Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)

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Yahei Sadamori
Élève de la 3-A

Yahei Sadamori


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MessageSujet: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyMer 20 Avr - 10:53

Ca faisait trois ans maintenant... trois ans depuis qu'il avait foutu le pieds a Ginkgo pour la première fois et en trois ans il s'en était passé des choses. Des bonnes, des mauvaises... et avec le recule plus de mauvaises que de bonnes d'ailleurs. Enfin ca faisait bien longtemps que Yahei mettait ca sur son "mauvais karma" si bien qu'il en avait prit l'habitude. Loin d'être un suicidaire dans l'âme, le jeune homme avait choisit de prendre les revers de la vie avec le sourire en attendant les meilleures moments de la vie. Et pour le moment... disons qu'il était plutot dans le creux de la vague. Même s'il se narguait d'avoir toujours un mental exceptionnel et une bonne humeur constante... sur ce coup là il devait bien admettre qu'il n'allait pas bien. Comme a chaque fois depuis trois ans, quand son esprit devenait trop embrumé, il se rendait au Dojo, pour une petite séance de Kyudo.

Autrefois il n'aurait pas cru faire un sport un jour, pas quelque chose comme ca en tout cas. Mais il avait été surpris se de sentir aussi bien en tenant cet arc... tellement bien en sentant la flêche partir entre ses doigts. Il était entré dans le club, mais il y venait parfois en dehors quand son mental était ébréché. C'était le cas aujourd'hui... Aujourd'hui Yahei se sentait perdu. Il ne réfléchissait pas souvent sur lui même mais quand ca arrivait c'était pour se retrouver dans un tumulte de questions incessantes qui se bousculaient sans cesse dans son esprit, ne lui laissant aucuns répit et faisant même naitre des solutions complètement idiotes auxquelles il n'aurait pas pensé en temps normal. Aujourd'hui, Yahei pensait a tout abandonner, a tout laisser et a partir.. loin. Dans sa chambre il avait déjà préparé sa valise sur un coup de tête et quand il s'en était apperçu, il avait déjà vidé son armoire. Il s'était assis un moment sur son lit, les yeux dans le vague, avant de réaliser qu'il avait besoin de calme.

Le voila donc au Dojo, en fin d'après midi, alors que la plupart des pensionnaires devaient se presser dans les douches en attendant d'aller se restaurer au self. Toute la journée il avait été ailleurs, ca n'avait pas été bien difficile a remarquer pour ses camarades de classe et pour ceux qui le connaissait. Il avait refusé plusieurs invitations féminines, ce qui ne lui ressemblait pas, et il était resté seul toute la journée, fuyant les contacts humains et les regroupements, lui qui d'habitude apprécie d'être entouré. Trop de pression, trop de question, rien n'allait plus. Le Dojo semblait vide a cette heure ci, juste quelques élèves acharnés d'arts martiaux enchainaient leur kata en silence sur les tatamis, ne lui accordant qu'un bref regard pour ne pas ruiner leur concentration. Il avait ôté ses chaussures, attachés ses cheveux en queue de cheval, ne laissant que deux mèches rebelles encadrant son visage impassible. Il s'avançant en silence comme une ombre sans âme dans les petits couloirs du Dojo, saluant quelques personnes au passage, plus par réflexe que par respect.

Il arriva a la salle de Kyudo... vide. Un soupire lui échappa. Il s'attendait a quoi? La voir remplie a cette heure? Non, certainement pas. Un tour obligatoire par les vestiaires où il ôta son uniforme pour enfiler sa tenue habituelle, réajustant le kimono d'un regard absent avant de retourner dans la salle fantôme. Les arcs étaient disposés contre un mur sur leur socle, bien droit, bien entretenus, attendant patiemment que quelqu'un vienne les saisir. Les cibles étaient en face, immobile. Et Yahei était là, figé, au beau milieu, en silence. Il ne sait pas combien de temps il resta là debout a fixé la cible qui lui faisait face, sans vraiment comprendre ce qu'il faisait ici, mais il finit par revenir a la réalité. Il prit un arc, dégagea un de ses bras de sa manche et.. il ressentit ce frisson bien connu lui parcourir l'échine. Voila pourquoi il était là. Pour retrouver cette sensation de contrôle. Il contrôlait la flèche, il contrôlait son bras, ses geste. Il avait un objectif, il devait l'atteindre, il en avait les moyens... mais il décidait a quel moment et comment.

Il suivit les gestes habituels pour bander son arc, le tout en douceur, respectant les règles sans gestes superflus... et en silence. Une fois en position il se stoppa. Relâcher la flèche... quand? Pourquoi? Parce que que sinon il n'avancerait pas, il resterait bloqué dans le présent sans aucunes chances d'aller vers l'avenir. Mais c'était bien le présent, c'était rassurant... Le futur était incertain. La flèche n'atteindrait peut être pas sa cible, elle irait se briser contre le mur, elle dévierait de sa trajectoire? Trop d'incertitude...et l'incertitude lui faisait peur. Il sentit son bras trembler sous l'effort... et il lacha la flèche qui rata sa cible. Yahei abaissa son arc en douceur, regardant la flèche qui gisait au sol. Est-ce qu'il finirait de la même manière? A s'enliser dans le présent, a trop espérer y rester pour toujours... il finirait par manquer de force et finirait par se briser, a côté des objectifs qu'on lui avait donné. Il poussa un soupire de lassitude, baissant le regard... A trop réfléchir de cette façon il allait se perdre...

La porte s'ouvrir, son regard dévia vers celui qui venait de pénétrer le lieu et Yahei se figea, gardant le silence un bon moment alors que son esprit l'informait de la nature de l'individu.

"Ryosuke..."

Lacha-t-il dans un murmure a peine audible.
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyJeu 21 Avr - 20:39

    Il y avait des jours avec, et des jours sans. L’aube d’aujourd’hui avait annoncé une journée calme, voire étrangement insipide. Peu d’échanges verbaux au réveil, comme si ses condisciples – et lui y compris – n’étaient plus que des automates qui agissaient sous le coup de leur mécanisme. Se réveiller, se débarbouiller, s’habiller, se sustenter et courir jusqu’à la salle de classe pour finalement laisser son front reposer sur son pupitre et continuer sa nuit. Le labeur scolaire et itératif était parfois fatiguant, et le devenait encore plus lorsque la foule estudiantine avait perdu toute sa motivation. Peu de bavardages ce jour-ci, des soupirs et de l’exaspération… Vraiment, bizarre. Ryosuke n’était que spectateur lui aussi, et se demandait si c’était la chaleur ou l’approche d’un week-end bien mérité qui se ressentait ainsi dans l’atmosphère. Quoi que cela puisse être, chaque camarade qu’il observait était présent de corps mais à l’autre bout de la terre d’esprit. Une journée particulièrement longue dont chaque seconde semblait s’être temporellement décuplée.

    Lorsqu’ils en furent enfin venus à bout du supplice, l’asiate ne se fit pas prier pour regagner sa chambre et se débarrasser de son uniforme, trop peu à l’aise avec ce genre de vêtements. Comme c’était souvent le cas, il s’octroya la caresse d’un tissu de soie beaucoup plus agréable, celle d’un kimono aux teintes améthyste. Sa crinière libérée de son étau, il retrouva cet aspect de nippon traditionnel et quiet qui le représentait parfaitement. A nouveau en harmonie avec lui-même, l’envie de folâtrer dans le sanctuaire Yokuoin lui effleura l’esprit, retrouver les doux effluves de l’encens et cette ambiance paisible qu’il recherchait. La veille passée en compagnie d’Eiji avait été mouvementée, leur conflit l’avait assoiffé de paix, ce qu’il comptait rapidement trouver. Ce fut par une œillade anodine par la fenêtre qu’il aperçut un galbe familier, celle de Yahei qui se dirigeait vraisemblablement en direction du dojo. Il l’observa passer, puis eut ce pressentiment, celui qui vous informe que quelque chose ne va pas. Il avait cru remarquer un comportement anormalement pondéré chez son homologue japonais, un éclat de scepticisme qui ne lui ressemblait pas. Lorsque ce dernier disparut de son champ de vision, il décida de marcher sur ses pas pour le rejoindre.

    Quelques salutations amicales au passage, et Ryosuke était en route pour un lieu qu’il affectionnait particulièrement, comme beaucoup de ses congénères. Il faisait parti des cerbères de l’endroit en tant que kendoka mais également de kyudojin, alors impliqué dans ces arts, il puisait une énergie sibylline de chacun de ses entrainements. Avec toute la fluidité qu’il avait acquise par le port fréquent de son habit, il se faufila dans le dojo comme un parfait élément du décor, ne dérangeant pas les membres du club d’arts martiaux qui avaient profité de leur absence pour s’approprier les lieux. Il se dirigea naturellement vers le shajo – comme s’il savait inconsciemment qu’il trouverait l’autre jeune homme là-bas – et entrouvrit la porte coulissante de manière à pouvoir voir à l’intérieur. Au centre de l’aire, tourné en direction du yamichi, son principal acolyte de kyudo et ami : Yahei en tenue usuelle nippone. L’épaule appuyée contre l’encadrement de la porte coulissante, il fit silence total pour le laisser dans sa concentration et tirer sa flèche.

    Pendant qu’il resta à l’affût de ses mouvements, il décela dans le pantomime de l’archer une langueur qu’il ne s’expliquait pas. Il ne pouvait se vanter de le connaitre en tous points, chacun avait sa part de mystère, lui le premier. Cependant, à travers leurs longues discussions comme dans leurs échanges muets, ils avaient établi un lien ineffable dont ils gardaient le secret. Partenaires de classe, de sport mais également de volupté, ils avaient vu leur relation s’enfiévrer avec un naturel déconcertant. Amants de sorgue, ils se ressemblaient dans leurs différences, n’ayant qu’une façon disparate d’être. Ce qui les distinguait principalement était la discrétion pour l’un, l’ostentation pour l’autre. Si on lui avait demandé de mettre des mots sur ce qu’ils partageaient, Ryo en aurait été incapable. Ils étaient sincères, n’ayant aucune raison de se mentir, et surtout respectueux. Etrangement, Yahei lui rappelait ce garçon avec qui il avait eu une histoire il y avait approximativement une année de cela, et avec lequel il s’était fait surprendre par son père, engendrant de nombreux problèmes familiaux.

