Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Fièvre tenace [PV Himatsu]

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MessageSujet: Fièvre tenace [PV Himatsu]   Fièvre tenace [PV Himatsu] EmptySam 14 Fév - 23:32

  • Il faisait déjà nuit dans le pensionnat. Deux heures du matin, tous les élèves dormaient à poings fermés. Tous, sauf quelques exceptions. Sharwyn faisait partie de ceux là. Voila des heures qu’elle tentait en vain de trouver le sommeil. Autrefois, son mal était uniquement mental. Sa vision de la perfidie de ses violeurs de jeunesse lui revenait sans cesse, l’empêchant de fermer l’œil. Mais maintenant, le mal était double. S’ajoutant à ses cauchemars et flashbacks incessants, une fièvre de cheval était apparue il y a de ça deux jours. La femme n’en pouvait plus. Le premier jour de sa maladie, ce fut Ichigo qui s’occupa consciencieusement d’elle. Mais au bout de 24 heures d’attentions douces et chaleureuses, la belle renvoya le brunot d’où il était venu. En effet, malgré toute sa bonne volonté, Ichi’ n’était pas parvenu à tirer Sharwyn de sa fièvre définitivement. Cette dernière allait et venait par crises intermittentes. Ca devenait insupportable. La douleur s’ajoutant à ses nerfs à fleur de peau, elle avait intimé à l’homme de s’éloigner d’elle. A peine revenue après des mois d’absence, la voila qui voulait déjà prendre ses distances. Elle se douterait bien qu’il serait atterré. Mais à ce point là ..

    Sharwyn soupira en y repensant. Elle en avait marre, de tout ça. Marre d’Ichigo et de son trop plein de gentillesse qui le rendait vulnérable. Marre de ses cauchemars incessants et de l’image affreuse de ses bourreaux se passant le morceau de viande. Marre de cette fièvre atroce qui la clouait sous ses draps, avec interdiction formelle de bouger. Marre de vivre, tout simplement, également. Chose qui n’était jamais arrivé à la belle. Même après tout ce qu’elle avait enduré, elle était restée forte, elle avait continué à aimer la vie. Mais là, rien ne semblait la tirer de la torpeur dans laquelle elle semblait s’être glissée il y a de ça des mois déjà. Une somnolence qui l’emmenait au pays des rêves, au pays de Morphée, un paradis cotonneux qu’elle aimerait ne plus jamais quitter. Et s’il suffisait de se trancher les veines pour retrouver à tout jamais ce paradis ? C’était une question qui effleurait l’esprit peu sain de la belle enfiévrée.

    Etouffant de chaleur sous ses draps, trempée de sueurs froides, qui glaçaient ses reins et faisaient claquer ses mâchoires, elle décida de passer à l’acte. Lentement, elle s’extirpa des draps blancs qui la retenaient prisonnière de son lit, et ses jambes passèrent en position verticale. Ses plantes de pied épousèrent parfaitement la moquette, alors qu’elle poussait faiblement sur ses bras pour soulever sa maigre masse. Elle chancela un instant, debout sur ses jambes tremblantes, avant de lâcher le lit. Puis elle gagna à pas de loups le couloir. Son idée ? Mourir près de son piano, son Monstre Noir caché dans la pénombre de la vieille salle désaffectée. Oui oui, elle divaguait complètement. Ses quarante degrés de fièvre lui faisaient perdre l’esprit.

    Elle tituba longuement, courageusement entre les couloirs de l’école, sans faire trop de bruit. Mais la salle était située à l’extrême opposé de l’endroit où elle se trouvait. Autant faire au plus court. Couper par la cour.(quelle jolie rime ^^) Dans un soupir, elle entama sa marche mortuaire. Arrivée à la moitié de la cour, elle s’arrêta, chancelante. Son regard se fit vitreux, et une bourrasque de vent souleva un pan de sa robe atrocement courte, laissant entrevoir le Desert Eagle fiché contre sa cuisse, bien logé dans son étui. Il était déjà chargé.

    Ses jambes se dérobèrent brusquement, alors qu’elle tentait de continuer sa marche jusqu’à la vieille salle désaffectée. Elle s’écrasa contre le bitume froid, sa robe d’un blanc laiteux, flottant en ondulations gracieuses autour de son corps inerte. Ses jolies boucles suivaient le tracé de son vêtement peu épais, alors que la femme semblait expirer sur le dallage, le vent s’attaquant à ce corps vulnérable et enfiévré, secoué de frissons accompagnés de râles de douleur, qu’était celui de Sharwyn.
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MessageSujet: Re: Fièvre tenace [PV Himatsu]   Fièvre tenace [PV Himatsu] EmptyDim 15 Fév - 2:19

[Chambre n°9, aile Sud]

Le jeune homme se tournait et se retournait dans son lit. La lueur rouge des chiffres de son réveil le narguait alors que le temps passait. Il avait vu précisément trois heures s'écouler, par tranches de cinq minutes en moyenne. Deux heures du matin. Et cours demain. Hm. Pas bon ça. On avait beau dire de lui qu'il était un peu perturbé, Himatsu était relativement sain, en comparaison du chemin accompli et des épreuves traversées, et il était pas du genre insomniaque. C'était juste une de ces nuits comme ça où il était éveillé et n'y pouvait rien. Le genre de nuit qui arrive de temps en temps à tout le monde. Rien de chronique ou quoi. C'était même pas le stress. C'était juste arrivé, voilà.

