[Fête du sport] L'art de manier un shinai [PV Eiji]

Élève de la 1-A

La fête du sport avait déjà débuté dès neuf heures du matin. Toute l'école était prête à accueillir les proches des élèves. Tout ça dans un décor gaie et joyeux. Minji quitta son stand de gâteaux pour laisser la place à une de ses camarades venue prendre la relève. On lui avait proposé d'aider à préparer des gâteaux pour la journée et dont elle accepta volontiers. Elle se changea rapidement pour aller encourager les basketteurs avant d'aller rejoindre le cours d'initiation au Kyudo. Elle avait promis à une de ses amies qu'elle irait l'encourager, même si cette dernière aurait voulu qu'elle y participe. Mais Minji avec un ballon dans les mains, c'était assez risqué. La dernière fois, lors d'un match de basket, elle avait peut-être réussi à faire une passe, mais à l'équipe adverse... Elle s'attarda encore un peu aux terrains de basket en observant qu'il y avait des élèves dont elle n'avait jamais vu auparavant et qui paraissaient âgés. Puis elle se dirigea vers le dojo, passa sa tête à l'intérieure pour voir les membres du club de kyudo et elle grimaça rien qu'en voyant un garçon entouré de jeunes filles hystériques. Elle grogna discrètement avant de s'en aller pour aller visiter les autres activités. Elle poussa un léger soupire de déception, car elle tenait absolument à tester cet art qui l'intriguait.

Le petite brune prenait le déjeuner seule aujourd'hui. Il était assez rare de la voir toute seule, mais d'un côté cela l'arrangeait de n'avoir personne. Elle avait comme une envie de rester seule. C'est en dévorant son bentô qu'elle lisait à voix basse le programme de l'après-midi, pour ensuite choisir si oui ou non elle irait faire un tour. Elle aurait pu participer aux épreuves proposées, mais l'envie n'était pas au rendez-vous. En portant ses baguettes à sa bouche, un garçon l'interrompit. C'était Seiji, son camarade de classe et également membre du club du journal, qui venait lui demander si Minji était intéressée pour faire un article sur le festival pour le journal. Malheureusement, la motivation n'était pas présente, mais elle piqua l'appareil photo autour du cou de Seiji pour lui dire qu'elle ne serait pas contre de prendre des photos pour l'album souvenirs de Ginkgo Gakuen.

Après avoir immortalisé quelques images dans la machine, elle retourna au dojo où le club de Kendo avait déjà prit place. Elle dégaina l'appareil pour prendre d'autres photos, en particulier les initiés. Très tentée d'essayer à son tour, elle alla dans un coin où se trouvait un shinai abandonné. Sauf qu'une voix masculine l'arrêta en lui disant de ne pas toucher à ce sabre. Qu'avait-il de si particulier ? A moins qu'il appartient à un champion du kendo, il devait avoir une valeur. Étant bien éduqué et obéissante à son sempai, elle recula de quelque pas. Ce dernier lui demanda ce qu'elle venait faire ici. La petite brune, impressionnée par la hauteur du kendoka, serra l'appareil contre elle pour répondre à sa question.

« J-Je cherche Kimihiro-sempai à vrai dire...vous ne l'auriez pas vu par hasard ? »

Élève de la 3-A

La fête du sport.
Quelques mots qui suffisaient à faire briller les yeux d'un kendoka déchainé à l'idée d'utiliser ses capacités physiques avec ou contre ses camarades, dans un domaine codifié mais différent de ceux qu'il affrontait habituellement. Il avait assisté avec curiosité – ne participant qu'à une seule course de relais – aux différents affrontements du matin, résistant à l'envie d'aller titiller les kyudojin dans le dojo. Il n'avait pas vraiment besoin d'une initiation en cette matière, et aller déconcentrer Jiro n'aurait guère été charitable. Le professeur avait néanmoins réussi à l'attraper dans un coin à l'abri des regards pour lui tendre un bento qu'il lui avait fait lui-même, qu'il était ensuite parti manger dans le parc en compagnie de Kantaro et Hugh. L'américain avait d'ailleurs facilement deviné la cause du sourire niais qui avait orné les lèvres d'Eiji, le charriant jusqu'à ce qu'il lui fourre un bout de poulpe dans le bec. Celui-ci avait ensuite continué à se moquer, mais en silence.

En ce début d'après-midi, il avait revêtu son hakama pour aller prendre le relais des kyudojin dans le dojo et accueillir ceux qui avaient envie d'essayer la discipline. Chaque membre du club se relaierait une heure ou deux chacun, histoire d'avoir eux aussi la possibilité de participer aux épreuves de l'après-midi, ce que comptait bien faire Eiji un peu plus tard.
En attendant, le kendoka, patient, s'occuper de mettre des armures et d'expliquer quelques mouvements de base avant d'échanger quelques coups à des apprentis kendoka qui en ressortaient parfois sonnés.

Ces échanges laissaient toujours Eiji avec le sourire : le rappel de ses premiers pas et premiers coups, sans aucun doute, quand les vrais shinais lui paraissaient démesurément grands et lourds.
A l'issue d'une rencontre de ce type, le kendoka posa dans un coin le shinai que venait d'utiliser l'apprenti kendoka : une des lattes venaient de se vendre dans la longueur dans une fine ligne, et il ne doutait pas qu'avec quelques échanges de plus, le bambou volerait en éclat, même si les combats étaient bien moins rudes qu'avec de vrais kendoka. Autant ne pas prendre de risques inutiles.

Le soucis de ce genre d'initiation, c'était que les visiteurs ne connaissaient pas les habitudes du dojo. Eiji haussa le ton, quand, ayant vadrouillé plus loin pour voir si tout se passait bien entre un de ses collègues et son élève, il revint pour voir qu'une petite jeune fille s'apprétait à y toucher.
Songeant à rebours que sa voix avait du paraître un peu trop sévère, il allait s'excuser quand la demoiselle le demanda par son nom. Le kendoka s'affranchit d'un sourire et retira le foulard qui retenait ses cheveux en arrière pour mettre un casque aisément et qu'il avait gardé en place depuis le début de la session : il passait la moitié de son temps à enlever et remettre son matériel de combat.

" C'est moi. Désolé si je t'ai fait peur, mais ce shinai est cassé, je l'ai laissé là pour éviter qu'il ne soit mélangé aux autres. "

Eiji espérait que son petit sourire suffirait à la rassurer et à ne pas le faire passer complètement pour une brute épaisse qui faisait peur aux petits demoiselles.

" Tu es là pour une initiation, ou pour des photos ... Toshihiro-chan c'est ça ? La petite copine d'Akihito ? "

Le nom lui était revenu comme un flash, alors qu'il associait ce joli minois avec la figure plus grande et audacieuse qu'il connaissait bien pour être régulièrement assis à côté de lui à souffrir les cours d'anglais ensemble.

[hrp : désolé pour le retard ^^; J'espère que la fin va, j'ai considéré que votre couple était assez officiel, si ce n'est pas le cas, dis le moi je changerai :3 ]

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Évidemment, difficile de savoir qui se cachait sous ce masque de protection. Un coup de chance qu’elle tombe sur lui. Pourquoi lui exceptionnellement ? Peut-être parce qu’Aki lui en avait vaguement parlé et aussi parce qu’il avait assisté à l’atelier de cuisine. En tant que journaliste, elle avait ses sources et ses oreilles avaient tendances à traîner un peu partout dans les couloirs. Contrairement à ses collègues journalistes, les informations qu’elle gardait étaient plus personnelles plutôt que de divulguer dans le journal de l’école, un quelconque secret d’ordre privé.

« Euh oui, c'est exacte…je suis venue pour l'initiation...vous pouvez m’appeler Minji. », bredouilla-t-elle en s’inclinant.

Troublée par le grand adolescent, elle en perdait presque ses mots. De le voir de si près et de réaliser à qu'elle point il était grand, elle avait toujours envie de se faire toute petite. Est-ce que tout les tout les garçons de la troisième A était tous géant ? Car ceux qu'elle avait rencontré jusqu'à présent mesuraient au moins un mètre quatre-vingt. La suite l'étonnait, comment était-il au courant entre elle et Akihito ? Minji était loin d’être la fille la plus extravertie du pensionnat, alors de voir qu’on la reconnaissait facilement était assez impressionnant. Elle déposa son appareil photo dans un coin contre le mur et retira son gilet scolaire pour laisser place à son t-shirt blanc.

« J’imagine que je vais devoir porter la tenue. Au fait, je voulais savoir, c’est lourd un shinai ? Parce que je voulais essayer de prendre celui-là », pointa-t-elle du doigt.« avant que vous ne m'en empêchiez. »

Ce n'était peut-être pas le moment de l'interviewer, même s'il y avait des questions qui la démangeaient, elle se contenta de lui sourire et se tenait prête pour un cours de kendo. Minji fixa l'habit de son sempai, se demandant si elle devait en porter une également et pour cela rien de mieux que de demander directement.

« J'imagine que je dois porter la tenue de samouraï avant de commencer, non ? »

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Avec un petit rire, Eiji se défit de son casque qu'il posa de côté, bien à l'abri des mains curieuses, avant d'aller récolter divers pièces d'armures assez petites pour ne pas étouffer la fine silhouette de Minji. Des combattantes aussi menues qu'elle n'était pas si rare – ce n'était pas Konata qui allait le contredire – même si une majorité restait un peu plus musclée. En réponse à la question de la demoiselle, il lui tendit un shinai – parfaitement opérationnel celui-là – garde en avant, pour qu'elle puisse le soupeser.

" Essaie, tu pourras te faire une idée. Pour ma part, je les trouve léger, mais j'ai tendance à changer d'idée au bout de deux heures d'entrainement pà le brandir à bout de bras. Au centième plongeon en avant, je sens chaque tige de bambou tirer dans mes épaules."

Lui laissant tout le loisirs de tester le poids de l'arme à bout de bras, Eiji lui montra les divers pièces d'armures qu'il avait ramené autour d'eux, esquissant une petite grimace. Entièrement assemblée, l'armure pesait un bon poids elle aussi et avait tendance à réveiller des douleurs dans les articulations des gens peu entrainés. Certains de ceux qui étaient venus pour essayer l'avait comparée à une carapace de tortue... ce que le jeune homme ne pouvait qu'encenser.

" Si tu veux, tu ne peux n'essayer que quelques katas avec le shinai, mais si tu veux échanger quelques passes d'armes, mieux vaut enfiler l'armure : ça fait mal, les coups de bambou."

Et honnêtement, les plus à risque de se prendre les coups n'étaient pas les débutants, mais bien celui qui échanger les coups avec lui. Là où le second savait exactement doser ses coups et les diriger, les attaques irrationnelles du premier étaient parfois dangereuses... pour les deux protagonistes. De toute façon, les démonstrations étaient là pour faire les choses dans les règles de l'art, et ce n'était pas lui qui allait chercher à y déroger.

"Avant d'enfiler l'armure, je vais te montrer quelques bases que tu vas tenter de reproduire, ok ? N'hésite pas à me dire si je vais trop vite. Tout d'abord il faut tenir le shinai des deux mains, fermement..."

Prenant sa propre arme, le kendoka leva haut ses mains sans gants pour montrer la manière dont il tenait la garde de son shinai.

" Ensuite pour attaquer, c'est tout le corps qui va se projeter en avant, l'impulsion part du pied gauche et..."

Le jeune homme finit de développer le coup, criant au moment où la lame de bambou fendait l'air. Il adressa un sourire à la jeune fille.

" et ça, c'est le kiai, mais on va commencer par le mouvement tout simplement. Tu essaies ?"

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Minji déposa ses chaussures, qu'elle avait oubliée d'enlever, à côté de ses affaires qu'elle venait de mettre dans un coin. Elle regarda son aîné un instant avant de poser ses yeux sur le shinai qu'il lui tendait. Le bout de l'arme touchait presque le sol, c'est en gonflant ses joues et en fronçant les sourcils, qu'elle tenta de le relever. En effet, pour une débutante qui n'avait jamais touché un shinai de sa vie, l'objet était un peu lourd. Elle imagina ensuite le poids de l'armure, mais pour mieux se rendre compte, elle le testerait plus tard. Pour l'instant, elle devait reproduire le geste qu'Eiji venait d'effectuer. Elle hocha la tête pour répondre à son interlocuteur. Comme il venait de le dire, elle referma ses mains sur le manche du shinai en tenant un peu plus fermement.

Elle observa le geste qu'il venait de montrer. La nageuse le reproduisit une première fois, qu'elle rata son kiai. Elle grogna contre l'arme, puis elle renouvela le mouvement. Cette fois-ci, il était mieux réussi, mais il n'était pas encore tout à fait au point. Et comme dirait le dicton « jamais deux sans trois », elle recommença une dernière fois. Elle se concentra un peu plus, en inventant dans sa tête l'image d'un mannequin sur qui elle frapperait ou plutôt une personne à qui elle aurait pu donner un coup de shinai plutôt qu'une claque. Elle effectua une dernière fois le geste accompagné d'un petit cri légèrement aigu.

« Il était mieux celui-là, non ? »

Elle n'avait pas l'habitude de porter une arme aussi lourde et difficile à manier pour une demoiselle. Non, les seuls outils dont elle savait manipuler étaient essentiellement des équipements de cuisine, tel que : le rouleau à pâtisserie, le fouet de cuisine ou encore la cuillère en bois. Certes, ce n'était pas la même puissance, mais ça pouvait faire mal aussi. Minji s’entraîna à effectuer le même mouvement plusieurs fois jusqu'à ce qu'elle le maîtrise. Même si ce n'était que de la démonstration, la jeune brune y mettait beaucoup de cœur pour sa première initiation du kendo.

Le début lui donnait l'eau à la bouche, elle avait déjà hâte de passer à la suite. Rien que le fait de crier et de reproduire le kata, lui faisait du bien.

« Je veux bien continuer de faire encore quelques katas avant d'enfiler l'armure, si ça ne vous dérange pas sempai. »

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Avec un grand sourire sur le visage, Eiji observait son élève donnait du sien pour maîtriser le mouvement. Petite mais tenace, elle y arrivait plutôt bien, mieux que d'autres qui étaient passés ici avant elle et s'étaient contentés de frapper comme des cours avec le shinai. Mais ça, ça faisait un moment qu'il avait découvert que certaines petites japonaises pouvaient avoir un sacré caractère sous des apparences toutes douces. Le kendo se contentait d'exposer plus en évidence cet acier dissimulé sous la soie.
Déposant sa propre arme contre le mur du dojo, le kendoka passa derrière sa kohai pour venir lui attraper les mains des siennes et guider son geste pour corriger le mouvement, son dos contre son torse. Avec une partenaire si petite, c'était d'autant plus facile de diriger ses mouvements.

« C'est très bien. Il faut juste bien partir des épaules, sinon tu vas vite fatiguer et te faire mal aux poignets. »

Il la laissa refaire une dernière fois le mouvement avant de reprendre son arme et d'exécuter d'autres attaques qui pouvaient s’enchaîner directement après le premier qu'il avait montré à Minji.
Pour la plupart de ses élèves, il s'était arrêté assez tôt dans la série de mouvements, ne jugeant pas nécessaire de continuer puisqu'ils avaient du mal à maîtriser la base, mais la première année s'en sortait assez bien pour qu'il révise son jugement et son choix d’enchaînement. C'était un vrai plaisir de voir un élève découvrir quelque chose de nouveau et bien s'en sortir, même si ce n'était qu'une initiation. Le président du club de Kendo ne comptait pas faire les choses à moitié.
Posant son arme sur son épaule, Eiji recula d'un pas, lui laissant toute latitude pour attaquer sans risquer de se prendre un coup de bambou mal placé.

« Quand tu auras enchaîné parfaitement ces trois mouvements, nous passerons à l'essai de l'armure, ça te va ? »

Le kendoka l'observa encore un moment après avoir jeté un coup d'oeil circulaire au dojo pour s'assurer qu'aucune catastrophe ne se déroulait loin de son regard vigilant. Une fois rassuré, il se réintéressa uniquement à sa protégée.

« Pour un premier essai, c'est vraiment bien... tu es sure que tu ne serais pas intéressée pour en faire plus régulièrement ? »

Non, il ne tentait pas de débaucher tous ceux qui venaient faire des essais au cours de l'après-midi. Minji était la seconde à qui il le proposait, sourire aux lèvres et très content de son rôle de sensei.