    La flèche du kyudojin tirée, elle manqua sa cible, ramenant son archer dans une malheureusement réalité. Le kendoka jugea le moment opportun pour se manifester, ce qu’il fit en ouvrant grandement la porte pour pénétrer dans la pièce aérée. Il prit garde à refermer derrière lui, puis s’approcha de quelques pas avec une éternelle risette sur son visage, celle même qui caractérisait la suavité qu’on lui attribuait.


    « Yahei-kun… »

    Son phonème avait presque susurré, comme s’ils étaient dans le risque d’être entendu – ce qui n’était pas le cas. Ses onyx scrutèrent celles de son vis-à-vis avec douceur mais surtout simplicité, puis son corps se mut jusqu’à l’autre étudiant jusqu’à ce qu’une proximité – qui aurait été jugée indécente par l’éthique – se crée. Il détailla son faciès, entamant un dialogue aphone pour authentifier les maux de son ami. Il avait l’avantage de l’avoir déjà vu dans un état proche de celui-ci, d’avoir appris à comprendre ces mimiques maussades sans l’assommer de questions impertinentes. Au lieu de le torturer en remuant le couteau dans la plaie pour avoir des réponses, il préférait le réconforter sans même savoir ce qui le préoccupait. Si Yahei voulait lui en parler, il l’écouterait, bien entendu. Et comme pour témoigner de son soutien, il glissa consciencieusement sa main dans l’échine de son camarade et le congloméra à sa masse, amenant les doigts de son autre main sur sa nuque. Ses lippes se déposèrent dans le cou du kyudojin, laissant échapper son souffle chaud au contact de son épiderme. Une embrassade qu’il maintint durant de longues secondes, avant de reprendre la parole sans se détacher de lui.

    « Je connais cet éclat dans tes yeux… »

    Ryosuke se redressa enfin en frôlant la joue du jeune homme de la sienne, ses mains caressant sa peau avant de la quitter. Un pas en arrière pour mieux le distinguer, il lui offrit un sourire en espérant qu’il puisse lui réchauffer le cœur, ne serait-ce qu’un peu. Suite à cela, il se pencha légèrement sur la droite pour regarder en direction des cibles.

    « Tu devrais réessayer en remontant un tout petit peu plus ton yumi. »
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Yahei Sadamori
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyVen 22 Avr - 8:25

Ryosuke Dojima... Voila une rencontre a laquelle il ne s'attendait pas. Et pourtant ils étaient dans la même classe et même dans le même club. Ca faisait longtemps qu'il ne s'était pas retrouvé avec lui, seul a seul. La dernière fois il en gardait un agréable souvenir, leur corps se mêlant sans gène. Et ce n'était pas la première fois que ca arrivait, il avait du mal a se souvenir de leur premier dérapage mais ca ne datait pas d'hier ca c'est sur. Yahei avait une mémoire sélective sur certaines choses, et complètement éphémère pour d'autres, si bien qu'il ne s'étonnait plus de ses trous de mémoire et qu'il avait apprit a ne retenir que l'essentiel des choses qui le touchait plus personnellement. Seulement Ryosuke n'était pas qu'un vague souvenir d'une partie de jambes en l'air fortuite, au fur et a mesure son camarade de classe était devenu comme un confident, le seul face a qui il pouvait laisser aller ouvertement ses pulsions refoulées de violence ou ses états d'âme défaitiste. Il restait donc l'une des rares personnes... non... la seule personne a le connaitre aussi bien, que ce soit ses bons mais aussi ses mauvais côtés.

Et voila qu'il apparaissait justement quand Yahei était au point le plus bas, prêt a tout abandonner pour fuir une fois de plus. Fuir ou bien affronter pour de bons ses démons, il n'avait pas encore décidé de la route qu'il prendrait une fois qu'il aurait quitté Ginkgo. Tokyo ou ailleurs, le choix était dur. Ses responsabilités ou sa liberté? L'age adulte ou l'insouciance de l'adolescence? Grandir, voila le plus grand problème de Yahei, là où il perdait le contrôle, la frontière de sa volonté et contre lequel il ne pouvait pourtant rien y faire. Alors d'autres faisaient la transition sans éprouver le moindre mal, le jeune homme était prit dans un étaux qui lui vrillait l'âme et qui l'empêchait de franchir le cap si important le l'âge adulte et d'endosser les responsabilités qui vont avec par la même occasion. Vous me direz, ce n'est pas possible d'éprouver une peur pareille a cette âge si jeune? Et pourtant si... parce que les responsabilités de Yahei ne se limiteront pas a s'occuper d'une famille, trouver une femme et faire des enfants... mais a gérer un Empire qu'il n'apprécie pas plus que ca et qu'il ne comprends pas. Un Empire que son père a vu prospérer, que son grand père avant lui a mit sur pieds et qu'il devra faire perdurer a son tour quand son temps viendra. D'ailleurs il n'avait même pas a se préoccuper de se choisir une épouse, son père l'avait déjà fait pour lui. Une jeune fille de bonne famille sans aucuns doutes, dont il ne connaissait pas le nom et n'avait même jamais vu un trait de son visage ni entendu un son de sa voix. En clair, une parfaite inconnue qu'il devrait se forcer a aimer pour le bien de la famille...

Ryosuke s'avança vers lui. Depuis combien de temps est-ce qu'il était là? Est-ce qu'il avait deviner le mal être de Yahei en un seul regard? Est-ce qu'il était là justement pour lui faire oublier toutes ses questions qui refaisaient surface? Ou bien il était juste là purement par hasard... avec une envie de se défouler tout comme Yahei, pour évacuer un peu la tension. Aucunes idées.. toujours est-il qu'il approchait et que Yahei restait immobile. Il avait peu de choix a sa porté: partir ou rester. S'il partait ca n'arrangerait rien, ca ne ferait que l'enfoncer un peu plus dans les abimes de ses questions que son esprit torturé lui imposait. Et s'il restait peut être qu'il pourrait penser a autre chose mais ca ne résoudrait rien non plus. Refouler ses pensées pour avoir un moment de répit n'était jamais une bonne solution mais c'est hélas ce que faisait Yahei depuis qu'il essayait de fuir ses responsabilités. Ca marchait bien a courte durée, même s'il finissait toujours par se faire rattraper par ses démons, au moins il s'octroyait un peu de sursit.

Il choisit donc de ne pas bouger: un sursit de plus ne pourrait pas lui faire de mal. Ryo s'arrêta bien après la limite imposée par les bonnes mœurs, mais Yahei ne se permis pas de le repousser. Ryo faisait partit de cette petite minorité de gens qui étaient autorisés a l'approcher d'aussi près quand il était aussi mal. Il frissonna légèrement en sentant les mains de Ryo sur lui, décidément par préparer a avoir autant de contact a son arrivée. Il se retrouva bientôt collé contre le corps de Ryosuke, sans émettre de protestations. Voila qu'il le prenait pour une jeune fille en larmes qui avait besoin d'être consolée? C'était cette image qu'il laissait paraitre au travers de son comportement? Il esquissa un léger sourire a cette idée, bien faible sourire qui disparu aussi vite qu'il était venu, alors qu'il glissait sa main sur la hanche de son camarade, avec douceur; pour le garder contre lui.

Laissant Ryosuke agir a son aise, profitant honteusement et sans gènes de ce qu'il pouvait lui donner. Entre caresses infimes et frôlements de chair, Yahei garda le silence, il n'y avait pas besoin de mots dans ces moments là. Il sentait avec délice les lèvres de son camarade effleurer son cou, son souffle caresser sa peau, alors que lui même collait un peu plus le corps de Ryo au sien par une légère pression sur sa hanche. Les mots de son ami le firent légèrement ciller mais il n'en dit rien et ne laissa rien paraitre. Il le laissa reculer, relâchant sa pression sur sa hanche pour lui rendre sa liberté et l'observa un moment en silence, le remerciant silencieusement de se préoccuper autant de lui. Bien évidement il ne fit aucunes remarques sur son état, pas besoin de fatiguer Ryosuke avec des soucis qu'il ne comprendra très certainement pas. En revanche il suivit son conseil. Il encocha une nouvelle flèche et banda de nouveau son arc, suivant les étapes consciencieusement jusqu'a se stopper au "kaï". Il fixa la cible qui trônait impassible dans l'azuchi, comme si elle le narguait de ne pas la toucher.

"Je vais men aller..."

Lacha-t-il finalement juste avant de lacher la flèche qui fila, pour aller se planter dans la cible...

Touchée...

Il abaissa l'arc et fixa un moment la cible transpercée avant de regarder Ryosuke, redoutant un peu sa réaction. Il avait laissé sortir ca tout seul, sans chercher a le retenir entre ses lèvres. Les mots avaient filés, comme sa flèche, mais il ne savait pas si là aussi.. il avait touché sa cible.
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyVen 22 Avr - 18:53

    Une salutation particulière, celle d’un contact physique des plus suave et suggestif qui aurait heurté la sensibilité de tout nippon bienséant. Cela changeait de la tape sur l’épaule et du mouvement de tête pour se dire bonjour, mais lui qui était de nature tactile lorsque les circonstances n’exigeaient pas le contraire s’était laissé aller à une petite incartade. De plus, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu le loisir d’humer le parfum de son camarade à même sa peau, encore plus de pouvoir y goûter du bout des lippes. Il n’était pas toujours évident de pouvoir se retrouver dans les méandres de l’érotisme dans un établissement scolaire en évitant que les rumeurs d’une relation poussée ne se répandent. Cela n’aurait sans doute pas contribué à la gêne de Yahei, mais pour lui, sa vie privée devait rester sienne, il ne cachait pas quelques gestes tendres égarés ni même des insinuations habilement aguichantes, mais il gardait le concret pour lui et lui seul. Sans doute estimait-il que leurs instants n’appartenaient qu’à eux, sa manière d’être égoïste.

    Ryosuke se plaça sur le côté pour mieux observer les positionnements de son corps, la manière dont il orientait sa flèche mais surtout ce qu’il pouvait déceler dans le cœur de ses prunelles en ce moment de concentration. Il aurait été incapable de l’exprimer, mais il voyait clairement que quelque chose n’allait pas Au revers de son attitude provocante et surtout enjôleuse, le fils de bonne famille n’était pas aussi confiant en ses aptitudes qu’il le laissait croire. Il ignorait ce que son condisciple pouvait bien chercher à travers ses conquêtes tumultueuses, son besoin de flirt constant et sa vanité exhibée. Il pouvait avoir l’air d’un personnage exécrable – lorsqu’il avait décidé de l’être, exécrable – lorsque l’on essayait pas de le connaître. C’était une autre sensibilité que lui avait découvert à force de rapprochement et de patience, et il n’était pas mécontent de voir que sous le masque se cachait un être totalement lambda, comme tout le monde ou presque. Il ignorait au fond pourquoi il avait été autorisé à l’approcher bien plus que la plupart des gens, mais se contentait de cette position sans en demander les raisons.

