Yelle marchait dans le couloir du deuxième étage, l'étage des dortoirs. Elle cherchait sa chambre. Elle reegardait une fois à gauche, une fois à droite... 12, 13, 14, 15, 16... 17 ! Enfin... Yelle avait trouvé sa chambre, et elle avait de la chance, car le numéro de sa chambre était son chiffre préféré. Donc c'était facile à retenir... Yelle mit la clé dans la serrure, clic clac, elle ouvrit doucement, en poussant légèrement la porte. Elle entra dans la chambre, posa ses sacs sur le sol, puis regarda la chambre. Pour Yelle, cette chambre ressemblait à celle d'un palais. Les chambres dans lesquelles Yelle avaient logé, étaient pleines de rats, dégoutantes, et puantes à un tel point, qu'il y est même presque impossible d'y vivre, et pourtant elle avait quand même réussi à survivre de ces endroits. Mais pourquoi avait-elle choisi des endroits comme ça, hors qu'elle avait hérité d'une fortune momnumentale ? Elle aurait pu se loger autre part pendant qu'elle trouve une école, pour son voyage... Et non, elle ne voulait pas gacher son argent là dedans, Yelle vivait très bien sans luxe. Elle préférait même faire des boulots pour gagner de l'argent, que de le dépenser dans n'importe quoi...

Donc tout ça pour dire, qu'une chambre comme celle-là était pour elle suffisamment bien. Elle regarda un peu partout, toilettes, armoires etc... Elle était pour l'instant toute seule dans cette chambre, et elle était bien contente... Lorsque Yelle vut les lits supuerposés, elle sourit, elle adorait les lits comme ça. Elle monta sur le lit le plus près du plafond, puis s'allongea. Elle se sentait bien ici, en tout cas, ça lui rappelait sa chambre, sa chambre à Cuba... Yelle redescendit, elle prit ses deux sacs, il fallait qu'elle range, il était déjà 20 h... Il était l'heure de manger, et oui, Yelle mangeait maintenant. Elle déballa ses sacs, commença à ranger ses affaires dans l'armoire, elle réussit à tout mettre un exploit pour elle. Cependant il manquait un sac, son sac de cours, elle ne le trouvait pas dans la pièce, elle ouvrit la porte, puis elle le vut qui était resté dans le couloir, elle rigola, puis elle prit, et claqua la porte, pas en faisant exprès, je précise. Elle sortit un sandwich de son sac, c'était le sandwich que Keitaro lui avait donné, cela faisait déjà un jour qu'il ne s'était pas vu. Il lui manquait, il lui manquait beaucoup même. Elle aurait tellement aimé le remercier, mais il était parti trop vite... Yelle avait déjà mangé une moitié de sandwich, elle prenait des miettes, mais elle en mangeait tout le temps, elle essayait de macher, ça lui faisait mal aux machoires, mais elle se forçait. Elle se déshabilla doucement, puis prit son pyjama, c'était une nuisette de nuit très légère, elle flottait dedans, de couleur beige, et un mini short beige aussi. Elle prit le sandwich puis commença à manger... Elle s'allongea sur son lit, elle mangeait tout en regardant le plafond...

" Ah Keit' ... "

Yelle pensait à Keitaro, elle avait tellement envie de lui montrer les exploits qu'elle avait fait. Elle avait fait comme il avait dit... Yelle se releva d'un coup, elle avait oublié de laver le tee shirt du jeune homme, mince ! Yelle se leva, précipitamment, courut jusqu'à son sac, puis dans la salle de bains, prit du savon, puis commença à frotter comme une malade. Mais quelle folle ! Elle avait déjà pas beaucoup de force, mais en plus elle était en train de frotter comme une folle sur un tee shirt qui était de toute façon foutu. Elle respirait fortement à cause de l'effort qu'elle venait de fournir, puis elle s'assit en s'adossant contre un mur. Elle porta le tee shirt à son nez, elle respira l'odeur de Keitaro... Ca sentait tellement bon, elle se sentait proche de keitaro, puis elle commença à rever de lui doucement... Elle ferma les yeux, respirait l'odeur du tee shirt, qui lui rappelait Keit', elle respirait doucement, tout en laissant vagabonder son esprit dans ses reveries... Yelle n'attendit même pas qu'une personne venait d'entrer dans la chambre...

( désolée c'est un peu répétitif, mais essaye de retenir l'essentiel ;) )

Keitaro était partit rapidement la dernière fois qu'il avait vu Yelle. Il devait réfléchir à quelques techniques pour que la jeune fille reprenne confiance. Cela faisait déjà une bonne journée qu'il ne l'avait ni croisé ni parlé. Cela l'étonnait quelque peu mais peu importe, de toute façon il allait aller la voir dans peu de temps. Durant toute la journée qui sépara leur dernière rencontre à maintenant, le jeune homme avait continué de visiter le lycée tout en se basant de temps en temps sur ses dessins. Ces derniers temps, l'inspiration lui venait comme par magie, à ce demander pourquoi. Peut-être le fait de rencontrer de nouvelle personnes. Bon bref.

Il avait passé le plus clair de ses journée dans la cour du lycée à penser à ceci cela mais aujourd'hui il devait aller voir Yelle. Comment se sentait-elle depuis la dernière fois où il l'avait sauvé de la mort. En repensant à cela, Keitaro rigola légèrement dans son fort intérieur. Il avait tout de même sauvé une vie, si c'est pas héroïc comme geste franchement ?

Le jeune homme se trouvait seul, allongé sur un des nombreux bancs de la cour du lycée. La nuit ne tarderait pas à tomber et il était peut-être temps pour lui de remonter dans sa chambre pur prendre une douche et aller se coucher mais il songea tout de même à passer une petite visite à cette suicidaire même s'il était un peu tard. En fait ça faisait déjà une bonne petite heure qu'il devait y aller mais le courage n'y était pas jusqu'à maintenant. Seul problème, il ne connaissait pas son numéro de chambre.

Il se leva de son fameux banc et se dirigea en direction du bureau des surveillants. A cette heure-ci pratiquement personne ne se promenait dans les couloirs et Keitaro se trouvait d'ailleurs seul. Il s'approcha d'un panneau affiché près de la porte du bureau. Dessus était indiqué les numéros de chambres et leur propriétaire. Keitaro colla donc son nez contre cette affiche à la recherche du nom de Yelle Tizuky. Dring dring ! Il avait trouvé : chambre 17. Bon ben on y va.

Tout en grimpant les marches 2 à 2, les mains dans les poches, Keitaro se demanda si Yelle dormait ou non bien qu'il ne soit que 20h30. Enfin d'après le jeune homme il n'était pas trop tard et par chance elle serait encore éveillée à faire je ne sais quoi. En y pensant, il allait après devoir faire tout le chemin inverse pour aller se nicher dans sa chambre provisoire. En fait depuis son arrivée, le personnel l'avait refourguer là-bas seul au bout des dortoirs en attendant de trouver une chambre officiellement. Pour l'instant, la sienne n'était vraiment pas terrible et il se demanda s'il allait vraiment en trouver une convenable.

