, celui de Ikuta-jinja. Entourée d’une dense forêt, ce temple dédié à Wakahirume présentait pour le duo une coïncidence amusante, temple de l’esprit du mariage, de la victoire et de la chance aux jeux. Loin de penser aux hommages qu’elle pourrait rendre à Wakahirume, Konata se contentait en cet instant de se désaltérer à la fontaine. Elle passa une main humide dans ses cheveux. L’été n’était pas encore vraiment la, mais la température était chaude et leur sprint n’avait pas refroidie la jeune fille, bien au contraire. Mais il faisait déjà un peu plus frais, à l’entrée de ce temple.

Elle se redressa avec un bruit de satisfaction d'avoir vu sa gorge ainsi désalterée.

" Wow ! Tu cours trop bien Eiji ! "

S'exclama t'elle avec un sourire ravis à son intention.

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La fuite loin du cinéma fut une cavalcade ponctuée de rires, à laquelle se prêta avec grâce le jeune homme, se payant juste le luxe d'essouffler Konata quand celle-ci accéléra la course. Même s'il ne s'entrainait pas régulièrement à courir, les quelques vingt centimètres de différence entre leurs statures aurait suffi à donner à ses foulées l'allonge nécessaire à la clouer sur place.
Pensées qui se volatilisèrent à la vue de l'endroit où Konata les avait guidés. Le jeune homme resta figé un instant à regarder le décors autour de lui alors que la jeune fille buvait à la fontaine.
Il savait qu'il y avait des temples à Kobe - il devait y avoir tout plein de choses intéressantes dans cette ville - mais il n'avait jamais pris le temps de l'explorer hors les quelques magasins dont il avait eu besoin. En partie parce que la ville était suffisamment grande pour nécessité plusieurs jours d'exploration, mais aussi parce qu'il n'y avait pas pensé, tout simplement, laissant tourner sa vie autour du lycée. Sa famille n'étant pas originaire de Kobe, il n'avait pas non plus exploré cette ville par ce biais. A l'instant, il regrettait ce manque de curiosité.
Mu par une impulsion, il se servit à son tour de la louche en bois pour boire un peu et s'en verser sur les mains, retrouvant un rituel qu'il n'avait pas fait depuis qu'il avait visité un temple avec ses grands-parents, il y avait de cela fort longtemps.

Le regard vissé sur le temple, Eiji eu un temps de retard au commentaire sur la course, comme surpris que la jeune fille puisse commenter ce qui pour lui était aussi naturel que respirer - Fugiwara pourrait l'approuver si on lui demandait.

" J'aime bien courir, ça défoule. Tu viens, on va voir le temple de plus près ? "

Sans vraiment attendre de réponse, Eiji attrapa une fois de plus la petite menotte de Konata dans la sienne - le geste commençait à lui devenir familier, et il ne s'étonnait même plus de sentir à quel point l'ossature de la jeune fille était plus fine et fragile que la sienne, malgré la force qu'elle semblait contenir. Un des miracles de la constitution féminine surement.

Il y avait peu de monde dans le temple ou sur le parvis à cette heure là. La saison des touristes n'était peut-être pas encore commencée ? Un prêtre assez jeune était dehors, non loin, occupé à balayer la cours, et sa simple présence incitée Eiji à ne pas élever le ton plus que nécessaire. Il avait toujours adoré l'ambiance calme et un peu mystique qu'il avait trouvé dans ses endroits à la lisière entre monde réel et spirituel. Tout son apprentissage du kendo et du kyudo trouvait une racine jumelle avec le calme des temples, surement.
Pourquoi se retrouva-t-il à allumer l'encens et à prier quelques instants ? Il n'aurait su dire quelle mouche l'avait piqué, ou pourquoi les gestes lui avaient semblé si naturel. Mais le rituel avait été aussi apaisant que s'il avait effectué une séance de Kyudo parfaite.

" Attends moi une seconde. "

Le jeune homme disparut quelques instants à l'intérieur du temple, avant d'en revenir avec deux petites bandelettes de papier qu'il présenta à Konata avec un sourire amusé. Ce qu'il avait acheté d'autres au temple était pour le moment sagement rangé dans la poche arrière de son jean, hors de vue et de portée de la petite jeune fille trop fougueuse.

