Voilà trois jours qu'izaya avait fait la rencontre de la jeune et jolie Kiiro et voilà trois jours que les regards ainsi que les murmures le suivaient, autant dire qu'il ne se posait même pas la question du pourquoi du comment, c'était tellement évident que ça le fatiguait énormément... Il n'aimait pas qu'on parle de lui mais ne laissait rien paraître, les on dit ne lui avaient jamais fait peur...Si ça occupait les gens tant mieux...il n'en avait rien à faire...Mais qu'en était-il pour la jeune fille ? Il se surprit à penser à elle sur le toit entre deux taffes sur le toit...

Il la percevait comme une demoiselle timide, douce mais pourtant curieuse et dont il fallait par conséquent ce méfier quand on était comme lui, c'est à dire par du genre à s’épancher sur soit ..Elle était très belle physiquement, tout à fait son genre de fille, grande fine, au cheveux sombre et au regard lumineux bien que sombre lui aussi.

Il mit ses cendres dans son cendrier portatif , y écrasa son mégot et s'alluma une autre cigarette, plus un reflex qu'une envie et pourtant son cerveau tira l'alarme , sa conscience hurlait « stop pense à tes poumons, t'es un sportif ! » , il souffla , haussa les épaules et éteignit de nouveau la cigarette... Fumer c'était pas bien...manger mal , pas bien non plus...ne rien faire pas bien non plus...ça pouvait paraître dur mais pas pour Izaya qui s'en accoutumait assez bien sauf pour le reflex de la cigarette, il fumait de temps en temps quand il en ressentait le besoin en fait, puis une cigarette par ci , une autre par là, faisait plus de bien que de mal, c'était prouvé scientifiquement. Cependant, en trois jours il avait presque finit son paquet..ça ça n'allait pas du tout ! Il savait pourquoi il avait autant fumer, c'était tout simplement pour compenser son manque de livre et l'envie dévorante qu'il avait au fond de lui de lire le livre qu'il avait laissé bien volontiers à la jeune et jolie Kiiro. Il s'en serait bien acheté un autre mais il n'était pas rentré chez lui du week-end pour avancer dans ses devoirs et ses recherches personnelles. M'enfin il tenait bon sans livre mine de rien, il s'ennuyait beaucoup mais ça pouvait arriver même avec un livre...

Le vent soufflait doucement les nuages qui occupaient le ciel au dessus du bâtiment , apportant les effluves des différentes plante réunis dans le parc de l'académie jusqu'à ses narines qui lui fit prendre une grande inspiration et expirer, l'été était bel et bien là, il faisait bon vivre ! Été signifiait aussi voyage en famille, journée interminable avec ses cousines et surtout sa filleule, fille de l'une d'entre elle, décidément il lui semblait qu'il serait à jamais le seul garçon de la famille...La petite avait bientôt trois ans et ne jurait que par lui quand ils se voyaient...imaginez les vacances pour Izaya...mais au fond de lui ça lui faisait plaisir parce que la petite adorait déjà les livres, ainsi il lui suffisait généralement de lire à voix haute pour la satisfaire amplement .

Il était seul sur le toit, pourtant il avait entendu plusieurs fois la porte s'ouvrir et se refermer sans jamais voir quiconque ...ce n'était pas plus mal pour lui, il finit par s'allonger sur un des bancs de pierre , les jambes étendu de tout leur long, la tête reposant sur ses bras placés à l'arrière et une clope non allumé entre ses lèvres, il regardait avec une infini patience le spectacle du ciel sous l'orchestre de la nature, tout était paisible. Silencieux d'un point de vue humain, il glissa dans une rêverie semi réelle.

Se détendre, c'était une chose merveilleuse quand on avait rien à faire, c'était bon autant pour le moral que pour le physique, rien ne valait des moments de solitude, entre un homme et la nature. Absolument rien, mais la tranquillité était bien trop parfaite pour durer, ainsi Izaya ne sombra pas vraiment dans son petit monde mais resta connecté à la réalité..on ne sait jamais.