Le papier peint daté des années 50, le parquet craquait et le lit semblait plus être un lit de camp qu'un lit de véritable chambre. Bien que l'hygiène ne soit pas négligée, le confort n'y était pas totalement. Aucune armoire ne se trouvait dans cette pièce et Keitaro devait pour l'instant se contenter de laisser ses affaires à leur place initiale : sa valise. En gros, c'était pas le top mais le lendemain, le garçon était décidé pour aller chercher une chambre digne de ce nom en espérant trouver un ou une bonne colocataire qui saura le supporter malgré son tempérament désordonné.

Chambre 17. le voilà en face de la bonne porte. Il n'entendait pas de bruit particulier mais voyait de la lumière sous la porte. Elle avait l'air d'être encore réveillée. Tant mieux au moins il ne la perturberait pas durant son sommeil. Il frappa trois petits coups mais personne ne répondit. Keitaro fronça un peu les sourcils étonné et reessaya une nouvelle fois. Toujours pas de réponse. Il mit sa main au dessus la poignée mais hésita avant de se permettre d'entrée. Au bout de quelques secondes d'hésitation, il y posa tout de même les doigts et poussa lentement la porte sur le côté avant de passer sa tête dans l'entrebâillement.

- Euh ... y a quelqu'un ?

Toujours aucune réponse, il s'inquiéta un peu et entra tout entier dans la pièce avant de refermer la porte derrière lui. Il regarda autour de lui mais ne vit et n'entendit personne.

- Yelle ? T'es là ?

Yelle revassait tranquillement, elle commençait à s'endormir... Elle revait de revoir Keitaro, de le voir maintenant. Yelle se demandait pourquoi elle revait de lui, elle le connaissait à peine, et pourtant elle revait de lui. Etrange, même très étrange, était-elle amoureuse de lui ? Yelle n'en savait rien, mais cette nuit elle avait revé de lui. Tout cela faisait un peu peur à Yelle, mais en même temps c'était un bon point, car grâce à ça, elle se sentait mieux, le sourire lui revenait. Comment avait-il fait ?? Yelle ne pensait qu' à ça, ça faisait tellement qu'elle n'avait pas souri, en plus ils s'étaient engueulés, et là, elle souriait, tout ça ne lui semblait pas très logique, elle essayait de trouver une explication. Peut etre tenait-il à elle, Yelle n'y croyait pas tellement, voire même pas tellement. Il avait surement depuis longtemps oublié. Yelle commençait à avoir sa tête remplie de questions. Pourquoi n'était il pas venue la voir aujourd'hui ? Il était dans le même établissement, certes il était grand mais quand même, il n'était même pas venu, Yelle perdit tout d'un coup le sourire. Il n'était pas venu, il en avait surement plus rien à faire d'elle, il avait peut etre accompli tout ce qu'il avait voulu. Peut etre que son but était juste de se défouler sur quelqu'un et puis c'est tout. Mais enfin Yelle reprend toi, Yelle secoua la tête puis elle se releva, elle ouvrit les yeux. Elle avait les larmes aux yeux, ça recommençait, elle ne voulait pas, elle essayait de se retenir, mais c'était plus fort qu'elle, une larme coula, puis deux... Yelle se it une claque, elle secoua la tête, essayait d'oublier tout ça. Elle n'entendait même pas que quelqu'un frappait à la porte.

" Arrete ça Yelle, t'es vraiment trop conne, il va venir, allez arrete de pleurer... "

Yelle se parlait à elle même pour se donner du courage, elle leva la tête, il y avait le couteau de son père. Elle le fixait, elle pensa à tout ce qu'elle avait fait, et là, elle allait replongé, elle ne voulait pas, elle avait tellement d'efforts, elle ne voulait pas les voir s'envoler, elle ne voulait pas... Puis elle entendit son prénom, quelqu'un était entrée dans sa chambre, qui était-ce ?? Yelle ne reconnaissait pas la voix, peut etre était-ce un cambrioleur, il y avait pas mal de vols, ou de gens qui se faisaient frapper sans raison dans l'école, Yelle prit peur. Yelle attrapa son couteau, puis ouvrit la porte doucement. D'un coup, elle sauta hors de la salle de bains, le couteau tendu vers l'avant, Yelle regarda le jeune homme, c'était Keitaro. Son sourire revint d'un coup, elle courut, puis sauta dans ses bras. Elle avait eu tellement peur que c'était quelqu'un d'autre, n'empeche elle avait prit pour un cambrioleur, pas très gentil comme comparaison. En tout cas, Yell pleurait, mais cette fois-ci de joie. Yelle serrait Keitaro, puis elle ouvrit les yeux, elle se rendit compte un peu de la situation... Elle s'enleva vite, essuya ses larmes, puis recula légèrement. En plus elle était en nuisette et en short, et donc elle était très dénudée, ce qui allait je pense pas forcément plaire à Keitaro, vu qu'il voyait un squelette habillé. Mais tout ça pour vous dire, que Yelle était plus que ravie de voir le jeune homme...

( c'est pas très long, désolée ^^ )

Keitaro s'inquiétait tout de même de ne voir personne dans la chambre, pas même un ou une seule colocataire. Etait-ce normal ? Il s'avança vers une valise se trouvant au beau milieu de la pièce et regarda l'étiquette attachée à la poignée, c'était bien celle de Yelle mais elle n'était pas là alors que la lumière était allumée. Keitaro haussa les sourcils et regarda rapidement dans les lits s'il ne voyait pas masse sous une couverture. Etonnant. Il soupira et s'avança vers une fenêtre pour regarder la vue. D'ici on pouvait voir le parc derrière le lycée mais pas l'ombre d'une jeune fille seule effectuant une promenade nocturne. Il pensa à la possibilité qu'elle prenait une douche mais aucun son de jet d'eau ne parvenait aux oreilles du jeune homme. Il resta en face de la vitre et soupira légèrement avant de songer à partir. Après tout si elle n'était pas là, c'était pas la peine de l'attendre. Il reviendrait la voir le lendemain.

Au moment où il voulut se retourner pour se rediriger vers la porte, des pas précipités venaient vers lui. Il haussa les sourcils et se retourna d'un coup tout en sentant que quelqu'un venait de lui sauter dessus. Sur le coup, le jeune homme tombât avec fracas par terre emportant avec lui l'inconnue qui venait de le prendre dans ses bras.

Allongé par terre, les yeux fermés, Keitaro ne se préoccupa pas encore de la personne qui venait de le prendre par surprise, il se redressa en se frottant le dos avec une grimace de douleur puis daigna ouvrir les yeux. Il leva la tête aperçu alors Yelle en nuisette et en short, debout devant lui. De là où il était installé, on va dire que la vue était quelque peu ... osée. Keitaro fit de gros yeux en la voyant telle qu'il la voyait et ne voulant faire croire n'importe quoi à Yelle, se leva d'un bon en souriant bêtement. Il reprit son sérieux et se racla la gorge avant de reprendre la parole.

- Hum ... je vois que l'accueil est assez chaleureux ici. Tu fais ça avec toutes les personnes qui entrent ?

