Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 2 ramens siouplait [Konata/Eiji]

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AuteurMessage
Eiji Kimihiro
Élève de la 3-A

Eiji Kimihiro


Personnage
Âge : 20 ans
Chambre / Appart : 102

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MessageSujet: 2 ramens siouplait [Konata/Eiji]   2 ramens siouplait [Konata/Eiji] EmptyDim 6 Fév - 10:30

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Konata s’étira avec contentement, sourire chafouin aux lèvres, avant de se suspendre au bras d’Eiji avec ferveur. Quelle belle journée ! Elle avait eut tout de ce dont une petite amie pouvait exiger d’un petit ami bien comme il faut, à savoir une après-midi entière consacrée uniquement à sa petite personne, durant laquelle il s’était pliée à ses 4 volontés, même les plus frivoles et fleuries, comme s’arrêter au purikura prendre toute une série de phootshoot dans les positions les plus niaises, coller ledit purikura sur son téléphone portable – règle numéro 1 de la fille hype, toujours montrer que son copain c’est chasse gardée ! Surtout un spécimen comme Eiji, ça ne se lâche pas comme ça – ou encore poireauter 30 mn dans une boutique d’accessoires pour cheveux ou elle avait longuement hésité entre la barrette à étoile avec des paillettes et celle d’étoile filante. Ça avait son importance, et bien fou aurait été celui qui aurait voulu lui prétendre le contraire !

« Tu veux aller manger ou ? »

Konata releva la tête vers Eiji avec un air concentré. C’est vrai que de base, il l’avait principalement invité à diner, non ? Il ne lui fallut qu’un instant pour répondre, avec un détermination sans failles :

« Des ramens ! »

Chassez le naturel, il revient au galop. Ou comment combiner petite jupe plissée, barrette à paillettes et rot tonitruant au milieu de la rue sans que cela n’ai l’air de détonner autrement qu’aux yeux des passants qui ne savaient pas à qui il avaient affaire. Heureusement, Eiji lui le savait bien et avait appris à ne pas perdre de sa superbe face au comportement de Konata. L’appréciait-il également ? Elle ne s’était jamais posée la question véritablement, et en fait les choses allaient de soit : Il n’avait pas le choix !

Remontant la rue au pas de course, ils passèrent devant diverses échoppes avant que Konata ne choisisse sa favorite, déjà élue parmi d’autres dans cette rue qu’elle avait pris l’habitude de fréquenter en compagnie de ses copines de classe. Elle en avait croisé 2 d’ailleurs, auxquelles elle n’avait pas manquer d’affirmer son droit de propriété sur Eiji avec une certaine fierté. Ca n’avait pas été planifié comme ça, mais il semblait qu’elle sortait avec un garçon fort populaire, et ce n’était pas pour lui déplaire !

Il faut dire, Eiji avait tout pour lui et pour mériter ce qualificatif : Beau, grand, sportif, avenant et gentil… Le rêve de toutes ces midinettes qui l’enviaient certainement. Sauf qu’il n’était qu’à elle ! Cette pensée guerrière fut ponctuée par un « sluuuurp » prolongé alors qu’elle aspirait d’un coup avec contentement une partie du contenu de son bol de ramen.

« Ah, ch’est chaud ! »

Elle avala avec difficulté, avant d'haleter, la langue brulée


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Un peu plus circonspect quand à la température de son bol, Eiji regarda Konata se brûler avec le sien avec un sourire amusé, sans essayer d’intervenir. Essayer de se mettre entre Konata et son repas était une grave erreur qu’il ne recommencerait pas… sa petite amie pouvait se montrer très protectrice et extrêmement vindicative quand il s’agissait de sa pitance – comme pour tout ce sur quoi elle avait mis la patte dessus en fait, lui compris.
S’il en avait été presque gêné au début, il s’y était vite fait, sans autre alternative possible.
Konata était trop pleine de vie pour qu’il puisse rester en arrière : elle était comme un torrent en période de crue, violente, débordante, et il s’était laissé embarqué avec elle pour son plus grand plaisir.

