Ginkgo Gakuen
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  

Partagez | 
 

 Cuisine tardive [Libre]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyLun 26 Sep - 19:58

La nuit venait d’étaler sa palette sombre dans le ciel. L’éclairage nocturne ne suffisait pas à faire disparaître les quelques éclats mouchetés qui ponctuaient le firmament. Mais, il était tout à fait assez puissant pour jouer avec l’ombre de Tachibana alors que celui-ci rentrait enfin à l’internat, la divisant pour l’unir et la faire tourner autour de lui à mesure qu’il passait sous les lampadaires.

Il était encore agréable de se promener en cette soirée de Septembre. La température descendait lentement sans pour autant atteindre encore les normales saisonnières. Les journalistes en mal de scoop en ferait sûrement leurs unes le lendemain. Quoi qu’il doive en être, la démarche dynamique du jeune garçon laissait à penser que ce dernier ne voulait pas vraiment profiter du redoux.

C’était d’un pas leste et rapide qu’il franchit les quelques marches du parvis de l’internat et passa la porte principale de ce dernier pour se rendre dans la cage d’escalier, monter les marches quatre à quatre et enfin atteindre la porte de sa chambre. Sur le chemin, il rencontra quelques élèves qu’il salua d’une hâte qui lui était peu naturelle, lui qui avait l’habitude de s’attarder dès que l’occasion se présentait.

Une fois à l’intérieur, il se débarrassa de ses affaires, récupéra des vêtements propres ainsi que sa trousse de toilette et sa serviette pour s’en aller prendre une douche. Cette dernière fut rapide. Il prit à peine le soin de sécher ses cheveux avant de rejoindre la chambre pour y déposer ce dont il n’avait plus besoin et enfin descendre dans la salle commune du foyer.

Il ne s’y trouvait personne ce soir-là Les élèves avaient dut préférer rester dans leurs chambres. Yuiiji ne parut pas s’en formaliser car il accorda à peine un regard au reste de la pièce. Son objectif était le coin cuisine et c’est là qu’il s’arrêta.

Ouvrant le frigo, il plia les genoux pour ouvrir un bac et trouver plusieurs boites ou était inscrits son nom. Loin d’être étonnant, cette organisation était le fait de son train de vie. Il lui arrivait de rentrer trop tardivement à l’internat pour profiter du self. Du coup, le jeune garçon avait pris l’habitude de se faire à manger lui-même en rentrant.

Si certains élèves s’acquittaient, dans ce genre de cas, de plats rapides ou pires, de grignotages, le thème du repas était une chose trop importante aux yeux de Tachibana pour agir ainsi. De fait, il commença à se mettre au fourneau avec une idée précise de ce qu’il voulait se faire.

Le jeune garçon n’aimait pas forcément faire la cuisine mais il adorait la manger. Sa relative solitude l’avait mené cette année à vite apprendre par lui-même à se faire des repas décents. Sur le plan de travail, il sortit des œufs, du riz, un poireau, un oignon et du porc déjà tranché finement. Son regard jugea un instant de chacun des ingrédients, un sourire discret naquit sur son visage alors qu’il saisissait un couteau et se mettait au devoir de les préparer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyLun 26 Sep - 20:49

La bibliothèque.
Comment ce lieu pouvait il être aussi consommateur de temps? Je m'étais décidée a aller y travailler une demi-heure, et voila qu'il faisait pratiquement nuit, et que j'en sortais juste, la tête complètement défaite, le cheveu évoquant plus la serpillière que le chef d'oeuvre capillaire, et mon uniforme ayant perdu sa classe matinale. Mais j'avais bouclé tout mon travail, et mes partiels s'annoncaient plutôt bien. Je voulais a tout prix avoir au dessus de 80%, et pouvoir rentrer dans l'université de mes rêves sans laisser jouer le facteur chance. Tout un programme, en somme.

Ma tête, évidemment, se partageait entre des cernes d'une tonne cinq et un teint cadavérique, qui ferait un malheur a Halloween, haha, haha. Puis en plus, le self avait fermé, et même si je ne mangeais pas énormément en temps normal, j'avais d'énormes besoins de sucré. Mais tout d'abord, une bonne douche s'imposait.

Un passage éclair dans ma chambre, bonjour Kana, mais ou est mon gel de douche, suivi d'une longue (enfin) baignade pratiquement solitaire, entre deux splendides étudiantes, tournant au calvaire au moment de sortir de l'eau sous leur nez,le bazar avec la serviette qui finalement tombe dans l'eau, la honte, enfin bref. la routine.
J'ai vaguement fait l'effort de me sécher les cheveux, leur donnant une forme potable pour le lendemain, avant de me poser la question suivante: Kékejmé? Sortir comme un sac pour planquer les alumettes qui me servaient de guiboles, ou se mettre un peu a l'aise, parce que qu'une fois de temps en temps, ça fait de mal a personne?

L'horloge m'a indiqué implicitement que le foyer serait vide a cette heure là, et j'ai senti une vague de courage vestimentaire m'envahir, et, au lieu d'un survètement noir informe, j'ai enfilé un très grand pull anthracite, qui faisait une robe de longueur tout a fait acceptable (c'est l'avantage d'être haute comme trois pommes a genoux, puis un short caché en dessous, ça se voit pas), et de grandes chaussettes un peu épaisses, qui donnaient a mes jambes un volume a peu près normal.
En fait, je me trouvais encore ridicule, mais si on ne s'amuse pas un peu de temps en temps, quand personne ne nous voit, alors quel est l'intérêt? Mes pieds dans mes chaussons noirs, j'ai pris la route du foyer, fantasmant sur un yaourt et un kit-kat au thé vert, puis peut-être un truc a base d'oeuf.

Le couloir m'a paru incroyablement long, tant j'avais les jetons de croiser quelqu'un. (Qu'est ce que c'est con, quelqu'un qui complexe), et c'est avec soulagement que la porte du foyer est apparue. Je l'ai franchie en mode furtive, et, enchantée de n'avoir croisé aucun interne, j'ai poussé un énorme soupir de soulagement...avant de réaliser qu'un jeune homme cuisinait tranquillement, me tournant le dos.

Fuir était difficile, vu le bruit que je faisais, mais je n'avais aucune envie qu'il me voie. La vie nous lance des petits défis, hein? J'ai toussoté, écarlate, tirant sur mon pull au maximum (et bénissant en même temps les shorts que j'avais mis en dessous), et fait d'une petite voix.

"Euuh...Bonsoir?"

Ca t'apprendra a faire des crises de confiance. Boulet.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMar 27 Sep - 6:56

Tachibana se détourna des plaques de cuissons ou fredonnait l’air d’un porc mijotant. Son regard curieux et étonné se posa sur les yeux de la jeune fille. Il ne l’avait pas entendu arriver. Sans doute devait-il être trop absorbé par sa tâche. Un sourire charmant et aimable se dessina sur ses lèvres.

- Bonsoir.

La salua-t-il d’un ton chaleureux. Il n’arrivait pas à se souvenir d’une première année lui ressemblant. Se pouvait-il que la jeune inconnue soit déjà en deuxième année ? Elle paraissait pourtant bien plus jeune que lui.

En effet, sa taille était celle d’une poupée, ses formes, dont la finesse de ses hanches, inspiraient davantage une personne sortant à peine de l’enfance que tout autre chose. Peut-être quelque chose dans ses yeux venait mettre tous cela en doute ?

Cessant son analyse et ses questions, il n’appuya pas davantage son regard sur une interlocutrice déjà visiblement intimidée. Il se détourna un court instant pour baisser le feu de ses plaques et retirer son tablier. Dépassant le plan de travail qui le séparait du reste de la pièce, le jeune garçon fit quelques pas pour s’approcher d’elle.


- Enchanté de vous rencontrer, Senpai. Je m’appelle Tachibana Yuiji, je suis en première année.