" Tu veux connaître ton avenir Hime ?"

Les bandelettes attendaient son bon vouloir dans sa main, donnée au hasard par le prêtre amusé, à la fois habitué de voir passer des jeunes gens mais aussi à ne devenir qu'un site touristique plutot que de dévotion.


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Comme figé à l’orée du temple, Eiji resta un instant silencieux, tandis que Konata s’étirait avec forces gémissements de chats dans l’ombre agréable de la fontaine. Ce genre de temple lui évoquait plus un lieu familier qu’un lieu vénérable. Au vu de sa famille et de son éducation, le pèlerinage hebdomadaire au temple le plus proche était une habitude suivi de celle du jeu de la pastèque en été et d’un chocolat chaud au café du coin en hiver. D’ailleurs, à ce sujet, maintenant qu’elle était ici, ça n’allait plus se passer comme ça, le week end…

Une ombre passa fugacement sur les traits de la brunette avant qu’elle ne refoule ces pensées oh combien ennuyeuses. Le regard fixé sur le temple, Eiji eut un commentaire évasif à propos de la course, avant de lui saisir la main, l’entraînant à sa suite dans le temple, ce que Konata fit de bon cœur, un petit sourire au coin des lèvres.

Silencieuse et parfaitement intégrée au lieu, la jeune fille accompagna Eiji dans les petits rituels, un peu perturbée de faire ça avec quelqu’un d’autre que l’un de ses frères, mais ravie d’avoir l’occasion de le faire de nouveau. En silence, les yeux clos, elle prie Ikuta-jinja pour la santé de son père et la pérennité du dojo familial. Une fois cela fait, elle glissa un petit regard amusé et brillant vers Eiji. Des jeunes hommes qui appréciaient le kendo comme lui semblait l’apprécier ne couraient déjà pas les rues, mais alors des jeunes hommes qui semblaient à ce point partager la plupart de ses idées ou habitudes… Il y avait anguille sous roche. Et pas seulement parce qu’elle n’imaginait pas un instant Eiji jouer avec une guitare électrique. Bah, l’avenir le lui dirait. Inutile de s’inquiéter des choses avant qu’elles n’arrivent.

Elle tourna la tête avec étonnement vers Eiji lorsque celui-ci la délaissa un instant, et ne put s’empêcher de pouffer à son retour, lorsqu’il lui proposa les Omikuji avec un sourire charmeur.

« Hey, on est pas en janvier ! »

S’exclama t’elle en cachant son visage dans ses mains jointes d’ou ne surgissait que son regard pétillant d’amusement. Apparemment, même Konata était capable de se maîtriser dans un lieu sacré.

« Mais c’est vrai que commencer une nouvelle école, c’est aussi un nouveau départ… »

Déclara t’elle avec une petite moue, avant de tendre la main vers les petites bandelettes de papier. Elle fronça le nez, apparemment en proie à une grande indécision, avant de se décider à chantonner à voix basse une petite comptine pour départager les 2 Omikuji. Finalement, elle s’arrêta sur l’un d’eux, les déroulant d’un coup sec. Elle fit la moue, dépitée.

« Grande déception, espoir déçu »

Se détournant, elle se dirigea vers l’arbre le plus proche, y nouant le petit bout de papier pour conjurer le sort. Elle se retourna avec un soupir vers le jeune homme.

« Et toi ? »



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A côté de Konata, Eiji la regardait déplier son papier et froncer le museau à son énoncé. Elle était vraiment... charmante. Très vivante, avec de nombreuses mimiques qui venaient marquer son visage, très différentes des filles un peu hautaines et soi disant populaires, souvent des pimbêches imbues d'elle-même qui essayaient de ne laisser voir que ce qu'elles voulaient, se transformant en espèce de statues de sel souvent figées sur une expression méprisante. Les moues boudeuses ou moqueuses de Konata étaient bien plus intéressantes à observer, laissant deviner ses mouvements d'humeur.

Le jeune homme déplia à son tour le papier, curieux de voir ce que lui réservait le sort. Une petite moue déçue s'afficha sur le visage du jeune homme qui imita Konata et noua le petit papier au côté du sien. Non, il n'y croyais pas... pas vraiment. Mais tout le monde préférait un bonne prédiction à un message sibyllin.

