Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Chapitre 1 : Le début des hostilités

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MessageSujet: Chapitre 1 : Le début des hostilités   Chapitre 1 : Le début des hostilités EmptySam 6 Sep - 20:58

Chapitre 1 : Le début des hostilités
[Titre modifiable]


Ce qui se passe :

Erwann tue le sénateur
Majoren est courant
Keri se retrouve embrigadée dans l'histoire
Sheikhan reçoit l'ordre de mettre HS Erwann et Majoren


Dernière édition par Sheikhan Ynam le Dim 19 Avr - 18:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : Le début des hostilités   Chapitre 1 : Le début des hostilités EmptySam 6 Sep - 21:10

Erwann colla ses épaules contre un muret humide. Il regarda à droite, à gauche pour s'assurer que personne ne le suivait, puis continua à longer l'enceinte mouillée de la propriété. C'était une grande maison, une très grande maison même. Un mélange de style oriental et occidental, ce dernier était le plus représenté par la piscine intérieure dans l'aile Nord. En pleine nuit noire, dépourvue de Lune, les seule lumières visibles clairement étaient les deux bougies qui flottaient de chaque côté de la porte d'entrée. Cette maison se trouvait au milieu d'un immense terrain, fait de jardin style monastique et de près de gazon à destination du calme et de la douceur campagnarde. Pour fermer le tout et le protéger du monde extérieur, une longue enceinte en pierre d'une hauteur d'environ deux mètres bouclait l'endroit. Il n'y avait qu'une seule entrée, un grand portail noir, bien gardé par deux ou trois hommes et autant de chiens affamés et non muselés. Le propriétaire des lieux était un notable, ce qui expliquait largement ce genre de dispositif. Pour l'instant, la nuit était calme et silencieuse, rien ne venait troubler cet air de paix et de tranquillité. Pourtant dans l'ombre, le brun, vêtu de son jean aussi vieux qu'abimé et de son sweat à capuche noir qu'il aimait tant, marchait à pas soutenu en zigzaguant entre les buissons et les petits massifs qui ornaient le mur de protection. Il aurait très bien pu venir ici pour admirer l'architecture ou juste pour mater un peu la fille mannequin qui avait épousé le propriétaire, mais le fait qu'il tenait en sa main atrophié son pistolet favori changeait radicalement la donne. Il n'était là que pour une chose, une froide vengeance qu'il aimerait tant savourer. Il avait tout : la rage, la tristesse et la détermination. Un cocktail assurément explosif. Son plan ? Outrepasser le mur à l'opposé de l'entrée gardée, pénétrer dans la maison comme un chat, gâcher la vie de plusieurs personnes et ressortir de la même façon qu'un renard sort d'un poulailler. Des chances de ne pas ressortir ? Oui, de réelles chances. Raison de plus pour tout tenter, même si sa jambe ne jouait pas vraiment à son avantage. Il n'avait plus cette prothèse enfantine et pseudo-ressemblante. Non, il avait fait beaucoup plus simple. Une longue tige d'acier, plus courte que sa jambe droite, ce qui lui permettait de faire un semblant de course soutenue de temps en temps. Il ressemblait comme ça à un pirate, un tantinet stylisé Robocop, en plus tragique bien sûr. Sur le sol dur, elle faisait un son peu commun, ce qui trahissait sa présence. Par contre sur la terre molle, il n'en était que plus discret. L'ouragan Mathew allait faire des dégâts, une fois de plus.

Une fois sur son point de chute, il se hissa sans problème et sans un bruit de l'autre côté : à l'intérieur de l'enceinte. Il marcha lentement, à demi baissé vers la maison. Entrer serait un jeu d'enfant : les vigiles, comme tout les humains, avaient des besoins à accomplir régulièrement. Il n'aurait qu'à tourner la poignée de la porte de derrière restée ouverte. C'est ce qu'il fit une fois devant. La chambre à coucher était au rez de chaussée, à à peine cinq mètres droit devant. Le plus dur restait à faire. Il marcha lentement, posa son pied le plus souplement possible et le morceau de métal de la même façon, ce qui ne lui donnait pas vraiment une démarche classe. Mais dans l'ombre de la nuit, ces choses là, on s'en foutait. Il gardait ses yeux droit sur sa destination. Bientôt, son cœur irait mieux, mais pour l'instant il devait avancer. Une lumière s'alluma soudain dans la pièce qui donnait sur le vestibule. Le brun eut juste le temps de se jeter dans l'ombre derrière une sorte de meuble à chaussures. Il entendit des pas descendre un escalier qui se trouvait quelques mètres plus vers l'est. Son pistolet contre sa joue, la main tremblant légèrement, il jeta un bref coup d'œil. Une petite fille, très endormi, un ourson à la main était descendu vers le frigidaire pour en sortir une brique de lait ou de jus d'orange. Erwann se blottit de plus belle, fermant les yeux et priant tous les dieux existants de ne pas avoir à abattre une enfant. Le temps que celle-ci resta en bas lui parut une éternité. Il était coincé, tous mouvements le trahiraient. Lorsque la petite fille remonta à l'étage, les nerfs du brun étaient prêts à jeter des flammes. Une fois que la lumière fut reparti, il vérifia son chemin et continua comme si de rien n'était.