Dans ce genre de situation, chacun à ses petits remèdes miracles. Se lever, boire un verre d'eau, ou aller aux toilettes, et se recoucher. Parfois il suffit de changer de pièce. D'autre fois d'aller faire un tour. Mais le lycéen n'avait pas encore trouvé sa solution. Il était juste dans cette phase où on est agacé par l'incompréhension, et par la répétition sempiternelle du cycle de "je tente de dormir-je me retourne-je vois l'heure-est-ce que j'ai dormi?". Il sortit de son lit. Il avait besoin d'air frais, et de quitter l'univers de sa chambre, dont la vision pour le moment le dégoutait. Incapable de s'endormir et pourtant mal réveillé, il s'extirpa de son lit difficilement. Il enfila un t-shirt (un de ses t-shirts à lui, un t-shirt noir donc) et un pantalon, avant de passer une veste longue au col haut ainsi qu'une paire de gants. Ca et une paire de rangers, il souffrirait pas du froid.

Les températures maximales atteignaient difficilement les zéro degré Celsius en journée, mais à cette heure, ça devait bien tourner autour de moins sept-moins huit. Il songea un instant à aller sur le toit comme cet après-midi mais un regard par la fenêtre l'en dissuada: la bisa soufflait dans les abres qu'il apperçevait dans l'obscurité. Bon. Et bien allons-y pour le parc. C'était pas bien abrité du vent mais quand même moins en hauteur que le toit. Il pris les clefs de sa chambre sur son bureau, sortit et ferma la porte derrière lui.

Peu de pensées occupaient alors son cerveau embrumé. Il se disait juste qu'il saurait enfin apprécier à leur juste valeur ses draps chauds quand il rentrerait une demi-heure plus tard. Enfin ça c'est ce qu'il croyait. La vie dans un pensionnat était semé d'embûches, et surtout de gens, comme il s'en rendrait compte dans un futur très proche. Il allait pour franchir la porte vitrée qui le séparait de la cour, quand il apperçut ce qui lui semblait être un corps, à peu près au milieu de celle-ci. Il haussa les épaules, des cadavres il en avait vu plus d'un. Il se dit que c'était encore un coup de la mafia locale, qui faisait bien parler d'elle en ce moment. Ce qui l'ennuyait c'est qu'il allait devoir rapporter ça à quelqu'un si jamais on avait su qu'il avait été là. Bon, de toute façon il fallait qu'il traverse pour rejoindre le parc. Il sortit d'un pas résolu et atteint rapidement le corps qui gisait par terre. Il aurait probablement passé son chemin si le-dit corps n'était pas convulsé et gémissant.

C'était une jeune fille. Encore une de ces idiotes qui veut se faire remarquer et échoue lamentablement dans sa tentative de suicide, pensa-t-il. Il pourrait lui donner des tuyaux pour au moins s'approcher d'un résultat la prochaine fois, se dit-il sarcastiquement. Mais bon ça contrecarrait ses plans maintenant. S'il se faisait chopper pour non assistance à personne en danger, il était pas dans la merde. Il soupira longuement et ôta sa veste méthodiquement. Il en enveloppa le corps frêle de l'adolescente, la pris dans ses bras et la souleva doucement. Sa main droite soutenait ses jambes, sous le pli de ses genoux, et la gauche sa nuque, qui était appuyée sur ses poignets gantés. Si elle s'était jetée d'une fenêtre et s'était démonté quelque chose autant ne pas aggraver ça. Enfin ça avait pas l'air d'être le cas puisqu'elle n'avait pas de trace de blessures. Elle était juste brûlante, brûlante et convulsée. Qu'est ce qu'elle avait pris, et qu'est ce qu'elle foutait là? Il jeta un regard consterné aux yeux vitreux à peine entrouverts posés sur lui.


"Imbécile."

Il n'y avait aucune compassion dans sa voix. Vraiment, ça le faisait chier d'être là à deux heures du mat' à devoir s'occuper d'elle juste pour pas la laisser crever. Bon il en faisait quoi maintenant? Il quitta l'inconnue du regard, se retourna vers la porte du hall d'entrée et commença à marcher dans cette direction.