" Attention aux illusions, ouvrez bien les yeux. "

Le regard du jeune homme se posa sur Konata, la regardant de haut en bas avec une insistance farouche, encore plus attentif que lors qu'il l'avait affronté pour la première fois dans le dojo, derrière son masque. Il pencha la tête sur le côté, les yeux étrécis, avant de se pencher vers elle, poings sur les hanches.

" Tanuki ou Kitsune ? " demanda-t-il, parfaitement sérieux.

Tanuki, certainement pas - pas avec les attributs fièrement exhibés des blaireaux qui n'iraient certainement pas à une jeune fille en fleur -, mais Kitsune... une image de Konata avec des petites oreilles de renard pointant de chaque côté de ce visage au sourire chafouin n'était pas du tout déplacée.
Sans s'émouvoir, Eiji esquiva une fois de plus le coup dardé dans sa direction. Le jeune homme fouilla dans la poche de son pantalon avant d'en ressortir quelque chose qu'il balança au bout de son doigt dans un éclair rouge et doré au bout d'un long cordon de soie.

" J'ai bien fait de prendre ça alors. "

Un omamori, ces amulettes porte-bonheur faites dans les temples. Celle-ci était d'un rouge brillant où était délicatement brodée une petite princesse en doré et argenté. Elle était sensée repousser le mal lui avait dit le prêtre, et la princesse était sensée être Amaterasu, la déesse soleil. Si elle ne faisait pas fondre Konata au premier abord, il espérait qu'elle plairait à la petite jeune fille à laquelle il la tendait maintenant, un sourire amusé sur les lèvres.
Comme Konata, il était surpris, et content d'avoir pu partager ce moment avec quelqu'un qui semblait comprendre et apprécier le calme et la tranquillité du temple, et pour qui les rites n'étaient pas complètement dénués de sens, un vieux souvenir d'un Japon maintenant démodé. Il avait vraiment envie de revoir la jeune fille, dans ces circonstances ou dans d'autres, et pas forcément uniquement pour faire du kendo avec elle. Il espérait juste qu'elle pensait comme lui, et ne le voyait pas uniquement comme un grand dadet utile comme quintaine à l'entrainement et accessoirement pour l'emmener balader en ville tant qu'elle ne connaissait personne d'autre de son année.



Konata-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Konata était sure d’elle et de son charme. Ou plutôt, elle était assez sure d’elle pour dire à quelqu’un à qui ses manières déplaisaient de cesser de la fréquenter et à ne pas se laisser marcher sur les pieds si on lui faisait des remarques. La sélection autour d’elle de personnes l’appréciant un minima se faisait donc naturellement. Apparemment, Eiji en faisait partit. La réciproque était de même vrai. C’était entre autre chose parce que c’était un garçon, qu’il ne la traitait pas comme une statue de sucre, et qu’il faisait du Kendo. Qu’il était mignon et gentil aussi.

Diantre, ça en faisait des raisons. Konata le regarda avec attention, attendant la mention de sa prédiction, tout en réfléchissant de manière totalement pragmatique à la possibilité de se rapprocher d’Eiji, ou pas. Certes elle n’avait pas encore vu beaucoup de garçons ici, mais il semblait quand même parfait ! La prédiction fut annoncée avec sérieux, avant qu’Eiji ne reporte son regard sur elle, l’observant de haut en bas comme s’il cherchait à percevoir chez elle un quelconque phénomène surnaturel. Ce qui était en fait bien le cas, au vu du commentaire qu’il osa proférer ! Outrée par la mention du tanuki, Konata lança le poing, évité avec aisance par Eiji. Le malotru semblait déjà avoir acquis l’arcane secrète de son grand frère Tetsuo, dite celle de l’évidement spontané des ultra kick planétaires de Konata ! Technique et nom secrets, bien entendus.

En retour à son coup raté, c’est une jolie omamori qui se balança soudainement devant le nez de Konata, lui faisant afficher une mine authentiquement surprise. Elle regarda Eiji, avant de prendre l’amulette avec délicatesse dans sa main.

« Oh, merci, c’est gentil… »

Elle semblait véritablement troublée d’être ainsi le sujet d’une gentille attention comme celle la. Même si anodine, elle n’était tout de même pas habituée à un tel comportement de la part d’un jeune homme qui ne partageait pas quelques gênes avec elle. Elle observa la petite broderie, un léger sourie ravi sur les lèvres, avant d’en revenir à Eiji, inquisitrice.