Il arriva devant la porte coulissante de la chambre à coucher. De sa poche, il sortit un tube et le vissa au bout de son canon. Pas la peine d'alerter toute la populace, il lui fallait tout de même du temps pour se barrer. De sa main gauche, Erwann ouvrit la pièce. Une odeur de transpiration et de renfermé s'en échappa. Quel porc ce type... même si le brun était persuadé que son propre lit reniflait le même genre d'effluves. Il cerna un peu la silhouette du sénateur allongé, et celle de sa femme qui, malgré de réels sentiments d'innocence, dormait entièrement nue. Le canadien pointa le canon droit vers l'entrejambe de l'homme, s'excusa au près de son vieil ami Dieu à l'avance, et appuya deux fois de suite sur la gâchette. Deux petits « flop » brisèrent le silence, et l'odeur de la poudre remplaça pendant un instant l'odeur humide et amère de la nuit. Touché, coulé.

Rien. Aucune réaction, aurait-il visé à côté ? Non, les deux balles s'étaient bien logées dans la masculinité même de l'enfoiré qui avait torturé Majoren. Il avait juste un sommeil très profond. Après cinq longues secondes, l'homme endormi poussa un long gémissement crescendo, un gémissement de douleur dans son sommeil. Le brun décida de mettre les voiles avant que toute la maison brille d'alertes et de jappements. Il cavala vers la porte alors que les cris se faisaient plus intenses. Arrivé à mi chemin du vestibule, le tueur d'un soir se figea net. Une nouvelle lumière venait d'inonder la pièce, et il se trouvait exactement dans le champ d'éclairage, visible par tout et tout le monde. Lentement, il tourna la tête vers l'intérieur de la pièce. La petite fille était là, debout au pied de l'escalier, la brique de carton, vraisemblablement vide, à la main. Elle le fixait sans vraiment comprendre, se posant des millier de questions en silence, comme n'importe quel enfant face à un inconnu. Erwann attrapa son regard quelques secondes, l'air plus surpris et apeuré que la fillette. Elle ne le lâchait pas, alors que dans la chambre, les cris du sénateur se faisaient de plus en plus intenses. Erwann entendit la femme parler à son tour, la voix chancelante. Que faire ? Lorsque cette même femme dans la chambre poussa un hurlement de terreur, Erwann décida de partir. Tant pis si on l'avait vu. Tant pis s'il venait certainement de briser tout espoir à cette fille de mener une vie normale. Elle ferait des cauchemars certainement, revoyant le bourreau de son père. Une nouvelle vie se ferait, une nouvelle histoire se déroulerait.

Le brun passa le pas de la porte sans regarder derrière son épaule. Il marcha rapidement vers son point d'arrivée, repassa le mur sans difficulté, si ce n'est que ses bras tremblaient légèrement, puis s'enfonça dans les bois où une moto l'attendait bien cachée. Au loin, on voyait les lumières de la villa se diffuser dans la nuit noire. Il prit la route en direction de Tokyo, et l'appartement de Majoren. Affaire classée et très bientôt, enterrée.

Des minutes plus tard, le brun entra dans la pièce d'un immeuble dépecé dans la ville basse. Il y avait une petite lumière sur une table, une bougie en vrai. Sur le sofa juste à côté, une jeune femme dormait. Erwann posa son pistolet sur le petit frigo le long du mur, puis alla ôter son sweat trop chaud. Le bruit réveilla la demoiselle qui leva la tête légèrement, observant l'intrus sans paniquer, les yeux encore humide et ruisselant. Sans la regarder, le brun ouvrit la porte du réfrigérateur, en sortit une bouteille d'un certain alcool de Sibérie, La bouteille, et y but de longue gorgée directement au goulot. Il secoua la tête de droite à gauche pour aider à faire passer le liquide, puis referma la porte après y avoir déposé la bouteille. Il marcha vers le lit alors que la jeune femme l'observait toujours comme un fantôme. Le brun s'affaissa sur le matelas, le regard vers le plafond, puis, après quelques secondes, dit à l'obscurité :

- Il a souffert.