    Etait-il donc tombé à point nommé pour l’aider à sortir la tête de l’eau ou ne serait-il qu’un poids de plus à son supplice… Seule l’évolution de leur dialogue présent lui permettrait de répondre à cette question. Et justement leur discussion allait prendre un virage particulièrement courbé… S’en aller ? Le regard de Ryo resta fixé sur la flèche plantée dans la cible, plus loin. Puis, il dévia lentement en direction de son acolyte en une œillade toujours aussi douce mais bien moins expressive que précédemment Si Yahei s’attendait à une réaction virulente lui demandant par tous les moyens de rester, il avait malheureusement mal choisi. En réalité, cela rappelait surtout au kendoka qu’un jour ou l’autre, il serait inéluctablement séparé des personnes qu’il appréciait, amis ou famille. C’était ainsi, et les retenir ne serait qu’une façon de retarder l’instant fatidique. Après un silence glacial passé, il lui adressa un rictus amène et déclara d’une voix toujours tempérée.


    « Bien… Si tu y as réfléchis, je ne te retiendrais pas. »

    Cela pouvait sonner faux dans la bouche d’un être censé être son ami. Pour autant, Ryosuke était sincère, il estimait qu’ils avaient tous leur chemin à parcourir et que les au revoir n’étaient pas des adieux. Il n’était pas en droit de contraindre son camarade de rester s’il n’en avait plus envie, car lui n’aimerait pas qu’on l’y oblige s’il avait été dans son cas. Bien qu’il restait surpris d’une décision si hâtive, elle ne sonnait pas encore comme définitive, du moins c’était ce qu’il avait ressenti au vu de la manière dont il avait glissé l’information. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir que le kyudojin avait besoin d’être éclairé mais surtout considéré. Il était en pleine crise de remise en question et n’avait personne pour lui rappeler qu’il comptait aux yeux d’autrui. Bien sûr, il voulait l’aider, et lui tendrait la main pour le relever après cette nouvelle chute. La risette du jeune homme s’atténua jusqu’à faire place à une expression plus sérieuse et emprunte d’honnêteté.

    « Je n’ai pas envie que tu partes, mais ce n’est pas mon avis qui doit te faire rester. Il faut que tu saches pourquoi tu prends cette décision et que tu en sois certain. » Il se mit face à lui. « Alors, sais-tu pourquoi tu veux partir, si ce n’est sur une impulsion ? Es-tu certain que cela aura une bonne répercussion ? » Il plissa légèrement ses yeux par réflexe émotif. « S’éloigner de ses problèmes ce n’est pas les résoudre. » Il en savait quelque chose.
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Yahei Sadamori
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyMar 26 Avr - 7:50

"Je ne te retiendrais pas"... Yahei esquissa un sourire léger en regardant son camarade. Le retenir? ... Est-ce que quelqu'un ici serait assez idiot pour essayer de le retenir? Non, évidemment personne. Yahei était une gène, certes il avait des amis mais aucuns d'entre eux n'étaient assez proche de lui pour savoir ce qu'il ressentait vraiment, et au final, Yahei n'était qu'un élève parmi tant d'autre. Ses amis mettraient surement moins d'une semaine a l'oublier, les reste de l'école ne se rendrait même pas compte qu'il est partit. De son côté, Yahei se félicitait d'avoir une facilité a oublier les évènements troublants ou douloureux de son existence. En un mois a peine il aurait oublié chacun de ceux qu'il a croisé ici... en un mois il aurait même oublié l'existence de l'école. Il effacerait les souvenirs joyeux et les peines douloureuses, il ferait comme si rien ne s'était passé et reprendrait le cour de sa vie... celle qui était déjà toute tracée pour lui puisqu'au final il n'avait pas son mot a dire. Il aurait un travail qu'il n'apprécierait pas forcément mais qui lui apporterait tout le respect du a son rang et une réputation des plus glorieuses. Il aurait une épouse qu'il n'aimerait pas plus qu'un amour de jeunesse auquel on finit par s'habituer plus qu'autre chose mais qui serait belle et charmante et qui le mettrait en valeur quand il la sortirait a son bras lors des soirées mondaines. Il aurait des enfants, non pas par envie de paternité mais parce qu'il faut bien donner une descendance a cette longue lignée familiale... et quelqu'un pour reprendre le flambeau. Il répèterait ainsi l'erreur de son père et de son grand père avant lui, obligeant son futur fils a reprendre en main les affaires familiales sans faire attention a ce qu'il désire, brisant ses rêves sans vergogne pour assurer son petit confort de vie personnel.

Il finirait par devenir adulte un jour où l'autre. Mais il redoutait déjà le jour où il trouverais les siestes dans l'herbe comme des choses futiles et sans intérêts. Quand son esprit d'adulte étriqué ne ferait plus la différence entre le plaisir et l'obligation. Quand la liberté ne sera plus qu'un mot a la signification bien vague dans un monde où seul l'apparence prime. Ce jour là, Yahei ne se reconnaitra plus en se regardant dans la glace, il se demanderait surement pourquoi a ce moment là, aujourd'hui, dans cette salle de kyudo face a Ryo, il n'avait pas fait un choix différent qui aurait pu lui éviter de s'enfermer dans cette cage dorée où il ne pouvait plus déployer ses ailes... et il se rappellerais que le temps passe, quoi qu'il arrive et qu'un jour ou l'autre il faut grandir. Et il se forcerait a sourire, se féliciterait d'avoir bien réussit sa vie... mais a quel prix?

Sortant de ses pensées, Yahei secoua un peu la tête pour regarder de nouveau Ryosuke qui lui faisait face. Il entendait sa voix mélodieuse mais il lui fallut un peu plus de temps avant de comprendre la signification des mots qui passaient la barrière de ses lèvres... et quand il les comprit il ne trouva rien a dire, se murant dans un long silence alors qu'il serrait nerveusement son arc dans sa main, l'autre serrant le poing. Pourquoi il voulait partir? ... Il réfléchit un long moment, baissant les yeux comme s'il essayait de trouver une réponse valable a cette petite question toute simple qui pose parfois tellement de problèmes:"pourquoi?".

"Je pars parce que j'ai fuit trop longtemps... A ma majorité, mon père m'a demandé de reprendre les rennes de l'entreprise familiale... mais j'ai gagné un sursit en lui demandant a finir mes études avant tout. J'ai eu mon sursit, j'en ai profité quelques mois mais il est temps que je me réveille. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, j'ai un avenir tracé. Je me voile la face a essayer de prolonger ma douce agonie mais au final je sais pertinament que je n'y couperais pas..."

Fit-il naturellement les yeux dans le vide, comme si la réponse était venu tout a fait par hasard en le frappant d'une véracité tragique. Il reporta son regard sur Ryo, le plus sérieusement de monde, changeant radicalement de l'attitude d'adolescent que Yahei arborait habituellement. Après Yahei ado... voila qu'il osait montrer aux yeux de son ami un Yahei adulte des plus convainquant.

"Je ne pars pas pour fuir... mais bien pour affronter un futur auquel je n'échapperais pas. C'est effectivement sur une impulsions que j'ai prit ma décision... mes les impulsions ne sont pas toujours mauvaises. Je ne sais pas quelle répercutions ca aura... je sais juste qu'il faut que j'avance."

Il sourit légèrement, reprenant les traits d'adolescents habituels, sa main libre se levant pour venir effleurer la joue de Ryosuke avec une extrême douceur et une tendresse surprenante venant de sa part, son pouce venant effleurer les lèvres du jeune homme, dessinant les contours comme pour se les imprimer dans sa mémoire.

"Maintenant la seule chose que je dois décider... c'est a quel moment partir. Attendre la fin de l'année pour remplir mon objectif... ou dès maintenant pour partir au front au plus vite."
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyDim 1 Mai - 16:57

    Touchant… C’était le premier mot qui venait à l’esprit du jeune homme en tant que témoin de la faiblesse de son ami. Il l’avait déjà vu maussade, les larmes au bord des yeux sans qu’elles ne tombent, aussi clos qu’une huître qui protège sa précieuse perle, et il en passait… Mais jamais il ne l’avait vu aussi sensible, du moins pas à sa connaissance. Il avait immédiatement remarqué que le kyudojin était tiraillé par des maux inconnus, qu’il avait pris pour un simple coup de cafard comme cela arrivait à tout le monde. A présent, il se rendait compte que cela n’était pas aussi simple, et plus leur conversation avançait, plus il prenait conscience du sérieux de la situation. Ils avaient tous leurs secrets, mais étrangement, Ryosuke avait la sensation d’être passé à côté de quelque chose qu’il aurait peut-être pu comprendre plus tôt. Il n’avait jamais voulu ennuyer Yahei avec des questions personnelles pour respecter l’intitulé de leur relation charnelle, pour qu’ils n’aient tout deux pas l’impression d’être trop étudié par l’autre. Au final, peut-être qu’il aurait dû laisser sa curiosité prendre le dessus sur sa circonspection et être plus présent qu’il ne l’avait été.

    Il ignorait si son soutien ou même sa compassion étaient d’une grande aide… Du moins, il eut juste le temps de se poser la question avant que la véritable raison de cette soudaine langueur ne soit révélée. Parfaitement à l’écoute, il ne détacha pas ses onyx rutilants du visage de son ami, concentré sur ce qu’il entendait. Ce fut… Tel un hurlement sourd trop longtemps retenu malgré une lapidation quotidienne, comme si son condisciple venait de lui ouvrir les huis dorés d’un portail férocement gardé jusqu’alors, et camouflé par une attitude surjouée dont il aimait jouir. Ils venaient d’outrepasser les lisières des petites confidences amicales vers les confessions sacrées, et Ryo savait à quel point il était difficile et douloureux de se confier de la sorte. Il n’était de loin pas étranger à ce genre de sentiments de captivité, lui-même connaissait le pesant devoir d’hériter d’un poids familial. Certes, les conditions n’étaient pas les mêmes que celles de son ami, mais il était apte à comprendre ce qui l’avait conduit à prendre une telle décision. Les legs familiaux n’étaient pas toujours des trésors déterrés, mais bien des chaînes qui les destinaient à subir le supplice de Tantale éternellement et sans réel répit si ce n’était des illusions. Quoi qu’ils fassent, quelle que soit la comédie qu’ils puissent jouer, ils étaient rattrapés par leurs obligations. Le bonheur était subjectif, il était cependant plus facile de le rêver que de l’attraper.