« Tu t’en es pris une aussi ? »

Demanda t'elle, cherchant à dissimuler sa gêne. Pour quelqu’un qui n’était pas habitué à draguer, Eiji se débrouillait comme un chef, sachant toucher délicatement la ou ça fonctionnait. Au final, Konata était plus déstabilisé par les marques de gentillesse comme celle-ci qu’elle ne l’aurait voulu, elle qui voulait toujours se montrer forte et assurée. Elle était le genre de personne pour qui une franche gentillesse était plus efficace qu'un coup de poing, qui l'amenait juste à rendre ce qu'on lui avait donné. Enfin, heureusement pour lui, Eiji n'était pas amené à se battre réellement avec elle - en dehors d'une séance de Kendo qui n'était pas un combat mais un art - ni à la voir se bagarrer. Grand bien lui en fasse. La petite jeune fille pouvait se réveler une véritable furie parfois.



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Eiji Kimihiro
Élève de la 3-A

Eiji Kimihiro


Personnage
Âge : 20 ans
Chambre / Appart : 102

A savoir
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Ice Crime [Eiji/Konata] Empty
MessageSujet: Re: Ice Crime [Eiji/Konata]   Ice Crime [Eiji/Konata] EmptyDim 6 Fév - 9:16

Eiji - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Eiji nota avec soulagement que l'amulette semblait plaire à Konata. Jusqu'au dernier moment, quand il avait tendu le petit objet à la jeune fille, il n'avait pas été sur de la réception qu'il obtiendrait. Ringard, ou stupide... le petit objet n'avait rien d'un joli cadeau sélectionné avec gout pour une demoiselle. C'était un cadeau fait sur un coup de tête, mû par l'environnement dans lequel il s'était retrouvé. Le calme intemporel du temple, autour duquel les branches d'arbre s'agitaient doucement dans un bruissement sourd, le glouglou de l'eau qui tombait dans la fontaine... ils auraient pu être à des années lumière du lycée plein de vie ou du centre ville grouillant de monde. Même la séance de cinéma et la course poursuite qui les avait menés ici paraissaient déjà oubliées.
Le jeune homme opina du chef, un peu gêné à son tour par la réaction de Konata, et fouilla maladroitement dans sa poche jusqu'à sortir l'amulette qu'il avait choisi pour lui. En tissu jaune, le motif était plus simple : un tomoe représentant le dieu Hashiman, avec le kanji pour la force de l'autre côté.

Un souffle de vent un peu plus fort agita fortement les bandelettes de papier attachées dans une branche dans un bruit de feuille qui s'agitent, sortant le jeune homme de sa rêverie. Il était bien trop facile de se laisser piéger par l'atmosphère si paisible du temple. Il espérait juste que le charme ne se romprait pas sitôt sorti de son enceinte. Mais en regardant Konata encore toute gênée... non, il ne le pensait pas. Il sourit à sa cadette avant de reprendre la parole.

" On devrait peut être rentrer ? Ça te dit de passer par la forêt plutôt que retourner prendre le bus en ville ? Ça prendra un peu plus de temps mais on va éviter la foule des salarymen. "

Et puis prendre un peu plus de temps pour être avec elle ne le dérangeait pas plus que ça, il fallait bien l'avouer. Le jeune homme ne draguait pas ouvertement Konata - il se serait sentiment complètement stupide et empoté d'adopter une conduite différente de d'habitude pour essayer d'obtenir quelque chose d'elle. De toute façon, il verrait plus tard, pour le moment sa compagnie suffisait - et de savoir qu'il la reverrait au kendo...

Le jeune homme guida Konata par le chemin qui disparaissait entre les arbres. Il était doté d'un assez bon sens de l'orientation pour arriver à se guider sans se perdre dans la forêt - il y avait fait assez de jogging pour commencer à connaître certains points de repères particulièrement distinctifs, comme le grand camphrier pas trop loin du lycée, où le ruisseau en contrebas qui signalait le sentier qui conduisait jusqu'à la plage - Comme il se faisait déjà tard, leur intérêt serait de rentrer par le chemin le plus direct et non de flâner pendant des heures... l'un des désavantages du pays du soleil levant : si le soleil montrait le bout de ses rayons très tôt le matin, en contrepartie la nuit tombait vite au Japon. Certes, ils étaient dans la saison la plus ensoleillée, mais il n'avait pas envie de tester la ballade au clair de lune dans une forêt un peu dense. Ne serait-ce que pour ne pas passer pour un idiot qui ne savait pas se repérer.