Majoren ne répondit rien. Il sembla même que la bougie s'était éteinte. Enfin ils auraient la paix, du moins c'est ce que le brun se butait à croire, même si au fond, il se doutait qu'il avait dit adieux à la paix depuis un bout de temps.
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : Le début des hostilités   Chapitre 1 : Le début des hostilités EmptySam 6 Sep - 21:15

Ce pas de réponse en disait pourtant beaucoup sur l’avis de la brune. S’il avait fait ce qu’elle souhaitait, elle, il serait resté ici, dans cet appartement, quitte à se morfondre et regretter, pour ne pas le faire, ou finir par le faire dans son dos, elle s’en fichait. Elle aurait juste voulu ne pas savoir qu’il avait fait ça, parce que dans un sens, cela lui donnait l’impression qu’elle avait agi et souffert pour rien car en fin de compte, la violence aurait entre guillemets réglé l’affaire. Majoren avec passé près d’une heure pliée en position fœtale sur le sol de la salle de bains qui accueillait un lavabo surmonté d’un miroir brisé par les régulières crises de colère, tristesse et haine mélangées de la demoiselle. Elle n’avait pas pris soin de nettoyer la flaque de larmes qui restait en partie sur le sol, juste pour se souvenir, se rappeler qu’un jour elle avait été assez faible pour craquer, et n’avait pas supporté le poids de ses actes, chose qu’elle souhaitait ne plus jamais réitérer, pour rien au monde. Dans son canapé, elle se posait encore des questions. Que devrait-elle faire maintenant ? Sortir comme avant et agir comme si ne rien n’était ? Dans la nuit, la brune ne distinguait pas très bien le visage d’Erwann, et ne savait pas s’il dormait ou pas. Dans tous les cas, elle se leva, et alla vers cette sale de bains. Arrivée devant le lavabo, elle commença à faire couler de l’eau, glacée, qu’elle se passa sur le visage. Après tout, elle se devait de ne plus avoir un visage de jeune fille détruite par ses propres actes, elle devait être normale à présent. Du moins tout ce que Majoren pouvait être normale.

La brune tourna la poignée du lavabo pour arrêter le jet et se dirigea vers l’extérieur de l’appartement. Assise contre le mur de façade de l’appartement elle sortit son téléphone presque oublié dans sa poche. Elle ouvrit le clapet, tout en passant son autre main sur le visage, comme pour se réveiller et s’assurer que c’était bien elle dans ce corps, qu’elle vivait bien tout cela. Elle pianota rapidement sur le clavier de son téléphone et tomba sur le numéro qu’elle voulait à savoir celui de son amie de toujours Kerishu. La rouquine était toujours là quand il fallait la sortir des ennuis, où tout simplement l’aider à tenir le coup, voire même tout simplement la supporter parce qu’elle en avait envie. En cela, la brune admirait parfois Kerishu, Keri’ de son diminutif. Lorsqu’elle appuya sur le bouton pour l’appeler, Majoren renvoya la tête en arrière, qui s’appuya donc sur ce mur tandis qu’elle regardait le ciel nuageux cette nuit là. Il était tard, ou tôt dans la matinée, et la brune osait déranger son amie. Enfin, déranger est un bien grand mot car elle tomba sur le répondeur, aussi, elle laissa un message aussi court qu’incompréhensible pour une personne extérieure qui aurait entendu les paroles de la demoiselle au hasard en se baladant dans le coin.


- Keri’, ça fait longtemps que t’as pas chanté pour moi, viens là où tu sais, le silence pèse.

Fermant son téléphone pour clore le message, Majoren se mit à espérer qu’elle n’avait juste pas pu répondre mais qu’elle entendrait le message suffisamment tôt pour venir la voir assez vite. Non pas qu’elle n’aimait pas être avec Erwann, mais la brune était persuadée que l’atmosphère serait plus froide désormais. Et lui aussi, pensait qu’ils ne parleraient pas de la hausse du prix du beurre et des pâtes avec un sérieux crédible et une sincérité frappante. Elle rangea son téléphone dans sa poche et rentra dans l’appartement.