Il regarda Yelle en continuant de se frotter le dos. Le choc lui avait tout de même fait un bon coup, il possédait maintenant un léger hématome. On va dire qu'elle n'y était pas allé de main morte, d'ailleurs Keitaro se demanda pourquoi lui avait-elle sautée si soudainement dessus. Etait-elle aussi heureuse que ça de le vouloir ou alors croyait-elle que c'était quelqu'un d'autre ? Des hallucinations, croyant que c'était son père ou sa mère, peut-être à force de ne pas manger assez. Il était partit dans des théories plus ou moins loufoques puis posa son regard par terre. C'est à ce moment qu'il vit le même couteau que la jeune fille avait la dernière fois sur le toit. L'image la voyant en train de se tailler les veines devant lui lui revint en mémoire et il garda alors son regard posé sur le couteau tout en parlant sérieusement à la jeune fille.

- Qu'est-ce que ça fou là ?

Il regarda Yelle d'un air sournois et inclina la tête légèrement sur le côté comme pour lui demander une réponse franche et sincère. En fait il pensait qu'elle avait replongé dans une envie de mourir et regarda ses bras pour voir si de nouvelles traces de sang se faisaient voir. Mise à part une longue compresse solidement attachée sur la dernière plaie, il ne vit rien qui paraissait nouveau. Il espérait que ce n'était pas ce qu'il pensait mais s'interrogeait tout de même sur le fait que l'objet se retrouve ici, au beau milieu de la chambre d'une jeune fille telle que Yelle. Elle s'était pourtant donnée caution pour qu'il lui vienne en aide et lui, lui avait offert sa confiance. l'aurait-elle trahit où alors se faisait-il de fausses idées sur la situation , En tout cas, il ne quitta pas le regard de la jeune fille en fasse de lui. Son dos lui faisait encore un peu mal mais pour l'instant il ne voulait qu'une réponse positive de sa part, oubliant peu à peu l'hématome qu'il avait.

Keitaro écoutait ce que Yelle avait à lui avancer et douta mais il n'avait aucune preuve pour avancer le contraire. Après tout elle lui avait promit de ne plus le faire et son excuse paraissait véridique. Il avait surement toutes les raisons nécessaires pour la croire. Il ne répondit pas et continua à la regarder tout en réfléchissant.

Elle ne paraissait pas convaincue de l'effet qu'elle lui avait fait après ce qu'elle venait de dire et partit sans dire mot déposer le couteau dans la salle de bain où elle était enfermée jusqu'à son arrivée. Keitaro avait reprit son air habituel, détendu et frottait son dos pour faire définitivement disparaître la douleur qu'il ne sentait plus à présent. Tant mieux s'il ne souffrait plus, ça l'éviterait d'aller voir l'infirmière pour une si petite chose. Il regarda autour de lui. C'est vrai qu'il n'y avait l'air d'y avoir encore personne dans cette chambre. Se sentait-elle seule ? D'après lui, peut-être la solitude la mettais plus à l'aise en fait. A la recherche d'une chambre, il hésitait à lui demander s'il pouvais emménager ici de peur d'être de trop et aussi par rapport à ce qu'il avait dit la dernière fois.

|Flashback| - ... je vais pas pouvoir rester en permanence avec toi je pense mais si t'as besoin de quelque chose t'auras qu'à venir me voir ...

S'il venait à venir dans la même chambre qu'elle, cela donnerait surement l'impression d'être collant alors que ce n'est pas le but recherché. Bon bref, il avait encore le temps de choisir bien que le plus tôt serait le mieux en fait. En y pensant les chambres d'ici sont bien plus confortables que celle où il loge en ce moment. Raah ... galère.

Il vit revenir Yelle chargée du tee-shirt qu'il lui avait donné la fois dernière. Il pensait qu'elle l'aurait jeté, après tout, il était totalement foutu, mais celle-ci s'excusa de ne pas avoir réussit à le détacher. Keitaro laissa échapper un léger soupir d'amusement et la regarda en fourrant ses mains dans ses poches.

- C'est pas grave, de toute façon il n'était plus utilisable et puis ne t'inquiète pas j'en ai encore plein d'autres. Il ne m'a pas coûté bien cher et au moins il aura servit pour une bonne action.

Il n'en rajouta pas plus pour expliquer sa dernière phrase mais on comprenait qu'il sous-entendait le fait qu'il ai put arrêter les saignements que Yelle s'était faite volontairement la dernière fois. En se ré imaginant la scène, Keitaro se souvint du sang coulant le long de son bras, image qui avait durement marqué son pauvre esprit si sensible à ce liquide rouge. Le jeune homme revint sur terre et regarda Yelle qui commençait à se mettre à pleurer. D'après ce qu'elle bafouillait, elle n'avait pas comprit que Keitaro avait bien considéré ses paroles.

Il s'approcha d'elle, retira ses baskets et s'assit en tailleur en face d'elle sur le lit en lui tendant une nouvelle fois un mouchoir pour qu'elle puisse essuyer cette forme de tristesse. Maintenant le fait de lui tendre un mouchoir allait presque devenir une habitude. Il lui sourit un peu amusé mais au fond il se disait qu'une nouvelle fois elle pleurait devant lui et qu'il ne comprenait pas trop pourquoi. Elle n'était toujours pas assez confiante en elle et ne connaissait pas encore assez Keitaro pour cesser de pleurer pour de si petite chose devant lui.

- Ça va, ne te met dans un tel état. Je n'ai rien dit parce que je ne savais pas quoi te répondre mais je t'ai bien donné ma confiance. Tout ce que je te demande c'est de ne pas la trahir alors arrête de pleurer inutilement.

Il tendit ses deux bras derrière lui pour se tenir sur ceux-ci mais sa main droite dérapa sur la couverture et se claqua contre la planche de bois qui ornait le bout du lit. Keitaro prit son poing et le regarda en soupirant de douleur.

- Aïe.

Ce n'était pas grand chose mais la soirée ne voulait pas de lui dans cette chambre apparemment.

Lorsqu'il se fut légèrement blessé à la main, ce n'était juste qu'un petit coup rien de bien méchant, Keitaro vit Yelle se lever d'un bon et se diriger vers la salle de bain accompagnée du tee-shirt. Sur le coup il se demanda ce qu'elle avait oublié là-bas et pourquoi gardait-elle son tee-shirt à la main. Il se fit une image dans sa tête de Yelle dans son lit collée au tee-shirt du jeune homme comme si c'était son doudou. Seul dans la pièce, il se mit à rire discrètement. Ce qu'il venait d'imaginer était vraiment comique mais il reprit un peu de sérieux quand il la vit revenir avec le tee-shirt mouillé d'eau froide. Installée en face de lui, elle l'enroulait autour de son poing. En fait, la douleur commençait déjà se dissiper avant qu'elle ne revienne.

- C'était pas la peine hein.

Pendant qu'elle lui mettait le tissu autour de sa main, Keitaro releva les yeux vers la jeune fille qui lui dit lui rendre, en quelque sort, l'aide qu'il lui donnait mais le garçon pensa que de toute manière cela ne suffirait surement pas à tout compenser. Il la regarda quelques secondes d'un air triste en pensant au fait que personne ne l'avait aidé autant qu'il le faisait pour elle. Etait-ce vraiment juste ? Il avait l'habitude de donner aux autres mais de ne recevoir que très rarement quelque chose de sincère. Même s'il avait passé une agréable enfance, il aurait voulut être la préoccupation principale de quelqu'un. Enfin il se comprenait et se ressaisit lorsque Yelle cria dans la salle de bain. Plongé dans ses pensées il n'avait pas remarqué le départ de la lycéenne et l'eau qui coulait. Il lui demanda si elle voulait de l'aide mais elle ne répondit pas et jeta ses affaires sur le lit. Pour éviter de se prendre quelque chose dans la tête, Keitaro se leva du lit et resta debout à ses côtés en regardant curieusement ce qu'elle possédait bien que ce ne soit pas dans ses habitudes.