Dernière édition par Sôma Himatsu le Mar 17 Fév - 1:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fièvre tenace [PV Himatsu]   Fièvre tenace [PV Himatsu] EmptyDim 15 Fév - 12:51

  • Sa fièvre avait encore augmenté d'un degré. Le froid mordant s'infiltrait sous le tissu fin de sa robe courte. Elle gémissait faiblement, consciente de sa douleur, celle qu'elle avait voulu abréger, et qu'on lui assénait derechef bien plus violemment à présent. Les larmes ne coulèrent pas, comme d'habitude, mais son regard changea de couleur, évidemment. Ses iris se teintèrent d'un bleu si clair qu'il en était blanc, glacial, iceberg dans cet océan de porcelaine, peau laiteuse et douce. Quelques pas dans sa direction, qu'elle n'entendit même pas. Une ombre furtive s'avançant vers elle.

    Un instant d'hésitation. Puis l'être s'empara d'elle. Il souleva sans aucun mal la maigre masse de la femme aux cheveux ondulés. Sharwyn fronça des sourcils, comme voulant échapper aux mains de l'inconnu, mais ses muscles ne suivirent pas. Son esprit voulait se débattre, mais son corps était hors service. Un râle étouffé accompagna le soulèvement du sol du corps inerte. Elle sentit sa tête dodeliner contre le poignet du brun. Car oui, il était brun. Une tignasse foisonnante, une crinière fournie, d'un noir de jais. Son Petit Homme.

    Il parla, elle n'entendit rien. Puis il se mit à marcher. Elle continuait à délirer dans les bras du garçon. Les yeux entrouverts, vitreux, elle tendit un bras tremblant vers le visage invisible de l'inconnu. L'espoir naquit un instant dans son regard, avant que la lueur blafarde d'un des lampadaires de l'école ne lui fasse subir une lourde désillusion. Les traits qu'elle s'apprêtait à effleurer n'étaient ceux de Natsu - San, ou d'Erwann, comme elle le pensait. Elle expira violemment, de stupeur, et ramena vivement sa main contre sa poitrine. Ses yeux étaient toujours couleur de perle et de glace, et ses lèvres frémissaient, alors qu'elle psalmodiait des paroles inaudibles à l'inconnu. Qui était il ?

    Ses traits étaient fins, joliment dessinés. Mais quelque chose dans sa prestance le rendait infiniment sombre et dangereux. Sa façon de pincer les lèvres permettait d'affirmer qu'il ne devait sourire que très rarement. Un homme à éviter, un homme sombre, noir, un homme qui ressemblait à ses bourreaux, un homme sans cœur, un homme voulant broyer le monde entier de sa hargne rien que d'un regard, un homme qui ne voulait partager ses peines et ses fardeaux, un homme qui se voulait invincible, un homme qui vivait pour survivre, qui abattait pour ne pas être abattu.

    Cela se lisait dans les yeux du brun. Peut être voulait il rester impassible, mais la belle avait décrypté bien des regards avant le sien. Et sa conclusion était arrivée très vite dans son esprit. Le mixage de toute ses pensées, donnait une seule phrase. Cette Ombre était un homme Dangereux, à Eviter à tout prix.

    Tremblante, elle fut sortie de ses pensées par la porte du hall d'entrée. Tout était éteint. Il faisait nuit noire. Les pas de l'homme Sombre étaient étouffés par la moquette. Il savait se faire discret. Elle se demandait où est ce qu'il l'emmènerait. L'image des murs blancs de l'infirmerie lui revinrent en mémoire, et elle poussa un grognement de mécontentement. De ses lèvres, s'échappa un bref murmure


    "Pas l'infirmerie .."

    Lentement, sa tête se stabilisa vers le coté, alors qu'elle désignait du regard l'endroit auquel elle voulait accéder. La vieille salle, tout en haut.

    Sa respiration était faible et sifflante. Elle se sentait partir pour le pays des rêves. Ou du coma. Qu'importe, elle fermait petit à petit les paupières, ses doigts posés entre ses jambes, contre sa relique, son arme, l'objet de ses désirs. La nuit promettait d'être bien longue.
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MessageSujet: Re: Fièvre tenace [PV Himatsu]   Fièvre tenace [PV Himatsu] EmptyDim 15 Fév - 17:03

Himatsu marchait droit devant lui, sans dire un mot. Il connaissait pas cette fille et n'en avait honnêtement pas grand-chose à faire. Il se devait juste de s'en occuper pour pas être viré d'ici. Troisième et dernière année à tenir mais il avait déjà le sentiment que ça allait être bien long tout ça... Il perçut une main cadavérique se diriger vers son visage et reporta son regard vers elle. Lorsqu'elle sembla prendre conscience de qui il était elle ramena sa main en arrière brutalement.

