Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 C'est un roc ! C'est un pic ! Ah non, c'est Ryuichi... Mais c'est bien aussi ! [Ryuichi]

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Ryuu Hasegawa
Élève de la 1-A

Ryuu Hasegawa


Personnage
Âge : 17 ans
Chambre / Appart : 107

A savoir
:

C'est un roc ! C'est un pic ! Ah non, c'est Ryuichi... Mais c'est bien aussi ! [Ryuichi] Empty
MessageSujet: C'est un roc ! C'est un pic ! Ah non, c'est Ryuichi... Mais c'est bien aussi ! [Ryuichi]   C'est un roc ! C'est un pic ! Ah non, c'est Ryuichi... Mais c'est bien aussi ! [Ryuichi] EmptyMar 27 Sep - 20:11

En ce beau jour d'automne, un joyeux petit groupe d'élèves de première A s'époumonaient dans une salle d'un karaoké. Les filles avaient supplié, les garçons avaient souri et hop, en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire : les comparses s'en étaient allés s'amuser... sans Ryuu ! Tous avaient eu cette mine embêtée quand ils réalisèrent qu'il y avait un empêchement majeur à la venue de leur ami. Tous avaient oubliés qu'il était sourd. Enfin, au moins ça prouvait qu'il pouvait tout à fait passer pour quelqu'un de normal. Si ce n'est pas de la positive attitude ça ! Alors, il les avait malgré tout accompagné, s'était même un peu mêlé à la fête mais très vite, il finit désorienté. Tous ces sons, ces cris : c'était trop pour sa seule oreille plus ou moins valide. Alors il s'était excusé et s'en était allé dans les rues de la ville.

Sa tête lui lançait un peu quand il quitta les lieux. Rien de bien grave, juste le rappel lancinant que trop de bruit n'était pas bon pour lui. La solution était généralement de baisser le son de son appareil auditif, voire de carrément l'enlever. Mais du coup, un karaoké en perd toute sa saveur. Ne plus pouvoir entendre la musique rendait d'un seul coup l'endroit morne ou alors, c'était Ryuu qui se sentait à part de ne pas pouvoir partager la joie de ses amis. Donc c'était mieux comme ça. Laissant le volume de son dispositif au maximum, comme d'habitude, afin d'entendre la vie telle un murmure régulier, le jeune homme déambula jusqu'à ce que ses tempes arrêtent de se prendre pour des tambours.

Au même instant, ses pas l'avaient mené devant un fleuriste. Ou plutôt : carrément le pied dans un pot de fleurs ! Notre petit bishonen trébucha et renversa le seau métallique rempli de bouquets. Bling, bang, boum. Un seau qui roule sur le trottoir, de l'eau qui s'écoule en nappe devant la porte d'entrée, une fleuriste en émoi et un jeune homme se rattrapant à la première chose à porter. Un réverbère. *Oh doux ami, cher à mon cœur !* Vous pensiez que le pire était derrière lui ? Que nenni ! La dame qui se tenait la tête d'effroi en voyant le carnage, se mit à engueuler le pauvre adolescent qui voyait encore trente-six chandelles.

« Pardon... » murmura-t-il, tel un garçon qui tente de parler malgré une armée de chats dans la gorge.

Elle ne pouvait d'ailleurs pas savoir que c'était sa voix de tous les jours. Tout comme elle ne pouvait pas savoir que Ryuu trouvait la scène plutôt drôle. Mais il se cacha bien de lui montrer son visage rieur en ramassant les bouquets éparses sur le sol. Il préférait s'occuper d'eux et aller récupérer le seau parti valdingué plus loin. Mais alors qu'il revint au devant d'elle, les bras charger de fleurs, une espièglerie lui traversa l'esprit. La dame d'une trentaine d'années semblait tellement furieuse, mais aussi tellement belle, qu'il se jeta à ses genoux en lui tendant le seau à nouveau rempli de ses fleurs.

« Je vous aime » lança-t-il avec cette même voix rauque qui caractérisait les sourds.