Beaucoup d'objets personnels et de médicaments s'enfuirent de la trousse de toilette de Yelle. Le garçon fronça brusquement les sourcils. Des anti-dépresseurs, compréhensibles, des médicament pour les maux de ventre ou de tête également mais quelque chose en particulier attira l'attention de Keitaro. Il le prit entre ses doigts et l'observa de plus près, non ce n'était pas une hallucination, elle avait une seringue parmi ses affaires. Figé sur l'objet dans sa main et surpris par la vitesse à laquelle Yelle revint, Keitaro ne remit pas l'objet à sa place et fit mine de mettre sa main dans sa poche de jean pour y entreposer la seringue. Ça l'inquiétait et il se demanda ce qu'elle pouvait bien faire avec cela dans ses affaires.

Il lui sourit bêtement comme si de rien était et la laissa mettre ses affaires où elle le voulait. Il restait debout à la regarder s'assoir contre le mur. Il se demanda pourquoi s'installait-elle ici mais peu importe. Elle lui posa une question et encore intrigué par ce qu'il avait vu, ouvrit la bouche deux secondes sans répondre avant de parler avec un air gêné.

- Euh ... ben en fait j'ai pas vraiment de chambre vois-tu. En ce moment je suis dans la chambre provisoire du pensionnat, tu sais la chambre toute moche et inconfortable en attendant d'en trouver une. A la base je pensais qu'il m'en avait déjà réservé une avant mon arrivée mais apparemment ce n'était pas le cas alors je cherche ... là où y a de la place.

Pendant qu'il parlait, il vit Yelle allait et venir en passant par le radiateur et son lit. Alors elle ne l'avait pas encore finit ce fameux sandwich, ça l'étonnait. Il regarda le chauffage et se dirigea vers celui-ci en passant sa main dans ses cheveux puis s'accroupit devant lui. Il sortit ses clés de sa poche et commença à regarder derrière le chauffage pour bidouiller quelque chose. Après avoir finit, il colla sa main au chauffage pour voir si quelque chose changeait. La température allait surement augmenter petit à petit.

- J'ai eu le même problème dans "ma chambre", si on peut dire ça, avec le temps certains mécanismes se dérègles et empêchent l'eau de passer. Enfin maintenant ça devrait aller je penses.

Il lui sourit et tapota sa poche de jean comme pour faire passer un peu le temps. C'est vrai, il avait encore la seringue de Yelle mais comment aborder le sujet ? Elle allait certainement mal le prendre. C'est en quelque sorte comme si il avait fouillé dans ses affaires mais maintenant il ne pouvait plus la remettre à sa place.

L'atmosphère paraissait un peu tendue dans la chambre et Keitaro se mordait nerveusement la lèvre en voyant que Yelle fouillait dans ses affaires personnelles et tout particulièrement dans sa trousse de toilette. C'était rare mais il lui mentait en quelque sorte en faisant mine de ne rien lui avoir prit. Mais au fond ce geste avait été involontaire, en temps normal il n'aurait pas regarder ni même prit dans ses mains un quelconque objet ne lui appartenant pas mais celui-ci l'avait particulièrement intrigué et il ne pouvait pas rester là à sa voir qu'elle possédait une seringue avec elle sans savoir à quoi pouvait-elle servir. Il était un peu mal à l'aise et souriait bêtement pour cacher la possession de la seringue mais lui ne savait pas jouer à ce jeu, mentir n'était pas une de ses qualités et ça se voyait.

Yelle quitta tout de même ses affaires sans dire quoi que ce soit à propos de la seringue et vint vers Keitaro. Au fond ce dernier fut soulagé qu'elle ne lui en ai pas parlé mais peut-être attendait-elle un instant pour lui parler de ça. Rahlala, cette sensation d'avoir en quelque sorte volé quelque chose n'était pas des plus agréables. Malgré ses pensées qui partaient en sucette, Keitaro gardait son air normal, neutre en regardant Yelle devant elle. Elle commença à prendre la parole et Keitaro fronça légèrement les sourcils lorsqu'elle commença sa phrase. Il se demanda à quoi voulait-elle en venir. En fait ses propos étonnés le jeune homme qui fut surpris par sa proposition. Il avait deviné qu'elle ne partageait cette chambre avec personne mais se retrouver seul ... avec elle. Cette pensée ne l'écœurait pas loin de là, mais on va dire que c'était assez gênant pour lui, comme pour elle peut-être. Enfin c'était tout de même qui le lui avait proposé. Il réfléchit un petit peu avant de donner sa réponse toujours indécise tout en se frottant l'arrière de la tête.

- Euh tu sais ... hum ... j'aimerai bien mais tu vois ... je voudrais pas m'imposer ... et puis tu sais, je suis assez bordélique alors je penses que tu supportera pas ma présence.

Il laissa retomber son bras et la regarda en haussant un sourcil. Au fond il aurait volontier accepté cette offre mais en fait il avait peur que la jeune fille ne lui propose cela juste par pitié de sa situation et puis comme il l'avait dit, il était du genre "bordel à gogo" et "vas-y que je squatte la salle de bain plus longtemps qu'une fille". Enfin quoi que cela aller surement plus embêter quelqu'un qu'il ne connaissait pas mais peu importe.

Un silence de mort régna durant 10 voire 15 longues minutes. C'était vraiment embarrassant et puis il ne savait pas ce que pensait Yelle de ses excuses à propos de son installation ici. Il était appuyé contre le mur, juste à côté de la fenêtre et regardait de temps à autre la lune durant ce long silence. Il trouvait l'atmosphère très pesante et voulut dire quelques mots. De toute façon il avait eu le temps d'y réfléchir.

Au moment où Keitaro se redressa et ouvrit la bouche pour accepter l'offre de la jeune fille, celle-ci se posta devant lui brusquement et tendit la main. Sur le coup il se demanda ce qu'elle voulait exactement puis expliqua le tout par une simple phrase. Zut, il avait oublié l'histoire de la seringue et en plus de ça elle l'avait découvert. Il resta le regard figé sur Yelle plusieurs secondes ne sachant quoi faire exactement : le lui rendre ou ignorer l'existence de cet objet en sa possession. Il la vit qui commença à paniquer, stresser et ouvrit de grands yeux, il ne voulait pas qu'elle se remette à pleurer une nouvelle fois. Il posa ses deux mains sur ses épaules et lui sourit gêné en parlant calmement.

- Ok ok ça va, je vais te la rendre, je sais pas pourquoi mais là tu me fais peur tout d'un coup.

Bien sur il ne parlait pas physiquement mais seulement la façon dont elle respirait fortement et avait l'air de paniquer. Il ne savait pas s'il pouvait la croire mais il n'allait certainement pas lui rendre cette seringue sans une explication. Il sortit lentement l'objet de sa poche et fit style de lui remettre dans la main. Au moment où Yelle pensa refermer ses doigts sur l'objet, Keitaro releva le bras et se décala sur le côté pour se placer en plein milieu de la pièce.