Élève de la 1-A

Après une petite démonstration afin de faire des mouvements plus souple, Minji enchaîna sur les trois nouvelles démonstration. Elle acquiesça pour un petit essai avec son sempai tout en continuant d'effectuer les gestes qu'elle venait de mémoriser. Elle s'arrêta pour reprendre son souffle puis se tourna vers son aîné. Effectivement, elle pourrait rejoindre le club de kendo. Surtout que depuis quelque temps elle voulait quitter son club de journal pour un second sport. Elle posa la pointe de son arme sur le sol et baissa la tête pour réfléchir.

« Je ne vais pas vous cacher que je suis bien tentée de venir vous rejoindre...surtout que je pense donner ma démission au club de journalisme. »

Ce sport lui permettrait d'évacuer toute son énergie également. Certes elle avait la natation en club, dont elle ne comptait pas quitter, mais un second sport lui plairait bien. Elle passait en revu les autres club sportif en prévision et se demandait pourquoi elle choisirait le kendo plutôt que les autres. Elle élimina facilement les sports où il fallait soit taper dans une balle ou soit le lancer. L'athlétisme était un peu comme la natation sauf que ça se faisait sur la terre ferme. Quand aux arts martiaux c'était même pas la peine d'y penser, frapper sans protection c'était inimaginable pour la jeune brune. Il ne restait plus que le kendo qui l'intéressait un peu plus. Elle se tourna vers Kimihiro-sempai en hochant la tête.

« Il y aura de grande chance que je vous rejoigne sempai. Je vais juste devoir me renseigner sur le kendo. Quoiqu'il en soit, je vous tiendrais au courant. », dit-elle en souriant.

Pour le moment, c'était place à cette petite initiation. Elle releva son shinai et renouvela les mouvements avant d'attaquer la pratique. Elle n'avait rien contre son club de journal, mais elle commençait un peu à se lasser et elle n'arrivait plus à écrire des articles alors autant ranger son costume de journaliste pour enfiler celui du kendo.

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Le sourire d'Eiji s'étira devant les réflexions de Minji. Il était toujours ravi d'intégrer de nouveaux membres et de prendre du temps pour eux. Surtout dans les débuts, les moments les plus critiques, où se développait l'intérêt réel pour la discipline. Ou non. Il y avait tant à faire découvrir... pas seulement toute la partie physique en elle-même, le combat et les mouvements, mais aussi tout l'esprit du kendo, tout ce qui en faisait un art à part entière. Tout ce qui le passionnait et qu'il avait envie de faire partager à ceux autour de lui qui mettaient un pied dans le dojo.

« Tu seras la bienvenue quoi que tu choisisses Toshihiro-chan. Tu peux même revenir plusieurs fois de manière non officielle au dojo pour te faire une opinion plus poussée. »

Le sujet en resta là alors que le président du club corrigeait la demoiselle sur un mouvement ou deux avant de la laisser s’entraîner seule, un sourire satisfait marquant son approbation sur son visage. Du coin de l'oeil, il nota l'entrée d'autres personnes dans le dojo et les salua d'un mouvement de tête sans perdre de vue son élève, rassuré quand il vit un autre membre du club venir les prendre en charge. Bien, ses coéquipiers étaient dignes de confiance.

« On passe à un essai avec l'armure maintenant ? »

D'un petit mouvement de menton, il désigna les différents morceaux d'armures déposés le long du mur du dojo. Si les petites combattantes n'étaient pas légions, il y en avait quand même, à l'image de Konata, si bien qu'il n'était pas si dur de trouver une armure taille Minji au milieu de tous les plastrons créés pour des athlètes plus musclés comme lui.

« L'armure est assez lourde, mais surtout encombrante quand on n'en a pas trop l'habitude. Les premières fois, j'ai eu l'impression de ma balader dans une forteresse mobile ! »

Et si elle protégeait bien, elle n’empêchait pas complètement les bleus et les ecchymoses non plus, quand on était face à une brute assez forte pour enfoncer les bouts d'armure dans les muscles. Ceci dit, ce ne serait absolument pas le cas de Minji pour aujourd'hui songea le jeune homme en lui fixant les différentes parties de l'armure au bon endroit. En dernier lieu, il lui tendit l'énorme casque avec un petit sourire.

« Quand tu te sens prête, essaie de refaire les mouvements que je t'ai montrée pour t'habituer au poids et à la gêne. Ensuite, on échangera quelques passes, ok ? »

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