    Il le comprenait, ô comme il le comprenait… Cette caresse sur ses lèvres fut une bien maigre consolation, car bien malgré lui Ryosuke venait de replonger dans ses propres préoccupations. Le destin semblait l’avoir mis face à ce qu’il serait lui aussi obligé de faire un jour : un choix. Pour le moment, il fuyait lui aussi et n’était qu’en sursit comme l’avait si bien dit son acolyte. Il ne voulait pas y penser, ne voulait pas en parler quitte à devoir en souffrir en silence. Il se cachait au revers de sa douceur et sa bonhomie, mais voilà qu’il était désarçonné…

    Cependant, ce n’était pas lui qui avait besoin de réconfort, il refusait d’introduire ses propres soucis dans une discussion qui n’était autre qu’une sorte de libération pour Yahei. Lentement, il caressa à son tour la main de son ami, le faciès légèrement penché en avant et les yeux clos, puis descendit jusqu’à son poignet. Que lui dire ? Comment réagir sans le heurter d’avantage d’une quelconque façon ? Le jeune homme fit donc la première chose qui lui passa par la tête, il fit un pas de plus vers le kyudojin en glissant son autre main dans sa nuque, puis scella ses lippes aux siennes. Il ne cherchait rien à travers ce baiser, il avait simplement eu l’ardent désir de l’embrasser sans raison spécifique… A moins que ce ne soit pour lui dire qu’il était là, prés de lui, et qu’il l’avait entendu et écouté. L’échange se fit tendre, comme lorsque l’on goûte une ambroisie pour la première fois, avec prudence, avant d’être certain de pouvoir la dévorer sans ménagement. Il ne quitta ses lèvres que lorsque ses doigts agrippèrent doucement l’arc duquel il s’empara. Ses prunelles plongèrent dans celles de l’étudiant l’espace de quelques secondes, avant que le kendoka ne fasse quelques pas dans le shajo pour choisir l’une des cibles plus loin.

    Avec beaucoup d’attention, le nippon se positionna correctement en dépit de ne pas avoir la tenue adéquate. Flèche en main, il verrouilla son point d’impact vers lequel il orienta la pointe de son arme, dans l’intention de suivre la voie de l’Arc. C’est alors qu’il repensa à tout ce que lui avait confié son amant et il arriva à une conclusion sur laquelle il n’avait aucun doute : Yahei avait de l’audace, beaucoup d’audace. Peu étaient capables de faire face à leurs peurs de cette façon. Alors que son arme était tendue, signe que le tire aurait bientôt lieu, le phonème doucereux du kendoka s’éleva.


    « Je t’envie… Je suis très impressionné de la force de tes mots. Tu as du courage. »

    Un nouveau silence pesant, les yeux rivés sur le cercle qu’il devait atteindre bien plus loin… Et pourtant, Ryo finit par détendre la pression de ses doigts et d’abaisser son arc et sa flèche. Il venait de se résigner à tirer… Il n’avait pas autant de courage, c’était ainsi. Il voulait encore s’entrainer, réfléchir, être certain de ne pas rater sa cible… Il n’était simplement pas prêt. Malgré tout peiné de voir qu’il était incapable de prendre une telle décision, son regard se fit songeur d’une mélancolie grise, ce qu’il effaça rapidement. Il se mit à genoux sur le sol et disposa le matériel convenablement face à lui, avant d’asseoir ses fesses sur ses talons d’une manière typiquement japonaise. Mains posées sur ses cuisses, il contempla la beauté du paysage, ce qui lui inspira une frêle risette de contentement.

    « Si tu veux mon avis, bien que ta décision soit prise elle ne te demande pas de faire un choix immédiat. Tu as choisi d’assumer ton héritage, laisse toi le temps pour savoir s’il faut que tu le fasses dès maintenant ou si cela peut attendre. Chaque chose en son temps et une chose à la fois. » Il le lorgna. « Nous ne sommes qu’au début de l’année scolaire, tu n’as pas à te précipiter. »
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Yahei Sadamori
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyDim 1 Mai - 18:10

Libéré... C'est le mot qui vint a l'esprit du brun. Libération d'une petite partie de ses chaines qui lui entravaient l'esprit, qui lui serraient la poitrine, qui lui broyaient les os et lacéraient sa chair. Il se surprenait a apprécier cette sensation de liberté, ce petit bonheur éphémère et superficiel qui l'envahissait lentement et lui donnait comme un second souffle de vie. Mais ca ne dura qu'un court instant. Car il avait peut être réussit a avouer sa prise de conscience face a Ryosuke, il avait peut être réaliser que ses responsabilités valaient la peine d'être prises.. mais face a son père ou au membre du Conseil qu'est-ce que ca serait? Quand il serait assis sur ce grand fauteuil de cuir devant l'assemblée générale, quand il serait présenté comme le nouveau dirigeant de la firme Sadamori and Co... comment il réagirait? Quand les chaines se resserreront un peu plus a ses chevilles, quand elles entraveront un peu plus ses poignets, quand il ne pourra plus bouger et quand il sentira le poids sur ses épaules... fera-t-il preuve d'autant de sang froid et de courage que maintenant? Aucunes idées et pour être honnête il ne préférait pas y penser, il ne voulait pas se poser de questions sur les choses de l'avenir, pas non plus essayer de savoir ce qu'il se passerait plus tard s'il réagissait de telle ou telle façons, car il n'était pas devin. Et ne voulait pas l'être. Il était venu a Ginkgo pour ne pas y penser, pour ne penser qu'au moment présent et a rien d'autre... Et son moment présent c'était Ryosuke.

Il n'attendait pas de réponses spécifiques, pas de gestes non plus, le simple fait qu'il soit là a le regarder et a l'écouter ca lui suffisait amplement. Il avait ouvert un peu plus son esprit a son ami, il venait de prendre une lame chauffée a blanc a pleine main et malgré la douleur, malgré la peur, il avait trouvé suffisamment de courage pour la planter dans cette paroi de fer qui entourait son coeur. Il avait frappé si fort, avec temps de force, tant de volonté et de rage qu'une brèche venait de s'ouvrir, lentement, la lame fissurait un peu plus son cocon protecteur de métal. Et l'ouverture était là, fine, pas bien grande mais suffisamment pour que Ryo s'y faufile et voit enfin ce qui se cachait derrière le mur infranchissable de l'esprit de Yahei. Et quand il s'attendait a ce que Ryo prenne la fuite, recule d'un pas et s'éloigne de lui et de ses problèmes... il avait été surpris de voir que son ami, son confident, était resté.. et l'avait écouté. Il n'aurait rien demandé de plus qu'un sourire, qu'une caresse sur son visage... mais Ryosuke lui offrit bien plus. Le voyant s'approcher d'un pas, il ne chercha pas a reculer, au contraire, sa main se posa mécaniquement sur la hanche de son partenaire pour le garder coller contre lui, comme s'il se raccrochait a lui dans un dernier espoir de peur de le voir s'envoler loin de lui.

Ses lèvres s'approchèrent des siennes, hésitantes, tremblantes, fébriles. Comme le premier baiser qu'on offre quand on est sur de vivre un amour sans faille. Le souffle brulant de Yahei frôlant la chair de Ryo, sa langue glissa avide sur les lèvres de son partenaire, comme la promesse torride d'un échange futur. Il sentit enfin ce contact chaud contre lui, le baiser fut doux, chaste, même si Yahei se retenait de lui en demander bien plus, respectant cette frontière invisible qu'il sentait entre eux, ce besoin de faire dans la tendresse plutôt que d'écouter ses pulsions animales et ses désirs bestiaux. Alors tendrement il plaqua Ryosuke un peu plus contre lui, tendrement il accepta la chasteté du baiser offert en ne forçant pas la barrière de ses lèvres de sa langue avide et tendrement il le laissa se reculer et reprendre sa liberté.. a regret. Il observa Ryo, intensément, comme s'il voulait lui faire comprendre qu'il aurait bien du mal a ne pas lui succomber s'il continuait a se jouer de lui de la sorte.

Il finit par le lâcher, sa main frôlant sa hanche avant de se délier d'elle. Il lâcha également l'arc que Ryo venait de s'approprier et le laissa passer, l'observant de loin quand il se prépara a tirer. Il ne regardait pas vraiment les postures qu'il pouvait prendre, il ne vérifia pas s'il faisait correctement les mouvements ou quoi que se soit. Il ne regardait que Ryo, peu importe le reste. Il ne voulait pas savoir si cette flèche allait atteindre sa cible, il s'en fichait, car au bout du compte, Ryo avait lancé plus tôt une autre flèche qui avait touché sa cible. Une flèche de mot inaudible, de baisers tendres qui venaient de transpercer Yahei de part et d'autre, qui venait de le clouer au mur sans qu'il ne puisse s'en libérer. Alors peu importe le résultat de cette flèche matérielle car la plus importe aux yeux de Yahei avait fait mouche depuis longtemps. Les bras croisés sur son torse, Yahei l'observait en silence.. et il fut curieux de voir la flèche s'abaisser et l'arc se détendre. Il haussa un sourcil mais resta silencieux et garda ses distances, fixant simplement Ryo en écoutant ses paroles. Il sourit faiblement en le regardant ensuite s'agenouiller, déposant l'arc, restant sagement assis. Qu'est ce qu'il aimait le voir comme ca, aussi droit, aussi propre sur lui...

Il s'avanca donc, venant s'accroupir a côté de lui alors qu'il venait saisir son menton entre ses doigts pour le forcer a le regarder. Il garda un moment de silence en plongeant son regard dans le sien avant de sourire faiblement.

"Je n'ai aucun courage... pour être parfaitement honnête avec toi, je suis pété de trouille..."

Il effleura ses lèvres du bout de son pouce, le regardant encore un moment avant que son sourire ne s'efface, reprenant un air parfaitement sérieux alors qu'il reprenait la parole.