Deux statuettes encadraient le début du chemin : deux kitsune qui gardaient le chemin et observaient les visiteurs, leurs oreilles fièrement pointées, et qui laissèrent passer les deux jeunes gens sans mot dire, provoquant un sourire chez l'adolescent.

" On les aura quand même trouvés les kitsune..."

Konata-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Ringard, stupide ? Pour une autre fille, possiblement, mais pas pour Konata. Vu le milieu dans lequel elle avait été éduquée et dans lequel elle évoluait encore, cela ne pouvait que lui parler, et ce même si elle était également parfaitement adaptées aux mœurs de jeunes filles dites « classiques » en appréciant des cadeaux et activités plus consensuel. Konata leva le nez de l’observation de son amulette pour regarder celle d’Eiji, plus classique, mais adaptée aussi. Elle joua un instant avec le ruban entre ses doigts, laissant s’étirer cet instant un peu magique qui s’était créé dans le temple.

Elle en revint au jeune homme, acquiesçant d’un petit mouvement de la tête à sa proposition. Oui, autant éviter les transports publics à cette heure ci ! Ca serait vraiment désagréable. Et puis, si l’école était accessible en passant par la forêt… Ils avaient vraiment de la chance de bénéficier d’un tel cadre. Habituellement, on ne disposait pas de tout cela à la fois. On avait une école paumée dans une petite région, mais boisée, ou une école moderne proche de la ville mais dépourvue de nature. Kobe semblait allier les deux avec une simplicité exemplaire.

Ils quittèrent le temple d’un pas tranquille, profitant de la saison agréable et du vent qui jouait dans les feuilles des arbres. L’ambiance du temple semblait imprégner la forêt alentour. De plus, elle était déserte, à l’exception d’eux 2, ce qui en soit était pour le moment des plus agréable. Konata regardait alentours avec intérêt, accompagnant Eiji d’un démarche qui redevenait sautillante au fur et à mesure que le temps passait, tandis qu’elle s’amusait à sauter sur les grosses pierres qui jalonnaient le bord du chemin, s’aidant parfois de l’épaule d’Eiji pour ne pas tomber entre 2 sauts. Leur discussion était clairsemée, même si Konata avait le babillage facile, reparlant du film, de la forêt, de l’école. Elle cessa son jeu de saute mouton lorsque la nouvelle pierre se releva être une statue de kitsune. Elle rejoignit Eiji, traversant avec lui, regardant avec un rien de méfiance les statues.

Elle rit au commentaire, hochant vigoureusement la tête.

« Cette forêt est drôlement sympa ! Elle est entièrement rattachée au temple ? »

Elle semblait en tous cas fourmiller de divers chemins, mais Eiji semblait à son aise, apparemment habitué à les arpenter. Déjà, l’école se profilait devant eux à travers les frondaisons, attirant une petite moue déçue sur le visage de Konata.

« Bon… On se retrouve samedi au dojo ? Ah ! Faut qu’on échange nos portables ! »

Elle dégaina de sa poche un téléphone portable couverts de stickers de purikura, tous faits avec ses frères, et en ouvrit le loquet d’un coup de pouce avant de commencer à pianoter le nom d’Eiji pour le rentrer dans son répertoire.

Eiji - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
C'était curieux d'être dans la forêt pour marcher et non pour courir, comme d'habitude. Le paysage en prenait un autre aspect, des détails et des couleurs précises s'étalant sous ses yeux plutôt qu'un simple amas de formes et de tons verts qui se déroulaient autour de lui alors qu'il jetait toute son énergie à mettre un pied devant l'autre. Le bruissement tranquille des feuilles les berçait dans leur marche, et Eiji nota même que les feuilles créaient d'étranges jeux de lumières sur le sentier devant ses pieds.
A côté de lui Konata sautillait sur les pierres, s'appuyant parfois sur une épaule secourable pour éviter de se retrouver le nez dans les feuilles mortes. On aurait dit un petit écureuil vif, légère même quand elle s'appuyait sur lui.