Kiiro tournait un peu en rond dans sa chambre et se demandait bien ce qu'elle pouvait faire de son après midi. Il faisait beau avec un peu de vent, autant dire un temps agréable pour aller se promener dehors. Elle soupira en regardant autour d'elle, il n'y avait rien à faire ici, la chambre était rangée depuis peu mais un objet, ou plutôt un vêtement, attira son attention. Seul un vêtement n'avait pas été rangé et c'était normal car il n'appartenait pas à Kiiro comme il n'appartenait à aucunes de ses camarades de chambre. C'était la veste qu'Izaya lui avait prêté lors de l'incident de la cantine. Ça faisait trois jours que ça c'était passé et pourtant la veste était toujours là, elle ne lui avait toujours pas rendu. Notre troisième année s'approcha de la veste et la prit, elle devait retrouver son propriétaire elle devait lui manquer. Elle réfléchissait où pouvait bien se trouver son senpaï à l'heure qu'il était... Elle se souvint de sa rencontre avec lui et de quoi ils avaient parlé, de livres... Il aimait beaucoup lire si elle ne se trompait pas, avec un peu de chance il se trouvait à la bibliothèque et comme il ne fallait pas parler pour ne pas déranger les autres lui rendre sa veste se fera vite et ne mettra pas trop mal à l'aise Kiiro. Elle sourit à cette pensée en se dirigeant vers la porte mais ne l'ouvrit pas de suite, ça lui avait fait repenser au livre qu'elle avait emprunté et qu'Izaya lui aussi voulait lire. Elle l'avait finit hier soir, si elle devait se rendre à la bibliothèque pour rendre la veste à Izaya autant rendre le livre en même temps ça lui évitera d'y retourner. Elle retourna donc vers son lit pour prendre le livre qui se trouvait à côté pour quitter ensuite la chambre, en route pour la bibliothèque.

Malheureusement pour elle Izaya ne se trouvait pas dans cet endroit rempli de livre, du moins elle ne le vit pas mais en profita pour rendre le livre à la dame de la bibliothèque. Elle repartit de la pièce toujours avec la veste d'Izaya à la recherche de ce dernier. Elle croisa plusieurs personnes qui la regardaient assez bizarrement mais ça pouvait se comprendre elle avait une veste d'homme dans les mains. Kiiro fit plusieurs endroits du pensionnat mais ne le trouva pas, il n'était ni au foyer, ni au self en train de boire un jus, ni dans un couloir. Il devait sans doute se trouver dans un endroit tranquille au parc mais elle ne le vit pas plus là bas. Ça faisait une bonne heure qu'elle le cherchait en vain et finit par abandonner l'idée de le trouver, si elle le voit elle lui rendra sa veste en attendant elle la garde avec elle. La jeune fille était toujours là avec la veste à marcher dans les couloirs, elle ne voulait pas retourner dans sa chambre même pour y déposer le vêtement, on sait jamais si elle le croisait... Elle voulait s'asseoir quelque part au calme, elle en avait marre de marcher et de se bruit. Le foyer était trop bruyant, la bibliothèque elle en venait et le parc était assez animé aujourd'hui. Un endroit lui vint à l'esprit, un lieu sympa où elle peut profiter du temps, être au calme et en même temps observer ses camarades... Cet endroit n'était rien d'autre que le toit du pensionnat.