"Le tout est de savoir... si j'aurais toujours assez de force pour être capable de te quitter a la fin de l'année..."

Lacha-t-il dans un souffle presque inaudible. Il se rapprocha ensuite de lui, déposant un baiser chaste, cessant pour le regarder, avant de recommencer avec un peu plus de conviction. Sa langue ne tarda pas a réclamer son du qu'elle avait trop longtemps inassouvie et c'est avec audace qu'elle passa la barrière des lèvres de son camarade, se glissant, se faufilant telle un serpent a la recherche de sa jumelle pour venir s'y frotter avec envie. Yahei fit légèrement basculer Ryo en arrière, le forcant a s'allonger a même le sol alors qu'il venait se mettre au dessus de lui, prenant appui sur ses bras tendu, paume sur le sol. Ses lèvres ne se détachèrent pas des siennes, sa langue ne quitta pas sa jumelle, son souffle se mêla au sien. Le baiser se fit plus intense, plus fougueux et avide, Yahei ne se sentant toujours pas rassasié par ce que lui offrait le corps de Ryosuke. Finalement il décolla ses lèvres, il recula un peu , observant son visage, restant au dessus de lui toujours en prenant appuie sur ses bras .

"Pour le moment, mon choix, c'est toi... si on laissait un peu tout ca de côté pour s'occuper du moment présent hum? ... J'ai l'impression que ca fait une éternité que ton corps fuit le mien Ryo..."

Dit-il dans un souffle chaud, sa voix se perdant alors que sa respiration devenant plus forte.
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyLun 2 Mai - 16:53

    Cette flèche, qu’il avait refusé de tirer… Parviendrait-il à l’envoyer directement au cœur de sa cible avant que ce ne soit son organe cardiaque qu’elle ne transperce ? Lorsqu’il rentrait chez lui – certains week-ends – il se surprenait à vouloir en repartir presque aussitôt, ne serait-ce que pour être loin du reniement de son père et ne plus y penser. Il aimait sa mère et ses petits frères et sœurs, mais combien de temps pourraient-ils encore tous tenir à jouer aux aveugles, à faire comme si rien ne se passait… Plus le temps passait, plus il s’attachait et se découvrait au sein de cet établissement, et plus ses mœurs étaient remises en question. La seule chose dont il avait envie de faire dans ces instants de rétrospection était de trouver une bouteille de sake et d’en savourer les effets. Que diraient ses amis, ses proches, s’ils apprenaient son vice… Rien qu’en y songeant il était couvert d’opprobre et aurait bien demandé à servir de cible humaine pour le prochain entrainement de kyudo. En voulant fuir un problème il s’était réfugié dans un autre, mais l’image du dipsomane ne lui allait tellement pas que personne n’aurait même l’idée d’y penser, il se sentait comme protégé, à tord. Il n’avait fait aucun faux pas depuis qu’il était entré à Ginkgo, il priait pour que cela continue ainsi.

    Son regard avait instinctivement dévié en direction de ce paysage qu’il aimait temps admirer, un cadre propice à la sérénité que les non-kyudojins pouvaient bien leur jalouser. Il était bien, au final, en compagnie de son camarade dans cet endroit dans lequel ils s’étaient d’ailleurs réellement parlés pour la première fois. S’ils n’avaient pas partagé cette discipline, peut-être – sans doute – se seraient-ils contentés d’une simple entente entre élèves de la même classe. La vie était faite de chemins sinueux au détour desquels l’on tombait parfois sur de bonnes surprises. Qui s’en plaindrait… Sûrement pas Ryosuke.

    Une pression sur son menton l’obligea à pivoter le visage pour faire face à celui de Yahei qui avait recouvert un semblant de sourire – faible, mais appréciable. La ponctuation de sa première phrase causa un rire franc chez le kendoka, toujours amusé des styles de phrases inattendus que son vis-à-vis prenait parfois. Il perdit sa risette en même temps que celle de son amant, prenant les choses avec tout aussi de sérieux qu’elles étaient prononcées. Avant même qu’il ne songe à répondre, ses lèvres furent murées dans un baiser volé qui n’était que le préambule d’autres bien plus recherchés. Après un furtif regard échangé, l’embrassade prit de la vigueur sous l’autorité de celui habillé de l’hakama, mais fut tout aussi partagée. La demande langoureuse fut assouvie, le jeune homme se laissa plaquer au sol sans opposer une quelconque résistance, encourageant silencieusement l’acte en plaçant une main dans l’échine de l’autre étudiant pour le garder contre lui. A chaque seconde écoulée, l’envie, l’excitation s’intensifiait pour convier le duo à des désirs sensuels de plus en plus enflammés. L’avidité du premier se répercuta sur le second, Ryo en devenait affamé, trop de temps était passé depuis leur dernière étreinte charnelle, il pouvait à peine s’en rappeler… Ce fut bien malgré lui les yeux brumeux de convoitise qu’il observa son partenaire reculer, pourléchant ses propres lippes pour ne pas perdre la sapidité du précédent baiser. Encore… Qu’on lui rende son ambroisie qu’il pouvait à présent dévorer sans regrets.

    Les paroles du nippon le firent réfléchir un instant… Pour une fois qu’ils s’aventuraient sur un sujet des plus sérieux, était-ce raisonnable d’en changer ? Ou était-ce une forme de consolation que de se lover dans les bras et la concupiscence de son confident ? Ils s’étaient mis d’accord, lors de leur première incartade, de ne pas mélanger vie privée et sexe… Au diable les règles, une entorse aux règles du jeu ne ferait que le rendre plus estimable. Le sourire qui apparut sur le faciès du kendoka pouvait se confondre entre taquinerie et séduction, joint à une œillade tout aussi brûlante d’intensité.


    « Yahei… Tu te fais sentimental ? » Il ricana. « Dans quel que domaine que ce soit, tu sembles savoir ce que tu veux… »

    Il ne l’avait jamais vraiment vu hésitant, même ses impulsions étaient décisives, ce qui était amusant à observer. Le voir emprunt de cette volonté lascive était plaisant, Ryosuke devait reconnaître qu’il appréciait le provoquer sur ce terrain pour devenir la – fausse – victime du scénario. Yahei était naturellement plus fougueux que lui ne l’était, ce qu’il compensait par son espièglerie plus subtile. Il ne résista d’ailleurs pas à l’embêter d’avantage en prenant à son tour les devants. Il se redressa jusqu’à capturer sa lèvre inférieure entre ses dents, sans lui faire mal ne le quitter des yeux. Après quelques mordillements, il effleura sa bouche comme une invitation pour un nouveau baiser, qu’il lui refusa au dernier instant en se reculant avec un rictus taquin. Pour continuer à lui interdire ses lippes, il rua celles-ci au creux de sa clavicule et se mit assis, l’obligeant à faire de même. Sa langue prit le relais pour flâner jusqu’à sa carotide comme s’il dégustait l’une de ses friandises préférées, alors que ses bras entouraient sa taille. Ces contacts firent trembler son bassin contre celui de son amant dans une envie non dissimulée et qui l’encourageait à poursuivre sur cette voie. Cependant, il ne put s’empêcher de revenir à la réalité…

    Ils étaient dans le dojo, dans un moment de la journée où les étudiants étaient susceptibles de venir : preuve en était, derrière la porte coulissante se trouvaient – rappelons le – quelques membres du club d’arts martiaux. Et si Egawa-sensei apparaissait soudainement dans la pièce dans l’idée de s’entrainer, et trouvait ses élèves ainsi, dans cet endroit ? Ils risquaient de beaux sermons… La raison contre la tentation, qu’il était dur de choisir… Les doigts de Ryo agrichèrent le keikogi de son condisciple et il se dirigea vers son oreille pour susurrer plus chaudement qu’il ne l’aurait souhaité.


    « On ne devrait peut-être pas… Ici… Maintenant… »

    Ses mots voulurent convaincre Yahei, mais son intonation suffisait à le trahir dans son désir. C’était bien connu, choisir entre écouter son cerveau ou ses envies primitives était une véritable torture…
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyMar 3 Mai - 14:38

Savoir ce qu'il veut? Oui... la plupart du temps il faisait en sorte de savoir ce qu'il voulait. L'hésitation était sa plus fidèle enemie, c'était elle qui le tenait éloigné de ses responsabilité depuis tout ce temps et même s'il faisait toujours en sorte d'aller de l'avant... il n'arrivait toujours pas a se débarrasser de ses peurs sur certains sujets. Mais pour ce qui était de Ryosuke, il n'avait jamais eu d'hésitations, il avait toujours ce qu'il voulait de lui. Aussi bien son corps que ses caresses, ses baisers et entendre sa voie murmurer a son oreilles. Il ne prenait pas ca pour du sentimentalisme, il se disait simplement que c'était ce qu'il ressentait au fond delui, que le romantisme n'y avait pas sa place mais qu'ilne pouvait pas se mentir a lui même sur certains sujet. Le fait qu'il soit indéniablement attiré par Ryosuke depuis la première fois qu'il l'ai vu, ne faisait pas partit du sentimentalismea ses yeux mais plutôt d'une sorte de pulsion qu'il ne pouvait pas maitriser... comme une décharge éléctrique dans ses sens. Il n'avait pas cherché a aller contre et ill'avait abordé immédiatement après avoir fait sa connaissance, sans savoir si le jeune nippon était attiré par les personnes du mêmesexe, sans savoir s'il ne s'exposait pas a de dangeureuses représailles... et finallement voila où ils en étaient maintenant. Il n'arrivait toujours pas a freiner ses pulsions.. pire! Il avait envie de lui sauter dessus a chacunes de leurs rencontres. Etrange comme les choses peuvent déraper parfois quand on les laisse faire... quand on ne cherche pas a les contrôler.