« C’est des ramen, pas des zaru-udon. » se moqua gentiment le jeune homme, avant de piocher dans son propre bol à un rythme plus tranquille.

Ils avaient réussi à se voir pendant la deuxième partie des vacances, plus exactement après qu’il ai fini son stage de Kendo. La présence de la jeune fille l’aurait bien trop déconcentré pour qu’il réussisse à passer ses examens dans de bonnes conditions pour être honnête.
Par la suite, elle ne lui avait pas laissé loisirs de s’échapper.
Tournois de sport, parc d’attraction… ils avaient même assister à un tournois de sumo traditionnel, la jeune fille sur ses épaules pour qu’elle puisse voir le cercle au milieu d’une foule dense. Ils ne s’étaient pas ennuyés un seul instant. Le jeune homme adorait ces moments passés avec Konata, hauts en couleurs et en saveurs. C’était comme passer de la vie en couleurs pastels à une vie avec des teintes vives et des nuances intenses.

Avec un soupir, Eiji tendit ses baguettes et attrapa la nouille collée sur la joue de Konata, trop occupée à vider son bol pour respecter la moindre règle de savoir vivre. Ca… il fallait s’y faire avec elle ou la fuir comme la peste. Eiji trouvait ça plutôt marrant, une fille qui n’était pas totalement obsédée par la façon dont elle serait perçue. Ca compensait les heures passées dans les boutiques, du moins il le supposait.

« On reprend l’entraînement d’ici la fin de la semaine ? Il va falloir éliminer toutes les sucreries que tu as mangé pendant les vacances… »

Suicidaire ? Si peu… De toute façon, il l’avait assez eu sur le dos – au premier degré – pour savoir qu’elle n’avait pas pris un seul gramme, conservant ses petites courbes féminines qu’il devinait aisément sous les jupettes courtes et les t-shirts qui avaient été son uniforme pendant les vacances. A se demander où elle mettait tout ce qu’elle ingurgitait… quoique, avec toutes les heures passées à courir et faire du sport ensemble, il savait qu’il fallait beaucoup de calories à cette petite chipie surexcitée.


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Konata releva la tête de son bol, aspirant avec vigueur de longues nouilles qui lui pendaient aux lèvres. Les baguettes d’Eiji sur sa joue avaient été comme une caresse indirecte. Elle ricana mentalement à cette pensée un peu trop fleur bleu. Elle avait bien compris qu’avec Eiji, si elle voulait quelque chose, elle devrait le prendre elle même. Qu’a cela ne tienne ! Mais en d’autres circonstances et en d’autres lieux. Pour le kendoka, l’échoppe de ramen était un peu trop publique, tout comme pour elle. Les couples qui passaient leur temps à se bisouter l’agaçaient profondément, et elle n’avait aucune envie d’adopter ce comportement.

C’était étrange d’être de retour avec Eiji. Parce qu’après avoir passé du temps avec ses frères, elle se rendait bien compte… Qu’il se comportait avec elle comme le faisaient ses frères. Elle n’arrivait pas à déterminer si cette pensée l’agaçait ou l’amusait.

« Parce que tu crois que j’ai arrêté l’entraînement quand j’étais pas avec toi ? »

Rétorqua t’elle, lui adressant un geste fort impoli d’une main. Elle but une partie du bouillon de son bol, avant de pencher la tête avec un petit air sérieux, après avoir repassé en revue ses vacances dans sa tête.

« … En fait, tu a raison. J’avais trop de choses à faire avec mes frères. On a fait un tournois de jeux vidéo : Les 24h du mans, une compétition version longue de street fighter, et une Lan party avec des cousins. Ah, et un concours de mangeur de takoyaki. »

Elle avait énoncé ces activités comme elle l’eut fait des différentes parties d’un programme d’entraînement pour le kendo. Elle s’éventa avec l’un des flyers laissé sur la table de l’échoppe. Il faisait chaud, surtout dans la vapeur des bols de ramens.