Son sourire trônant toujours sur son visage, il s’inclina, élégamment, sans forcer le geste, pour ne pas paraître trop protocolaire. Son regard bienveillant caressa de nouveau le visage de la jeune fille, s’attardant sur ses yeux.

Plus proche d’elle, il fut ému de la fragilité et de la douceur que lui inspirait le physique de l’inconnue. Cela motiva intuitivement en son cœur une forte tendresse pour cette dernière. De fait, le jeune âge du garçon ne l’empêchait pas d’avoir déjà une carrure réconfortante et une certaine taille. Cette dernière ne faisait d’ailleurs qu’accentuer sa perspective.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMar 27 Sep - 9:57

Voila un jeune homme bien élevé, pensais-je lorsque le cuisinier éteignit sa plaque pour venir me saluer. Puis qui m’appelait Senpai, donc qui avait réfléchi bien vite, étant donné que notre différence physique faisait plutôt pencher la balance dans l'autre sens. Je me souvenais l'avoir croisé quelques fois dans les couloirs, étant donné qu'il était un peu plus grand que la moyenne, mais jamais je n'aurais envisagé qu'il puisse être en première année. Ils les faisaient de plus en plus grands...ou alors, je rapetissais, mais j'osais espérer que le tassement osseux ne me concernait pas encore, malgré mon "grand age".

La voix grave, plutôt chaude. Agréable, mais qui trahissait quelqu'un qui avait l'habitude d'être un bon orateur. Visiblement, il s'en servait beaucoup, ce qui me laissait deux options. Soit c'était quelqu'un qui avait un talent particulier, et ceci lui venait naturellement, soit il l'avait travaillé, et quel genre de garçon travaille sur sa diction, si ce n'est quelqu'un qui veut s'en servir pour avoir de l'influence?
Takako, tu as un fond de paranoïa, c'est affligeant.

N'empèche qu'il te regarde avec attention.
Le rouge me monta aux joues, mon regard se détournant légèrement, de façon a rester polie sans rencontrer celui de ..Tachibana, c'était ça? Ouais. Mes yeux revinrent a leur position normale, et je fis un petit signe de tête, avec un sourire un peu timide.

"Le plaisir est pour moi. Je m'appelle Matsuda Takako. Je suis en classe préparatoire"

Le ton était chaleureux, mais sans plus, l'embarras ne m'aidant pas a être au top de mes capacités sociales. Avant qu'un fumet vienne me chatouiller le nez, une odeur de porc...qui sentait bon...et j'avais faim...très faim. Mon sourire s'élargit lentement, alors que mon nez se tendit vers l'origine du fumet. Un chanceux qui avait les capacités suffisantes pour se faire a dîner, ce jeune homme.
Mon regard se posa sur Tachibana, une fois de plus. Quelque chose me disait que c'était.."quelqu'un", au sens ou il avait une prestance certaine, et une aisance (que j'enviais un peu) qui laissait dire qu'il était un homme a responsabilités. Physique agréable, de surcroit.C'était peut-être une ânerie, mais j'avais bien envie de lui faire confiance.

"Tu as loupé l'heure du repas?"

Prononçant ceci, je m'étais avancée près du frigo et j'avais sorti un yaourt, maigre consolation après avoir senti le porc..Mais c'est le châtiment des élèves incapables de cuisiner, n'est-ce pas?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMar 27 Sep - 15:34

Avec un léger retard, Tachibana acquiesça d’un signe de tête alors qu’il emboitait le pas de Matsuda. Jamais il n’aurait pu se douter que la jeune fi… Femme, plutôt, était en classe préparatoire. Il était donc décidément bien en présence d’une senpai qui le dépassait bien plus en âge qu’il avait pensé de prime abord.

L’émotion qu’il avait ressentie à son égard alors qu’il l’imaginait bien plus jeune le troublait désormais. Car si ses sentiments se moquaient bien de l’âge de la personne vers lesquels ils se portaient, la raison du jeune garçon avançait que Takako devait se trouver non loin de l’âge de majorité et était sans doute loin d’être aussi fragile que ça. Sans doute devait-elle d’ailleurs être bien plus mûre que lui par bien des côtés.


- En effet, il m’arrive d’être emporté par mon travail et d’en oublier l’heure.

Son sourire se fit plus large encore et dans le ton chaleureux de sa voix, on pouvait deviner la joie et l’énergie qu’il retirait de son labeur. Mais, alors qu’il allait repasser derrière le plan de travail, il s’arrêta en posant ses yeux sur le yaourt que sa senpai venait de sortir du réfrigérateur. Relevant ses iris pour croiser le regard de Matsuda, il cligna une fois des paupières avant de demander.

- Vous aussi, Senpai ?

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMar 27 Sep - 16:37

Toujours la même réaction, lorsqu'elle annonçait qu'elle était en classe prépa. Le sourcil qui se relève, le petit sourire en coin, l'incrédulité, parfois même l'éclat de rire. Jamais de réaction placide. Je n'avais même pas regardé sa réaction, sachant d'avance que si elle était désagréable, je serais vite au courant. Aucun bruit étouffé, aucun ricanement: c'était donc que le jeune homme était soit gentil, soit discret. Dans les deux cas, des qualités appréciables. Mon yaourt a la main, je partis a la recherche d'une petite cuillère dans un tiroir,mais je la posais en équilibre sur le pot, me demandant si il n'y avait pas quelque chose de plus...sucré, a consommer avec. Evidemment, il n'y avait jamais rien, dans ce foyer. La présence des filles jouait énormément sur les flux de sucreries de la pièce. Fort heureusement, je finis par retrouver un pot de choses affreusement caloriques (mais tellement bonnes) dans un placard, que j'ouvris avec difficulté, le couvercle étant collé par le sucre.

Pendant ce temps, Tachibana m'expliquait qu'il se perdait parfois dans son travail au point de zapper le self. Un sourire étira mon visage fatigué, tandis que je regardais mon kohai (dieu que je haissais ce nom) qui me demandait si ça m'arrivait.

"Ca m'arrive plus de fois qu'on ne peut le croire. J'ai tendance a commencer a travailler, et m'arrêter seulement quand le bibliothécaire éteins les lumières de la salle...Je suis une espèce de gros rat de bibliothèque."

Je soupirais, remettant inconsciemment de mes mains mes cheveux en pétards. Je n'aimais pas trop qu'on sache que je travaillais autant, pour des résultats si...peu impressionnants. 79%, ça n'était pas si mal, mais ça me fendait le coeur de ne pas être meilleure que ça.
Et cette odeur de nourriture délicieuse qui flottait dans les airs, mon dieu. J'avais l'air hautement ridicule, avec mon yaourt. Mais pas question d'enfoncer le clou en tentant de cuisiner les misérables restes du frigo...
Les ramens instantanées seraient aussi bien, conclus-je en m'interrogeant a présent sur le fonctionnement de la bouilloire, qui refusait de faire chauffer l'eau que j'y avais placé précédemment. Pas question d'avouer mon échec, et je persistais a trifouiller tous les boutons sur cette *censuré* de merveille technologique, jusqu'a ce que je déclare forfait.

"Excuse moi, Tachibana-kun...Mais, tu saurais faire fonctionner ce truc? Je dois pas être très douée, ou dégager de mauvaises ondes, mais..."

Le rouge me monta aux joues. Takako, ma grande, l'exemple que tu donnes!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMar 27 Sep - 17:19

Tachibana reposa son regard sur Matsuda tout en remettant son tablier. Ses yeux quittèrent la jeune femme pour se poser sur la bouilloire, il acquiesça avec un sourire affable.

- Cette machine est rendu complexe dans l’espoir de paraître plus efficace. Résultat, même lui demander de réaliser sa fonction de base devient difficile.