"Non mais c'est moi qui te remercie."

Elle venait d'avoir droit à une démonstration de "l'humour" chez Himatsu. C'était rare, et elle aurait mieux fait d'en profiter, mais elle était pas vraiment en l'état là. Et puis il n'avait pas d'avantage changé son expression donc il ne l'aidait pas vraiment non plus. Elle tremblait fortement, et ce tremblement là n'était pas à rapporter aux convulsions fiévreuses qu'il avait vu plutôt. Il le savait à la fois par comparaison et par expérience. Mais ça, il en avait rien à cirer non plus. Elle était pas la première à qui il plaisait pas et il allait pas changer pour ses beaux yeux.

Ils venaient de franchir la porte d'entrée. Le froid fit place à une chaleur bienfaisante et tranquille. Pour lui en tout cas. Il se demandait encore ce qu'il allait en faire. Il était pas expert en médecine mais tout le monde sait s'occuper d'une fièvre. Réhydrater et ne pas surcouvrir. Et puis du repos, beaucoup de repos. Il fallait qu'elle arrête son délire là. Il jeta un coup d'œil vers elle. Pas surcouvrir certes, mais ce qu'elle avait sur elle en ce moment était pas suffisant (une espèce de robe de coton blanc fine, plus sa veste). Il lui fallait donc un endroit où il pourrait trouver de l'eau, de quoi la protéger des frissons, et un endroit où dormir. Et accessoirement aussi un endroit où quelqu'un pourrait la veiller. Parce que c'était pas le tout mais il avait cours demain. Elle souffla deux mots avant de laisser pivoter sa tête sur le côté, le regard fixe. Il avait l'impression d'avoir affaire à un pantin qui joue dans une pièce de théâtre.


"Très bonne idée."

Elle avait trouvé la solution toute seule. Brave fille. Il prit la direction de l'infirmerie, qu'elle le veuille ou non. Elle bougea légèrement, pour venir mettre sa main entre les jambes. Petite coquine va, pensa-t-il salacement. Si elle avait pas été dans cet état, bien sûr qu'il l'aurait montée dans sa chambre pour la nuit. Mais bon il était pas encore nécro... Il entra dans la salle d'attente qu'il traversa sans hésiter, puis poussa de l'épaule celle du dortoir de l'infirmerie. Pas fermée mais y'avait personne. Fait chier. Il la posa sur le lit le plus proche en position assise, la soutenant quand même pour pas qu'elle s'effondre. Il enleva sa veste et la jeta sur le lit qui se trouvait derrière lui. Il tira ensuite le drap blanc et enleva la couverture épaisse qui se trouvait là. Elle avait pas besoin de ça. Après l'avoir couverte, il scruta les alentours du regard. Il avait maintenant juste besoin d'un gobelet et d'un évier...

[Je te propose de faire un nouveau topic directement dans l'infirmerie pour plus de logique. Tu peux reprendre mon dernier paragraphe en citation par exemple, avec un lien vers ce topic. ;) ]
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MessageSujet: Re: Fièvre tenace [PV Himatsu]   Fièvre tenace [PV Himatsu] EmptyDim 15 Fév - 18:27

[Restons là pour le moment. Dans le déroulement logique des choses, on quittera très bientôt l'infirmerie, donc commencer un topic pour deux posts .. ;)]

  • Elle entendit autant la phrase qui se voulait dotée d'un humour noir, qu'elle avait entendu l'insulte une minute auparavant. C'est à dire, pas. La chaleur qui régnait dans le hall était incertaine, mais comparé au froid mordant du dehors, la tiédeur du lieu était ce qu'il y avait de mieux à espérer en ce temps si avancé de la nuit. Sharwyn eut un léger soupir alors que l'homme lui répondait. Elle venait d'entendre, pour la première fois sa voix. Suave, envoutante. Mais aussi Dantesque. Machiavélique à souhait. Fronçant des sourcils de nouveau, elle le laissa faire, incapable de se débattre tant elle était exténuée et en nage complète. Il se dirigea donc sans hésitation vers le bâtiment de l'infirmerie. Un grognement de mécontentement naquit dans le fond de la gorge de la belle. Elle était pas tombée sur le meilleur des élèves de Shokuboo. Elle voulait tout, tout, sauf l'infirmerie. C'était un lieu trop affreux. Lorsqu'ils passèrent l'embrasure de la porte, la gerbe vint au coeur de la belle. Quel lieu terrifiant. Tout était trop blanc, trop carré, trop aseptisé. Dégueulasse.