« Je suis pas comme toi Eiji kun, je peux pas passer tous mon temps à l’entraînement. Enfin, avec toi, ce n’est pas que de l’entraînement. »

Elle avait appuyée la fin de sa phrase d’un petit clin d’œil et d’un sourire mutin qui en aurait fait fondre plus d’un.


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Eiji rit doucement à la description de ses vacances, tellement bien assortie à la douce Konata et son énergie intarissable. La seule chose qu'il comprenait moins était sa passion des jeux vidéo, mais après tout, ils ne pouvaient pas être identiques dans tous les domaines. Le jeune homme sortit le nez de son bol, à sa moquerie, se sentant l'envie de lui tirer la langue. Konata devait déteindre sur lui plus qu'il ne le pensait. La suggestion, si minime soit-elle, amena quelques pensées évocatrices à son esprit et une légère rougeur à ses joues, rougeur qu'il dissimula bien vite en replongeant dans son bol de ramen, mangeant à une vitesse suffisante pour faire concurrence à Konata.

" J'aime ça, je n'y peux rien. Et j'aime encore plus ça avec toi."

Même si c'était perturbant par moment, prompt à le déconcentrer. Il ne savait pas toujours comment réagir à sa copine, à ses suggestions sous entendues, sa manière de faire voler sa jupe ou de tirer sur le haut de son hakama après l'entrainement, laissant apercevoir plus de peau qu'il n'en fallait pour le faire rougir.
C'était... frustrant. Agaçant. Tentant. Des tas de pensées différentes pataugeaient dans son esprit, de l'inquiétude de ne pas faire ce qu'il fallait avec Konata, de la décevoir, en passant par l'irritation de voir la tranquillité de son entrainement dérangée, sans oublier la gêne et l'impression que Konata allait plus vite qu'elle n'aurait due. Les convenances et Konata ne faisaient pas bon ménage...

Le jeune homme choisit de se sortit de ce moment gênant en esquivant avec humour. Il se donnait parfois l'impression d'être une anguille devant sa petite amie.

" Si tu commences à refaire les jeux de mot avec mon shinai tendu, je te jure que je vais te coller une fessée."

L'avantage de ce genre d'endroit bruyant et bondé était que personne ne ferait attention à ce qu'il dirait, tendancieux ou non. Et idem pour Konata, sauf si elle se mettait à piailler comme elle en avait parfois la spécialité. Quand elle voulait se faire entendre, rien n'y personne ne pourrait l'en empêcher !
Eiji offrit un sourire brillant à Konata. Il aimait être avec elle, sa spontanéité... elle lui donnait parfois honte, mais il ne s'ennuyait pas à ses côtés. Ces petits moments de tendresse spontanées lui donnaient envie de la prendre dans ses bras, de la sentir tout contre lui. C'était ça, être amoureux ?

" Tu sais... je vais avoir un peu moins de temps libre par contre. Entre le club d'athlé, le Kyudo, et les devoirs pour réussir correctement ma 5ème année cette fois... ça risque d'être assez tendu."

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La gêne apparente d’Eiji attira une petite expression mitigée sur le visage de Konata, matinée d’amusement, avant qu’elle ne saisisse d’un coup de baguette agile la tranche de lard de canard qui flottait dans son bol avec la dextérité d’un pêcheur de haute mer et ne se saisisse de sa proie avec presque autant d’enthousiasme. Eiji eut la bonne idée de préciser que lui aussi aimait faire ça avec elle. Bon, au moins avait-elle réussi à lui inculquer quelques-unes des bases de la vie de couple de lycéens moyens, songea t’elle alors qu’elle mâchonnait consciencieusement sa viande.