Elle avait suffisamment pris l’air pour la soirée, et elle voulait uniquement se détendre à présent. Après quelques pas silencieux dus à la nudité de ses pieds sur le plancher, Majoren retourna s’installer dans le canapé, assise cette fois. Elle fit attention à ne pas s’affaler complètement car le sofa grinçait et Erwann dormait peut être. Même si elle lui en voulait un peu, de ce qu’il avait fait pour elle et de son état de culpabilisation, elle n’allait pas le réveiller, pour peu qu’il aie trouvé le moyen de s’endormir après cela. Ca l’avait impressionnée tout de même, la froideur avec laquelle il lui avait dit qu’il avait souffert, le sénateur. D’un côté, la brune était heureuse de savoir que ce porc était mort en souffrant, mais d’un autre côté, elle sentait que cela attirerait des ennuis, et que tout cela ne sentait pas bon. La suite des événements serait uniquement sa faute. C’était aussi pour ça que la brune avait appelé son amie Kerishu car, envers et contre tout, elles s’entraidaient à chaque fois qu’une des deux se plongeait dans quelque chose de pas clair. En l’occurrence, dans ce cas là, Majoren était dans une situation qui se rapprochait très fortement du noir foncé. Après quelque secondes de réflexion intense, la demoiselle s’approcha elle aussi du frigo, et sortit la bouteille de vodka, et but de la même manière que le brun, avant de la remettre au frais. Ses yeux étaient mi-clos en permanence et donnaient l’impression qu’elle ne pensait à rien, agissait grâce à une entité supérieure, quelque chose qui ne faisait même pas partie d’elle.
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : Le début des hostilités   Chapitre 1 : Le début des hostilités EmptyDim 7 Sep - 18:59

Ce fut un coup de feu qui réveilla Kerishu en sursaut. Après quelques courts instants de frayeur, la rouquine se rendit compte que le son sortait de la minuscule télévision, encore allumée. Elle avait dut s'assoupir devant le film. La jeune femme mit quelques secondes à repousser la couverture dans laquelle elle était pelotonnée et éteint la télé. Kerishu rangea le DVD dans sa boîte et laissa traîner cette dernière sur le petit poste, placé au bout de son matelas, et retourna sous sa couette.

Kerishu, allongée sur le dos les yeux grands ouverts, poussa un soupir. C'était sûr, maintenant, elle n'arrivera plus à se rendormir... tant pis! La rouquine alluma sa lampe de chevet et se dirigea vers sa petite salle de bain. Sur le court chemin qu'elle devait entreprendre, la jeune femme fut bien contente d'avoir désormais son propre appartement, les douches de Shokuboo Inochi n'étant pas son endroit favori pour se laver...

La jeune femme prit une douche rapide. Il avait beau être tard, Keri' ne pouvait plus s'endormir. Elle n'avait pas eu de nouvelles de sa brune d'amie depuis quelques jours maintenant, alors que Majoren l'appelait régulièrement pour la rencontrer. La rouquine était l'une des rares personnes que Maj' pouvait supporter, mais -surtout-, Kerishu était un des seuls êtres humains sur cette Terre à supporter la brune... En effet, les sautes d'humeur de Majoren étaient souvent violentes, spécialement dans les mots et envers la personne qui se trouvait là. Kerishu savait gérer les crises de la jeune fille. Elle restait imperturbable et demandait calmement à Majoren d'arrêter, si elle ne voulait pas qu'elle la laisse en plan. La brune se stoppait net, non sans maugréer des paroles haineuses à l'encontre de la jeune femme.

L'absence des appels de Majoren mettait Kerishu mal à l'aise. Elle avait peur que quelque chose soit arrivée à la brune.

La rouquine sortit de la cabine et se sécha avec une serviette éponge. Tandis qu'elle séchait ses cheveux, elle entendit sa sonnerie de portable résonner dans la chambre.


"Merde!" jura la jeune femme. La musique se stoppa. Kerishu renfila sa chemise de nuit -ou plutôt son trop grand tee-shirt des Beatles...- et retourna dans la partie chambre à coucher. La rouquine récupéra son téléphone. Un appel en absence d'un numéro privé. Sûrement Majoren.

Kerishu appela sa boîte vocale.
Vous avez un nouveau message.

-Keri', ça fait longtemps que t'as pas chanté pour moi, viens là où tu sais, le silence pèse. Fin du message.

