Cela faisait à peine un quart qu'elle dormait et déjà un abruti avait trouvé le moyen de lui gâcher son petit moment de détente. Si elle était monté aussi haut ( sur le toit du pensionnat, puis sur le toit de la cabane du toit), ce n'était surement pas pour être réveiller par une insupportable odeur de tabac. Elle se pencha par dessus le bord de la cabane et aperçut avec surprise un garçon avec ce qui semblait être une clope faite maison à la bouche. Elle se demanda fugitivement si elle devait lui signaler sa présence puis au souvenir de son merveilleux moment de repos gâché par ce mec, elle sauta à ses côtés.
_Comment vas tu te racheter ?, lui demanda-t-elle d'une voix glaciale et méprisante, Tu viens de me priver d'une heure de repos bien mérité au moins.
Elle détestait au plus haut point les individus s'adonnant à ce genre d'activité et elle avait espéré l'ébranler comme elle le faisait d'habitude lorsque les gens se retrouvait confronté à son masque de fer, mais elle constata qu'il n'en était pas le moins du monde incombé mais se contentait juste de lui retourner son regard en tout point aussi glacial, voire même plus.

Une fille... voilà ça que Kurobori aurait bien voulut éviter, mais il y en avait une juste là. De plus elle lui sembla tout de suite chiante, il ne pouvait déjà plus la voir comme quoi avec lui il en fallait peu. Il venait de lui gâcher une heure de repos bien mérité? Oh la pauvre petite! Il la fixa avec un regard mauvais, voir même bestiale, près à se fondre sur sa proie pour la tuer et la dévorer. Il ne prit même pas la peine de lui répondre, il se contenta de fumer sa 'cigarette' pleine d'herbes et de on ne sait quoi encore. Elle ne pouvait pas se taire? Elle n'avait qu'à se mettre de l'autre côté et puis voilà! Il détourna son regard, se leva et se mit à fixer la vue qu'il y avait tout en étant à moitié collée au grillage, clope à la bouche. S'il avait eut envi d'avoir une petite amie, ainsi il aurait réussit, mais il voulait juste pouvoir faire ce qu'il avait à faire en étant seul.

Apparemment, elle venait de se faire un nouvel "ami", puisque rares étaient ceux lui résister, ceux qui y parvenait étaient automatiquement classés dans la catégorie "amis". Qui plus est, elle venait de remarquer un petit détail de la plus haute importance à l'endroit d'où venait de se lever son nouvel ami: un pack de bière.
_Ça te dérange si je prends une bière?, demanda-t-elle en s'approchant du mur à côté duquel était posé le pack.
Il lui jeta un regard perplexe mais ne répondit pas, ce qu'elle prit pour un oui . Elle prit la bière tant aimée et regarda aux alentours en quête d'un objet pour l'ouvrir mais ne trouvant rien, se résolut à utiliser ses dents, quoique ce fut inconvenant. Après une gorgée de bière, elle regarda de nouveau dans sa direction.
_Eh toi !, il se retourna à peine mais elle continua inébranlable avec un sourire éclatant, tu t'appelle comment ? Moi c'est Shilukya Van Hells. Tu sais pour tout à l'heure, quand m'a réveillé, je vois un moyen pour toi de te racheter: deviens mon ami. Tu auras un privilège que beaucoup t'envieront, tu seras mon premier ami, par conséquence le plus cher à mon cœur. Alors, t'en penses quoi?