Elle eut une mimique boudeuse, levant les yeux au ciel, aux propos d’Eiji, avant de se figer face à l’énumération des activités du brun.

« Heeeeee ? »

Sa voix avait la même intonation montante et indignée que l’on pouvait entendre dans bon nombre d’animés. Konata aurait certainement fait une bonne seiyuu, si elle y avait mis autant de cœur. Elle s'était redressée, attirant par la l'attention des autres mangeurs de nouilles assis sur le banc. Aucun n'osait interrompre la jeune fille qui avait l'âge d'être leur fille, mais quelques regards appuyés restèrent un instant sur elle néanmoins, sans qu'elle en eut vraiment conscience.

« Rien à fiche, je veux pouvoir te voir autant que je veux moi ! J’irais au club d’athlé s’il le faut… » Sa voix avait légèrement diminuée de ton, tandis qu’elle effleurait ses lèvres de sa main dans une posture réfléchie « Mais, depuis quand tu t’intéresse autant au Kyudo ? Je croyais que tu n’en faisais qu’occasionnellement ? »

Soit c’était une excuse à 2 yens pour moins la voir… Soit il y avait autre chose. Et c’était forcement autre chose car le Eiji qu’elle connaissait était un garçon honnête et droit qui n’aurait pas raconté ce genre d’histoire pour l’éviter, ou alors s’eut été avec force bafouillement peu crédibles.

Elle ne comprenait pas l’attrait d’Eiji pour le Kyudo. C’était un truc de vieux ça, comme le go ! Son père avait bien essayé de l’initier, mais sans grand succès : Le Kendo était bien mieux passé chez elle.

« Si tu n’es pas dispo, je vais être obligée de passer mon temps autrement, par exemple en sortant avec des otakus en echange de points d’XP pour mon palouf ou alors en m’inscrivant au club de musique. »

Bouda t’elle, mi-figue mi-raisin, ses propos étant plus des provocations destinées à faire réagir Eiji que de véritables menaces. Elle n'avait plus besoin de faire des date avec des otaku vu le niveau de son palouf, et n'avait jamais eut l'intention de s'inscrire dans un club : La guitare c'était rigolo toute seule, mais dans un groupe... Elle faisait déjà des efforts pour venir avec régularité au Kendo avec Eiji, et aussi lorsqu'elle révisait ses gammes, alors être au sein d'un groupe qui aurait sans cesse voulu répetition et autres, non merci hein.



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Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle prenne la nouvelle de bonne grâce – aurait surement été vexé si elle en avait été indifférente – et le cri fut à la hauteur de ses espérances, Konata se dressant de toute sa petite taille pour exprimer son outrage de se voir reléguée ailleurs qu'en première place de son emploi du temps.
Il caressa gentiment sa main dans l'espoir la voir se rassoir et baisse d'un ton, sans toutefois l'inciter verbalement à se calmer : Eiji connaissait maintenant assez bien sa petite copine pour savoir que ce serait totalement inefficace, et avait même un effet inverse.
Elle finit par se rassoir, probablement plus attirée par son bol de nouilles que calmée par sa caresse ou soucieuse de dépareiller au milieu de la foule.

La menace d'aller voir ailleurs eut un effet très remarquable sur le jeune homme qui finissait son bol de nouilles : il haussa les épaules et attendit d'avoir fini pour parler sur un ton amusé. Il savait quand prendre ou non Konata au sérieux. Et vu son manque de patience envers les gens qu'elle jugeait de peu d'intérêt, ou un peu mou, il était peu probable qu'elle se colle avec un otak, même par pur plaisir de l'agacer. Avec sa manière bien à elle de parler de Hugh ou de Kantaro, respectivement le geek faiblard et la tête d'ampoule, il finissait par bien connaître ses opinions sur la question. Elle était mignonne quand elle était agacée.