La rouquine referma le clapet de son téléphone et mit sa tête entre ses mains. Putain!! Dans quelle merde la brune s'était encore fourrée? Kerishu s'habilla rapidement d'un jean et d'un sweat-shirt, prit des clés dans un tiroir, et partit précipitamment en claquant la porte.


La rouquine arriva en trombe dans un couloir miteux, tourna la clé dans la serrure et ouvrit la porte sans bruit. C'est devant le frigo, en train de ranger une bouteille de Vodka, que Kerishu trouva son amie.


"Qu'est-ce qui s'passe?"

-A ton avis ? J'ai encore foutu l'bordel, tu connais la chanson, répondit la brune, les yeux fixés sur le frigo.

"Putain Maj'! Dans quelle merde tu t'es encore foutue?"

-Pour une fois, j'ai voulu régler mes problèmes par des services détournés pas propres. Et Erwann a voulu m'venger,
lança-t-elle, toujours sans un regard pour la rouquine.

"Quels services détournés? Et comment il t'a vengée?" Silence. "Putain, Maj', réponds-moi!" Elles allaient sûrement réveiller Erwann, si ce dernier dormait. Mais qu'importe! Au point où elles en étaient...

-A ton avis ? Des fois faut savoir utiliser son cul ! Et puis ... Il l'a tué. Nouveau silence.

"Tu t'fous d'ma gueule? Dis-moi qu'tu t'fous de ma gueule!!!"

-Est-ce que je me suis déjà foutue de ta gueule ?
Majoren regarda enfin Kerishu. Celle-ci la regardait bouche bée.

"Putain... Putain j'hallucine..."

-T'aurais été dans ma situation t'aurais fait la même chose.
lança Maj'.

"Mais qu'est-ce qui s'est passé pour qu'tu t'mettes dans cette situation, bordel?" demanda Kerishu.

-C'était ça ou Erwann et moi on claquait! riposta la brune.

"Et tu comptes faire quoi maintenant?"

-Attendre. Et me cacher comme avant. Je voulais au moins te prévenir.

"C'est qui ce type qu'Erwann a liquidié?"

-Un Sénateur.


Dernière édition par Kerishu Soukiyama le Mar 16 Déc - 23:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : Le début des hostilités   Chapitre 1 : Le début des hostilités EmptyLun 8 Déc - 18:22

Il avait compris tout de suite. Qu’on l’appelle pour aller dans l’immeuble était inhabituel, trop pour qu’il ne se passe pas quelque chose de grave. Or, le quelque chose de grave signifiait souvent pour lui de déroger à ses principes, chose qu’il répugnait à faire comme tout un chacun. On ne pouvait pas dire de lui qu’il était un homme moral, loin de là. Sheikhan avait fait dans sa vie des choses que toute personne sensée désapprouvait sans l’ombre d’une hésitation. Pour autant, il n’était pas de ceux qui tuent pour arriver à leurs fins. D’ailleurs, il n’avait jamais réellement tué. Du moins, pas appuyé sur la gâchette pour ôter la vie. Il avait toujours utilisé d’autres moyens détournés, plus efficaces et qui s’avéraient plus sécurisants pour lui. Si seulement Il n’en avait pas eu connaissance et ne lui avait pas accordé plus d’attention que ça !

« Sakamoto-sama va vous recevoir. Veuillez me suivre. »

Un homme de petite taille (dépassait-il le mètre 60 ?) s’était présenté devant la chaise où le brun s’était assis. Les tempes grisonnantes, le visage ridé par les problèmes, l’homme respirait la sagesse aussi bien que le danger. L’éclat de ses yeux noirs ne trompait pas. Le voleur songea qu’il avait affaire à un homme à tout faire aussi bien qu’à un second. Secrétaire n’était vraiment que sa fonction officielle. Une bosse dans sa veste confirma ses pensées. Il pressa le pas.

Il ne lui fallut qu’une petite minute avant d’être introduit dans le grand bureau blanc du PDG. Quelques plantes de-ci, de-là égayaient la pièce aux murs couverts d’épais ouvrages aussi bien littéraires que financiers. Au centre, un bureau en chêne massif recouvert de piles de papier qu’on devinait savamment triées, d’une tasse de café froid – quelque chose avait retenu l’attention de l’homme et l’avait détourné de sa boisson favorite, un stylo plume trônait sur une feuille de papier immaculée et, juste entre les mains du propriétaire des lieux, une épaisse enveloppe de papier kraft. Elle lui était sans doute destinée.