La question le prit au dépourvu, et il haussa les épaules, ne connaissant sincèrement pas la réponse à une question qu'il ne s'était jamais posé, prenant les choses comme elles étaient. La proximité de la plage et de la forêt était un plaisir tant sur le plan ambiance que sur la tranquillité des terrains d'entrainement que cela lui offrait. Le garçon réfléchit deux minutes avant de répondre.

" Je suppose qu'il y a un siècle ou deux, ça devait être le cas. Maintenant, ça m'étonnerait... je suppose qu'une partie doit appartenir à l'école. Dans cette zone là je n'ai pas croisé de statues de kitsune sur les chemins. De grands camphriers, et même un petit autel pour un kami, mais à part ça..."

Eiji intercepta Konata sur un de ses derniers sauts, la reposant sur le sol avant qu'elle ne saute sur une pierre qui lui paraissait peu stable. La jeune fille semblait toute légère dans ses bras. Aussi légère que la jupe qui s'était envolée plus tôt dans l'après-midi. A ce souvenir, Eiji la reposa rapidement au sol, avant d'être troublé, continuant le trajet vers l'école. Comme prévu, il avait été presque aussi rapide de couper par la forêt que de prendre les transports en commun. Il fallait juste être sur de ne pas se perdre dans les petits sentiers annexes parfois un peu traitres.

Quand Konata sortit son portable pour prendre le sien, Eiji eut une sueur froide. Il se rappelait parfaitement le moment, quelques deux mois plus tôt, où il avait explosé le sien dans sa main suite à une annonce de sa mère. Une pure rage brulante qui s'était terminée dans la destruction de l'objet et de ce qu'il symbolisait. A son entrée à Kobe, sa mère avait voulu lui en offrir un autre, ce qu'il avait refusé, arrogant et vengeur, ne souhaitant pas pouvoir être joint trop facilement. Avec dans la tête cette logique implacable que dans un internat, il n'y avait pas besoin de portable pour se joindre. Ce qui avait été vrai jusqu'à présent, mais qu'il regrettait maintenant un peu amèrement, se retrouvant un peu bête devant la situation.

Le jeune homme passa la main dans ses cheveux, trahissant sa gêne.

" Ah... Ok, pour samedi à 14h. Pour le portable, j'en ai pas pour le moment... faut que j'en reprenne un."

Fou comme les grands idéaux tombaient devant le côté pratique de la vie courante et les jolis yeux d'une petite demoiselle aux longs cils.

Konata-[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Konata s’arrêta soudainement dans son pianotage, relevant vers Eiji un minois presque outragé face aux paroles du brun.

« Ah… Bon, t’a un mail alors au moins ? »

Au revoir le plan d’approche par sms qu’elle avait déjà commencé à échafaudé. En même temps, elle aussi préférait de loin le contact réel. Mais tout de même. Les échanges effrénés de texto jusque tard dans la nuit étaient l’un des délices des téléphones portables. Le jeune homme acquiesca, lui délivrant une adresse mail sans fantaisie qu’elle rentra dans son portable avec un soupir.

« Inutile que je te donne la mienne, tu n’aura qu’à l’enregistrer quand je t’écrirais ! »

Par ces propos, elle se donnait largement l’avantage, ne se plaçant pas dans le rôle de celle qui attendait, et mieux, plaçant Eiji dans le rôle de celui qui devrais attendre son bon vouloir. Diantre. Il semblait que les cours de technique de drague féminine qu’avait tenté de lui inculquer une de ses anciennes copine de l’école étaient rentrées, finalement. Hey, mais depuis quand était-il question de drague ? C’était juste un mec chouette… Et mignon. Bon, ok, ok…

« Allez, lève la main, fait top la ! »

Eiji leva la main avec hésitation, récoltant de la part de Konata une tape dans la main qui aurait eut plus d’efficacité si elle avait été le résultat de 2 volontés conjointes, mais qui posait le ton.

« A la prochaine Eiji-Kun ! »

La jeune fille fila vers l’école d’un pas joyeux, n’ayant nulle envie de faire s’éterniser les au revoir. De toutes façons, elle le revoyait bientôt.

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Ice Crime [Eiji/Konata]

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