" Tu tiens vraiment à ce que je casse la figure de tous les otaks du lycée ? Je voudrais ne pas me faire virer avant la fin de l'année tu sais... Mais c'est quand tu veux pour l'athlé ensemble."

Le jeune homme offrit un charmant sourire à sa compagne avant d'entreprendre de lui expliquer un peu mieux. C'était vrai que jusqu'à l'année dernière, son intéret pour le kyudo avait été tout relatif, avec des hauts et des bas en fonction de sa motivation et de son emploi du temps. Et sans Egawa-san, il aurait été fort tenté de l'abandonner cette année pour gérer tranquillement l'année scolaire, les activités sportives et une charmante demoiselle.

" J'ai un sensei depuis la fin de l'année dernière, un autre kyudojin, 4ème dan... c'est beaucoup plus motivant de s'entraîner avec un sensei. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait d'énormes progrès depuis que je m'entraine avec lui ! "

Eiji posa se baguettes à côté de son bol vide, amusé de son changement de cap par rapport à l'année dernière. Mais comment aurait-il pu faire autrement ? Le kyudo était une discipline difficile qui demandait énormément de lui, tout ce calme et cette concentration qui lui échappait perpétuellement. Son sensei avait un effet calmant sur lui, lui faisant effleurer des doigts la discipline telle qu'il l'a voyait. C'était à la fois frustrant et fascinant. Il avait beau adorer le kendo et trouver cette discipline au dessus des autres, il devait avouer que son intérêt pour le kyudo était piqué, entre défi et attrait pour son esthétique particulière.
C'était ce genre de passion qu'il avait envie de partager avec d'autre et qui était si difficile. La plupart des non pratiquants d'arts martiaux n'arrivaient pas à comprendre ce dont il parlait. Si Konata n'aimait pas le kyudo, au moins elle avait été élevée dans la tradition japonaise, dans un dojo, et ne pouvait que comprendre ce dont il lui parlait.

" Tu devrais voir Egawa-san tirer Konata... c'est sacrément impressionnant. J'ai rarement vu quelqu'un d'aussi gracieux à son âge. La plupart des kyudojin sont des espèces de vieux bonzes..."



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Elle haussa les épaules avec un soupir agacé à la remarque d’Eiji. Casser la gueule à tous les otaku du lycée, il sous entendait qu’elle eut put tous aller les voir ? Par contre évidemment, que elle fasse l’effort d’aller le rejoindre au club d’athlé, ça il n’était pas contre. Elle termina ses nouilles avec une petite moue agacée, hésitant à bouder. La bouderie n’est pas une chose qui provient par hasard chez les filles. Elle est le fruit d’une longue réflexion, pesant le pour et le contre de cette option, même si souvent, l’envie de bouder prend le pas sur tous le reste. Elle reposa son bol, appuyant son visage sur sa main recourbée, tandis qu’il observait Eiji qui reposait tranquillement son bol lui aussi terminé.

Il mentionna un sensei, 4eme dan. Quelqu’un avec qui il semblait s’amuser et passer du bon temps, si l’on prenait en compte ses yeux brillants et son air enthousiaste alors qu’il en parlait. La petite brune en ressentit un pincement au cœur qu’elle identifia bien vite comme de la jalousie. Le même sentiment qu’elle ressentait à l’égard de la petite amie qui lui volait un de ses grands frère, mais en plus acide. Parce que la, c’était son copain.

« Ah, oui. Il a l’air drôlement plus intéressant et motivant, c’est vrai. »

Lâcha t’elle, acide. Sa phrase était lourde de sous entendus, entre le « Certainement plus intéressant que de s’entraîner avec moi » ou le « mais tu fout quoi avec un vieux ? ». Elle repris ses baguettes en main, jouant avec le fond de son bol d'un air distrait.