Expliqua-t-il avec un sourire courtois alors qu’il appuyait sur plusieurs boutons. La bouilloire ne tarda pas à émettre le murmure caractéristique prévenant que l’eau commençait à chauffer. La manœuvre n’avait pas parue si compliquée et il était envisageable que Yuiji avait donné cette explication pour ne pas embarrasser Takako.

Quoi qu’il en fût vraiment, le jeune garçon ne laissa rien paraître. Son regard revint simplement caresser de nouveau le visage de la jeune femme. Il avait beau savoir qu’elle devait être de plusieurs années son ainée, son affection à son égard ne paraissait pas vouloir en faire cas. Il parut marquer une courte pause comme pour prendre le soin de frapper ce qu’il allait dire du sceau de la raison puis il demanda d’une voix charmante et entrainante.


- Si vous aimez le Tanin-Don, est-ce que ça vous irait de le partager avec moi ?

Il se retourna vers les plaques pour rallumer le feu.

- Ça sera prêt dans quelques minutes si vous voulez attendre ?

S'empressa-t-il d'ajouter comme pour appuyer son invitation d'arguments, tout en se détournant vers le plan de travail. Il saisit deux œufs pour les briser et en verser le contenu dans un petit bol, le chant du porc mijotant dans son lit de légumes arrosés de sauce soja s’éleva de nouveau et embauma l’air d’un arome appétissant.

Il ne voulait pas forcer la main de Matsuda mais il lui avait semblé qu'elle apprécierait l'idée. De plus, il était vraiment plaisant pour lui de faire à manger pour une belle jeune femme. C'était d'ailleurs le fait que l'idée lui plaisait beaucoup qui chargeait ses précédentes paroles d'une profonde sincérité et d'un réel entrain. Partager avait toujours été l'un de ses plus grands plaisirs et son plus fort désir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMar 27 Sep - 19:04

Il a pitié de toi, ma pauvre Takako. Si ça se trouve, dans sa tête, il se moque de toi, qui est incapable de faire fonctionner une bouilloire électrique. Tu boulettise, tu es affligeante. Bref. Mais il avait eu l'élégance de ne pas le lui faire remarquer. Somme toutes, c'était plutôt positif. Un gentil jeune homme, vraiment, qui semblait sain a la fois de corps et d'esprit, et remarquablement bien élevé.
Et qui cuisinait remarquablement bien, notais-je a l'odeur qui emplissait a présent tout le foyer. L'eau chauffant, je commençais a me sortir tristement un bol et un paquet de pates instantanées , me "régalant" a l'idée de ce repas préfabriqué, surement trop salé et avec un gout de plastique, quand Tachibana-kun proposa une délicieuse idée, a savoir, son Tanin-Don qui frémissait.

Un merveilleux jeune homme, j'insiste. Et je reposais l'infâme paquet de nouilles dans le placard pour me parer d'un joli (enfin, c'est l'idée) sourire adressé a mon compagnon de dîner.

"C'est très gentil de ta part..et ce serait avec plaisir, ça sent tellement bon!"

L'odeur, toujours la même, me donnait littéralement l'eau a la bouche, et quand il évoqua les quelques minutes de cuisson, je m'empressais de sortir des couverts et de mettre la table, avec un petit cri de joie. J'étais particulièrement gourmande en ce qui concernait la nourriture japonaise, les horreurs culinaires occidentales ne me revenant par contre pas du tout. Quelle idée de mélanger autant de choses et de mettre autant de gras?

Je décidais de nous installer non pas face a face, mais cote a cote, un angle nous séparant. Cela m'éviterait par la suite de me sentir mal et d'avoir le teint écarlate la moitié du temps.

"En tout cas, tu m'as l'air d'être un fameux cuisinier"

J'ai rangé mon yaourt et ma cuillère dans le tiroir approprié, avant de me glisser derrière Tachibana-kun, curieuse de voir comment il s'y prenait, sur la pointe des pieds pour regarder par dessus l'épaule du jeune homme , qui faisait facilement plus d'une tête de plus que moi. Du porc, des oeufs...tout ceci promettait d'être fameux.
Une question m'angoissait cependant. Il fallait que je trouve quelque chose a partager moi aussi, de façon a ce que l'échange soit complet. Est-ce qu'il me restait de ces sucreries que les occidentaux consommaient en fin de repas? ..Encore qu'un bon japonais refuserait de les manger, virilité oblige. Mais Est-ce que j'avais autre chose? C'était une bonne question.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMar 27 Sep - 20:43

Tachibana était heureux de la situation. Le sourire que lui avait offert Matsuda lui avait été droit au cœur et il mettait désormais tous ce dernier à préparer correctement le Tanin-Don. C’était un plat simple et qui satisfaisait rapidement l’appétit. Idéal donc après une longue journée de travail ou l’on ne voulait pas s’embarrasser d’une cuisine trop compliqué.

Le jeune garçon prit alors conscience de la présence de Takako dans son dos, près de lui. Un sourire enchanté naquit sur ses lèvres alors qu’il imaginait très bien la jeune femme jetant quelques regards gourmands par-dessus son épaule. Sans bien savoir pourquoi, cette idée lui plaisait et ajoutait au plaisir d’une chaleur humaine tout près de soi.

Son esprit revint à la charge pour lui rappeler que Matsuda était son ainée. Peut-être serait-il mieux d’avoir un comportement adéquat dans une telle situation ? Il avait proposé de partager son repas avec elle mais cela pouvait peut-être l’embarrasser d’être débitrice envers son kohai. Pourtant, lui ne voulait pas renoncer à préparer le repas. Quelque chose, un oubli, lui revint en tête. Il imagina alors un stratagème pour contenter tout le monde.


- Mince… J’ai oublié de préparer le riz. Et me voilà occupé à surveiller le porc. Il en faut pourtant pour l’accompagner.

Dit-il d’un ton ennuyé en tournant à demi son visage gêné par-dessus son épaule, son regard croisant celui de Takako, l’invitant silencieusement à intervenir et à lui venir en aide si elle le désirait.
Revenir en haut Aller en bas
Kantaro Fugiwara
Président des élèves
Délégué de la 3-A

Kantaro Fugiwara


Personnage
Âge : 18 ans
Chambre / Appart : 102

A savoir
:

Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMer 28 Sep - 8:35

Ca faisait un petit moment qu'il ne l'avait pas fait, depuis la rentrée pour être précis. Hugh lui avait tellement manqué pendant les vacances, que l'idée de quitter la chambre pour ses promenades nocturnes ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Il avait donc passé toutes ses nuits à regarder son petit ami dormir, maudissant les chambres de quatre qui ne lui permettait pas de s'allonger dans le même lit. Si Eiji était au courant de leur relation, et l'acceptait à présent, il n'en était pas de même pour le quatrième occupant des lieux.
Cependant, le besoin de se bouger commençait à le titiller. Kantaro avait donc décidé de reprendre ses habitudes, à présent que le manque était moins obsessionnel. Après avoir passé un peu de temps à expliquer quelques détails du dernier cours de maths à Hugh et Eiji, il avait souhaité une bonne nuit à ses trois colocataires. Avant de quitter les lieux, il s'était équipé de ce qui allait occupé sa nuit et avait glissé son téléphone portable dans sa poche.

Il était encore tôt et les couloirs pas encore tout à fait déserts. Mais la population à cette heure était tranquille, loin du tumulte de celle de la journée. Pour la plupart, il s'agissait des élèves les plus âgés qui rentraient de leur baïto, ou d'occupants assidus de la bibliothèque. Rien de trop bruyant ou remuant. Kantaro appréciait ce calme relatif qui lui permettait de lire en marchant sans risquer de se faire bousculer à tout bout de champ.