    Elle se sentit déposée sur le lit, puis couverte légèrement. L'homme avait prit soin de ne pas l'étouffer sous les draps, et Sharwyn osa enfin le regarder dans les yeux. Il semblait impassible, comme s'il faisait une corvée qu'on lui avait imposé, à contrecoeur. La femme serra un peu plus ses doigts entre ses jambes, sans trop se rendre compte de ce que l'homme pouvait penser. Après tout, il n'avait sans doute pas vu le flingue caché contre la cuisse fine de la belle. Cette dernière profita du fait qu'il fut partit, pour se débattre de nouveau avec les draps. Cherchant des yeux une issue, elle aperçut la fenêtre close. Impossible de l'ouvrir avec la force dont elle disposait. Alors qu'elle réfléchissait, ses jambes interminables se libéraient des draps tièdes et blancs. Fuir cet endroit. Coute que coute.

    L'homme revint, un gobelet rempli d'eau à la main. Quelle jolie arme, se dit la belle, sortant enfin l'arme de son étui, le brandissant dans la direction du brun. Ses bras étaient tendus à l'extrême, tremblants, et la lumière dans l'infirmerie était reflétée sur le Desert Eagle par violents éclats sur le métal précieux. Lentement, sentant qu'il allait regarder dans sa direction, elle désenclencha la sécurité, mettant l'inconnu en joue, un oeil fermé l'autre plissé, visant adroitement la poitrine de l'homme, du coté gauche. Ses esprits lui revenaient un peu, mais elle était encore très faible. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'un homme l'avait amené dans un endroit qu'elle abhorrait. Soit il payait pour ça, soit il obéissait. La femme murmura alors


    "Ça me ferait chier de te tuer, t'as un joli minois. J'te demande pas la lune. Ta vie vaut un aller simple dans un endroit où je veux que tu m'emmènes. Tu m'envoies là bas, et ton petit cœur battra encore quelques temps dans ta cage thoracique."


    Elle avait parlé distinctement, se voulant froide malgré le fait que sa voix tremblât. La sueur gouttait à son front, les frissons glacés erraient sur ses reins, mais elle tenait toujours en joue fermement l'homme. Décidée à ne pas rester ici. Elle ne voulait pas tuer. Nan, c'était pas son envie. Du tout. Mais il l'avait emmenée dans le pire lieu qui soit. Elle lui demandait juste de réparer son erreur idiote. Et après, elle lui ficherait la paix. A tout jamais.
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MessageSujet: Re: Fièvre tenace [PV Himatsu]   Fièvre tenace [PV Himatsu] EmptyDim 15 Fév - 19:42

Himatsu n'avait pas tardé à trouver ce qu'il cherchait. Le pensionnat était bien pensé, et puis n'importe quel architecte aurait pensé à mettre un évier dans ce qui était censé être l'évier. Il avait également trouvé un gobelet en plastique dans une petite armoire à pharmacie, à côté d'une autre, celle-là digne d'une armoire à glace, et qui était verrouillée précautionneusement. Logique. Il l'avait entendue remuer dans le lit mais ne se faisait pas trop de soucis; c'était pas avec la force dont elle disposait qu'elle allait lui faire du mal. Ce ne fut que lorsqu'il revint vers elle qu'il se rendit compte combien il s'était trompé.

Il entendit un déclic caractéristique. Elle était là, près de lui, péniblement debout, chancelante, un petit étui à la main, l'un de ces étuis qu'il ne connaissait que trop bien. Son pistolet visait le cœur. Ce n'était pas non plus la première fois que quelqu'un pointait une arme vers lui. Il se mit à sourire. Il n'avait certes jamais de vrai sourire, et même si celui-ci semblait détendu, c'était sans aucun doute un tic nerveux qui s'était dessiné sur son visage. Bon, il était sûrement moins stressé que la plupart des gens, et pour la première fois, il pouvait en remercier sa vie passé, mais il n'était pas tranquille non plus, ça va de soi. S'il était surpris, c'était parce qu'il n'avait vraiment eu aucune raison de s'y attendre. Premièrement il était ici dans un lycée: armes proscrites. Deuxièmement, ça remettait en question son hypothèse du suicie: pourquoi elle pointait pas l'arme directement sur sa tempe? Troisièmement: qu'est ce que cette attardée foutait avec ça?


"Ça me ferait chier de te tuer, t'as un joli minois. J'te demande pas la lune. Ta vie vaut un aller simple dans un endroit où je veux que tu m'emmènes. Tu m'envoies là bas, et ton petit cœur battra encore quelques temps dans ta cage thoracique." [Sharwyn]

"Ça tombe bien parce que moi aussi ça me ferait chier que tu saches pas te servir de ton joujou et que tu manques stupidement ton coup."

Il était pas arrivé jusqu'ici pour se faire descendre par une gamine en mal d'amour, un peu de sérieux s'il vous plaît. Il doutait qu'elle tire très franchement. Elle avait l'air d'être le genre d'instable en plein délire. C'est ce qui l'avait poussé à la théorie du suicide à première vue. Donc maintenant qu'il l'avait emmenée en lieu sûr, non seulement Mademoiselle trouvait matière à se plaindre, mais en plus il fallait qu'il cède à ses caprices. Nope, c'était pas comme ça que la vie marchait. Il avait vraiment aucune envie de la trimballer ou que ce soit, juste parce qu'elle était faible et geignarde. Mais il devait que le pistolet dans sa main était un argument de poids. Il connaissait bien cette arme. Contrairement à un revolver classique, il utilisait quelque chose dans la combustion de la balle pour fonctionner. Il était donc plus puissant, mais aussi plus lourd et pas évident à manier. Il était déjà plus que surprenant qu'elle ait pensé pouvoir le cacher bien longtemps en étant si peu vêtue, et puis avoir choisi ce genre de chose? Pas bon pour l'assaut, ni pour la défense. Trop gros. Elle l'avait sûrement vu dans les films à la télé et l'avait demandé à Papa Noël. Parce que c'était classe, cette arme bien commerciale. Mais tellement pas pratique. Vu son état physique, elle était à peine capable de le porter pour le moment. Il posa le verre sur une table proche. Pourquoi il arrêtait pas de tomber sur des gosses incapables aujourd'hui? Et dire qu'il arrivait simplement pas à dormir... Il avait l'impression que tout le monde en faisait une affaire d'État si il osait ne pas se départir de sa personnalité; c'est-à-dire ignorer ceux qui l'entouraient, dans le but de leur éviter des soucis.

Elle était proche de lui, et bien que concentrée pour le moment, il savait qu'elle était trop faible pour tenir cette concentration plus de quelques instants, et combien sa forme physique l'avantageait, même par rapport à une arme à feu braquée sur lui. Son sang-froid lui fut fidèle une fois de plus. Il s'avança vers elle sans quitter l'arme des yeux, saisit fermement son faible poignet et prit bêtement et simplement l'arme de son autre main; l'arrachant à la faible étreinte des doigts de la main fine qui l'agrippait. Il s'estima heureux d'avoir mis des gants. Pas de traces de ses empreintes digitales sur le pistolet. Il vida machinalement le chargeur et fourra les balles dans l'une des poches de son pantalon. Il jeta le lourd objet à terre d'un geste furieux, de la rage qu'il avait contenu depuis qu'elle avait décidé de jouer les héroïnes. Le métal brossé de ce dernier glissa sans effort sur toute la longueur de la salle carrelée de blanc, avant de s'arrêter en heurtant la plinthe qui bordait l'ensemble de la pièce.


"Qu'est ce que tu fais maintenant? Tu sors une autre recette miracle de sous ta culotte? T'as trop regardé la télé ma grande."

Il ne craignait pas qu'elle se rue sur l'arme et tente de la charger, si tant est qu'elle eut cette réflexion. C'eût été stupide de sa part de gaspiller ainsi le reste d'énergie qu'elle avait, d'autant plus qu'il aurait tout le temps de prendre la poudre d'escampette le temps qu'elle charge. A moins qu'elle sorte un couteau de son étui, il ne se sentait absolument pas en danger. Juste bouillonnant de colère. Et quand bien même elle le ferait, il ne s'y connaissait que trop bien en matières de lames pour qu'elle puisse espérer le surprendre. Il se retourna vers le lit où sa veste était posée et la tira à lui sans ménagement. Si elle avait assez de pêche pour faire ça, elle avait pas besoin de lui et on aurait plus rien à lui reprocher, puisqu'il avait été malgré tout "en danger de mort", bien que l'expression soit forte. Il se dirigea vers la porte pour se rendre dans le parc, il avait besoin de décompresser un bon coup.
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MessageSujet: Re: Fièvre tenace [PV Himatsu]   Fièvre tenace [PV Himatsu] EmptyLun 16 Fév - 9:08

[Et merde, tu pouvais pas faire comme tout le monde ?! xD]


  • Il était clair que le jeune homme avait un minimum de répartie. Répondre derechef ainsi à la femme qui le tenait en joue, fallait avoir du sang froid. Ou être totalement inconscient. Bref, cela ne fit que donner envie à Sharwyn de tirer. Et encore, elle savait pas ce qu'il pensait. Si ça avait été le cas, si elle avait su qu'il pensait qu'elle était une gamine écervelée et éplorée par l'amour, qui n'avait d'autre méthode pour s'en sortir que la fuite, alors elle aurait déjà troué la peau du brun. Parce qu'elle était loin de tout ça. Bien loin .. Son point faible résidait dans bien pire que le cœur. Fallait toucher la faiblesse à même sa peau pour en comprendre la notion. Erwann avait compris. Depuis, il faisait attention. Mais Sharwyn savait que cet homme là n'était aucun de ses amis. Et surtout pas son frère de cœur. Fronçant des sourcils, elle braqua l'arme un peu plus promptement, cette fois ci sur le visage de Sôma, et grogna lorsqu'il s'approcha.

    La fièvre revint, tenace, harassante, épuisante. Sharwyn baissa un instant, bref, les yeux vers ses longues et jolies jambes, interminables. Elles étaient pâles et tremblotantes. La belle perdait ses dernières forces. Alors qu'elle allait relever la tête vers lui malgré le vertige qui venait de l'étreindre aux tempes, ce dernier avait déjà fait tout le chemin qui le séparait encore d'elle. Il fondit vers elle sans un bruit, elle n'eut que le temps d'observer les traits de l'homme, pour le ficher à jamais dans sa mémoire. Trop tard. Le flingue était de l'autre coté. Son précieux Eagle. Qu'il la tue, qu'il la martyrise. Elle quitterait jamais son gun. Usant de ses dernières forces, elle se releva du lit, chancelante, et regarda l'homme décharger son arme, pantoise. Alors qu'il balançait le flingue dans un coin de la pièce, la femme eut un râle de douleur. Il osait violenter cet objet sacré qui lui avait sauvé maintes fois des vies. Ah ça non ..

    Elle jeta un dernier coup d'oeil à l'homme, et gronda tel une bête enragée, en voyant qu'il mettait les munitions dans sa poche. Après tout, elle en avait encore dans son étui, mais il lui en avait tout de même piqué deux. C'est que ça coute atrocement cher, ces trucs là. Croisant son regard pour la première fois depuis le début, elle en resta pantoise. Tant de sombreur .. Quelque chose ne collait pas. Il y avait quelque chose d'insaisissable chez cet homme aux aspects terrifiants. Se remettant à divaguer, sa carapace de haine semblait s'être estompée un peu. Elle tituba sur deux pas, vers son arme, tendit un bras faible, avant de s'écrouler sur le coté, dans un grondement de mécontentement. Ses boucles couleur d'ambre et de noisette voletèrent autour de ses épaules nues, et elle eut un frisson en se redressant sur un coude. Elle fut chamboulée par la portée des paroles de l'homme. Reprenant son flingue à grand peine, sentant son front cuire de plus en plus, elle le caressa machinalement, fébrilement, vérifiant qu'il n'avait aucun éclat, aucune fêlure. Après un soupir de soulagement, elle le replaça dans son étui, consciente de ce que l'homme avait dit. Il la prenait vraiment pour une pute ou quoi ? Quoi qu'il en soit, Sharwyn n'était pas en état de lui sauter à la gorge. Son cœur se serra, elle se sentit expirer sur le sol, bien trop épuisée. Sa voix fut un fil incertain, qui s'arrêtait, puis reprenait, telle une complainte, une Ode à la Mort toute proche.

    "Si seulement tu savais c'qui se passe ici .. Ça fait que quelques mois que t'es ici .. Tu sais encore rien .. T'es qu'un bleu dans ce rafiot maudit qu'est Shokuboo .. Moi j'y ai passé quatre ans de ma vie .. Un peu de respect t'écorcherait pas la gueule .."

    S'il avait su de quel mal souffrait Sharwyn, il aurait peut être réagi un peu plus vite. Ses heures étaient comptées à présent. La belle repensa au peu de gens qu'elle considérait comme des proches à ses yeux. Natsuo. Ichigo. Lyo. Erwann. Un rictus, qui se voulait être un sourire, mais tordu par la tristesse et la douleur, apparut sur le visage aux traits angéliques de la panthère sauvage. Elle s'allongea de tout son long, consciente de ne pouvoir faire autre chose que souffrir bêtement ici. Les larmes brulèrent et piquèrent ses yeux, sans jamais couler. Elle frôlait l'inconscience sans vouloir s'y fondre à jamais. Tenir, le plus possible .. C'était son credo. Qu'il s'en aille. Il aurait sa mort sur la conscience. Enfin, pour ça, faudrait déjà qu'il en ait une.
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MessageSujet: Re: Fièvre tenace [PV Himatsu]   Fièvre tenace [PV Himatsu] EmptyLun 16 Fév - 18:22