« Tu a raison de faire une priorité du Kyudo, c’est pas comme si avec l’athlétisme et le kendo tu ne faisait pas assez d’activité hein. »

La, c’était moins subtile, d’accord. Mais elle était aussi franchement plus vexée alors que son esprit s’emballait. Il était temps qu’Eiji rencontre la furie capricieuse, la petite princesse d’une maison de 4 garçons, toujours habituées à ce que l’on cède à toutes ses envies.

« D’ou il sort ce 4eme dan ? Je le connais ? »

Demanda t’elle, les bras croisés sur la poitrine après avoir reposées les baguettes sur le bol. Si c’était une fille, elle irait lui arracher les yeux.



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S'il avait été un peu plus attentif, Eiji aurait fait attention au changement rapide d'humeur de Konata qui s'apparentait à l'amoncellement de gros nuages noirs au dessus d'un bord de mer avant que l'orage n'éclate. Malheureusement, la sensibilité ne faisait pas forcément parti des points forts d'Eiji, ni d'aucun autre mâle vivant sur la planète, si bien que le jeune homme ne retint que les mots "intéressant" et "motivant", ainsi que la question tournant autour de son sensei. Le reste, comme tout bon passionné qui soit, il pouvait le mettre derrière lui comme un petit détail qu'il n'avait vraiment besoin de prendre en compte.
Le jeune homme sourit légèrement alors que ses pensées revenaient au Kyudo. C'était sur que conjuguer tous les sports, les réunions du club, les devoirs et les cours et par dessus tout ça avoir du temps pour Konata... il pouvait faire un adieu aux grasses matinées. Heureusement qu'il avait les week-end pour lui, sans obligations familiales ou autres...

" Oui, tu le connais Egawa-san... c'est le prof d'espagnol. Je le trouvais plutôt agaçant, dans le genre précieux et pédant, à toujours surveiller de prêt ses élèves pendant les cours, mais dans le dojo, ça n'a rien à voir... C'est un sensei vraiment extra, patient et tout. Et il a une façon de tirer... il est de l'école Ogasawara, c'est assez rare de nos jours, surtout chez quelqu'un d'assez jeune. J'ai l'impression qu'il réussit à m'irradier de son calme rien qu'en tirant à côté de moi ! "

L'intéret transparaissait autant dans sa voix que dans ses yeux brillants d'excitation. Eiji ne s'en rendait peut-être pas compte, mais il montrait rarement un tel degrés d'enthousiasme habituellement, pourtant particulièrement visible en cet instant.

Ce n'était pas vraiment le calme qu'irradiait Konata comme s'en rendit compte le jeune homme à la fin de son discours plus qu'enthousiaste. Il avait l'habitude de partir assez facilement dans ce genre de discours quand il parlait d'arts martiaux avec sa petite amie, qui semblait ne jamais s'en formaliser, bien au contraire. Mais sur le coup, elle semblait tout sauf enthousiaste. Sa bouche avait pris un plis qu'il connaissait bien : elle avait eu le même avant de crier parce que son champion s'était fait battre d'une manière qu'elle estimait honteuse, au dernier tournois de sumotori qu'ils étaient aller voir ensemble. Ou la fois où un garçon passant trop vite avait fait tomber la chantilly de sa glace. Un minois qui ne présageait rien de bon pour lui.

Le jeune homme sortit hâtivement de quoi payer de sa poche et laissa la somme entre leurs deux bols, où elle fut rapidement encaissée par le serveur débordé, sans même un regard pour ses clients. L'endroit n'était pas vraiment conçu pour les diners en tête à tête que voulaient habituellement les amoureux.

" Tu veux une glace de chez Aki en dessert ? "

Offrir une glace d'un des meilleurs glaciers du quartier était la meilleur offrande à laquelle il pensait pour amadouer la tempête en prévision, alors qu'il ne savait même pas vraiment ce qu'il avait pu faire pour l'offenser. Quoique... il commençait à cerner Konata : elle n'appréciait tout simplement pas que du temps qu'il aurait pu lui dédier se retrouvait détourner pour un sport qu'elle jugeait inintéressant. Dommage, il avait pensé lui faire voir les choses de son point de vue en lui parlant Jiro.