Elle monta les marches qui menaient au toit, croisa quelques élèves qui en descendaient, et s'arrêta devant la porte du paradis. Ce n'était pas vraiment le paradis mais c'était celui de Kiiro, là bas le vent quand était présent, il jouait avec ses cheveux et puis à cette hauteur elle pouvait observer plus de camarades que si elle était en bas avec les autres. La seule chose qu'elle espérait en poussant la porte était qu'il n'y avait personne ou alors une ou deux seulement, histoire d'avoir un peu de silence. Quand elle mit le pied sur le toit elle s'arrêta un moment en fermant les yeux et laissa le vent jouer avec ses cheveux noirs. Elle resta là un petit moment à écouter le vent chanter, n'entendre que le vent faisait du bien parfois. Quand elle rouvrit les yeux, elle s'aperçut qu'elle n'était pas seule sur le toit car elle vit une forme allongé sur un banc en pierre. Elle hésita à rester ou partir en silence pour ne pas déranger cette personne. Elle opta pour rester et commença à avancer pour aller s'asseoir un peu plus loin toujours en silence. Mais Kiiro s'arrêta net quand elle comprit qui était allongé sur ce banc, elle l'avait cherché partout et n'avait pas pensé au toit! Devait elle rire ou se dire qu'elle aurait du y penser? Izaya n'avait pas l'air d'avoir remarqué sa présence et n'avait pas tourné la tête quand la porte avait été ouverte. Elle avait bien fait de ne pas remettre la veste dans sa chambre et de la garder avec elle. La demoiselle sera un peu la veste d'Izaya en se demandant ce qu'elle devait faire, après tout il avait été gentil avec elle la dernière fois donc lui donner comme ça et repartir ne le faisait pas trop mais d'un autre côté elle n'avait pas trop envie de lui parler ou plutôt elle avait peur de lui parler. Elle était toujours là debout à se demander ce qu'elle devait faire, et finit par se décider par toussoter pour attirer son attention. Puis s'adressa à lui d'une petite voix.

_Senpaï...?

Toujours allongé sur le banc peut confortable en pierre, Izaya était dans un état étrange qu'il ne parvenait à atteindre que trop peu souvent à son goût...Un état de bien être infini, une sensation de légèreté , comme si il n'était qu'une image de lumière, un mirage appelé à disparaître sans un son , sans un soupire, sans un geste...une simple image balayée par la nature...C'était magique de tels moments pour lui, parce qu'il avait trop de poids sur les épaules , il ressentait le besoin parfois de le poser près de lui mais de ne plus y toucher...fatigué, lassé mais pourtant pour rien au monde il ne laisserait tomber ce poids...pour rien au monde...Car la douleur qu'il a vue plus jeune dans le regard de son père était si intense que plus jamais il ne voulait la voir...plus jamais il ne voulait décevoir son père, il avait peur de le perdre à jamais en le décevant..de le voir s'éloigner hors de son champ de vision et de ne plus jamais toucher son cœur...L'amour des enfants pour leur parents restaient le plus grand de tous aux yeux d'Izaya ainsi c'était celui qu'il ne voulait pas perdre, jamais...Quitte à en vivre bridé, enchaîné toute sa vie...C'était comme ça et pas autrement...

Il n'avait plus vraiment conscience de la réalité, les minutes enfin les secondes passaient lentement, le vent caresser son visage et le ciel le noyait dans son imaginaire tout en le berçant avec le somptueux spectacle des cumulonimbus se déplaçant au loin à un rythme plus lent que les cumulus voguant au dessus des terres de l'académie..Une infini poésie qui coupait le jeune toujours un peu plus de la réalité...endormant son conscient comme on endort un jeune enfant avec des berceuses tout en le berçant contre son sein...Sa respiration était lente et régulière , il devait émaner de lui une telle tranquillité qu'un papillon osa se poser sur lui, sur son torse sans que lui ne l'ait ne serait-ce qu’aperçut. Il ne bougeait pas, ne faisait presque qu'aucun bruit, on aurait dit un fantôme mi mort, mi vivant ...

Il ne se surpris même pas à esquisser un sourire...Il était seul...d'après lui et ses sensation complètement seul sur ce toit, bien qu'il eut entendu peu avant cette pensée la porte s'ouvrir lentement et des pas légers avancer, mais son conscient étant en sommeil il n'avait prêté aucune attention à ce son disgracieux soumis à l'humanité. Il rêvassait pour de bon et se perdait dans le flot de citation que son cerveau livré au grès des nuages et de la situation...autant citation que de sentiments se baladaient dans son corps puis dans les airs comme il les imaginait, avec de petits ailes partir toucher le cœur des autres...Il se voyait sur un bateau pirate, habillé en capitaine, dont les voiles seraient des pages géantes de livres, et ses moussaillons des personnages d'histoires qui l'avaient profondément marqué d'une façon ou d'une autre, les zéphyrs venaient , dans son imaginaire, charmer les marin des airs en s'enroulant autour de leur corps comme des serpents d'air purs ou glisser sur le pont en riant doucement...une féerie que son esprit appréciait grandement car il se laissait aller au divagation d'Izaya, perdu dans la poésie du moment et dans l'envie de se sentir bien...Il soupira lentement de contentement.