Yahei était sans doute un peu plus instinctif que Ryosuke, plus impulsfi que lui, il n'en restait pas moins dépendant de ses caprices. Il dominait la plupart du temps pour ce qui était de la bestialité dans leurs ébats mais il restait incapable de lutter face a son sourire sournois et a ses petits jeux qui le rendait fou. Il le laissait toujours faire ce qu'il souhaitait, jouant avec sa patience jusqu'a ce qu'il n'en puisse plus et cette fois encore ne ferait pas exception a la règle. Yahei souria de voir son amant lui mordre doucement la lèvre, le rendant un peu plus excité sous la morsure chaste. Il chercha ses lèvres... Ryo se recula, le lui interdisant, comme une Reine commande en secret son Roi par ses caprices qu'il se doit de respecter. Yahei esquissa un sourire faible, son regard devant brulant de désir pour son compagnon de jeu alors qu'il se collait un peu plus a lui, lui faisant ainsi comprendre qu'il avait beau faire tout les caprices qu'il voulait, il finirait bien par briser ses défenses par la force s'il le fallait mais qu'il serait a lui, ici, sur le parquet de la salle d'entrainement. Yahei souffla de bien être en sentant les lèvres de son amant sur son cou, sa clavicule, sentant son souffle chaud sur sa peau, le rendant encore plus désireux de le sentir contre lui, de le prendre entièrement pour satisfaire ses pulsions bestiales qui montaient de plus en plus en lui.



Il commencait a avoir du mal a se contrôler alors que Ryosuke se mettait assis, se redressant également. Yahei accepta le baiser brulant de son amant alors que quelques gémissements passaient la barrière de ses lèvres au fur et a mesure que le baiser devenait de plus en plus fougueux, bestial... envieux. Ivre de désir, Yahei rapprocha Ryo de lui, lui imposant de se mettre a assi sur ses genoux, face a lui, passant ses bras autour de ses hanches en gradant le contact de ses lèvres sur les siennes, sa langue jouant avec sa jumelle. Il le désirait, le voulait..; peu importe les risques, peu importe l'adrénaline qui battait dans ses temps et qui lui faisait prendre conscience du danger imminent de se faire découvrir ici. Qu'importe. Ils étaient jeunes non? Et il fallait bien que jeunesse se passe... et face a ce baiser, a se souffle, Yahei ne pouvait rien, comme une vulgaire poupée de chiffon il obéissait bien sagement a ses pulsions, incapable d'aller contre, incapable de se contrôler ou de se raisonner. Le souffle court, sentant son désir se dresser sous ses vêtements, il écouta la voix suave de son amant d'une oreille distraite avant de sourire légèrement, glissant sa main sur la nuque de son camarade.



"Si tu savais a quelque point je m'en moque.... laisses toi aller..."



Il appuya un peu sur sa nuque pour lui imposer de venir coller ses lèvres sur les siennes et le baiser reprit de plus belle, avec autant de fougue, si ce n'est plus. Sa main libre, guidée par son désir de chaire, retira san ménagement les vêtements de Ryosuke, du moins ce qui pouvait être ôté. Ouvrant largement les pans du kimono amétysthe du lycéen, jusqu'a le faire glisser sur ses épaules pour le découvrir d'avantage. Le baiser cessa, alors que Yahei observait le corps a demi nu de son amant, il avait beau déjà le connaitre il ne pouvait s'empécher de ce dire qu'il était vraiment magnifique a chaque fois. Sa langue se glissa sans retenue sur les torse de Ryosuke, sa main quitta sa nuque pour venir serrer sa hanche, l'autre lui caressant le dos avec envie. Sa langue poursuivit son chemin sur le torse imberbe du lycéen jusqu'a venir titiller en douceur l'un de ses tétons, qu'il mordilla légèrement par la même occasion. Il ne cherchait plus a s'arrêter et il ne laisserait d'ailleurs personne lui retirer le plaisir sans fin qui se profilait a l'horizon alors qu'il tenait le corps brulant de Ryo contre lui.
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyMer 4 Mai - 17:56

    Il n’aurait même pas dû se questionner sur la réponse de son amant, il le connaissait trop bien pour savoir que peu importe ce qu’il pouvait advenir, il ne délaisserait pas ses pulsions lascives. Ryosuke était un épicurien raisonné, tandis que Yahei s’était noyé dans les méandres de cette doctrine à en suffoquer. Ce n’était pas la première fois qu’il tentait des insurrections corporelles alors que la situation ne se prêtait pas à l’occasion, il y avait dans le risque de se faire surprendre l’adrénaline nécessaire à rendre les ébats encore plus excitants. Sensible à ce genre de détails, son camarade d’une volonté qui lui était propre, le lien refusant de relâcher la gazelle une fois celle-ci emprisonnée entre ses serres. Torturer sa proie et la laisser agoniser de ses plaies, ou l’égorger pour profiter de sa chair tendre et rosée immédiatement… La force de la patience contre la puissance de l’avidité, fougue contre subtilité, les deux extrêmes une fois de plus réunis dans un amalgame d’hésitation et d’envie. Mais si la nature en décidait autrement et qu’elle laissait à sa biche l’opportunité de sauver sa peau au plus grand damne du félin ? Sans que la disette ne le guette – la savane ruisselait de gibier – il pourrait bien se renfrogner dans l’échec de sa chasse, et dans le fait d’être devenu le dindon de la farce.



    « Heh, quelqu’un sait où est Dojima-sempai ? Je l’ai vu passer tout à l’heure, faut que je lui parle. »

    Des voix se trouvaient juste derrière la porte coulissante et menaçaient de l’ouvrir à tout instant. Ryosuke eut le réflexe de se redresser et de bâillonner le kyudojin pour lui faire comprendre de ne pas faire de bruit. Le regard tourné en direction de l’huis, il resta figé quelques secondes, avant de se redresser le plus silencieusement possible. Attrapant son kimono au passage, il le remit convenablement sans pour autant le fermer, ou du moins seulement en donner l’illusion. Des bruits de pas indiquèrent que les individus s’éloignaient, il ouvrit la porte pour pouvoir glisser sa tête à l’extérieur et vérifier… Tombant nez-à-nez avec l’un de ses kohai de kendo. Celui-ci – vraisemblablement heureux d’enfin le trouver – se mit à lui poser quelques questions à propos du club à défaut de les poser à Eiji. Se faisant tout aussi naturel que d’ordinaire, l’asiate fit un brin de conversation avec le plus jeune avant de prétexter retourner à son entrainement de kyudo et de refermer la porte.

    Il eut une furtive expiration rassurée… Ils l’avaient échappé belle. Il était loin d’avoir une quelconque honte concernant ses préférences sexuelles, mais une fois de plus, sa vie privée ne regardait que lui. Contrairement à Yahei, il n’appréciait guère que l’on sache avec qui il pouvait bien avoir une histoire, la discrétion, son maître mot. Il s’orienta vers son amant à qui il adressa un frêle rire et une œillade douce.


    « Tu vas devoir prendre ton mal en patience… » Il se rapprocha, restant debout. « Je ne tiens pas à être responsable d’une polémique dans le dojo, c’est un lieu que je respecte trop pour y être souvent. »

    A y réfléchir, c’était presque amusant de constater que son camarade allait devoir attendre une meilleure opportunité… Du moins, en supposant qu’il ait suffisamment la volonté pour laisser le kendoka lui filer entre les doigts… Le lion serait-il en train de perdre son repas ? La situation plaisait à Ryosuke, malgré tout.
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Yahei Sadamori
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyLun 9 Mai - 14:28



Yahei fronça les sourcils en gardant les yeux rivés sur la porte coulissante. Quel était le fils de ... qui venait le troubler dans son activité favorite? Il serra les dents en laissant Ryosuke lui glisser entre les doigts, le laissant se relever et s'éloigner de lui. Il aurait bien voulu le retenir et le plaquer au sol mais de toute évidence cela n'aurait fait qu'aggraver les choses. Il remis sur ses épaules son keikogi, juste pour cacher un peu son torse et se remit debout, les mains sur les hanches en fixant Ryosuke qui s'éloignait vers la porte. Il poussa un soupire en se passant la main dans sa chevelure, remettant en arrière une mèche sombre rebelle qui lui tombait devant les yeux. De son côté Ryo entamait une conversation avec un autre élève en quête de renseignements. Yahei se retint d'aller lui faire fermer sa gueule a coup de poings dans sa face et prit sur lui pour se calmer un peu. Il lui fallu plusieurs minutes pour que la bosse significative au niveau de son entre jambe ne disparaisse.. ou du moins diminue un peu. L'adrénaline était partit mais son envie était toujours présente.

Quand Ryosuke revint vers lui, ses propos le firent sourire légèrement. Prendre son mal en patience? Patience? Le genre de mots qui ne faisait pas partit de son vocabulaire surtout vu l'état dans lequel il était encore. Il le laissa se rapprocher encore un peu jusqu'a ce qu'il puisse enfin glisser sa main sur sa hanche et le ramener contre lui d'un mouvement brutal et vif. Son visage se pencha vers Ryo avant de dévier vers son coup qu'il embrassa avec avidité, souffla doucement sur sa peau. Le laisser filer? Avec la tension qui parcourait son corps? Et son envie qui grandissait sans cesse? Impossible.. même pas la peine d'y penser.

"Hors de question... Tu feras en sorte de ne pas gémir trop fort..."

Se contenta-t-il de dire dans un chuchotement brulant de désir, sa main glissant dans son dos, obligeant Ryo a rester collé contre lui alors que ses lèvres dévoraient son cou avec avidité et que son entre jambe reprenait du service bien plus rapidement qu'il ne l'aurais cru.

"Je peux pas m'arrêter Ryo... tu sais très bien que je peux pas.. et qu'en plus j'en ai aucunes envies..."

Fit-il en redressant la tête, l'observant un moment alors que son autre main venait lui effleurer la joue. Il gardait un sérieux déstabilisant, il ne plaisantait plus et son regard avait reprit cette lueur sombre inquiétante et rassurante a la fois.

"Je te prendrais de force s'il le faut..."

Une promesse, une mise en garde, aucunes idées en tout cas il n'avait décidément pas l'intention de s'arrêter là. Il recula de plusieurs pas, obligeant Ryo a en faire de même puisqu'il le tenait toujours contre lui. Il ne s'arrêta que lorsque Ryo fut enfin adossé a un mur, lui empéchant toutes retraites possible. S'il voulait fuir se serait par la force et en mettant Yahei a terre, car se dernier était bien résolu a prendre chez ses amants tout ce qu'il lui avait promis silencieusement au travers de ses nombreuses caresses et de ses nombreux baisers.
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyJeu 12 Mai - 21:53

    Bien sûr, il aurait dû songer à la plus probable des possibilités lorsque l’on connaissait bien le jeune étalon. Le lion en famine ne laisserait pas sa proie filer aussi facilement, et à peine s’était-elle échappée de ses griffes qu’il lui refit connaître la virulence de son étreinte. C’était intéressant – et amusant – de voir le félin s’éprendre de la biche si inoffensive pouvait-elle paraître. Celle-ci n’était pas sans se délecter de ce petit jeu qui mêlait péché et provocation, provocation qui n’amenait pas toujours immédiatement à la plus divine des ambroisies. Tout se mérite, dit le vieil adage, et pour que récompense il y ait Yahei n’aurait pas à bâtir monts et merveilles ou à défier des créatures fantasmagoriques… Mais simplement faire preuve de patience, chose à laquelle il n’était pas habitué. Situation d’autant plus enivrante lorsque l’on savait cela, et comme le malicieux peut se cacher derrière n’importe qui, Ryosuke était consciencieux de ses actes et paroles. Le lion, il n’en avait pas peur et préférait se faire désirer que de céder à l’avare le caprice demandé.

    Même s’il s’était douté que les intentions du jeune homme ne seraient pas des plus chastes lorsqu’il l’aperçut s’approcher de la sorte, il fut pourtant pris de cours lorsqu’il se retrouva congloméré à cette structure fièrement charpentée d’une manière autoritaire et possessive. La contre-attaque fut lancée à même son cou, ce qui lui fit pousser un soupir mêlé d’un ricanement. Il reconnaissait bien là le don juan déterminé qui l’avait abordé la première fois, et s’il avait fini par céder à ses avances sans y opposer une longue résistance, ce ne serait pas le cas pour aujourd’hui. Envers et contre ces sollicitations luxurieuses et la brûlante envie de digérer son propre stupre, il voulait respecter cet endroit qu’était le dojo ainsi que ses camarades qui s’adonnaient à une échappatoire spirituel dans ce lieu. Qui pouvait assurer que personne n’aurait la brillante idée de faire irruption ici et ainsi de les stopper en plein ébat ? Quitte à faire une offrande charnelle à son amant, il voulait pouvoir en profiter sans se murer dans une appréhension qui rendrait les choses moins exquises que ce qu’elles étaient. Si dans son esprit les choses étaient assurées et claires, la difficulté résidait dans le fait de le faire comprendre à son partenaire résolu à prendre ce qu’il désirait. Cependant, être compressé entre le mur et cette anatomie qui lui inspirait des choses proscrites par la morale, il était compliqué de pouvoir lui parler. En supposant même qu’il entende ses dires, les ignorer était bien plus simple, et parti comme il était, il finirait par le convaincre de briser l’éthique en dépit de devoir le faire à voix tamisée. Mieux valait réagir avant qu’un point culminant de sa virilité – déjà bel et bien présent – ne se manifeste d’avantage et ne se fasse passer pour une invitation.

    « Yahei, écoute-moi… » Il tenta de capter son attention en gesticulant. « Attend… »

    S’il y avait une qualité qu’il devait bien lui reconnaître, c’était la détermination. Le kendoka savait pertinemment que d’ici quelques secondes seulement, il était très probable qu’il se retrouve dépossédé de l’entièreté de ses vêtements, et que les choses seraient alors impossible à arrêter. Il lui fallait donc agir avant que cet ogre de la luxure n’ait l’idée de mettre la vitesse supérieure, et pour cela il fallait le surprendre et ainsi le déconcentrer pour pouvoir être entendu. A moins que – miraculeusement – un kami n’apparaisse dans la pièce, il n’avait pas énormément de choix, car emprisonné et incapable de se dérober sur le côté pour s’échapper. La solution qui lui vint en tête fut succincte et plus qu’évidente, à tel point qu’il ne lui fallut pas longtemps avant de passer à l’action. Il déroba le rôle du félin à l’autre étudiant en lui sautant tout simplement dessus. Sa main alla saisir l’arrière du crâne de Yahei pour s’assurer qu’il ne serait pas responsable d’une commotion cérébrale dans le pire des scénarios, et donc lui éviter un choc direct contre le sol. Rapidement, le kyudojin se retrouva le dos par terre, Ryo le chevauchant et le tenant par les épaules pour l’immobiliser. Il fallait espérer que le bruit de la chute n’encourage personne à venir vérifier s’il n’y avait pas un mort.

    « Tu vas m’écouter oui ? » Il scella ses lèvres à celles de son camarade pour l’empêcher de parler, puis se redressa avec une risette tentatrice. « Je conçois que tu n’en aies pas envie, moi non plus soit dit en passant, mais tu es capable de te contenir quand tu le veux. »

    La volonté et la capacité étaient à dissocier, il était seulement trop emporté dans son élan pour se dire de stopper. Il était dur de lutter contre l’extase des envies et besoins primitifs, et Ryosuke remerciait son long apprentissage à une patience devenue extrême au fil des années. Mais bien que lui-même se contenait à cet instant, il ne désirait absolument pas que l’histoire se finisse ici et ainsi, il avait envie de lui, et même s’il n’en donnerait aucune preuve, le spectre d’être en sa possession le temps d’un moment de partage le hanterait. Même s’il finirait par s’en accommoder, il préférait la perspective de faire ce qu’il voulait pour atteindre satisfaction. Au final, ce n’était que partie remise, et la revanche arriverait peut-être bien plus vite que ce que le kyudojin attendait. Bientôt, celui en kimono se pencha d’avantage sur son condisciple, comme s’il avait l’intention de lui confier un secret que seul lui était autorisé à entendre.

    « Viens avec moi au sanctuaire, la prochaine fois… Je te ferai une petite surprise si tu patientes jusque là, mh ? Marché conclu ? »
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Yahei Sadamori
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyMar 17 Mai - 13:55

Les baisers se faisaient de plus en plus enivrés et enivrants. Yahei ne se laissait plus de gouter les lèvres de son amant. Il avait beau en connaitre la saveur par coeur il en deviendrait presque dépendant tant il appréciait leur douceur. Sa langue se joignant a sa jumelle dans un balet furieux de désir avant qu'il ne quitte les lèvres du jeune homme pour venir embrasser son cou qu'il dévorait d'envie. Il commençait a ressentir cette douceur chaleur dans son bas ventre, signe infaillible qui lui indiquait que son excitation commençait a revenir au galop. Et pour le prouver il y avait bien sur cette forme proéminente au niveau de son entre jambe. Incapable de se stopper dans un moment comme ca, il le savait bien, il se connaissait par coeur, il savait qu'il avait toujours cette envie de découvrir le corps de Ryo qui le bouffait de l'intérieure et contre laquelle il ne pouvait strictement rien, même avec la meilleure volonté du monde! C'est pour cela qu'il lui était impossible d'accéder a la requête de son amant quand il entendait sa voix a demi secoué de râle, qui lui demandait de s'arrêter. S'arrêter? Non pas question, d'autant qu'a l'entendre, Ryo ne semblait pas non plus très convainquant dans son idée, du moins même si sa voix disait d'arrêter, son corps lui semblait supplier Yahei de continuer. Hors... il est bien connu que le corps ne ment jamais. D'autres part, Yahei a pour ligne de conduite de résister a tout sauf a la tentation, non? Et quoi de plus belle tentation que le corps a demi dévêtu de son camarade et de ses lèvres? Aucunes...

"Schhhhhhh"

Lui fit Yahei en lui léchant le cou pour lui imposer le silence. Il lui mordait la chair, pressant ses mains sur ses hanches avant de venir coller son bassin contre le sien, sentant son membre dressé au travers du tissus de leurs vêtements. Alors qu'il allait glisser sa main plus au sud de ce corps offert, il eut la surprise de se sentir partir en arrière. Il.. tombait? Oui, Ryo venait de se jeter sur lui sans douceur et voila qu'ils tombaient tout les deux vers le sol. Yahei eut le reflexe de coller le jeune homme contre lui, reflèxe protecteur pour lui éviter un contre choc trop violent avant qu'il ne percute enfin le sol. Il grimaca légèrement sous la douleur car même si sa nuque avait été épargnée, son dos en revanche avait sévèrement morflé. Il relacha Ryosuke qui se mit et dessus de lui, le maintenant par les épaules. Le voila donc immobilisé au sol comme un papillon épinglé sur du liège. Yahei le regardait sans trop comprendre mais au moins il avait eu ce qu'il voulait: il s'était arrêté... Pas le choix. Il lui imposa le silence par un baiser avant même qu'il ait pu entre ouvrir ses lèvres pour protester. Yahei choisit de se taire, histoire d'écouter ce que Ryo avait de si important a lui dire et l'écouta en silence. Il finit même pas soupirer légèrement. Ryo avait hélas raison sur toute la ligne... l'endroit ne se prétait pas a un échange trop intime entre eux deux.

"Est-ce que j'ai le choix? Hum? ... Tu a gagnés va."

Fit-il en se redressant sur ses coudes pour prendre ses appuis et soupira de nouveau en regardant dans quelle position ils étaient tout les deux. Ca n'allait pas l'aider a penser a autre chose ca... surtout que Ryo se penchait déjà vers lui. Yahei resta immobile comme une statue de glace mais son sourire illumina bientot son visage sous la proposition du jeune homme.

"Très bien... je viendrais.. et tu as interêt a te faire pardonner..."

Il vint se saisir des lèvres de Ryo qui étaient a sa portée, glissant sa langue pour venir retrouver sa jumelle. Juste un dernier baiser pour sceller le pacte.. qui se prolongea un peu, car Yahei demandait tout de même une petite compensation au fait qu'on venait de le couper dans son élan. Trop occupé a prolonger le baiser en gardant Ryo au dessus de lui.. il n'entendit pas la porte de la salle s'ouvrir de nouveau...
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyMar 17 Mai - 16:09

Tanaki avait eu cours toute la journée. Pour une fois, c'était une bonne journée. Elle n'avait pas eu de mauvaise note, elle avait réussi à travailler la veille pour une interro qu'elle avait, lui semblait-il, réussie, et avant de travailler pour les examens, elle souhaitait se ressourcer un peu. Cela ne servait à rien pour elle de travailler dehors. Elle aurait bien voulu mais déjà qu'une pièce vide pouvait la distraire, il ne fallait pas demander toutes les sources de distraction que pouvait lui fournir la nature et ses alentours. Du coup, elle désirait juste faire une pause dans la journée, seule, pour se recadrer et réfléchir. Surtout que l'événement qui s'était déroulé au cours de sport était encore tout frais dans sa mémoire donc cela avait tendance à revenir dans sa tête et à lui imposer réflexion qu'elle s'accordait car c'était une bonne mise au point. En attendant, elle laissa ses pas guider son chemin pour s'aérer et profiter de ces endroits qu'elle aimait tant. Elle se réjouissait de rentrer chez elle ce week-end. Cela lui ferait le plus grand bien de retrouver ses habitudes familiales et la sérénité du temple de son père. Elle aimait tellement cet endroit, bien plus encore que le dojo de l'école qui depuis quand même un moment maintenant était un endroit qu'elle affectionnait beaucoup, d'abord parce qu'elle aimait les entrainements, ensuite parce que depuis quelque temps, elle y rencontrait un sempai, kimihiro-kun, pour qui elle avait de l'intérêt et avec qui le contact passait plutôt bien. Ils se parlaient naturellement de choses et d'autres, souvent en rapport avec le dojo ou les sports qui y étaient pratiqués, ainsi que les arts traditionnels, mais c'était toujours intéressant car elle était très intéressée par tout cela tout comme ce sempai, les conversations étaient donc animées et réciproques.