Il avait perçu le grognement au fond de sa gorge quand il avait retiré les munitions de son arme. Franchement elle croyait quoi? Qu'il allait la laisser faire? Ou mieux encore, qu'il allait prendre peur du chien enragé? Bref, elle avait quand même trouvé la force de marcher... Juste un peu, deux pas. Juste de quoi montrer qu'elle avait encore l'envie de reprendre le pistolet. Après, elle chuta. Prévisible. Il se demandait s'il lui arrivait jamais de réfléchir aux conséquences de ses actes. Il savait pas ce qu'elle voulait, et voulait pas le savoir, mais à moins que ce soit une urgence absolue (ce dont il doutait, il voyait mal comme elle pouvait être liée d'une manière ou d'une autre à une hypothétique apocalypse prochaine), elle ferait mieux de reprendre des force avant d'entamer la lourde tâche dont elle était la seule à avoir la clef. Elle se croyait tellement importante... Elle voyait pas qu'elle était une humaine parmi les autres? Comme lui, comme tous les autres? Tellement égoïste... Sa propre existence avait l'air d'être tellement précieuse. Ses désirs, sa vie, ... tout ça valait tellement la peine de menacer quelqu'un avec une arme... Pas à dire, Himatsu bouillonnait.

Il avait l'impression d'en savoir tellement plus. Il était sûrement trop fier pour pouvoir passer à autre chose que les pensées qui l'habitaient à présent. Trop fier pour penser qu'il pouvait se tromper sur toute la ligne, et ce même s'il y avait peut-être une part de réalité dans ce qu'il pensait. Il avait beau être capable de sang-froid et de réflexion, il se laissait envahir par les sentiments les plus sombres très facilement, et les laissait l'aveugler et guider ses actions. Même si c'est ce qui pouvait faire de lui un bon combattant, ça jouait également très facilement contre lui, et il avait encore beaucoup de chemin à faire pour apprendre à le gérer...

De son côté, la fille rampa jusqu'au pistolet et finit par le ramasser, pour le caresser comme une poupée, son précieux jouet. Le lycéen lui lança un regard plein de mépris. Son petit jouet précieux. Elle lui en aurait tellement voulu s'il avait été abîmé. Elle était tellement matérialiste. Pas à dire, il ne pouvait pas se la voir, et les pensées négatives continuaient de fuser dans son esprit à chacune des actions de la frêle jeune fille. Elle soupira, l'air soulagé. C'était bien, le grand méchant n'avait pas réussi à faire de mal au précieux... Elle rangea le flingue sagement. Enfin quelque chose de censé. (Ou du moins de son point de vue à lui.)


"Si seulement tu savais c'qui se passe ici .. Ça fait que quelques mois que t'es ici .. Tu sais encore rien .. T'es qu'un bleu dans ce rafiot maudit qu'est Shokuboo .. Moi j'y ai passé quatre ans de ma vie .. Un peu de respect t'écorcherait pas la gueule .." [Sharwyn]

Mais bien sûr! Le traiter de bleu avant de lui parler de respect? Il fallait qu'elle se décide à redescendre sur terre. "Moi je"... L'once de respect qu'il avait pu ressentir une seconde auparavant, elle venait de la faire disparaître. Il avait jamais prétendu en savoir beaucoup sur le pensionnat, ni sur ce qui s'y passait. Mais bon, il faut dire qu'il était tellement aveugle pour le moment qu'il était bien incapable d'établir un quelconque lien entre elle et les faits avérés qui semaient la peur un peu partout en ce moment. Pour lui, tout ce qui comptait dans ce qu'elle avait dit c'était qu'elle semblait croire qu'elle lui était tellement supérieure, et qu'il lui devait tellement de respect, pour la bonne et unique raison qu'elle était arrivée d'abord. Mais quelle cruche! Il aurait presque envie de cracher, dégoûté qu'il était. Mais il ne lui ferait pas cet honneur. Il s'était déjà plié à l'aider, chose qu'il ne faisait jamais, et bien qu'il ne l'ait pas fait de bon coeur. Il l'avait amené ici, tenter de faire quelque chose pour elle. Il aurait dû lui demander du respect pour ça tiens, puisque ça non plus c'était pas une raison. Tout ça était tellement ridicule. Il avait essayé, franchement. Il l'avait couverte, fait quelque chose pour sa fièvre... Il en revenait pas qu'elle soit si ingrate, elle se rendait pas compte combien ça lui avait coûté, ce semblant de compassion à son égard. Il lui en fallait juste toujours plus.

C'en était fini, elle l'avait assez écœuré pour le moment. Elle pouvait gentiment s'en retourner dans le lit et reprendre des forces, tout était prêt pour ça. Il avait tout préparé pour ça. Et si elle n'en voulait pas, c'était son problème à elle. Il en avait assez fait. Il jeta un dernier coup d'œil plein de déni vers son corps décharné, et passa la porte.

[Chambre n°9, aile Sud]


Dernière édition par Sôma Himatsu le Mar 17 Fév - 1:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fièvre tenace [PV Himatsu]   Fièvre tenace [PV Himatsu] EmptyLun 16 Fév - 19:01

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