« Sakamoto-san. » l’avait-il salué, la voix sûre, paisible et si peu chaleureuse.

L’autre homme sourit. L’ancien dealer frissonne.

« Assieds-toi. »

Une main tendue lui indique sa chaise et le jeune homme entend derrière lui une porte qui se ferme. Le voilà enfermé dans la cage aux lions. Il se méfie bien sûr, mais s’assoit sans contester. Ca ne sert à rien d’autre qu’à s’attirer des problèmes de toute façon.

« Pour ne rien te cacher, j’ai quelques soucis en ce moment. Tu t’es toujours très bien occupé des obstacles qui s’élevaient sur ta route – c’est même ce qui fait que tu es parmi nous, aussi aimerais-je que tu gères ces… interférences aussi bien que pour ton propre cas. »

L’homme souriait toujours, d’un sourire à la fois amusé et distant, qui vous promettait mille tortures si vous osiez seulement dire non. Evidemment, Sheikhan n’en fit rien.

« Très bien. Qui est-ce ?
- Vois par toi-même
. »

Une main nette et propre – manucurée – lui tendit la fameuse enveloppe qu’il avait remarquée en entrant. Il avait eu raison de penser qu’elle était pour lui. Sans se presser mais sans tarder non plus, il en sortit le contenu. Quelques feuilles A4 couvertes de texte. Deux photos aussi. Il n’avait jamais vu le garçon, mais le visage de la fille lui semblait familier. Une image de l’infirmerie de Shokuboo Inochi lui revint, puis leur conversation aux Etats-Unis. Une fille intéressante, mais en bien mauvaise posture. Qu’avait-elle fait pour s’attirer les foudres du Yakuza ? Il n’en savait rien. Il ne tenait d’ailleurs pas à connaître les détails. L’ignorance était souvent le meilleur moyen de ne pas mourir trop jeune. Du moins, il fallait apprendre à ignorer certaines choses et à en retenir d’autres. Le brun déposa donc les photos sur le bureau et parcourut du regard les pages qui les accompagnaient. Quelques plans, des rapports sur leurs habitudes. Si Sakamoto-san en savait tant, pourquoi ne pas avoir agi alors ? Sheikhan n’était pourtant pas dans ses contacts réguliers pour ce genre de détails.


Ce dernier leva donc les yeux vers le dirigeant de la firme internationale. La question devait danser au fond de ses pupilles parce qu’il eût bien vite la réponse.

« Nous avons quelques problèmes de… fidélité en ce moment. Je compte sur toi. »

Quelle belle façon de dire qu’on le testait ! Il en aurait presque souri de mépris s’il n’avait pas eu cet homme-là précisément en face de lui. Le voleur hocha donc juste la tête légèrement et continua à lire le dossier.

« Des recommandations particulières ?
- Pas spécialement. Sois discret et règle ça comme tu l’entends. Je ne veux plus jamais entendre parler d’eux.
- Bien.
»

En prenant au mot ce qu’on lui disait, il ne serait donc pas obligé de les tuer. Voilà qui l’arrangeait assez car il préférait à cet acte si définitif d’autres méthodes tout aussi expéditives, mais un peu plus intéressantes. Ses futures victimes ne seraient probablement pas de cet avis pourtant. Il était plus simple de passer de vie à trépas que de vivre en souffrant.

« Je veux te voir m’annoncer ta réussite le plus vite possible. »

Sheikhan acquiesça d’un hochement de tête et commença à ranger les papiers et photographies. L’heure du départ sonnait. Et effectivement, presque comme s’il avait lu dans ses pensées, Sakamoto le congédia d’un geste de la main en replongeant dans des listes de chiffres et des graphismes. Le voleur ne se fit pas prier. Son timbre grave résonna une dernière fois dans la pièce alors qu’il saluait l’homme en s’inclinant légèrement et il sortit de la pièce. S’il n’avait toutefois pas laissé entrevoir son envie de partir dans le bureau, une fois la lourde porte refermée derrière lui, le jeune homme aux longs cheveux bruns ne tarda pas. Loin de chercher à s’aventurer dans l’immeuble, il rejoignit aussi vite que possible un ascenseur et sortit de là, l’enveloppe marron à la main. Et dedans, deux noms. Deux jeunes dont la vie allait basculer. Son esprit se les passe en boucle.

Erwann Packey. Majoren Shigaya. Deux êtres qui pouvaient d’ors-et-déjà dire adieu au reste de vie paisible qu’ils avaient…
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