La femme fut tellement surprise qu'elle ouvrit de grand yeux et bredouilla sans interruption jusqu'à ce qu'elle vit Ryuu mort de rire. Le gosse avait été tellement crédible avec son regard de braise qu'elle en avait été toute émue. Ce qui avait aussi rendu ses joues toutes rouges. Ce qu'elles étaient toujours, mais de colère ce coup ci. Mais c'était sans compter l'esprit taquin du garçon qui se releva brusquement pour lui flanquer le seau dans les mains. Une fois fait, elle ne pouvait plus le frapper ni faire quoique ce soit quand il ne trouva rien de mieux que de l'embrasser sur la joue. La pauvre en lâcha à nouveau le seau tandis que Ryuu levait les mains en l'air avec un air innocent. On pouvait même lire dans son regard *Ah, c'est pas moi ce coup ci !*.

Sur cet échange non verbal, il repartit guilleret. Sans pour autant oublié une profonde révérence pour la dame qui grommelait, entre l'envie de trucider le garnement ou rire de ses pitreries. Et elle n'était pas au bout de ses surprises car à peine eut-il disparu dans une autre des allées du centre commercial qu'il revint au pas de courses pour prendre une petite fleur hors d'un des bouquets. Puis, comme une des joues de la fleuriste était jalouse de sa consœur, il l'embrassa à nouveau de l'autre côté. Tout aussi fugacement que la première fois, avant de reprendre sa course dans le sens inverse où il était parti la fois d'avant. Mais qui est pris qui croyait prendre. Toujours sous le regard ébahi de la commerçante, Ryuu percuta un roc de plus d'un mètre quatre-vingt prénommé (mais ça il ne le savait pas encore) Ryuichi ! Du coup, avec la vitesse qu'il avait pris, il finit bien naturellement sur le cul qu'il frotta vigoureusement. Ce qui ne l'empêcha pas de faire le signe de la victoire en direction de la fleuriste (souriant par la même occasion) avant de reprendre sa grimace de douleur pour ses pauvres fesses par terre.
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MessageSujet: Re: C'est un roc ! C'est un pic ! Ah non, c'est Ryuichi... Mais c'est bien aussi ! [Ryuichi]   C'est un roc ! C'est un pic ! Ah non, c'est Ryuichi... Mais c'est bien aussi ! [Ryuichi] EmptyJeu 24 Nov - 0:41

Traîner au centre commercial, c'était sans doute l'activité préférée de Ryuichi lorsqu'il avait un peu de temps pour lui après les cours et son club d'athlétisme. Faire les boutiques et dénicher par-ci ou par-là quelques produits ou bricoles dont il n'aurait même pas toujours une grande utilité, avait le don de le mettre de bonne humeur. C'était même plus fort que lui, dès qu'il avait de l'argent il fallait tout de suite qu'il aille le dépenser, pas du tout économe le garçon.
C'était quand même plus facile de dépenser l'argent quand ce n'était pas vraiment le sien mais celui de ses parents. Ils avaient beau connaître leur fils, ils ne pouvaient pas s'empêcher de lui fournir tout l'argent dont il avait besoin. Ryuichi n'était pas non plus inconscient au point de ruiner ses parents en faisant des folies, mais il savait que ses parents n'avaient aucun soucis de se côté-là et il en profitait un peu.
C'était tellement idiot pour lui de garder tous ces billets dans un coin alors qu'ils n'avaient aucune valeur réelle. Ce n'était que des bouts de papiers dont la seule utilité était d'être échangé contre de vraies choses.
Et puis, c'était toujours un plaisir pour lui d'aller faire quelques achats, que ce soit pour lui ou pour quelqu'un d'autres d'ailleurs. Il prenait même plus de plaisir à aller acheter un cadeau à quelqu'un plutôt que de prendre quelque chose pour lui. Ryuichi avait toujours aimé faire plaisir aux gens et voir leur joie sur leurs visages n'avait pas de prix à ses yeux.
Pourtant, on trouvait souvent que Ryuichi était un garçon étrange pour aimer autant faire les boutiques alors la plupart des garçons détestaient ça et devaient même presque y être traîner de force. On disait que c'était plus un truc de fille et ils avaient raison mais le jeune homme se moquait complètement de l'avis des gens.