- Bien sur, tu ne penses pas que je vais te la rendre sans une explication claire. Ok je te l'ai prise mais c'était par pur accident, mon regard est tombé dessus et je voulais savoir ce que ça faisait là. Je sais pas à quoi ça peut te servir mais ne me cache rien à propos de tes tentatives de suicide et surtout pas à propos de ça. J'ai pas envie de jouer le boulet mais tu sais que je veux t'aider alors, explique-moi honnêtement et peut-être que je te la rendrai si c'est vraiment indispensable.

Il était sérieux et gardait l'objet levé à proximité de son visage. Si ça se trouve, il avait encore blessait Yelle mais maintenant elle devait au moins savoir qu'une part de lui avec un caractère autoritaire et protecteur.

Keitaro se trouvait là au beau milieu de la chambre, toujours tenant la seringue à la main.Yelle ne répondit pas tout de suite et commença à farfouiller dans tous les coins, certainement à la recherche de quelque chose. Il se demandait ce qu'elle cherchait. Ce devait surement être quelque chose qui lui permettrait de se justifier. Il la regardait sans dire mot mais avec un air interrogateur. Au bout d'un moment, il fut étonné de la voir prendre une chaise pour récupérer son bien. Il était si grand que que ça ? Ah bon. Bon bref ... il la laissa reprendre ce qu'il lui avait prit sans broncher. Après tout, si elle en avait besoin pour lui expliquer, il ne serait pas contre. Ila la laissa reprendre et la regarda sortir un drôle d'engin ressemblant vaguement à une tige en fer surmontée d'un poche d'un liquide. Cela lui rapellait vaguement le genre de truc qui permet de perfusionner dans les hôpitaux. Ce que fit et dit Yelle par la suite confirma sa théorie.

Il venait de remettre ses mains dans ses poches et l'écoutait sans rien dire. Il avait comme d'habitude son air neutre et insensible mais ça faudra s'y faire et puis il n'allait tout de même pas se mettre à pleurer, bien qu'il sache que Yelle allait surement retomber dans une crise de larmes dans quelques minutes. Il l'écoutait et se posait des questions. Comment avait-elle fait pour se procurer ce truc sans avis médical. N'importe quel médecin sensé n'aurait pas donné de truc comme cela à quelqu'un même si l'excuse du grand-père s'imposait. En reposant son regard sur la poche de ce fameux liquide à base de sucre, en tout cas d'après ce qu'elle disait, il se demanda si par hasard elle faisait du trafic pour se procurer se liquide où le fabriquait elle-même. Et puis aussi comment avait-elle fait pour le trimballe dans sa chambre ? C'est rétractable ces bidules là ? Avait-elle au moins le droit de posséder ce genre d'objet dans sa chambre ? Enfin ne nous attardons pas sur des histoires d'illégalité ou de truc dans le genre mais c'était tout de même curieux et invraisemblable.

Il continuait de la regarder sans rien dire. A cet instant même réconforter n'était peut-être pas le meilleur des cas ni même l'engueuler pour ça. De toute manière il n'avait aucune raison de s'énerver mais juste de se demander si elle en aura encore besoin ou non. Enfin maintenant il savait qu'il lui laisserait cette seringue qui lui paraissait inutile à présent si elle se remettait à manger correctement. Il voulut prendre la parole pour dire de ne pas paraître insensible à ce qui lui arrivait et soupira légèrement d'amusement avant de ne parler que très peu.

- Elle servait donc ... à ça.

Il eu à peine le temps de finir sa phrase que Yelle était précipitamment partie se réfugier dans sa salle de bain après avoir fermé la porte à clé ... en pleurant bien sur. Keitaro soupira et s'avança lentement vers la porte. Il allait être ruiné en mouchoir si ça continuait et puis pourquoi à chaque fois qu'il la voyait ça partait autant en co***le comme ça ? Il était juste devant la porte et posa main à plat dessus avant de la tapoter légèrement du bout des doigts. Il se rapella soudainement qu'elle avait reprit le couteau pour le remettre à la salle de bain, lieux assez étrange d'ailleurs pour le ranger, mais garda son calme. Elle lui avait fait une promesse et elle avait intérêt à la garder. Il prit une petite inspiration avant de parler calmement sans encombre, le front collé contre la porte et le regard dirigé vers ses pieds.

- Aller arrête de pleurer, tu sais que ça m'énerve alors avant qu'on se reprenne la tête une nouvelle fois, arrête. De toute façon qu'est-ce que tu veux que je te dise à propos de ce machin ? Je peux rien faire si ça t'est indispensable. Je me pose des questions à propos de sa provenance c'est sûr mais ça s'arrête là.

Il n'attendit pas une réponse de la jeune fille avant de reprendre la parole tout en frappant un peu plus fort sur la porte.

- Yelle sort de là ... tout de suite. Je sais que t'es en possession d'un objet dont je ne veux pas que tu t'approches ok ? Alors sort de là avant que je défonce la porte et que je te tombe comme une merde dessus.

Keitaro était restait contre la porte attendant un geste ou une parole de sa part. Elle ne fit rien de tel et se contenta tout d'abord de faire glisser le couteau sous la porte. Le lycéen, toujours le regard plongé vers le sol, aperçu l'objet en question glisser sur le sol jusqu'à ses pieds. Sur le coup, il crut que Yelle avait tout bonnement abandonné l'idée de se suicider mais alors pourquoi n'ouvrait-elle pas la porte pour sortir ? C'était sur, elle avait planifié un coup foireux et Keitaro ne l'admettrais pas. Il frappa un peu plus sur la porte et prononçant le nom de Yelle et lui sortit les phrases types pour qu'elle daigne sortir de là. Il soupira et commençait réellement à s'énerver sur ce coup. Cela faisait déjà une bonne heure qu'il était là et s'il n'était pas venu, ce ne serait peut-être pas arrivé. Il entendait l'eau couler. Après ce qu'elle venait de lui dire l'idée qu'elle ne fasse tout ce cinéma juste pour prendre un simple bain lui paraissait grotesque.

Il l'entendit revenir vers la porte, commencer une phrase puis se frapper la tête contre la porte. Sur ce, Keitaro se redressa d'un bon et se demanda ce qu'elle faisait exactement. Pendant que la demoiselle se faisait mal toute seule, Keitaro ramassa le couteau et le regarda quelques instant juste avant qu'elle ne reprenne la parole. Il l'écouta se demandant à quoi voulait-elle en venir et finit par une phrase qui fit un peu rire nerveusement le jeune homme intérieurement. Il se dit qu'elle n'était peut-être pas totalement sérieuse après ceci mais ne l'entendit plus. Il refrappa avec fracas son poing contre la porte et dit son nom. Il était tard et s'il commençait à hurler il allait surement mal être vu auprès des autres pensionnaires.

Il n'entendait plus rien et décida de prendre la manière forte mais à la fois un peu lâche. Il lui avait dit qu'il défoncerait la porte mais honnêtement, il allait surement plus se faire mal lui-même que détruire l'obstacle. Pour être franc, il avait dit ça dans l'espoir qu'elle sorte pour éviter de se retrouver avec une porte en moins dans sa chambre mais ça n'avait pas fonctionner. Il s'accroupit, les yeux devant le trou de la serrure, ouvrit le couteau qui se trouvait dans sa main et commença à trifouiller dans la serrure. De l'autre côté de la porte, la clé tomba brusquement par terre et avec le couteau, keitaro tenta tant bien que mal d'ouvrir la porte. En quelques secondes il y parvint [HJ: ok ça arrive souvent dans les films mais sinon ça ne collait pas avec le scénario ^^]. Il jeta le couteau derrière lui, dans la chambre, et ouvrit la porte violemment. On voyait sur son visage qu'il ne souriait pas mais était plus en colère qu'autre chose. Nan mais elle se foutait vraiment de sa gu**le !