Ce mec lui plaisait définitivement. En plus d'avoir le cran de lui résister, il avait le culot de rejeter sa proposition. Bien qu'elle ne lui trouva pas quoi que ce soit d'intéressant (d'ailleurs, elle le lui dit: "Je ne te trouve pas grand chose d'intéressant, du moins pas physiquement."), elle trouvait qu'il faisait un parfait défi à relever.
_Tu sais, d'habitude, les mecs se ridiculisent à chaque fois qu'ils sont devant moi, soit disant parce que je suis belle et tout, mais personnellement, je trouve ça fatiguant. C'est très rafraichissant de trouver le parfait opposé de cet type de garçon, lui fit-elle savoir les yeux dans le vague, le visage détendu, elle ajouta, esquissant à peine un sourire, Mais ne t'inquiète pas, il n'y a aucune chance que je tombe sous ton charme (si t'en as un), c'est juste que je trouve ta personnalité intéressante et que tu m'as laissé prendre une bière.
Elle s'apprêtait à quitter son nouvel ami qui n'en était pas un, quand il lui vint une idée, pourquoi ne pas tester et solidifier si possible cette amitié naissante. Un éclat malicieux au fond de ses yeux couleur ambre, un sourire aux lèvres, elle s'avança nonchalamment vers lui.

LA première fois qu'il alignait autant de mots les uns après les autres! Shilukya était impressionnée. Son entêtement avait enfin fini par payer, il lui avait parlé même si elle ignorait toujours son prénom, elle avait au moins gagné de connaitre son opinion sur elle (et par la même occasion, sur les filles en général). Mais apparemment, il avait dû mal comprendre ses intentions, aussi elle clarifia la situation.

_Pour information, ce n'est pas moi qui me trouve belle mais les autres et je n'ai jamais dit que j'adhérais totalement à cette opinion mais... bref, passons. Qui plus est, je n'ai jamais eu l'intention de fréquenter ton pieu (dommage pour toi n'est ce pas ?*rires*), je voulais juste te montrer ceci pour te montrer que je ne suis pas une fille comme les autres qui entrent dans ton lit.

Elle s'élança (il ne se tenait qu'à 2 mètres de sa position) et lui envoya son poing dans la figure en se disant qu'après tout s'il n'arrivait pas à se défendre il n'aurait que le nez cassé et qu'il le méritait de toute façon. Elle s'amusait comme cela lui était rarement arrivé car, aussi surprenant que cela soit pour un individu de sa taille, il se défendait bien, voire même plus.

Décidément, il était borné ce gars ! Il ne pouvait même pas concevoir qu'une fille puisse le provoquer.
_De toute façon, ça devenait chiant, soupira-t-elle, mais ce n'est pas un raison pour que je ne te laisse pas profiter plus de ma présence.
Elle s'assit et regarda autour d'elle en quête de quelque chose qui puisse lui faire passer le temps, parce que finalement, elle n'avait rien de mieux à faire si elle s'en allait. Elle reporta finalement ses yeux sur lui, elle lui trouvait un air assez bizarre: il transpirait à grosses gouttes, ses yeux étaient pareilles à ceux d'un bête traquée et surtout il avait l'air d'avoir un besoin urgent. Elle jura et le regarda de nouveau plus intensément.
_J'aurais dû le deviner plus tôt ! Tu es en manque, c'est ça ? Tu sais ça ne me dérange pas tant que ça que tu le fasses à côté, j'irai pas le crier sur les toits mais...
Elle ne voulait pas se mêler de ce qui ne la regardait, après tout, tout le monde avait ses raisons de faire ce qu'il faisait et ce n'était pas à elle d'aller les juger. Elle s'avanca vers le grillage et contempla la ville d'un air triste.

"Comme si j'avais besoin de ton approbation. Je le fais où et quand je veux."

Il avait toujours ce regard froid, et puis ce n'était pas parce qu'elle venait de lui dire cela qu'il allait le faire ou ne serait ce même que se cacher ou attendre qu'elle parte. Il attendait juste le moment adéquate, le moment où il ne pouvait plus faire sans. Tandis qu'elle venait regarder la ville avec un air triste, il allait se poser par terre contre le mur, on voyait bien qu'il s'en foutait des autres, il ne se posait même pas la moindre question sur le pourquoi du comment de la raison pour laquelle elle avait ce regard là. Il se posa tranquillement, Il allait bientôt devoir se piquer alors il prépara tout, comme si pour lui ce n'était pas un fardeau d'être dépendant de cela. Il ne regardait rien d'autre que le sol.