Sa lecture du moment ? Un livre de contes russes pour enfants, en russe évidement. L'ouvrage en lui-même n'avait rien de bien passionnant - si ce n'était quelques contes propres au folklore russe, toujours intéressant à connaître -, mais était un outil parfait pour son apprentissage de la langue. Le vocabulaire était simple, puisque prévu pour des enfants, et Kantaro ne buttait que sur les quelques mots spécifiques aux contes et qu'il ne connaissait donc pas encore. Du coup, il pouvait pleinement se concentrer sur la grammaire. C'était d'ailleurs dans ce but que Brian lui avait prêté. Le jeune homme ne regrettait pas de l'avoir pour professeur particulier.

Kantaro poussa la porte de la salle commune. C'était le lieu le plus pratique pour étudier. Il pourrait s'asseoir confortablement et prendre des notes, tout en ayant accès au frigo et aux placards de l'espace cuisine en cas de petite fringale.
Le seuil à peine franchi, Kantaro fut assailli par une odeur de cuisson. Il releva la tête de sa lecture pour voir qui s'était attelé à une cuisine si tardive. Il y avait deux personnes penchées sur les fourneaux, et il inclina la tête pour les saluer, une fois dans leur champs de vision. L'une d'elles lui était familière. Tomber sur Tachibana ne le surprit qu'à moitié. Son kohai s'investissait bien plus qu'il ne lui était demandé dans son rôle de délégué et membre du conseil, et il le soupçonnait d'agir ainsi dans tout ce qu'il faisait. Pas étonnant qu'il rate les horaires d'ouverture du service de restauration de l'établissement.

" Bonsoir Tachibana. Tu t'es à nouveau laissé déborder ? "

Le ton était des plus neutre. Kantaro n'avait guère envie de tenir une conversation avec le jeune homme, et n'avait pas grand-chose à lui dire en dehors du conseil de toute façon.
Son regard s'attarda sur la petite jeune fille qui l'accompagnait. Une camarade de classe ou sa petite amie ? Peu lui importait en fait. Ce qui le dérangeait en revanche, c'était sa tenue. Il rêvait ou elle n'avait rien mis en bas ? Kantaro fronça les sourcils en refermant son livre.

" Je ne pensais pas devoir rappeler ce point du règlement, mais une tenue correcte est attendue au sein de l'établissement, quelque soit l'heure de la journée. Et un pull, même long, n'est pas une tenue correcte s'il n'y a rien en bas. "

Pourquoi est-ce que Tachibana n'avait rien dit ? Parce que c'était une amie ? Franchement, il pensait le garçon plus sérieux que ça...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMer 28 Sep - 9:21

Le riz? Mais évidemment, le riz! Takako, saisis ta chance, parce que t'es pas sure que le destin (grandement aidé de Tachibana, ne faisons pas de mauvaise foi) t'en offre une autre au cours de cette soirée. Je posais mes main un peu vivement sur les épaules de Tachibana avec un sourire, avant de rompre le contact, me dirigeant vers un placard.

"Surveille le porc...je vais m'occuper du riz. Un autocuiseur ne devrait pas être difficile a mettre en marche, n'est ce pas?"

Je ris doucement, avant d'ouvrir le placard, sortant pèle-mêle un paquet de riz, une passoire, et un saladier, et de m'installer près de l'évier. Si je n'étais pas une grande cuisinière, je savais préparer du riz gohan, premièrement parce qu'il s'agissait tout de même d'un aliment de base, et deuxièmement, parce que je ne pouvais pas exclusivement me nourrir de bonbons et de pates instantanées les soirs ou je rentrais tard de mes séances de travail.
Versant le riz dans le saladier, je le recouvris d'eau, avant de le frotter énergiquement, l'eau devenant légèrement laiteuse. En temps normal, je l'aurais gardée pour arroser les plantes, mais il me paraissait délicat de faire intervenir des considérations jardinières, alors je me contentais de l'égoutter dans l'évier, et de recommencer la manoeuvre trois-quatre fois, jusqu'a ce que l'eau sortie soit transparente. Non pas que tout ceci n'influe réellement sur la qualité du riz, mais j'avais des automatismes, comme ça, a force de regarder ma mère faire.
Une fois le riz bien égoutté, je le plaçais dans l'autocuiseur , que je fermais et allumais (après avoir pianoté un peu au hasard sur les boutons: on ne change pas une équipe qui gagne), qui se mit a vrombir doucement, signe que la cuisson commençait.

J'allais m'apprêter a rejoindre Tachibana aux fourneaux, attendant la sonnerie du cuiseur, quand une présence hautement désagréable entra dans la salle commune. Je n'avais pas l'honneur de connaître Fugiwara, le président du conseil des élèves, mais j'en avais suffisamment entendu parler. Il était apprécié, bien qu'inacessible. J'avais croisé a plusieurs reprises des filles qui avaient essuyé des refus catégoriques.
Il ne m'avait même pas dit bonjour, alors qu'il avait remarqué ma présence. Ce genre de réactions me faisait toujours un peu mal, mais je m'étais habituée: mon physique ne me permettait pas d'avoir une quelconque importance, de toutes façons. Si ça se trouve, je psychotais, et il ne m'avait tout bonnement pas vue.

Bon, là, par contre, la remarque sur la tenue vestimentaire, il ne pouvait pas m'avoir ignorée. Mais j'étais un peu choquée qu'il pense que j'aie pu oser sortir sans rien sous mon pull (qui était déja bien long). Est-ce que j'avais une tête a aller chasser le première année une fois la nuit tombée? Non mais enfin. Un peu de plomb dans la cervelle.
Mais au lieu de m'énerver, ce qui me tentait, pourtant (précisons que je suis une fausse calme: je ravale systématiquement toute trace de colère), je décidais d'avoir une attitude plutôt humble, et de m'incliner légèrement.

"Bonsoir, Fugiwara-san. Je connais le règlement, et je porte un short plutôt long sous ce pull."

Accompagnant le geste a la parole, je soulevais légèrement un coin de laine anthracite (mais pas trop haut, qu'il n'aille pas croire que je m'exhibais. Manquerait plus que ça.) dévoilant un short un peu large, beige, style boy-scout. Rien de bien affriolant, donc.
Pensant que l'incident était clos, j'eus un petit sourire, mais ne me rapprochais pas de Tachibana pour autant, afin d'éviter les associations de pensées malencontreuses.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMer 28 Sep - 15:33

L’entrée de Fugiwara venait de modifier l’atmosphère qui régnait quelques secondes plus tôt dans la pièce. Tachibana avait tourné la tête des plaques de cuisson en sentant un regard nouveau se poser sur lui. Ses yeux reconnurent le visage du président qui hochait la tête à son encontre. Le délégué le lui rendit avec un sourire courtois alors qu'il se concentrait intuitivement pour se montrer le plus diplomate que possible par la suite.

- Bonsoir Soochou.

La question que ce dernier lui avait posée n’appelait pas de réponse à son sens. Elle était tout bonnement rhétorique et Yuiji ne rajouta donc rien. De toute façon, Kantaro avait déjà tourné son attention sur Takako. Tachibana cligna des paupières par deux fois pour marquer son étonnement.

Son intuition ne l'avait guère trompé. Les fréquentes rencontres entre le délégué et le président l'avait amené à devenir très prudent en sa présence. Le dirigeant du conseil des élèves n'étaient pas quelqu'un de particulièrement facile. Son comportement envers la gente féminine et son cynisme était ce qui le personnalisait le plus. Yuiji savait que ce comportement devait être le résultat de quelques traumatismes passés. Mais cela ne tranquilisait pas particulièrement le délégué quand on se disait que c'était un jeune homme aussi troublé qui était le président du conseil.

Revenant aux événements présents, Tachibana se posa une question. Comment Fugiwara avait-il pu penser un instant que la jeune femme pouvait se promener sans de quoi se couvrir ? C’était à se demander où l’esprit du président pouvait vagabonder pour avoir une telle idée. Puis, à la réfléxion, tout compte fait, la réponse était assez simple et Yuiji dut renoncer à un sourire amusé alors que cette dernière lui venait à l’esprit.