Son moi pirate, voguait en direction d'une masse sombre mais incroyablement belle, fluide..sombre mais pourtant étincelante, chaleureuse à première vue mais plus il s'en rapprochait plus elle piquait sa curiosité, il ne savait absolument rien d'elle mais il la voulait, il voulait la connaître, l'apprendre...Plus il s'en rapprochait, plus la température chutait mais il se sentait toujours aussi bien, aussi légers, il était juste curieux comme un ignorant, comme un enfant de bas ages pour qui le monde était encore une forêt de questions « pourquoi le ciel est bleu ? » « le ciel, c'est la mer ? »...un tas de questions auxquelles l'on répondait en temps voulu réellement mais auxquelles on répondait par des paroles ailées aux enfants..un peu comme l'histoire d'après laquelle les garçon naissent dans des choux et les filles dans des roses...

Une fois dans la masse sombre et immatérielle, aucun son ne parvenait à Izaya, le bateau disparaissait sous lui et ses moussaillons s'envolaient en un nuage de plumes blanches tombant tendrement comme de la soie ou de la neige, le laissant seul, seul dans le nuage sombre pas totalement noir, seul dans le silence...seul... et soudain il comprit tout...lorsque cette phrase surgit dans sa tête « et le silence est le repaire des fantômes ». Cette masse sombre, lui appartenait déjà, il l'a connaissait déjà mais l'avait oublié tout simplement...oublié...elle était le fantôme de ses souvenirs, les souvenirs de ce jour là...le jours où il a bien faillit ne plus jamais ouvrir les yeux pour y laisser entrer la lumière de la vie..Alors, ainsi son subconscient courrait après ces fameux souvenirs, il refusait de tourner la page et de s'en passer..

Mais pouvait-il seulement, les retrouver un jour ? Il se le demanda avant de voir ce monde chimérique se briser peu à peu, sans douleur si ce n’était celle de le quitter pour, il le savait, rejoindre la dure réalité , c'était des lors sur et certains puisqu'un parfum qu'il connaissait lui gagner les narines avec douceur, un parfum de fille et pour le moins non agressif comme la plupart d'entre eux, un parfum frai et discret accompagné par une voix timide, douce et mélodieuse, sonnant une agréable note sur un « sempai » réservé..Il ne lui fut pas bien longtemps pour assimilé le parfum et la voix à un visage, un corps et un être...La jeune et jolie Kiiro, c'était forcément elle, il cligna des yeux, toujours la cigarette entre les lèvres et fut force est de constater qu'il avait raison . La jeune fille était là, debout près de lui et le regardait , il émergea et s’étendit par reflex pour s'étirer et se redressa sans l'aide de ses mains, juste à la force des abdominaux pour s'asseoir , lentement afin d'éviter que la tête lui tourna, il enleva la cigarette de ses lèvres et regarda la jeune fille tout en se passant une main dans les cheveux afin de les remettre bien comme il faut et d'être présentable un minimum...bien qu'il l'était déjà tout à fait . Il fit craquer sa nuque, en ressentant le besoin puis daigna enfin répondre à la jeune et jolie demoiselle en lui servant un sourire en coin aussi charmeur que d'habitude. Il était surpris de la voir, il ne s'y attendait pas du tout, ayant complètement oublié qu'il lui avait prêté sa veste d'uniforme...

_Oui ? Bonjour, Kiiro-san.

Sans le vouloir il avait un peu appuyé sur le « bonjour », mettant en valeur, une fois encore l'impolitesse de la demoiselle, et s'en excusa intérieurement... c'était hors de son contrôle, un reflex pur et simple. Il sourit encore pour ne pas la mettre mal à l'aise si t'en est qu'elle avait remarqué bien entendu, ne voulant prendre aucun risque,c'était la meilleure solution...Elle était digne du surnom qu'il lui avait donné à ses fins purement personnelles « mademoiselle l'impolie » , cette fameuse impolitesse lui donnait aux yeux d'Izaya, tout un charme qu'il ne voulait pas qu'elle perdre , égoïsme purement masculin...sans foi ni lois....Il ne la lâché pas des yeux mais ne la regardait pas en appuyant non plus, ni même directement dans les yeux...

Kiiro attendait que son sempaï ait fini de s'étirer et dédaigne lui répondre. Elle se sentit gênée quand ce dernier lui répondit avec ce sourire en coin qui faisait fondre n'importe quelle fille, même elle. Elle détourna légèrement le regard pour éviter d'être encore plus mal à l'aise qu'elle ne l'était déjà. C'était sans compter la délicatesse que pouvait avoir Izaya en soulignant le bonjour de sa phrase. En l'appuyant ainsi il lui fit remarquer d'une manière gentille qu'elle avait une fois de plus était impoli envers son sempaï. Ce n'était pas la première fois et elle le savait bien, comment oublier un événement aussi gênant que celui qu'elle avait vécu dans la bibliothèque du pensionnat? Elle ne pouvait se défaire de ce souvenir mais d'un côté ce n'était pas plus mal, c'était la première fois où elle adressait la parole au jeune homme. Cependant elle n'avait pas voulu paraître impolie cette fois là non plus. La jeune demoiselle ne pouvait pas utiliser l'excuse qu'elle avait utilisé l'autre jour à la bibliothèque, non pas qu'elle avait besoin d'excuse mais elle devait en présenter à Izaya pour lui montrer qu'elle n'était pas ce genre de fille et qu'elle était polie. Après tout elle l'avait juste appelé pour voir si c'était bien lui qui était allongé sur le banc et non quelqu'un d'autre. Il aurait été bête de se ridiculiser... Elle se courba légèrement et s'adressa au jeune homme qui se tenait toujours devant elle. Elle le salua avant de présenter ses excuses.

_Je suis désolée sempaï... Je ne voulais pas être impolie...

Elle n'était pas très à l'aise même s'il lui avait montré qu'il était gentil, il l'avait prouvé avec la veste qu'il lui avait prêté avec l'incident du self. En parlant de la veste, elle ne lui avait toujours pas rendu. Elle se redressa pour faire face à Izaya mais ne le regarda pas directement dans les yeux, elle n'en avait pas le courage et puis ça pouvait paraître impolie, enfin elle n'était plus à ça près maintenant qu'il lui a fait remarqué une fois de plus qu'elle n'était pas du genre polie comme fille. Ça l'énervait un peu qu'il pense ça mais elle évita de le montrer, ça ne servait à rien de se mettre en colère surtout qu'elle ne ferait pas le poids et puis ça ne lui ressemblait pas. Kiiro regarda la veste qu'elle tenait toujours dans ses mains car le regarder trop longtemps, ou plutôt dans sa direction, n'arrangeait pas le faite qu'elle veuille partir loin de là. Était ce une bonne idée de monter sur le toit? Elle ne savait plus trop désormais mais c'était trop tard maintenant pour faire demi tour. Elle soupira et se dit que quelque part ce n'était pas plus mal d'être venue ici car elle a trouvé Izaya qu'elle avait cherché quasiment partout et puis il n'y aurait plus sa veste qui traîne dans sa chambre. Le vêtement allait retourner à son propriétaire, ce n'était pas plus mal. Kiiro se demanda si elle n'aurait dû la laver avant de lui rendre ça aurait le minimum qu'elle puisse faire.

Le silence était entrain de s'installer entre les deux, ce n'était pas une bonne chose d'après elle. Elle devait dire quelque chose et le sujet n'était pas dur à trouver. La veste qu'Izaya lui avait prêté, elle n'avait qu'à lui rendre en le remerciant comme ça le silence ne pourrait pas prendre place. Elle tendit la veste au jeune homme en se courbant légèrement, les cheveux dans le visage. De sa main libre elle essaya de remettre les quelques mèches qui n'étaient pas à leur place mais avec le vent qui continuait de jouer avec et dans cette position là ce n'était pas très pratique il fallait l'avouer. Elle attendait qu'il prenne la veste mais avant qu'il n'appuie encore le fait qu'elle n'était pas polie, elle prit la parole.

_Merci pour la veste sempai et désolée de ne vous la donner que maintenant...