"je le fais où et quand je veux", repensa Shilukya et riant doucement. Jamais elle n'avait rencontré un individu aussi contradictoire, tout dans son attitude criait son désir solitude et pourtant parfois, de petites phrases ou autres venait montrer le contraire. Elle pensa que s'il avait vraiment voulu rester seul comme il le lui avait comprendre il serait parti ailleurs et n'aurait même daigné lui parler.
Il lui donnait l'impression d'un mec triste à regarder par terre comme ça. Elle alla s'assoir à ses côtés tout en évitant de regarder vers lui: elle ne voulait pas l'effaroucher. Elle se contenta de chantonner:
"When the sun rises, the fox runs and the rabbit hides,
When the moon goes down, the sun rises and the wind cries..."
Ses paroles n'avait pas vraiment de sens mais au moins, elle lui faisait passer le temps en attendant de sentir le moment où elle pouvait enfin faire face à l'"inconnu du toit" comme elle avait décidé de le surnommer.

Mais qu'est ce qu'elle était chiante! Il se répétait dans sa tête à se dire des trucs du genre, néanmoins c'était beaucoup moins polie la manière dont il y pensait! il commença à se piquer, il enfonça la seringue et fit donc ce pour quoi il était là. Il se sentait mieux désormais et après se prit une bière. Elle s'était mise à chanter un truc.... qui n'avait ni queue ni tête, mais il s'en fichait. Lui, tout ce qui l'importait c'était ce qu'il venait de faire.

Il en avait marre d'être là, aussi il décida qu'il était grand temps pour lui de partir, il voulait casser les pieds de celle la, là, elle qui les lui avaient cassés pendant tout ce temps, il voulait faire un truc, il ne savait pas trop comment elle allait réagir et il s'en foutait, de toute manière il voulait juste se marrer un petit coup. Il lui prit le visage, le tourna vers le sien et l'embrassa. Non pas de manière violente, ou forcé, non c'était un doux, baiser, comme un garçon embrasserait tendrement sa petite amie. Il prit bien son temps, après tout, pourquoi ne pas savourer un bon moment? Certes il connaissait mieux comme bon moment mais ce n'était déjà pas mal. Après cela, il se leva et partit, il laissa là les bières, il n'en avait aucune utilité, il partit vers la porte la laissant ainsi et seule. Après tout, il n'en avait rien à faire d'elle.

Son premier moment de choc et de surprise passé (jamais elle ne l'aurait cru capable de l'embrasser encore moins qu'il soit aussi doué!!!!!), elle n'était plus aussi sobre qu'elle l'était avant aussi ne trouva-t-elle pas déplaisant de se laisser embrasser de cette manière par l'"inconnu du toit". Elle se fit même un plaisir de l'embrasser en retour.
Elle se sentait incroyablement bien, cela faisait plusieus semaines qu'elle n'avait plus approché un spécimen du sexe masculin alors elle en profitait un maximum.
Elle fut un peu surprise par un brusque retour à la réalité lorsque l'inconnu arreta de l'embrasser et fit mine de s'en aller.
_Tu ne vas pas partir comme ça!, lança-t-elle, il vaut mieux continuer, tu ne penses pas.
Il lui fit alors un sourire des plus sensuels qui soient. Elle espérait vraiment qu'il resterait pour qu'ils puissent s'amuser un peu. D'ailleurs, elle en profita pour le rassurer.
_T'inquiètes, je ne suis pas de celles qui vont te courir après pour te demander quoi que soit après, et tans pis si tu ne me dit pas ton nom.

Le GOUJAT!!! Comment pouvait-il la laisser comme ça ? Non pas qu'il n'ait pas le droit de décliner son offre mais c'est tout de même lui qui avait commencé, nom d'un chien. Elle s'efforça de ne rien montrer de son irritation.
_Dans ce cas au revoir, cria-t-elle au dos de l'idiot.

"Au moins, il m'a laissé de quoi de ne pas m'ennuyer, c'est déjà ça". Elle resta donc assise à regarder le ciel et à penser à ce qu'elle ferait plus tard, si elle irait oui ou non visiter la ville ou l'école selon son humeur.