La raison qui l'amenait au centre commercial en cette journée était d'une importance capitale à ses yeux et pourtant totalement dérisoire pour d'autres. Ryuichi n'avait plus aucune sucrerie dans ses réserves et un sérieux ravitaillement s'imposait. Gourmand comme il était, il ne pouvait pas tenir une seule journée sans sucre et il avait prévu de se faire une réserve suffisante pour tenir la semaine entière.
Cet attrait pour les sucreries et pâtisseries en tout genre n'avait rien de très viril non plus, mais Ryuichi ne pouvait pas y résister. Cette fois, il avait même eu les yeux un peu plus gros que le ventre et avec tout ce qu'il avait acheté, il mettrait probablement une semaine de plus avant d'épuiser totalement ses réserves.
Il sortait tout juste d'une pâtisserie avec tous ses paquets dans les bras et un large sourire étirant ses lèvres. Le mélange des différentes odeurs des sucreries et pâtisseries qui passait à travers les sachets étaient un vrai délice. Il fallait qu'il lutte contre la tentation de dévorer sur le champ l'une de ces petites merveilles culinaires mais il avait tout le temps de les savourer plus tard.
Il comptait d'ailleurs rentrer sitôt ses achats terminés et en fait, il n'était venu en ville rien que pour ça. Il n'aimait pas vraiment traîner en ville sans raison lorsqu'il était seul. Il trouvait toujours que c'était assez triste de n'avoir personne avec qui parler et pour un grand bavard, ça pouvait être une vraie torture.
Il empruntait donc le chemin du retour, chargé de ses paquets, quand quelque chose le heurta assez violemment sans qu'il ait pu le voir venir. Le choc avait été assez brutal mais Ryuichi réussi à rester sur ses pieds même s'il avait été complètement déséquilibrer et qu'il avait échappé de peu à la chute. Il n'avait par contre pas pu sauver quelques-uns de ses paquets qui lui avait échappé des mains et se trouvait maintenant au sol avec un autre jeune homme.

Voilà donc qui était la cause de ce petit accident, un garçon un peu plus jeune que lui dont le visage ne lui était pas inconnu. Ils devaient certainement être dans la même école et s'être croisé un jour dans les couloirs sans se parler. Il ne voyait pas pour quelle autre raison sa tête lui aurait dit quelque chose sinon.
Celui-ci avait eu moins de chance que Ryuichi puisque lui n'avait pas échappé à la chute et, à en juger par son visage grimaçant, il s'était même sûrement fait mal. Il ne fit pas vraiment attention au petit signe qu'il fit envers la fleuriste qui observait toujours la scène depuis sa boutique. Peut-être était-elle simplement une connaissance du garçon et Ryuichi ne chercha pas plus loin.
Il se baissa, posant un genou à terre pour se rapprocher de l'autre jeune homme. Il tenait toujours quelques-uns de ses paquets qu'il avait pu sauver mais il ne se préoccupait pas de ceux qui étaient tombés et qui jonchaient au sol. Il ne cherchait même pas à les ramasser ou les rassembler, ils n'avaient même plus vraiment d'importance sur le moment.

« En voilà une belle chute ! J'espère que tu ne t'es pas fait trop mal. »

Tout en disant ces mots, le visage de Ryuichi était souriant et rassurant. Il n'en voulait absolument pas au jeune homme de l'avoir bousculé, ni de lui avoir fait lâcher la plupart de ses paquets qu'il venait tout juste d'acheter. Il lui tendit même sa main pour l'aider à se relever tout en se redressant lui-même. Avec tout ceci, ils n'avaient certainement pas dû être très discret non plus.
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Ryuu Hasegawa
Élève de la 1-A

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MessageSujet: Re: C'est un roc ! C'est un pic ! Ah non, c'est Ryuichi... Mais c'est bien aussi ! [Ryuichi]   C'est un roc ! C'est un pic ! Ah non, c'est Ryuichi... Mais c'est bien aussi ! [Ryuichi] EmptySam 26 Nov - 13:48

Quand la douleur s'en fut allée, Ryuu décida de lever la tête et d'ouvrir un œil vers la raison de sa chute. Il était sûr qu'auparavant, il n'y avait rien là. Pas de panneau, pas de lampe, rien... alors, à moins de s'être pris l'objet invisible... mais au lieu de ça, alors que sa tête se levait, il vit un corps se baisser, avec des cheveux tellement clairs, qu'un seul nom lui vint à l'esprit *Shikkan ?* Non, ce n'était pas possible ! Ryuu était d'accord pour que le monde soit petit, mais de là à croiser le cerbère au centre commercial... et de fait, en ouvrant le deuxième œil pour s'en assurer, il se trouva presque nez à nez avec un autre géant au visage beaucoup plus amical. *Á moins que je me sois fait plus mal que prévu... j' suis mort en fait ! Et au Paradis, même les molosses sont gentils*

« Suis-je en vie ? »

Ce fut la seule réponse que l'adolescent fit en tendant sa main à l'autre pour quitter le plancher des vaches. Puis, une fois sur ces deux pieds, il décida d'attendre sagement que toutes les étoiles quittent sa tête pour retourner sagement au ciel. Sauf que, si on se tenait à son raisonnement, il y était déjà (au ciel) et donc les étoiles ne bougeraient pas. Tout comme sa logique voudrait qu'en face de lui, se tienne la réplique angélique de son diable de colocataire. Avouez que c'est étrange. Même pour un étudiant qui vient de voir deux fois de suite, trente-six chandelles.

Alors, quand les étoiles se décidèrent malgré tout à disparaitre telles des bulles de savon, Ryuu fronça les sourcils pour détailler les traits de celui qu'il pensait être Shikkan. Sauf qu'au final, la chevelure de celui-ci était beaucoup plus longue et claire que celle du cerbère aux yeux de sang. Autre différence d'ailleurs, vu les deux prunelles qui le regardaient avec un certain amusement non dénué de compassion. Alors, si ce n'était pas Shikkan mais que sa tête lui était familière : était-ce vraiment le Paradis ?

Dans le doute (on ne sait jamais, personne n'en est revenu pour dire à quoi ça ressemble), Ryuu regarda rapidement tout autour de lui. La fleuriste était retournée dans sa boutique avec ses fleurs, les passants continuaient leur bonhomme de chemin (avec quelques-uns qui avaient un œil jeté sur lui) et enfin, ce grand dadet devant lui, trop mielleux pour être humain. Si le ciel n'avait pas cette teinte blanchâtre qui présage une journée sans soleil et sans pluie mais avec beaucoup de vent à venir, peut-être que notre bishônen aurait vraiment cru être au Paradis. Ou, du moins, dans un monde parallèle. Mais dans les deux cas, il était sûr que le ciel ne serait pas comme ça. Alors, encore une fois : qui était cet individu aux traits familiers ?

« Vous ne seriez pas un ange ? »

Tout innocent, Ryuu préféra donc demander, tout en accentuant sa requête d'un regard aussi candide que sa frimousse pouvait en laisser voir. Pour peu, il aurait battu des cils mais ça aura été un peu trop. Donc il se contenta de garder sa petite bouille jusqu'à ce qu'une petite irritation lui fiche un rictus de douleur sur les lèvres, l'obligeant à détourner le regard pour éviter de montrer à son vis-à-vis que son derrière se rappela à son bon souvenir. Le forçant ainsi à le frotter vigoureusement tout en gardant la tête baissée.

*Bon sang que ça fait mal ! Ça m'apprendra tiens ! Au fait, elle est où cette fleur ?* Tout en soulageant sa pauvre fesse endolorie, Ryuu regarda par terre et constata que le pauvre végétal avait fini sous un paquet. *Tiens, c'est quoi ça ?* Nouvelle question ! (C'était la journée des questions apparemment) Qui trouva un semblant de réponse quand l'adolescent se baissa pour attraper le sachet à l'arôme enivrant de sucrerie. Qui alla de paire avec la boutique dont il regarda aussitôt l'enseigne, lui faisant ainsi, relever le nez pour voir et la boulangerie – pâtisserie et l'ange à qui il manquait des ailes... et visiblement quelques paquets. Dont celui que Ryuu lui tendit tout en reprenant son sourire en coin habituel.

« C'est... ? »

Certes la question restée en suspend était assez ambigüe, empêchant de comprendre clairement la requête mais en Japonais, c'était assez dur de demander « C'est à vous ? » sans savoir quel nom mettre avec une personne. Il fallut donc espérer que cette question, avec le geste pour rendre le paquet, soit suffisamment claire ainsi car Ryuu ne voulait pas manquer de respect en utilisant un pronom personnel mal approprié. Et il ne voulait pas non plus passer pour un impoli qui oserait demandé ce que contenait un sachet sans même véritablement connaître le propriétaire.
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