Elle n'était pas à l'aise mais ça n'importe qui aurait pu le deviner. Elle jeta un bref coup d’œil à la porte qui se trouvait derrière elle, elle n'était pas si loin en quelques pas rapide elle pourrait y être rapidement. Mais même si elle faisait ça où irait elle? Kiiro voulait un peu de silence et de tranquillité à part dans sa chambre il n'y avait pas vraiment d'endroits qui correspondaient à ces critères. Elle voulait aussi être dehors et respirer un peu d'air frais, ça ne pouvait faire de mal à personne. Donc à part le parc, dans des endroits bien reculés et le toit, il n'y avait pas d'autres lieux où elle pouvait se rendre. Tant pis elle ferait un effort et partagera le toit avec Izaya sauf si ce dernier voulait être seul et partirait autre part. Elle détourna le regard pour s'avancer un peu plus vers le bord.

Encore une fois, il venait de mettre la jeune et jolie Kiiro mal à l'aise...à croire qu'il n'était bon qu'à cela avec cette jeune fille, dès leur première rencontre il n'avait cessé de le faire, mais il n'y pouvait rien, c'était hors de son contrôle enfin presque parce que les sourires il les contrôlait à la seconde près afin de les caser au meilleur moment...Mine de rien ça l'amusait assez de la voir mal à l'aise et toute gênée, il se sentait moins seul.

Son regard glissa sur elle doucement mais pas trop et il lui sourit une nouvelle fois en levant une main, genre « c'est moi le coupable ».

_Non non ne t'excuse pas, ce n'est rien, désolé de te mettre mal à l'aise comme ça...

Le silence tombait peu à peu mais ça ne le gênait absolument pas puisqu'il aimait ça, pouvoir ce taire avec quelqu'un signifiait pour lui qu'on était bien avec cette personne et il faut avouer qu'il appréciait Kiiro, elle n'était pas comme la plus part des autres filles, et il lui portait un certain intérêt qu'il ne fallait pas négliger. En effet il était content de la voir, de la croiser dans les couloirs et ce, chaque fois un peu plus. Il ne cherchait pas trop à comprendre le pourquoi du comment mais en y pensant à cet instant précis il s'en rendit compte, avant même de lui parler il l'appréciait...toute discrète qu'elle était, grande et fine....pour un garçon comme lui elle s'avérait parfaite comme bonne amie. Si le silence lui convenait il semblait gênant pour la jeune et jolie Kiiro qui finit par le rompre et arracher un de ses fameux sourires en coin à Izaya. Elle lui tendait, sa veste...ah sa veste ! Ça lui revenait d'un coup, il la lui avait prêté quelques jours plutôt...Il l'a pris doucement et toucha la main de la jeune fille sans le vouloir, il était glacé mais n'avait pourtant pas froid. Il retira vivement sa main et rougit un peu contrairement à leur première rencontre, sa peau était si blanche que cela du se voir bien malgré lui. Il s'excusa du regard, car si il y avait bien une chose qu'il savait sur les filles c'est qu'elles étaient fortement gênée face à un tel contact, qui signifiait beaucoup de choses dans leur interprétation alors que bien souvent il ne signifiait rien en réalité...Il hocha la tête.

_Mais de rien, c'est normal et puis tu sais tu me l'aurais rendu demain ou plus tard, ça ne m'aurait pas dérangé plus que ça.

Regard et sourire charmeur contre son grès. Il remarqua très vite que la jeune fille voulait tout comme lui être seule, il inspira doucement et se releva , la veste sur le bras, il regarda quelques instants l'horizon , laissa ses cheveux en proie au vent et commença à avancer vers la porte, tout en faisant un signe de main à la jeune fille.

_Peut-être à plus tard demoiselle.

Il s'engouffra dans les escaliers aussi silencieux qu'un fantôme et la laissa seule, après tout, il avait déjà bien assez profité de cet endroit, puis il était partageur. Il remarqua sans vraiment le vouloir qu'elle n'avait pas laver la veste et il en était heureux car même si elle sentait un peu son parfum elle avait toujours son odeur à lui , maniaque sur la lessive...oui....