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Tout avait été trop facilement jusqu’à présent, même si Eiji ne devait pas s’en rendre véritablement compte, n’ayant eut jusqu’à présent qu’à affronter les plus légères bouderies de Konata, mais pas de réelle colère. En avait-il conscience ? Le jeune homme avait sous certains abord un coté parfois un peu trop sain et simple qui avait tendance à agacer la jeune fille. Son comportement en cet instant en était une démonstration frappante : Complètement emporté par ses propres paroles, cherchant à communiquer une passion comme il l’eut fait avec un ami, sans chercher à prendre en considérant la sensibilité – petite chose fragile s’il en était – d’une jeune fille.

Les lèvres de Konata s’étaient tordues en un pli amer, de plus en plus droit au fur et à mesure qu’Eiji parlait de son sempai. Le prof d’espagnol. Un prof. Rien que ça, c’était déjà terriblement la honte. Elle avait déjà vu l’otaku immigré parler avec le prof de math, certainement réunis par leurs origines américaines, et en avait reniflé avec dédain. Et maintenant, Eiji – SON Eiji – qui passait du temps en dehors des cours avec le prof d’espagnol ? En plus, c’était typiquement le genre de type qui l’agaçait, calme et maîtrisé en toutes circonstances, qui semblait clamer sans cesse alentours à quel point il était parfait, zen et maîtrisé. C’était d’une effronterie sans borne. Il devait certainement être au fond de lui angoissé et constipé, incapable d’aller aux toilettes sans se faire un lavement, et osait se pavaner avec ses airs de « Je vis dans un jardin zen et je taille des bonsai au réveil » devant tout le monde.

La jeune fille était furieuse. Pas tant du fait que son petit ami fréquente un prof en dehors des cours. Mais la manière dont il en parlait était la plus passionnée qu’il n’eut jamais montrée. Une passion qu’elle n’était pas sure de faire naître chez lui. Et il suffisait de voir la manière dont il esquivait les rapprochements physiques. Alors, quoi ? La simple hypothèse qu’il puisse en avoir assez d’elle et cherche à l’éviter la rendait furieuse. S’il en avait marre, qu’il le dise honnêtement !

Eiji finit par se rendre compte de la colère qui bouillonnait sous sa petite crinière. Grand bien lui en faisait, il allait éviter le scandale au milieu de l’échoppe de ramens. D’un accord muet, ils étaient descendus de leur sièges et s’étaient éloignés de quelques pas. Eiji était bien plus grand qu’elle. Il n’aurait pas eut à lever la main bien haut pour la poser sur son épaule. Quelques couples qui se tenaient la main croisèrent leur chemin, s’attirant des regards haineux de la part de la petite brune.

La question d’Eiji fut la goutte qui fit déborder le vase et la fit sortir soudainement de son mutisme obstiné. Elle aurait put le gifler, ou le cogner. Sauf qu’elle savait très bien que ce genre de coup, il l’aurait paré. Sans prévenir, son pied heurta le tibia d’Eiji avec violence.

« Pauvre con !! »

Bien campée sur ses jambes, les poings serrées, elle n’était pas du tout gêné d’avoir agressée de la sorte le jeune homme.

« Tu peux te la foutre ou tu veux ta glace, ça te fera méditer aux principes de l’école Ogasawara en toute sérénité ! »

Lança t’elle avant de se retourner et de le planter au milieu de la rue, faisant exprès de se noyer dans la foule pour qu’il ne la suive pas. Il était hors de question qu’elle passe une minute de plus avec ce mufle ! Et s’il voulait la voir, il n’aurait qu’à venir s’excuser. De toutes façons, elle aurait pleins de choses à faire sans lui.
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2 ramens siouplait [Konata/Eiji]

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