- La méprise était possible, Soochou. Son pull couvre en grande partie le short et devait complétement disparaître de votre vue alors que Matsuda-senpai était penchée auprès de l’autocuiseur.

Ajouta le jeune garçon diplomatiquement espérant ainsi que le président n’apparaitrait pas être pris à défaut et que Takako ne se sente pas ainsi accusée à tort.
Revenir en haut Aller en bas
Kantaro Fugiwara
Président des élèves
Délégué de la 3-A

Kantaro Fugiwara


Personnage
Âge : 18 ans
Chambre / Appart : 102

A savoir
:

Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMer 28 Sep - 20:02

Un short ? Elle portait vraiment un short là dessous ? Kantaro haussa un sourcil surpris. Même la vision partielle du dit short peinait à le convaincre. Que ce soit parce que le pull était trop long ou le short trop court, ou bien les deux à la fois, il ne l'avait tout bonnement pas vu. Et pourtant, il y avait regardé à deux fois tellement ça lui paraissait osé. Est-ce que Tachibana réalisait que ses paroles étaient le reflet exact de ce qui s'était passé ?

" Oh... En effet. Autant pour moi. "

Façon plutôt exhaustive de s'excuser, mais c'était déjà énorme de sa part. La jeune fille devrait s'en contenter. Quelle idée aussi de mettre des shorts qui disparaissaient sous les hauts ? Parce qu'elle avait beau le qualifier de "plutôt long", il n'en restait pas moins qu'il n'avait pas pu détecter sa présence. Visiblement, leur notion respective de la longueur ne devait pas être la même...

Kantaro tourna le regard vers les fauteuils où il avait songé à s'installer en venant ici, puis en revint aux deux cuisiniers. A présent qu'il leur avait parlé, difficile de faire abstraction de leur présence. Il allait devoir se mettre en mode sociable pour quelques minutes. Il avança donc un peu, histoire de voir ce qu'ils préparaient. A première vue, un tanin-don. Et, d'après leur position aux postes de cuisine, c'était l'œuvre de Tachibana. Tiens donc...

" Ca a l'air plutôt bon. "

Kantaro se détourna du première année et reporta son attention sur la jeune fille. L'utilisation du terme senpai l'avait surpris. Elle n'avait pourtant pas l'air tellement plus vieille que Tachibana.

" Matsuda, c'est bien ça ? Tu es en quelle année ? "

Oui, être sociable, selon Kantaro, cela restait relativement peu sociable selon le commun des mortels...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMer 28 Sep - 22:46

Tachibana-kun était un fin diplomate, décidément. Non content d'être un bon orateur, il savait aussi quoi dire, et quand le dire. Sa petite phrase avait contenté tout le monde, n'enfonçant ni Monsieur le Président du Conseil des Elèves (s'il vous plait), ni ma petite personne, qui m'était fait agresser sans raison aucune. (Bon. En toute honnèteté, il ne faisait que faire respecter le règlement, mais mon ego était particulièrement blessé. Qu'on ait pu imaginer que je me balade toute nue dans le foyer des élèves...Je n'allais pas m'en remettre. J'avais un peu tendance a vite me sentir agressée, entre nous.)
Autant pour moi. C'était là sa réponse? Eh ben, il n'allait pas nous faire un prix Pulitzer avec ça, c'était clair. Mais si l'excuse était un peu légère, elle avait le mérite d'exister, et c'était toujours mieux que rien, a mon humble avis. C'est pourquoi je fis un grand sourire, m'inclinant légèrement, montrant que rien de tout ceci n'était grave, et que ceci n'entamait absolument pas ma bonne humeur. Du moins en facade, fonctionnaire zélé! Je m'emporte.
Mais du coup, il rappliquait, regardant le tanin-don de Tachibana-kun, et une ridicule vague de possessivité me pris. En réalité, j'aurais bien appliqué tous les torts du monde d'une façon complètement injuste a ce binoclard sous prétexte qu'il avait fait une remarque sur ma façon de m'habiller, alors que je ne le faisais que, pour une fois, avoir un peu confiance en ma petite personne. Epic fail, comme on disait.

Il avait l'air d'apprécier du regard le plat, et je reconnus qu'il s'agissait d'un homme de gout, du moins en ce qui concernait la nourriture. Jetant un coup d'oeil a l'autocuiseur (qui m'indiqua que le riz n'était absolument pas prèt), je résistais a l'envie de me rapprocher un peu de Tachibana, mouvement qui me semblait plutôt naturel. Il semblait qu'il avait une position bien particulière par rapport a Fugiwara, et je ne voulais en aucun cas lui causer du tort. Je restais donc a bonne distance, m'asseyant a moitié sur le plan de travail.

La question, et l'intérêt que me porta monsieur le président me surprit quelque peu, et je souris avant de répondre a sa question, mettant de coté momentanément ce que je pouvais bien en penser.

"C'est ça. Et, je suis en classe préparatoire."

C'était un peu limite, comme approche de sa part. Mais un peu de bonté n'avait jamais fait de mal a personne, n'est-ce pas? C'est pourquoi j'avais répondu avec aimabilité. Moins chaleureuse et plus timide qu'avec Tachibana, néanmoins. Ma voix s'était réduite, et mes yeux se posèrent sur mes genoux.

"Et toi? Tu es en quelle année?"

Je n'étais pas vraiment sure de la réponse. Pas en classe préparatoire, c'était claire. Mais il n'avait pas le physique d'un première ou d'un deuxième année. Il avait déja l'air d'un homme, sérieux et droit. Mais l'apparence ne faisait pas tout, n'est-ce pas?
Mon regard se reposa sur Tachibana. Quel contraste, entre les deux individus...Ceci me fit sourire plus que nécessaire, et je croisais posément mes jambes, perplexe quand a la courbe de croissance normale d'un homme entre quinze et vingt ans.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyJeu 29 Sep - 9:35

Tachibana était intérieurement satisfait. La réponse du président à son explication lui avait tiré un plus grand sourire. Il pouvait sentir dans la voix et la formulation des propos de ce dernier, le prix que cela venait de lui couter. Voilà pourquoi le délégué ressentit un certain sentiment de victoire et de soulagement en voyant la situation se désamorcer.

Saisissant l’hésitation dans le regard de Fugiwara entre les fauteuils et eux, le jeune garçon fut intérieurement étonné de le voir préférer poursuivre le dialogue. Il le suivit du regard en le voyant approcher du repas qui fredonnait à feu doux pour lâcher quelques mots à son sujet. Yuiji ne ressentit pas l’impératif de lui donner le change. Là encore, les propos énoncés par Kentaro n’appelaient pas de réponse.

A vrai dire, le président répétait la même approche que précédemment mais avec moins d’agressivité, il élevait une parole me concernant mais sans véritable matière pour répondre avant de tourner son attention sur Matsuda et de parler avec elle. Ce petit jeu, quand Yuiji en prit conscience, l’amusa et le captiva. Il y avait peut-être quelque chose à jouer dans cette rencontre.

Si les deux personnes se quittaient en bon terme après une discussion sinon agréable, au moins civile, cela pourrait avoir quelques effets positifs pour Fugiwara. Inutile de rêver de le rabibocher avec la gente féminine par cette seule rencontre. Mais, il n’était pas impossible qu’un bon souvenir d’un moment passé avec l’une de ses représentes face naître un doute nécessaire à la remise en question voir à la prise de conscience.