Elle décida du coup de se rendre au dojo. Peut-être le verrait-elle et pourrait-elle discuter un peu avec lui, certes pas très longtemps, mais assez pour penser à tout autre chose avant de se lancer dans ses cours et le travail qui s'annonçait comme toujours laborieux et de longue haleine. Elle monta doucement sur le rebord de bois qui entourait tout le dojo et, une fois devant la porte, elle enleva ses chaussures, qu'elle laissa à l'entrée avec son sac de classe qu'elle n'avait pas pris le temps de ramener dans sa chambre. Elle était d'ailleurs toujours habillée avec son uniforme de cours. Elle regarda encore un instant en arrière pour observer les alentours du dojo... Le bruit de l'eau se faisait entendre et l'air y était pur. Elle respira un grand coup en souriant et fermant les yeux pour se laisser envahir par toutes ces sensations qui la complaisaient et lui redonnaient les forces dont elle avait besoin. Maintenant elle n'avait plus qu'à entrer dans le dojo. Même si son sempai n'était pas là, elle prendrait plaisir à errer un peu en ce lieu avant de s'assoir et de se laisser bercer par les bruits ambiants et l'odeur typique que pouvait dégager ce lieu, à ses yeux, sacré.

"Kimihiro-sempai ? "

Ce ne fut pas vraiment son sempai qu'elle vit mais deux sempais, dont un qui n'était pas n'importe qui. Son air doux et souriant laissa place principalement à la surprise, avant que celle-ci se fasse bien plus importante et que ses yeux s'écarquillent quand elle vit clairement son frère et un autre garçon- qu'elle n'avait fait que croiser parce qu'ils étaient dans la même classe- dans une position remplie de sous entendus, quoi que ce n'était même plus des sous entendus, leurs lèvres collées l'unes à l'autres dans un échange passonné.

"O...oni...-chan ... ?"

Ses joues prirent une teinte fortement rougeâtre face à cet événement. Ils ... Elle... Non... Si ? Que devait-elle faire ! Sous le coup de l'impulsion elle refit glisser rapidement la porte cachant cette vue indécente qu'elle n'aurait jamais du voir. C'était tellement inattendu... Dans un lieu pareil... Mais... Elle était totalement perdue et ses joues fusaient sous une chaleur écrasante. Elle se sentait particulièrement mal à l'aise et profondément gênée. Après être encore restée interdite un instant, la main toujours sur la petite encoche utilisée pour ouvrir la porte, elle se décida à bouger, récupérant ses chaussures qu'en enfila aussi rapidement que possible, ce qui fut complexe car vu sa la maladresse et l'empressement, c'était moins évident. Elle empoigna son sac ensuite et elle décida de mettre les voiles. Que pouvait-elle faire d'autre ? L'image était déjà bien trop présente et insistante dans son esprit... Elle savait que son frère avait ce penchant là et elle l'avait accepté... Mais le voir était bien différent. Deux beaux hommes, l'un sur l'autre.... Cela aurait été avec une femme qu'au fond ça ne l'aurait pas moins choquée. Elle venait d'entrer dans une certaine intimité de son frère...C'était perturbant.
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyMer 18 Mai - 14:43

    A moitié redressé pour laisser à Yahei le loisir de le faire également, il ne put que sourire avec amusement en le voyant bougon comme un enfant privé de télévision. L’allégorie bien trop infantile pour être valable pour ce bourreau des cœurs ne lui octroyait pas moins d’espièglerie à en faire littéralement fondre le kendoka. Qu’il aimait le priver de sybaritisme simplement pour admirer sa moue boudeuse qui pour autant disparut bien rapidement. L’information flua à une vitesse éclair dans l’esprit de l’autre étudiant qui voyait en cette aubaine le moyen de prendre sa revanche et de finalement avoir ce qu’il voulait. L’accord fut émargé par la symbolique d’un baiser encore avide d’en avoir toujours plus mais qui fut largement partagé. Une main vint saisir la nuque du kyudojin pour lui retirer l’idée de s’écarter et donc rompre l’échange, puisqu’ils étaient condamnés à ne pouvoir s’adonner qu’à cela, le jeune homme se ployait le droit et le devoir d’en profiter.

    C’est ce qu’il escomptait faire avant qu’une voix cristalline ne vienne prononcer le patronyme de son président de kendo et camarade. Cette manifestation vocale n’aurait été que secondaire s’il ne connaissait pas cet innocent phonème pour l’avoir toujours entendu. Ses muscles se crispèrent instinctivement et il redressa vivement la figure pour se retrouver face à la réalité et bel et bien pris sur le fait. Son éternel sourire avait cette fois fait place à un amalgame de stupeur et d’inquiétude, notamment lorsqu’il entendit son titre fraternel balbutier de la sorte. Pourquoi parmi toutes les personnes présentes dans cet établissement, ce devait être sa petite sœur qui le surprenne ainsi ? Un mauvais coup du sort qui venait de glacer le sang de Ryosuke à un point de non-retour. Il fut encore assez idiot – ou simplement trop pétrifié – pour ne pas se relever immédiatement et couper court à cette scène qui n’aurait jamais dû avoir lieu d’être dans l’esprit de la demoiselle. Ce ne fut pourtant que lorsque celle-ci décampa comme un lapin apeuré qu’à son tour il sauta sur ses pieds, le bras en avant comme s’il espérait la saisir avant qu’elle ne s’échappe.

    « Tanaki ! Attend ! »

    S’il n’avait pas été de nature si bienséante il aurait déclamé une liste interminable de jurons, mais il se contenta de siffler le nom d’une divinité shintoïste entre ses dents tout en se hâtant de refermer son kimono comme il le pouvait. Elle savait pourtant qu’il n’y avait pas d’entraînement de kendo aujourd’hui, pourquoi était-elle venue au dojo ? Pas le temps pour la conjecture, il lui fallait agir tout de suite avant que l’embarras n’oblige Tanaki à se renfermer sur elle-même et qu’elle ne puisse même plus croiser son regard sans repenser à ce qu’elle avait vu. Il s’élança donc en direction de la porte coulissante qu’il ouvrit pour une fois sans délicatesse et passa celle-ci. Mais avant de continuer, il s’arrêta subitement, se rattrapant avec une grâce sans pareille au cadrant pour éviter de finir sa course au sol et revint aux abords de Yahei. Une fois face à lui, il s’inclina respectueusement.

    « Sumimasen ! A plus tard. »

    Navré de devoir l’abandonner ainsi, il espérait que son ami comprendrait la gravité de la situation et ne lui en tiendrait pas rigueur. Quoi qu’il puisse en être, sa sœur était la priorité et il ne pouvait pas continuer de batifoler. Ryosuke s’en retourna et quitta la pièce aussi vite qu’il put en évitant les autres élèves qu’il croisait et qui manquèrent de se faire renverser à son passage. Arrivé à l’extérieur de l’enceinte sacrée, il pivota plusieurs fois sur lui-même pour regarder dans toutes les directions et aperçut un furtif instant sa sœur. A nouveau il se mit à la poursuivre dans l’espoir de ne pas la perdre de vu mais surtout de la rattraper et de lui offrir une explication digne de ce nom. Il ne put s’empêcher de penser dans un moment de lucidité… Que se serait-il passé si Yahei et lui s’étaient laissés aller à leurs pulsions… ? Peut-être que le pire avait été évité, au final.
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MessageSujet: Re: Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo)   Dans les tumultes de l'esprit...l'espoir veille...(Ryo) EmptyMer 18 Mai - 15:05

[désolé c'est court ^^" manque d'inspi]

Quelle ne fut pas la surprise de Yahei en se rendant compte que la porte était ouverte et que... Tanaki? Oo Il connaissait bien évidemment la petite soeur adorée de Ryo, ils en parlaient quelques fois quand ils étaient d'humeur a la discussion. Et il comprit instantanément que Ryo était dans la merde. Non parce que Yahei bon, une rumeur en plus ou en moins c'était pas dramatique... mais il savait que Ryo tenait beaucoup a sa petite soeur et elle ne devait pas être des plus charmée devant la vision qu'elle venait d'avoir. Il y eut un moment de silence avant qu'elle ne referme la porte et qu'il entende le bruit de ses pas sur le sol. Elle fuyait... réaction logique. Et Ryo se leva a sa suite sans doute dans l'espoir de la rattraper. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours que ca se passe de cette manière? D'abord Aya, maintenant Ryo bon sang mais qu'est ce qu'il avait fait dans sa vie antérieure pour avoir un karma aussi pourri?! Alors que Ryo se relevait en hâte, Yahei s'affala littéralement sur le sol, en soupirant et en maudissant silencieusement sa poisse naturelle!

Il fut encore plus surpris de voir Ryo revenir, haussant un sourcil en se demandant s'il avait oublier quelque chose. Mais en fait cet imbécile revenait pour.. s'excuser?! Yahei grimaca et lui fit un geste de la main histoire de lui dire "mais dégages!" c'est d'ailleurs ce que sa bouche lui dit également.

"Ouais ouais c'est bon! Allez cours abruti!"

Sympathique façon de lui dire qu'il ne lui en voulait pas et qu'il ferait bien de se bouger le cul s'il voulait rattraper sa frangine. Bon.. le voila seul. Encore. Décidément des journées comme ca il s'en passerait volontiers. Il se releva, se rhabilla et repartit du dojo. Il y avait une valise dans sa chambre qui attendait d'être défaite...

[FIN]
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