Il avança dans la salle de bain et la vit sous l'eau dans la baignoire. Après un vague et rapide soupir, il foutu ses bras dans l'eau et les ressortit avec sur eux, la jeune fille inerte. Il la posa par terre et se mit à genoux à côté d'elle. Elle n'était pas restée dans l'eau bien longtemps et par chance il allait peut-être échapper au bouche à bouche. Malgré toutes les tentatives qu'il avait pu faire les années précédentes, il n'avait jamais réussi à avoir son diplôme de secourisme car ses gestes étaient totalement faux et qu'il mélangeait toujours tout. Aïe. Il commença à foutre quelques petits claques sur le visage de la jeune fille et à la secouer légèrement. Il n'arrêtait pas puis de l'eau coula de sa bouche. Elle allait réussir à respirer. Ouf !

Il la laissa reprendre ses esprits et se recula pour s'assoir contre le mur à côté, la tête appuyé contre celui-ci et en soupirant de soulagement. Punaise elle voulait sa mort à lui aussi. A cause de son incapacité il aurait assisté à sa mort et serait tombé dans les pommes direct. Il reposa son regard sur Yelle et la dévisagea.

- Tu veux que je meurt avec toi ou quoi ? Hein ?! J'en reviens pas.

Keitaro était resté assit contre le mur et regardait Yelle reprendre ses esprits petit à petit. Il ne disait rien et la voyait lui tourner le dos en lui parlant. Peut-être n'osait-elle tout simplement pas le regarder en face ? Il se demanda pourquoi lui disait-elle cela. Pourquoi ne pouvait-il pas l'aider ? Une nouvelle fois il l'avais sauvé de justesse et elle s'en plaignait encore. Si elle voulait vraiment mourir, alors qu'elle ne le fasse pas sou ses yeux. Et puis était-ce un crime de vouloir aider quelqu'un après avoir passé cet accord avec ? Enfin bref. Le lycéen ne disait rien et n'avait rien à dire sur ce qu'il venait de faire. Il n'y avait aucune explication.

Il soupirait discrètement toujours à se poser des questions sur ceci cela puis releva son regard vers la jeune fille qui commença se lever difficilement. Il se leva à son tour lorsqu'il la vit manquer de tomber mais cette dernière se retint au mur à ses côtés. Il la regarda partir s'allonger dans son lit. Elle était partie sans lui donner la moindre explication mais il n'allait pas lui en demander au risque de se faire passer pour un papa poule. Peut-être était-il temps pour lui de prendre congé et de retourner d'où il venait mais d'abord il se dirigea vers une serviette, soigneusement pliée dans un coin de la salle de bain. Il avait encore les bras trempés jusqu'à la limite de l'épaule ainsi que les manche de son tee-shirt. Il ne se gêna pas pour la prendre et commencer à s'essuyer les bras puis à essorer ses manches. Elle lui devait bien ça après ce qu'il avait fait pour elle. Il reposa la serviette et dès qu'il se retourna vit Yelle devant lui, tête baissée, à lui tendre une couverture. Il prit doucement le tissu entre ses doigts tout en écoutant ce que disait la jeune fille puis déploya la couverture sur les épaules de l'étudiante encore tremblottante.

- Tu en a plus besoin que moi, les filles ne doivent pas tomber malades.

Il venait de sortir une de ses espèces de théories mais peu importe. Il avait très bien entendu que Yelle venait de remettre sa proposition d'emménagement sur le tapis mais avait préféré la couvrir avant d'y répondre sérieusement. Lentement, il se dirigea vers la baignoire, encore remplie d'eau, et retira le bouchon pour qu'elle puis s'évacuer. Pourquoi ? Bonne question mais c'est pas grave. Il resta un instant dos à Yelle puis se retourna elle en prenant appui sur le rebord de la baignoire. Il lui sourit légèrement du coin des lèvres puis daigna tout de même lui répondre. Il ne savait pas si ce serait une bonne idée mais lui répondit quand même assez positivement.

- On peut toujours essayer mais à condition que mademoiselle cesse d'essayer de mettre fin à ses jours bêtement et surtout devant mes yeux sauf si tu préfère qu'on se reprenne la tête la prochaine fois qu'une chose, comme celle qui vient de se produire, ne recommence.

Il se redressa, remonta ses manches puis regarda la jeune fille en mordant légèrement la lèvre inférieur avant de reprendre.

- Je n'emménagerai que demain dans la journée surement alors d'ici là, tâche de me garder une place.

Pendant que Keitaro acceptait, encore avec hésitation, la proposition de Yelle, cette dernière s'installa contre le mur et avait l'air d'être encore quelque peu triste jusqu'à ce qu'il finit sa phrase. Il aperçu alors un sourire s'afficher sur les lèvres de la lycéenne qui lui répondit alors en lui imposant également une condition. Keitaro haussa les sourcils en souriant avant de la reprendre.

- Ok mais personnellement je me vois pas concerné. Comme je te l'ai dit mes yeux sont accidentellement tombés dessus. Ok avec un peu de curiosité de ma part mais en même temps tes affaire se trouvaient juste sous mon nez.

Il l'écouta prétendre que de toute façon tout le monde avait peur d'elle et se contenta de rigoler légèrement par un petit soupir en souriant du coin des lèvres. Elle était vraiment naïf. Si les gens ne la connaisse pas, ils n'auront aucune raison d'avoir peur d'elle. Dans un sens, elle était un peu bête de penser ça sans savoir ce que les gens ressentaient réellement. La jeune fille se leva et partit en direction de sa chambre tout en éteignant la lumière sur son passage. Le jeune homme avait tourné son regard vers le miroir. Il se voyait vaguement dans celui-ci à cause de l'obscurité qui se trouvait maintenant dans la pièce et serra ses poings tout en continuant de se regarder dans la vitre qui lui montrait librement son reflet. Il se demanda au final pourquoi faisait-il tout ça pour la jeune fille. Etait-ce seulement par pitié de sa situation ou simplement pour rendre utilement service à quelqu'un ? Il baisa son regard par terre et se trouva misérable de ne pas savoir répondre à cette question.

La voix de Yelle le fit sortir de ses pensées lorsqu'elle sous-entendit qu'il avait peur d'elle. Il redressa la tête vers la porte puis se dirigea vers celle-ci. Arrivée à quelques centimètres de la sortie, un banal sourire apparut sur le visage du garçon comme s'il rentrait de nouveau dans son rôle. Il s'approcha de Yelle et la regarda durant quelques secondes avant de parler doucement.

- Je crois qu'il est temps que je m'en aille, j'ai encore causé assez de dégâts pour la journée.