Comprenant son rôle dans tout ça, il décida de tenter l’aventure. Restant pour l’instant silencieux et discret, il voulut suivre la discussion sans intervenir inutilement. Mais le regard de Takako porté sur lui et son sourire s’agrandissant fut l’origine d’une nouvelle émotion pour le jeune garçon. Lui rendant par intuition la même expression, il perdit le fil de ses pensées pour s’attacher davantage à celles tournant autour de Matsuda...
Revenir en haut Aller en bas
Kantaro Fugiwara
Président des élèves
Délégué de la 3-A

Kantaro Fugiwara


Personnage
Âge : 18 ans
Chambre / Appart : 102

A savoir
:

Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyJeu 29 Sep - 17:08

Kantaro resta un moment silencieux après les paroles de la jeune fille, l'observant de la tête aux pieds comme s'il cherchait à l'analyser en détail. Une élève des cours préparatoires... Cette donnée avait du mal à se coller à ce qu'il avait sous les yeux, à savoir une jeune fille qu'il avait de prime abord crue en première année. En toute logique, elle devait avoir 19 ans révolus pour être en prépa. Un an de plus que lui, peut-être plus... Comment pouvait-on faire aussi gamine à cet âge ? Enfin... ce n'était pas vraiment son problème du moment qu'elle ne se mettait pas en tête d'utiliser son allure de petite fille avec lui. Pour une raison qu'il ne comprenait pas, la plupart des hommes se laissaient avoir par leur soi-disant innocence. C'était même très en vogue depuis quelques temps, et des trentenaires se mettaient à s'habiller et à se comporter comme des adolescentes. Pathétique...

Le jeune homme chassa rapidement ces pensées parasites, qui ne faisaient que l'énerver, pour en revenir à ses interlocuteurs. Il déposa son livre sur son bras déjà encombré par le dictionnaire et le bloc note et leva la main ainsi libérée jusqu'à son visage. D'un doigt, il remonta la monture fine de ses lunettes avant de répondre brièvement.

" Troisième année. "

Très brièvement même. Mais ce n'était pas comme s'il y avait grand-chose à développer sur ce sujet.

Son regard se reporta à nouveau sur le repas en cours de préparation, puis sur les deux cuisiniers du soir. Ils devaient se connaître assez bien pour manger ensemble. Ou alors c'était juste pour ne pas être seul. Amusant ce besoin de l'être humain de se sentir entouré. Kantaro eut un petit sourire en coin. Lui aussi aimait bien ça, mais pas avec n'importe qui. Avec très peu de personne en réalité.

Brusquement, l'association première année / prépa lui rappela quelque chose dont il voulait justement parler avec son subalterne.

" Ah, Tachibana ! Il me semble que Nakamura Seiji est dans ta classe. Le directeur m'a informé qu'il s'était plaint d'une élève de prépa. Une dénommée Shirogane. Elle est entrée à moitié nue dans les sanitaires des garçons alors qu'il prenait son bain. Le connaissant, je ne pense pas qu'autre chose que sa fierté ait été blessé, mais je préfère tout de même que tu ailles lui parler un peu. "

Et après ça, on s'étonnait qu'il puisse envisager qu'une fille se promène avec seulement un pull sur elle...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyVen 30 Sep - 14:37

Le regard jeté par Fugiwara me mit particulièrement mal a l'aise, tant il était inquisiteur. Il cherchait a savoir exactement ce qui clochait chez moi, n'est-ce pas? Pourquoi la gamine de quinze ans en face de lui en avait vingt, et pourquoi l'avorton qui lui faisait face étant en réalité son senpai? J'avais l'habitude de ce genre de réactions, vraiment. Mais qu'est-ce que je pouvais y faire? Me maquiller a la truelle, mettre des talons de trente mètres de hauteur, fumer, prendre une voix rauque et coucher avec tout ce qui bougeait? Pitié. Mais je croisais le regard de Tachibana-kun, son sourire, et je sentis mon ventre se dénouer tout doucement. Il était certain que c'était vraiment un type bien, sain de corps et d'esprit. L'exemple parfait de la définition de l'Homme: une étincelle d'infini dans un corps fini.
Takako, tu étales mentalement ta science, c'est pathétique. Mais il était vrai que j'étais plus tranquille quand il était là, chose surprenante étant donné que nous nous étions rencontrés il y a peu.

Par contre, ce fut la phrase suivante, non adressée a mon égard qui me fit tiquer, et j'ouvris de grands yeux, une expression vaguement choquée se peignant sur mon visage.
Je ne connaissais pas bien Shirogane-san, si ce n'est que nous étions parfois côte a côte en cours (J'avais tendance a préférer la compagnie de Yamashita, qui était bien plus douce, et dans un sens moins..remarquée.), mais l'imaginer a moitié nue dans les sanitaires des garçons dépassait un peu mon entendement, et j'étais certaine que cette conversation aurait du avoir lieu dans un autre cadre. J'étais une demoiselle discrète, et rien ne sortirait de cette pièce...Mais quand même. Shirogane, en train de chasser des premières années dans leurs propres sanitaires. Quelle image donnait-elle des filles de la classe prépa? Enfin, surtout, quelle image donnait-elle d'elle même?

Une pensée apocalyptique de Shirogane dansant nue devant Tachibana-kun traversa mon esprit, et je bénis mille fois l'autocuiseur qui bipa bruyemment, m'obligeant a l'arrêter et a me concentrer sur autre chose. J'allais avoir du mal a retourner en cours et a ne pas voir ma camarade comme une espèce de chose dépravée qui cherchait déséspérément a combler sa...oh, mon dieu, c'est répugnant.

Mon innocence me paraissait un peu ridicule, a présent. Est-ce que Shirogane était plus heureuse, en faisant cela? Est-ce que ça pouvait ...convenir, comme façon de vivre? Puis, si ça se trouve, le première année avait affabulé..Cela me semblait a la fois surréaliste et tellement crédible, dans le sens ou les filles ne savaient plus se tenir, de nous jours.. Sur ces pensées, je regardais vaguement Fugiwara, toute pâle (enfin, plus que d'habitude), avant de reposer mon regard un peu choqué sur Tachibana-kun, ouvrant le cuiseur de riz doucement. La vapeur s'échappa et monta dans les airs, et, un peu fébrile, je fis un peu de vent afin que les lunettes du président du conseil des élèves ne s'embuent pas.

C'était vous dire si ça m'avait perturbé, cette simple phrase.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyVen 30 Sep - 16:43

Tachibana haussa les sourcils et cligna par deux fois des paupières. Il réprima mentalement un sourire amusé alors que l’image de l’événement faisait son chemin dans son esprit. Le jeune garçon voulu répondre mais la sonnerie de l’autocuiseur l’en dissuada quelques instants.

Cela lui fit intuitivement tourné le regard vers Matsuda. Il lut l’expression choqué de cette dernière puis revenant à Fugiwara, le délégué eut la confirmation d’une idée qui venait de naitre dans son esprit. Il n’avait pas vraiment le temps d’y réfléchir mais sa réponse devait être la plus posée possible.


- Je suppose que ce genre d’incident malencontreux est inévitable dans un internat mixte. Mais, je vous remercie de m’en avoir informé, Soochou. Je ferais le nécessaire.

Et si vous vous demandez ce que voulait dire « faire le nécessaire », cela voulait dire « rien du tout ». En effet, il était logique de pensé que tout ceci n’était qu’une méprise comme n’importe qui peut en faire en entrant malencontreusement dans un endroit où l’on ne devrait pas. Qui n’est pas déjà rentré dans des toilettes du sexe opposé par erreur ?

L’incident avait sans doute déjà bien assez embarrassé les deux victimes sans que Yuiji vienne s’y ajouter en remémorant l’instant à un de ses camarades. De plus, si le délégué ne doutait pas de l’horreur qui aurait saisi le président dans une telle situation. Il n’était vraiment pas certain qu’un jeune garçon de son âge trouve l’expérience totalement déplaisante. Enfin, Tachibana n’avait relevé aucun état troublé chez Nakamura qui laissait à penser que l’expérience lui avait laissé un souvenir douloureux.

Mais autre chose l’inquiétait bien plus et c’était le regard choqué de Takako qui le lui avait fait prendre conscience. La plupart des gens avaient une imagination débordante quand il s’agissait d’imaginer certaines choses et Yuiji venait de se le rappeler. Néanmoins, il devait marcher sur des chardons ardents car si le jeune délégué venait à trop minimiser l’incident en présence de Fugiwara, il prévoyait déjà que ce dernier, au vue de son aversion envers la gente féminine, l’accuse de laxisme face à ce qui ne pouvait être qu’une nouvelle preuve de la perversité qui animait le beau sexe.


- Néanmoins, je suppose que si cette événement reste entre nous et ne se transforme pas en rumeur malheureuse, nous aurons évité le pire.

Son regard vint alors croiser celui de Matsuda pour la compter dans ses propos. Un sourire vint s’ajouter, il n’était pas totalement prévu mais il ne déplaisait pas à Tachibana de l’exprimer. En partie parce que le jeune garçon devait avouer qu’il était franchement attiré par le comportement de l’élève de prépa.

Le choc qu’il avait lu sur le visage de Takako lui donnait une idée assez bonne de ce qu’elle avait due imaginée à partir de l’incident. Les êtres humains avaient décidément l’esprit très occupé à ce sujet et adoraient se raconter le pire à l’occasion.

Il revint à Kentaro en reprenant un sourire plus discret et courtois. Un clignement de paupières suffit à modifier son regard et fit disparaître le léger pétillement qui y couvait quelques instants plus tôt.


- Peut-être pourrons-nous reparler de ces choses quand nous nous verrons dans la salle de réunion du conseil ?

Ce n’était pas vraiment l’endroit pour parler de ces choses-là. Le message était polie mais assez clair. Du moins, le délégué l’espérait-il. De plus, le gourmand avait faim et le repas était prêt.
Revenir en haut Aller en bas
Kantaro Fugiwara
Président des élèves
Délégué de la 3-A

Kantaro Fugiwara


Personnage
Âge : 18 ans
Chambre / Appart : 102

A savoir
:

Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re : Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyMer 5 Oct - 22:25

Le regard de Kantaro ne déviait plus du première année, s'assombrissant au fur et à mesure des paroles prononcées. Est-ce que Tachibana réalisait vraiment la portée de son discourt ? Il l'avait pourtant cru plus réfléchi que ça. A croire qu'il s'était fortement trompé à son sujet...

" Je vois... "

Le ton était froid. Et, lorsqu'il redressa la monture de ses lunettes d'un geste sec, c'est un regard un rien méprisant qu'il posa sur son kohai.

" Inutile de reparler de ça en salle du conseil. Je ne voudrais surtout pas que tu perdes ton temps avec un incident malencontreux. En revanche, tu pourras préparer les copies du rapport de cet évènement demain après-midi. Il en faut un exemplaire pour chaque membre du conseil de discipline, ainsi que deux autres pour le délégué des prépa et moi-même. Ca te donnera l'occasion de le lire. "

Et de savoir de quoi il parlait avant d'ouvrir la bouche. Franchement, pour qui se prenait-il pour remettre en cause les décisions du directeur ? L'homme était suffisamment occupé pour ne pas perdre son temps avec une simple erreur de sanitaire. Tachibana aurait mieux fait de réfléchir à ça avant de jouer le paon devant Matsuda. Prendre la situation de haut, et lui avec, n'était pas vraiment la meilleure façon de réagir.
Son regard dévia un court instant vers la fille en question, avant d'en revenir aussitôt au jeune délégué.

" Quant aux rumeurs malheureuses... Etant donné que le conseil de discipline se réunit demain soir pour statuer de la sanction de Shirogane, je ne donne pas trois jours pour que tout le lycée connaisse l'histoire sous toutes les versions possibles et imaginables. Alors que Matsuda soit au courant un jour plus tôt ne changera pas grand-chose à l'affaire. "

Il avait jugé l'occasion adéquate. C'était ça ou l'interpeller le lendemain matin avant le début des cours. Même en se mettant à l'écart, il y aurait eu plus d'oreilles indiscrètes qu'ici.
Kantaro se détourna du plan de cuisine et fit quelques pas avant de tourner légèrement la tête.

" Ah... Comme tu seras très occupé demain, inutile d'aller voir Nakamura. J'irai lui parler moi-même. Sur ce... bon appétit à tous les deux. "

Pure formule de politesse, mais le ton n'y était pas.
Kantaro quitta le foyer aussitôt. Il avait besoin d'un endroit plus calme et surtout très loin de cet idiot qui ne savait pas rester à sa place. Un bon thé apaisant, voilà ce qu'il lui fallait. Et le seul autre endroit où il pourrait s'en préparer un à cette heure-ci, c'était la salle du conseil des élèves. Pratique d'avoir la clef...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyVen 7 Oct - 9:12

Mes lèvres s'ouvrirent silencieusement, un peu comme un poisson (pardonnez la classe de la comparaison), face a l'attitude de Môssieur le Président face a Tachibana-kun. Mais il était d'une prétention, pitié! C'était...enfin, moi, j'étais assise. Et cette attitude méprisante..Autant je tolérais beaucoup de choses, mais ce genre de réactions...face a la réflexion tout de même adéquate de Tachibana-kun, qui suggérait de parler de ça a un endroit plus discret..ça me hérissait le poil, et je sentis une vague d'émotions assez négatives partir vers Fugiwara. La prochaine fois que je le croiserais, je l'appellerais Fugiwara-kohai.
Arrête tes conneries, Takako. Tu vois bien qu'il a un souci.
Oui...Mais ça me tentait bien, quand même.

Mais il venait pratiquement de sanctionner Tachibana-kun pour une réflexion qui ne lui avait pas plu. "Va, mon chien, faire les copies du rapport, ça te fera les pieds, et ça t'apprendra a pas dire "chef oui chef" quand je te demande un truc."
A ce stade de la narration, je réalisais que je n'avais même pas tenté de prendre en compte le faut que Fugi-machin savait certainement ce qu'il faisait, le président du conseil des élèves ne pouvant pas être tout a fait n'importe qui tout de même. Faut croire que je n'étais qu'une faible femme et que naturellement, mon choix s'était porté sur l'opinion d'un jeune homme charmant , rayonnant , plutôt qu'un lunettique qui avait éventuellement suggéré que je puisse me balader toute nue sous mon pull.
C'était bête, mais je sentais la présence de ce type comme une agression.

Le fait qu'il y ait comparaison avec Tachibana-kun n'aidait pas non plus. J'aimais bien le voir sourire, décidais-je tandis que Môssieur le président sortait de la salle en nous souhaitant un bon appétit. Mais , lorsque je je me retournais vers lui, retenant un long soupir qui n'aurait pas manqué de se faire entendre dans le couloir, j'avais plutôt l'air..génée, je crois.

"Je..euhm...suis..désolée?"

Je ne savais pas trop pourquoi je sortais une absurdité pareille, mais c'était plus une façon de montrer un soutien, même le faible soutien qui pouvait être le mien dans ce genre de situations.

"C'était pourtant pas si stupide que ça, ce que tu disais" gromellais-je doucement en sortant le pot de riz du cuiseur automatique.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyVen 7 Oct - 16:25

Tachibana prit les paroles de Fugiwara de plein fouet. L’objectif du président, qui était, sans nul doute, de blesser son kohai, fut atteint sans mal. Yuiji était un jeune garçon comme les autres. Il n’avait pas trouvé de solution miracle pour ne pas souffrir des méchancetés de ses congénères.

Prenant le coup, son regard s’assombrit alors que son sourire disparaissait légèrement. Il ne garda qu’une façade, une sorte de "poker face" jusqu’à ce que le président décide qu’il en avait dit assez et qu’il s’en aille de lui-même.

Là encore, Yuiji ne se sentit pas le devoir de répondre à Kantaro. Il ne fit que le suivre vaguement du regard alors qu’il tentait intérieurement de garder la tête froide. D’une certaine manière, le jeune garçon devait avoir froissé l’égo de son interlocuteur.