Il parlait du fait que dès qu'il la voyait, il arrivait à la faire pleurer et elle lui proposait encore de venir "emménager" dans la même chambre qu'elle. C'était assez étonnant en fait du point de vue de Keitaro. Ce dernier s'approcha du lit et remit ses baskets qu'il avait laissés par terre lorsqu'il avait donné un mouchoir à Yelle durant ses premières larmes de la soirée. Il se retourna ensuite vers le couteau, jeté auparavant à l'aveugle dans la pièce, le ramassa puis le posa au plein milieux de l'unique bureau de la chambre. Il laissa le bout de ses doigts sur l'opinel pendant qu'il parla comme s'il se parlait à lui même.

- J'espère que la prochaine fois qu'on se verra, ça se passera tout de même mieux.

Il se retourna vers Yelle et lui sourit chaleureusement malgré ses pensées qui partaient un peu en vrille. C'était surement la première fois qu'il se remettait en question et se sentiment lui paraissait désagréable. Il doutait un peu de lui et de ce qu'il avait fait jusqu'à présent sans réelle raison valable pourtant.

- Si t'as besoin de quelque chose cette nuit, tu sais où me trouver.

Keitaro était resté debout et avait, comme d'habitude, fourré ses mains dans ses poches sans savoir quoi en faire. Du bout des doigts il jouait avec une pièce de 5 yen qu'il avait oublié dans son jean. Il se demanda pourquoi Yelle baissait-elle son regard vers le sol. Le fait qu'il décide d'aller se coucher lui faisait-il autant d'effet ?? Enfin bref. Elle posa ses yeux sur le jeune homme, se mit face à lui et commença à lui parler. Elle lui faisait une sorte de morale mais en plus calme que celle qu'il lui avait fait sur le toit. Il l'écoutait attentivement mais ses paroles le faisait sourire intérieurement Non pas par moquerie mais tout simplement parcequ'il pensait à un retournement de situation. Alors qu'à la base c'était lui qui était censé la réconforter en cas de besoin, en ce moment même les rôles étaient quelque peu inversés.

Les paroles affluaient de la bouche de Yelle mais Keitaro ne disait toujours rien, pour l'instant il n'avait rien à dire bien qu'il avait un peu envie qu'elle se taise pour reprendre un peu sa respiration et réfléchir à ce qu'elle disait. Il prévoyait déjà ce qu'il allait lui répondre. Des paroles peut-être banales mais efficaces et claire même s'il ne pensait à rien de mal, bien au contraire. Il gardait son regard posé sur la jeune fille. A priori elle avait l'air de penser profondément ce qu'elle disait et ses paroles firent tout de même baisser le regard du garçon. Sans un mot, il regardait le sol en continuant de s'amuser avec sa pièce. Durant quelques secondes, un silence prit place dans la pièce. Yelle ne disait rien mais Keitaro savait qu'elle n'avait pas encore finit. Il voulait la laisser parler librement pour faire évacuer ce qu'elle avait en elle. On va dire, qu'il prenait un peu ça comme un exercice pour elle mais avec une pointe de sérieux.

Le jeune homme releva son visage vers la jeune fille et la vit alors mettre ses bras autour de son cou et se rapprocher un peu plus de lui ... physiquement. Surpris et même gêné, une couleur légèrement rosée venait d'apparaître sur les joues du garçon, alors les yeux grands ouverts et interrogé sur le pourquoi de ce geste assez affectif va-t-on dire. Il se laissa pourtant faire et reprit au fur et à mesure son apparence faciale normale. Il écoutait la fin des paroles de la jeune fille sans broncher. Il gardait ses mains dans ses poches hésitant à la garder contre elle mais il ne fit rien n'osant pas tellement en fait et puis elle ne tarda pas à se détacher de lui. Il la regarda. Pour la première fois, depuis qu'il la connaissait, il la voyait sourire sincèrement. Il garda son propre regard fixé sur le siens puis soupira d'amusement en baissant la tête quelques secondes.

Il la releva et prit une grande inspiration avant d'en placer une. Il parla d'un ton calme et posé sans vouloir être méchant par rapport à ses propos mais elle allait peut-être mal le prendre qui sait. En tout cas, il osait espérer qu'elle ne se remette pas à pleurer inutilement avant son départ définitif de la soirée.

- ... Si tu veux un conseil écoute-moi bien. Sincèrement, je trouve gentil d'avoir déballé tout ça mais je penses que quand on y réfléchis bien, tu devrais prendre en considération tes propres paroles et méditer là-dessus. Elles étaient plus tourner vers ta situation que vers la mienne. Et si tu veux un exemple pour bien comprendre ce que je veux dire je vais t'en donner un : c'est idiot de te rendre coupable d'un crime que tu n'as pas commis. Réfléchis-y bien.

Il n'avait pas encore finit de parler mais regarda d'abord en direction de la fenêtre par laquelle on pouvait voir distinctement la pleine lune de cette nuit. Il cherchait en quelque sorte les bons mots pour s'expliquer puis reposa son regard sur Yelle.

- En ce moment même je pourrais aussi te dire que tu ne peut pas comprendre parceque tu n'as pas vécu ce que j'ai vécu bien que ce soit totalement différent. Je crois que mon passé à tout de même était moins douloureux que le tiens alors l'idée de me plonger dans le suicide, ce n'est pas encore pour moi. Ecoute, pour le moment notre accord n'étais pas qu'on s'aide mutuellement mais seulement de mon sens au tiens alors ne te préoccupe pas de ce que je peux penser ou de ce qui peut me préoccuper. Je ne souffre pas assez pour que tu te charge d'autres soucis que les tiens. Tiens-toi à ces règles et tout ira pour le mieux.

C'est vrai que pour n'importe qui son passé ne pouvais que rendre joyeux aujourd'hui mais Keitaro aurait put passer comme dingue vis à vis de ses sentiments. Tout était confus mais il ne voulait pas s'attarder la dessus. Tout d'un coup, il sentit qu'il avait été froid sur ses dernières paroles. C'était même la première fois qu'il avait parlait aussi froidement et pourtant calmement. Il avait en quelque sorte changé de caractère en quelques secondes. Etait-ce dut au fait qu'à ce moment précis, le sujet tournait autour de lui ? Encore une question à laquelle il ne pouvait répondre. Il se sentit mal d'avoir parlé de ce ton à Yelle alors qu'il ne le voulait pas. Il voulait peut-être seulement mettre les choses au clair après tout. Il ferma les yeux et fronça légèrement les sourcils, un mal de tête commençait à le prendre. Il se posait trop de questions sur lui-même aujourd'hui et maintenant elles s'attaquaient à lui physiquement après le mental.

Keitaro avait rouvert les yeux. Son mal de tête ne faisait qu'empirer et s'était sur qu'il était temps pour lui d'aller se coucher. Il n'était venu à la base que pour lui demander si elle allait mieux depuis leur dernière rencontre mais il n'eut même pas le temps de lui poser cette idiote question. Tout avait été chamboulé à cause de la simple vue du couteau sur le sol dès son arrivée. Il la regardait qui baissait la tête juste après lui avoir rapidement offert un sourire. Sincère ou non ? En tout cas il pensa qu'au fond elle avait peut-être été blessée par ses paroles mais il fallait qu'elle comprenne qu'il ne voulait pas être son centre d'intérêt, en tout cas pas maintenant alors qu'elle commençait peut-être à prendre confiance. Il ne fallait pas qu'elle se prenne la tête pour quelque chose et qu'elle commence à s'inquiéter sans cesse.

Ila la regarda qui partit s'assoir, recroquevillée sur elle-même, sur son lit. Il entendit vaguement ce qu'elle lui dit. "A demain." Cela voulait certainement dire qu'elle voulait tout de même le revoir mais bref. Keitaro ne dit rien pensant au fond de lui s'excuser mais à quoi bon. Il avait été franc et puis c'était tout. Il la regarda durant quelques secondes avant de se diriger vers la porte. La main prête à tirer la porte et le regard posée sur celle-ci, Keitaro prononça tout de même quelques mots avant son départ.

- Penses à ce que je t'ai dit et passe surtout une bonne nuit.

Il tira alors la porte sur le côté et la traversa avant de la refermer. Il faisait sombre dans le couloir et Keitaro sortit alors son portable pour lui faire un peu de lumière. Il soupira déçu de sa conduite puis se dirigea versa chambre à quelques mètres, au fond du couloir. Il venait d'entrer dans sa chambre et ferma la porte derrière lui avant d'aller la lumière et de balancer ses baskets à l'autre bout de la pièce. Il se dirigea mollement vers son sac et fouilla dans une des poches intérieur. par chance il n'avait pas oublié ses cachets pour la tête et sa bouteille d'eau. Il faut toujours prévoir. Il gobba alors deux comprimés puis partit se laisser tomber dans son lit, les deux bras pendants de chaque côtés de son lit et son portable à la main. Il regarda le plafond quelques secondes et ne se rendit pas compte qu'il s'endormit en moins de deux. Il n'avait pas prit le temps de se changer ni même se se mettre sous sa couette.

La nuit passa avec tranquilité et consommation d'électricité. La lumière était restée allumée tout le long de la nuit mais peu importe. Il n'avait plus tellement mal à la tête et se sentait en meilleure forme que lorsqu'il était partit de la chambre de Yelle. Ah oui Yelle, c'est aujourd'hui qu'il est censé s'installer dans sa chambre. Il se redressa, prit son necessaire de toilette et partit prendre une douche. Cela allait surement lui faire du bien et lui remettre les idées en place. L'eau était presque bouillante mais c'était ce que le jeune appréciait. Lorsqu'il sortit de la douche, une fumée épaisse envahissait la salle de bain. Il sourit à cela et mit des vêtements propres. Ses cheveux étaient encore mouillés, il les essuya rapidement avec une serviette puis les replaça tout bêtement avec ses doigts. Il ne ressemblait pas à grand chose mais peu importe.

Ses sacs étaient déjà pratiquement faits, il n'avait plus qu'à fermer la fermeture éclair de son sac de pensionnaire. Son sac de cours sur le dos et ses bagages à la main droite, il regarda l'heure sur son téléphone. Aujourd'hui, il n'y avait pas cours et vut l'heure qu'il était, la jeune fille devrait déjà être debout. Il allait oublier quelque chose. En quelques secondes, il avait écrit au feutre noir quelques mots sur une grande feuille jaune fluo. Rien de plu pétant. Il la plia dans sa poche puis sortit de sa chambre en lui faisait signe avec gaieté. Si Yelle voulait toujours de lui dans sa chambre, il ne devrait plus revenir dans ce trou.

Keitaro parcouru alors le long couloir pour enfin atteindre la chambre de la jeune fille. Il posa ses deux sacs à côté de sa porte puis glissa doucement la page jaune sous la porte. Sur celle-ci était dessiné un croquis du visage de Keitaro accompagné de son index et de son majeur redressés l'un à côté de l'autre ainsi qu'un petit mot. "Excuse-moi si j'ai pu te blessé hier soir." Après l'avoir glissé, Keitaro gratta délicatement sur la porte, comme un chat, pour signaler Yelle de l'apparition d'un mot pour elle puis s'appuya, les mains dans les poches de son jean, contre le mur en espérant qu'elle allait se douter qu'il était la et qu'elle ne le laisserait pas en plan ici.

Keitaro était resté dans le couloir à regarder le plafond, toujours appuyé contre le mur. Il n'attendait pas vraiment de réponse de la part de Yelle mais entendit tapper contre la porte. Pour l'instant il se demanda pourquoi n'ouvrait-elle pas mais en redressant et regardant la porte, il aperçu un bout de papier par terre. Il se baissa et le ramassa avant de le lire en souriant. Tout compte fait elle ne lui en voulait pas et n'avait pas oublié que c'était aujourd'hui qu'il "déménageait". Il était resté plusieurs minutes regardait la porte, c'était bizarre il n'entendait rien. Peut-être l'attendait-elle ou je ne sais quoi. Il prit ses sacs, un sur chaque épaule puis tira lentement la porte sur le côté. Après l'avoir fermé derrière lui, le jeune homme chercha rapidement Yelle du regard. Il ne pritpas longtemps pour la trouver assise sur l'un des lits. Il lui sourit et lui fit un petit signe de la main pour la saluer.

- Ohaiyo.

Il ne savait pas encore quel lit occupait Yelle et déposa ses sacs au beau milieu de la chambre. Il se gratta l'arrière de la tête, encore trempée au passage et regarda autour de lui, il n'y avait que trois lits.

- Heu ... je peux m'installer où exactement ?

Il regarda Yelle en attendant qu'elle lui réponde. L'endroit il allait pouvoir dormir tranquille lui importait peu de toute façon. Le fait d'avoir posée cette question après être déjà venu une fois ici lui faisait bizarre mais l'atmosphère paraissait déjà moins tendu que la veille. Enfin, si ça se trouve ça allait encore partir en sucette. Il ne remit pas sur le tapis ce qu'il lui avait dit hier. C'était du passé maintenant même s'il pensait vraiment ce qu'il lui avait dit.

La lumière du jour éclairait pleinement la pièce et la rendait déjà plus chaleureuse que la veille. L'idée de vivre maintenant en collocation avec une fille lui faisait bizarre. Il espérait qu'il n'allait rien faire de louche mais après tout, il n'était pas si obsédé que ça, peut-être même pas du tout. Enfin c'est ce que tous les garçons disent. Bref.

Il aperçu un bandage autour de la main droite de Yelle. Que c'était-elle encore fait cette fois ? Il ne préféra même pas poser la question mais garda son regard dessus en imaginant divers scénario. Il avait l'air de se transformer en vrai papa poule et s'il devait cohabiter avec elle, ça n'allait surement pas s'arranger. Son caractère à rendre service aller surement prendre une sacré ampleur. Il avait l'habitude de ne rendre que de petits services mais là il était partit dans l'extrême et ça le faisait un peu peur. Enfin c'était comme un défi : redonner la joie de vivre à quelqu'un. Aïe, en y repensant ça va quand même être complexe mais laissons le temps faire un peu son travail.

Yelle regarda la porte qui s'ouvrit doucement, puis posa ensuite ses yeux sur le jeune homme qui entra tranquillement dans la chambre. Yelle regardait le visage de Keitaro sans trop d'insistance, pour ne pas qu'il se doute de quelque chose. elle baissa donc les yeux, pour les poser sur sa main avec le bandage, elle se doutait que le jeune homme allait le voir, mais s'il ne posait pas de questions dessus, ce serait tant mieux pour Yelle. Yelle

( pas fini ^^ )