Cela pouvait avoir de nombreuses raisons : le fait que Kantaro déteste les femmes et n’apprécient pas de voir l’un des méfaits perpétrés par elles rabaissé à une simple erreur de voisinage, le fait que le président était son supérieur et que ce dernier n’appréciait sans doute pas les réponses nuancés que lui avait donné Tachibana et enfin, le fait d’avoir été mis à défaut concernant une certaine règle tacite concernant la confidentialité dans ce genre d’affaires.

Quoi qu’il en fût, Fugiwara n’avait aucun droit de le blesser de la sorte et Tachibana sut intérieurement que lui-même aurait tôt fait de l’informer de son ressentiment quand la situation serait à son avantage. En attendant, il comptait se tenir le plus éloigné possible de l’antipathique personnage.

Ce fut la voix de Matsuda qui le tira de ses sombres réflexions. Instantanément, son regard reprit vie alors qu’il tournait son visage vers la jeune femme. Il cligna une fois des paupières, s’étonnant puis s’inquiétant que Takako est pue se croire responsable de l’incident auquel elle venait d’assister.

Il ne put retenir un sourire tendre et sincère quand la jeune femme grommela son assentiment quand à ses dires précédents. Dans sa poitrine, son cœur meurtri ressentit une douce chaleur curative. Voir Matsuda être d’accord quant à son comportement le rassurait bien plus que l’idée de recevoir un quelconque compliment d’un être tel que Fugiwara. Il en était désormais certain, il avait eu la bonne attitude. La question était désormais de savoir ce qu’il devait faire de cette affaire. S'en mêler? Ou rester en retrait?

Il couva encore quelques instants le visage de Takako du regard avant de s’en détourner pour couper le feu et commencer à disposer le porc en attendant le riz. Se tournant de nouveau vers Matsuda :


- La seule personne qui devrait être désolé de ce qui s'est passé à l'instant vient de quitter la pièce. Tu n'as pas à t'inquiéter.

Lui assura-t-il avec un sourire charmant et une voix rassurante.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyVen 7 Oct - 22:12

Ce sourire.
Tachibana avait un de ces sourires...mon dieu. Dans mon souvenir, impossible de me rappeller quiconque ayant l'air si rayonnant, même après une telle humiliation. Faut dire aussi que jusque là, je n'avais jamais tellement eu l'occasion de regarder un garçon de bien près, mes premières années ayant été passées a essayer de plaire a une mère qui ne me remarquait pas. J'étais donc tout le temps fourrée chez moi a travailler et a tenter de l'aider en me faisant pourrir méthodiquement, ces sains passe-temps ne laissant pas de temps pour les relations sociales.
Le manque d'envie jouait un peu, aussi. Je n'avais pas vu tant mon père que ça, et je n'avais jusque là pas eu l'envie de réitérer l'expérience maternelle.
Mais voila qu'il voulait me rassurer. Et, au lieu de me comporter en digne senpai, censée montrer son autorité et sa supériorité sur son kohai, même gentiment (des conneries, si vous voulez mon avis. Je sais pertinemment que je suis plus handicapée que la plupart de mes kohai), je me suis contentée de baisser la tête en rougissant, avec un petit sourire.


"M..Merci, Tachibana-kun. Oh, euh, tiens. Le riz, il est cuit."
,
Je posais doucement le grand bol près de lui, et, soucieuse de changer de sujet, je regardais le porc avec intérêt, et les mains de Tachibana qui le disposait, le répartissait.
J'avais mis la table auparavant, et après ceci, il ne resterait plus qu'a s'asseoir. Je me glissais donc a coté du jeune homme, regardant avec attention ce qu'il faisait.


"Tu sembles être un fin cuisinier, en tout cas! Rien que l'odeur de ce Tanin-Don m'indique que ce sera délicieux."

Un autre regard sur lui. Je mis un peu nerveusement ma main dans ma tignasse désordonnés, tentant vaguement de l'arranger. Ce première année avait un drôle d'effet sur ma petite personne, et a chaque fois que je me surprenais a détailler une quelconque partie de son anatomie (sans sous-entendu foireux), une sorte de sentiment bizarre m'envahissait.
Et tellement peu désagréable que j'allais continuer, discrètement du moins.

J'espérais juste que je n'étais pas hautement ridicule. Nous venions d'avoir un exemple d'attitude hautement insupportable, truffé d'un exemple de connerie flagrante d'une camarade de classe. J'avais l'intention de sortir un peu du lot.
Je crois.
Je manquais commenter a nouveau l'attitude de Fugi-truc l'odieux, mais je m'abstins. L'incident était clos. Mais je plaignais Tachibana-kun de se le coltiner a chaque conseil. Je comprenais mieux pourquoi ma colocataire semblait ne pas l'apprécier.

Je souris a nouveau a Yuiji, un peu rouge, tant a cause de la température près de la plaque que par la réflexion que je venais de me faire. Il était..attirant. PEDOBEAR, Takako!

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] EmptyDim 9 Oct - 8:03

La présence de Matsuda à ses côtés en train de regarder ce qu’il terminait de préparer apaisa les derniers ressentiments qu’il avait pu avoir envers Fugiwara. Ce dernier finit par sortir de son esprit. Tachibana avait pris une décision. Il ne se mêlerait pas de cette affaire. Elle n’était pas dans le champ de ses fonctions et il n’aurait pas eu grand-chose à y gagner politiquement.

Du plus, il n’avait pas envie de s’en occuper ce soir. Ses pensées préféraient s’en aller ailleurs, autour d’une jeune femme à ses côtés et du repas qu’il allait partager avec elle. Un instant, il entendit sa voix et croisa son regard. Le jeune garçon remarqua sa main dans ses cheveux, le rose qui gagnait ses joues et le sourire qu’elle lui fit. Naturellement, il affichait déjà le sien lorsqu’il avait reçu ces quelques compliments, comme pour l’en remercier.

L'attitude de Matsuda était assez caractéristique et Yuiji était assez perspicace pour que cela ne lui échappe pas. Néanmoins, il n'était pas certain de ce que, elle-même, se rendait véritablement compte. Voilà pourquoi il fit preuve d'une grande discrétion au sujet de cette prise de conscience. Et puis, cela le rendait immanquablement un peu plus nerveux. Quand ce genre de sentiments s'exprimaient, tout devenait quelque peu incertain, autant pour lui que pour la principale intéressée. Quand il voulu sonder son coeur pour comprendre ce qu'il en retournait le concernant, il n'y vit qu'un sentiment encore malingre et tremblant. Une chose était néanmoins certaines, il voulait la revoir régulièrement pour mieux la connaitre.


- Connaissez-vous ce personnage important dans les légendes occidentales, l’enchanteur Merlin ?

Dit-il alors en apportant les deux mets sur la table qu’avait disposé Takako. Les propos de la jeune femme avait ramené cette histoire à l'esprit de Yuiji. Le jeune homme avait lu quelques oeuvres à ce sujet durant ses vacances d'été, lorsque ses fonctions le lui permettaient. Il s'était rappelé alors d'un personnage en particulier et s'était décidé à en faire part à son interlocutrice.

Tout en laissant le soin de cette dernière de lui répondre, il se piqua d’une élégance toute européenne envers la jeune femme et lui tira la chaise pour l’inviter à s’y asseoir. L’acte n’était pas monnaie courante au Japon, mais la table, toute européenne, elle, permettait l’expression d’une telle éducation.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Cuisine tardive [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Cuisine tardive [Libre]   Cuisine tardive [Libre] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Cuisine tardive [Libre]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» What If [Libre]
» Vivement la fin (libre)
» Atterrissage? [libre]
» # Patience [Libre]
» Inquiétude (libre)
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ginkgo Gakuen :: Bâtiment Meiji [Internat] :: Rez-de-chaussée :: Foyer-
Sauter vers: