Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]

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MessageSujet: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyMer 2 Mar - 22:47

    Il y avait certains jours où un étrange arôme d’hilarité contaminait tous les esprits sans que l’on en connaisse la cause, poussant les victimes à des crises de jovialité inexpliquées. La bonne humeur était contagieuse disait-on, et Ryosuke ignorait qui était la source de l’épidémie, mais elle n’avait aujourd’hui pas épargné les hôtes de Ginkgo Gakuen. Tous ceux qu’il croisait avaient la risette facile et le mot pour rire… Ou était-ce lui qui avait l’œillade excessivement positive ? Il n’en savait rien, mais encore une fois, il manquait de mourir étouffé dans une liesse générale. Accompagné de plusieurs de ses camarades masculins, ils s’étaient réfugiés dans le sentô de l’école immédiatement après le diner, envahissant la salle de leurs phonèmes rauques et taquins. Loin d’une quelconque pudeur – sans doute aidés par le fait qu’ils soient tous japonais de souche – les discussions allaient et venaient, s’égaraient le temps d’un aparté puis retrouvaient leur sentier… A quelques exceptions prés. Une boutade même médiocre provoquait une rigolade si puissante que la troupe de bonshommes se fit rappeler à l’ordre par deux fois, mais impossible de se calmer. Jugeant qu’il valait mieux prendre le large avant de se faire sanctionner par une autorité administrative, le kendoka préféra quitter les bains, rapidement suivi par un acolyte.

    Il entama sa traversée du bâtiment, une serviette encore présente sur son crâne pour l’humidité de sa longue chevelure. Vêtu d’un hadagi noir et d’un pantalon en toile d’une teinte similaire, le bruit de ses zôri résonnait dans les corridors de l’internat et ceux qui le connaissaient bien jouaient les faux surpris de le voir si sobrement habillé. Lorsqu’il n’était pas en uniforme scolaire, l’asiate avait en effet la marotte de flâner en tenue traditionnelle, ses kimonos étaient presque devenus célèbres depuis la rentrée. Pour les rares fois durant lesquelles il s’était « déguisé en civil » comme il aimait à le dire, le voir en t-shirt et jeans en avait choqué plus d’un… Et pourtant, il avait tout de même de quoi paraître comme un jeune de son époque, ce n’était qu’une question de goût. En y pensant, il était amusant de visiter les chambres des internes, chaque coin était bariolé de styles disparates correspondant à leur propriétaire. C’était un peu le cas dans sa propre chambrée, mais jusque là l’espace vital de chacun avait toujours été respecté et aucun heurt n’était à déplorer. Il avait de la chance d’être en compagnie de si charmants colocataires, et cette pensée était particulièrement tournée vers l’un d’entre eux… Celui à la crinière rutilante et aux mythiques bandanas : Akihito. Toute une odyssée entre les deux étudiants qui avaient inauguré la 103. Le rouquin faisait parti de ces gens avec lesquels tout semble simple, et sans réellement savoir pourquoi ni comment il avait toujours eu un atome crochu avec celui-ci. Un régale de retrouver leur complicité chaque soir ou presque, c’était toujours avec un plaisir non dissimulé qu’il regagnait son antre. D’ailleurs, la scène matinale du jour était un bon exemple à leur entente, puisque Ryo l’avait réveillé à coup d’oreiller après avoir plusieurs fois tenté d’être plus délicat. Son prétexte ? Qu’il serait en retard s’il ne se levait pas… Mais lorsqu’il s’agissait de cette guerre du polochon, il n’y avait nul besoin d’excuse autre que celle de la taquinerie.

    Le nippon pénétra sa chambre, et fut surpris de n’y trouver personne… Où étaient-ils tous passés ? Yuu s’était certainement isolé quelque part… Tatsuya ? Le dernier venu, il n’en avait pas la moindre idée. Quant à Akihito, ils s’étaient adressés un mot à la sortie des cours mais ne l’avait pas recroisé par la suite. Il haussa les épaules et se dirigea vers son petit coin privé – le deuxième sur la droite – pour y déposer ses affaires de toilette. Il fouilla ensuite dans un sac plastifié contenant quelques gourmandises auxquelles il ne résistait pas… Il était d’ailleurs toujours celui qui avait quelque chose à grignoter dans un coin de son bureau, si on ne prenait pas en compte ses incroyables réserves de thé qu’il n’était pas le seul à collectionner. Il extirpa une petite broche de trois boules multicolores… Des botchan dango, il en raffolait ! Il en croqua une, ce qui lui permit de maintenir la brochette dans sa bouche pour libérer sa main et en profiter pour se frictionner les cheveux dans la serviette opaline. Il devait avoir l’air malin ainsi.
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Akihito Ishiin
Élève de la 3-A

Akihito Ishiin


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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyVen 4 Mar - 19:30

Ce matin comme tous les matins Akihito avait le réveil difficile, mais c’était sans compter l’aide de son colocataire. Ryosuke Dojima. Ce dernier avait pris pour habitude de réveiller Akihito à coups d’oreiller quand il ne se réveillait pas assez vite. Avec Ryosuke la cohabitation avait tout de suite fonctionné. Ce garçon était un japonais tout ce qu'il y a de plus classique mais il était un bon vivant. Quasiment tout le temps de bonne humeur, qui adore les batailles de coussins et qui aime bien grignoter un truc de temps en temps. Ils s'étaient retrouver tous les deux seuls un petit moment dans cette chambre avant que Yuu puis Tatsuya les rejoignent. Akihito aimait beaucoup Ryosuke qui était plus posé que lui, et surtout plus sérieux dans les devoirs...d'ailleurs Akihito allait lui demander un coup de main un de ces quatre sur quelques matières.

Aujourd’hui il avait eu une journée plus que sympa. Des cours pas trop pénibles, il avait bien mangé et surtout il avait rigolé quasiment toute la journée. Il avait un peu plu ces derniers jours et le retour du soleil lui avait fait du bien. Du coup son humeur était joviale. Il aimait bien taquiner ses copains et ils le lui rendaient bien. A la sortie des cours il croisa Ryosuke, lui dit vaguement un truc en courant et disparut. En fait Akihito voulait aller en ville faire le plein de cochonneries à grignoter, ben oui ses réserves s’épuisaient. Mais avant ça il avait d’autres choses à faire. Téléphoner à sa mère pour donner un peu des nouvelles, ensuite son entrainement de karaté, durée une heure et demie, manger enfin. Après le dîner il partit donc en ville et en revint au bout d’une petite heure. Mais en chemin, il avait aussi rencontré Minji-chan et bizarrement il s’était beaucoup attardé. Il aimait bien discuter avec elle…en fait il aimait bien être avec elle. Oui bref…après avoir quitté Minji, il regarda sa montre et se dit qu’il était temps qu’il rentre au dortoir. D’une pour se poser un peu, deux pour grignoter un des trucs qu’il venait d’acheter et trois pour éventuellement faire ses devoirs…éventuellement.

Il grimpa les escaliers deux par deux, longea le couloir et arriva en vue de la porte de sa chambre. Il se dit que s’il y avait un de ses coloc ce serait marrant de faire une entrée fracassante. Voyons voir…Il réfléchit debout devant la porte, il voulait entrer brusquement mais pas juste en ouvrant la porte comme ça, non il fallait qu’il trouve un truc à dire. Soudain il sourit tout seul au milieu du couloir et avança sa main vers la poignée. Il l’ouvrit en grand d’un seul coup en la poussant fort, entra dans la chambre en tendant le doigt vers l’intérieur (il n’avait pas encore vu Ryosuke) et cria :

"Vu, pris sur le fait !"

Il avait sorti ça comme ça espérant qu’un de ses coloc serait là en train de lire ou de faire ses devoirs et qu’il sursauterait. Mais quand il vit qui était là et dans quelle situation il explosa de rire. Exploser était le terme car le rire était sorti d’un seul coup. Il venait de voir que Ryosuke était dans la chambre en train de se sécher les cheveux. Certes rien de drôle. Mais quand Akihito avait crié, Ryosuke s’était retourné pour voir ce qui se passait et c’est là qu’Akihito avait explosé de rire. Il vit un Ryosuke en train de se frictionner les cheveux, une brochette de dango dans la bouche et les yeux grands ouverts remplis d'étonnement. Akihito riait tellement qu'il était incapable de faire un pas de plus, il était toujours dans l'entrée de la chambre, son sac par terre, se tenant les côtes. Quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux. La tête de Ryosuke le faisait hurler de rire. Il avait l'air d'un gamin pris en train de piquer un truc. Akihito se ressaisit, et alla fermer la porte de la chambre puis il se tourna à nouveau vers Ryosuke et lui dit :

"Je suis désolé, mais tu verrais ta tête avec ta brochette de dango dans la bouche et ta serviette... " il s'interrompit car il recommençait à rire.

"Excuse-moi... " bredouilla-t-il entre deux rires étouffés. Mais il n'arrivait pas vraiment à s'arrêter. Il espérait que Ryosuke ne se vexerait pas trop, mais Akihito en doutait ce n'était pas son genre.
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptySam 5 Mar - 22:04

    Les cheveux longs, c’est beau, cela lui accordait une certaine superbe nippone qui n’était pas sans rappeler un style à présent désuet, mais ça demandait un sacré entretien. Lui qui s’était épanoui dans une famille aux mœurs hiératiques les avait toujours eus plus ou moins à cette longueur, il ne s’était jamais imaginé avec une chevelure courte. Pour lui, c’était une preuve d’appartenance à sa philosophie, et puis cela lui permettait de se distinguer de ses homologues masculins. Alors il en prenait grand soin et se faisait souvent lanciner par ses amis pour son temps passé à s’en occuper. De toute façon, la moindre chose était sujet à taquinerie, là était leur quotidien. Il ne se passait pas une journée sans qu’une innocente provocation soit lancée, et si ce n’était pas le cas c’était que problème il y avait. Ce que Ryosuke ignorait… C’est qu’il était sur le point d’être la malheureusement victime de la soudaine envie de rire de son colocataire. Peut-être l’aurait-il entendu arriver au revers de la porte s’il avait été attentif… Dans tous les cas, il ne l’était pas, embesogné dans sa finition de toilette et en paierait le prix.

    Evadé dans ses songes, il se demandait ce qu’il allait faire ce soir. Soudain, il crut que les damnés avaient repris vie et qu’ils étaient venus en finir avec sa pauvre existence. L’huis s’ouvrit si promptement qu’il n’eut même pas le temps de comprendre ce qui était en train de se dérouler, un phonème foudroyant et délateur le mit face à sa faute. D’ordinaire, sa vigilance l’empêchait d’être le martyr de ce genre de blague puisqu’il parvenait à remarquer le farceur avant qu’il ne parvienne à ses fins. Mais jamais il n’aurait imaginé cette scène et il crut bien que son cœur s’arrêterait. Il ne faisait peut-être pas parti du club d’athlétisme, mais il était certain qu’il aurait pu gagner un championnat de saut en hauteur s’il avait été sur un terrain. Il eut un impressionnant soubresaut qui le fit machinalement se redresser de toute sa taille, les yeux presque exorbités et totalement crispé dans sa position, le souffle coupé. La serviette tomba sur le sol, le laissant la crinière ébouriffée sur une expression sidérée, la brochette de dango – preuve ultime de sa culpabilité – encore dans sa bouche. Que se passait-il ? Etaient-ils attaqués ? C’est naïvement ce qu’il pensa avant d’ouïr un rire qu’il ne connaissait que trop bien, et ce fut au bout de quelques secondes durant lesquelles il reprit ses esprit qu’il finit par comprendre la situation. Aussitôt, sa main agrippa la partie gauche de sa poitrine en expirant une bouffée trop longtemps bloquée, les gens étaient fous… Malgré tout soulagé, il observa du coin de l’œil son bourreau profiter de sa réussite. Il devait l’admettre, il l’avait eu en beauté… Mais son petit doigt lui disait que cet acte ne resterait pas impuni, loin de là ! En attendant, il retira la brochette de sa bouche pour entamer le dialogue, encore un peu secoué par la surprise.


    « Akihito-kun… » Il soupira puis sourit d’un air amusé. « Tu veux vraiment ma mort… Encore un peu et tu l’avais sur la conscience. »

    Il ne put s’empêcher d’échapper un rire à son tour en voyant l’hilarité de son acolyte qui avait la fâcheuse tendance d’être contagieuse. Il ramassa ensuite le tissu spongieux avec lequel il se frictionnait avant de se faire interrompre puis se dirigea vers le miroir présent sur son armoire. En passant près de son colocataire, il le fouetta sans méchanceté avec sa serviette pour l’arrêter dans ses ricanements, un grand sourire aux lèvres. Que seraient ses soirées sans la présence d’Akihito ? Il l’ignorait et ne pouvait même pas l’imaginer. Intimement persuadé que le destin n’y était pas pour rien dans leur colocation, il profitait de chaque instant de complicité, conscient de la chance qu’ils avaient de si bien s’entendre. En terme de concorde, ils étaient en effet un fière exemple, et plus d’une fois on leur avait demandé s’ils se connaissaient déjà avant la rentrée. Pourtant, cela faisait moins de trois mois qu’ils s’étaient rencontrés, bien peu en comparaison aux apparences. A dire vrai, Ryo se sentait aussi à l’aise que s’il était chez lui avec un membre de sa famille, un véritable bonheur.

    Cependant, en dépit de toute l’estime qu’il avait pour lui, il aurait sa vengeance ! Par quel moyen ? Il l’ignorait encore, mais ne manquait pas d’imagination et finirait par trouver une solution. L’asiate mit quelques coups de peigne dans ses cheveux presque secs tout en dévorant sa friandise de l’autre main. La bonne nouvelle est qu’il avait de la compagnie maintenant, et malgré qu’ils se voyaient tous les jours les deux jeunes hommes avaient toujours quelque chose à se raconter. D’ailleurs, maintenant qu’il y songeait, l’un de leur camarade de classe était venu le voir à la fin des cours – puisqu’il n’avait pas eu le temps d’interpeller Akihito, parti en courant – et lui avait confié un bien.


    « Heh, ‘e’ou’i e’… » Se rendant compte qu’il parlait en mangeant et qu’il était totalement incompréhensible, il prit un instant pour terminer sa sucrerie et reprit. « Pardon. Je disais que Tenouji était venu te rendre le bandana qu’il t’avait emprunté, je l’ai posé sur ton bureau. » Il pointa alors une direction. « Oh et si tu veux des dango il y en a dans le sachet là, sers-toi… Et si tu pouvais m’en donner en passant ce serait gentil. »

    Se disant, il patienta que l’autre étudiant ait le dos tourner, puis lorsqu’il fut de nouveau face à lui… Il se reçut une serviette en pleine figure ! Ryosuke s’observa dans le miroir en feignant qu’il n’y était pour rien, les lèvres pincées pour s’empêcher d’exploser de rire. D’accord, ce n’était pas aussi exceptionnel que ce qu’il avait subi, mais c’était un bon début de représailles.
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Akihito Ishiin
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyMer 9 Mar - 21:02

Akihito était très fier de lui. Il avait réussi à surprendre Ryosuke bien comme il faut. Il aurait été cardiaque il serait probablement mort. Quand il avait crié, son coloc’ avait sursauté jusqu’au plafond ou presque, avait perdu sa serviette mais par contre il n’avait pas lâché sa brochette de dango…Normal, on lâche pas une brochette de dango comme ça dans la 103. Quand Ryosuke se retourna pour zyeuter le coupable, Akihito repartit de plus belle : les yeux exorbités, les cheveux en vrac et la brochette de dango à la bouche…manquait qu’un appareil photo pour immortaliser cette scène. Akihito riait toujours en le regardant ramasser sa serviette. Profitant de se rapprocher du miroir pour discipliner sa crinière Ryosuke fouetta les fesses d’Akihito juste comme ça histoire de dire "oui bon tu m’as eu mais je vais pas en rester là…".
Au contact de la serviette Akihito repris un peu ses esprits et son rire se calma, en même temps il ne pouvait se moquer de Ryo trop longtemps sous peine de voir les représailles arriver beaucoup plus vite que d’habitude. Oui parce que ce genre de situation, à quelque chose près, était monnaie courante dans cette chambre : et que je te fais sursauter pendant que tu lis un bouquin, et que je te jette un truc à la figure pour voir si tu es réveillé, et que je te pique un truc à grignoter en sachant pertinemment que ce n’est qu’un prétexte pour se sauter dessus.

Cette relation qu’il avait avec Ryosuke était pour lui exceptionnelle. En effet, Akihito n’a pas eu de frère, non une sœur mignonne oui mais il n’avait pas connu les joies de la bagarre entre frères, le genre de bagarre juste pour se taquiner, passer le temps et surtout resserrer les liens. A son arrivée Akihito était inquiet de savoir comment aller se passer cette cohabitation mais au final c’était tous les jours la fête. Quand Ryosuke était pas en forme, Akihito faisait en sorte de l’embêter juste ce qu’il fallait pour qu’un sourire revienne courir sur ses lèvres et inversement quand Akihito n’avait pas le moral Ryosuke, à son tour, faisait en sorte qu’il retrouve un peu le sourire. Akihito aimait bien discuter avec lui car Ryo savait écouter et était souvent de bon conseil. Bien qu’ils soient fondamentalement différents ou peut être du fait qu’ils soient fondamentalement différents ils pouvaient discuter de tout ou presque. Il fut ramené à la réalité par un marmonnement incompréhensible qui semblait venir de son camarade. Il tourna la tête et vit qu’en fait ce dernier parlait avec sa brochette dans la bouche. Akihito leva un sourcil en direction de Ryosuke qui se reprit et lui dit que Tenouji était venu rapporter le bandana emprunté un peu plus tôt. Mmmm…le bandana…ah oui Akihito venait de se rassembler et oui en effet il avait prêté un bandana à Tenouji, pas son bandana fétiche, non jamais de la vie mais un des nombreux autres qu’il possédait. Ben oui il avait plusieurs bandanas car quand Tsugumi lui avait fait ce cadeau il avait pris l’habitude de porter un bandana autour du cou quand il ne portait pas son uniforme. Mais porter toujours le même bandana s’avérant impossible il en avait acheté d’autres pour essayer d’en avoir toujours un sur lui. Donc Tenouji l’avait ramené, merci à lui car Akihito avait zappé complet.

Après avoir parlé du bandana Ryosuke lui annonça que s’il voulait grignoter il pouvait se servir. Un sachet entrouvert laissait apparaitre quelques friandises dont des brochettes de dango. Akihito se rappela que lui aussi avait un sac avec des cochonneries dedans mais en regardant bien celui de Ryosuke était plus proche. Il se dirigea vers le sachet en tournant le dos au garçon, se pencha pour attraper deux brochettes, une pour lui et une pour Ryosuke, puis se retourna pour lui tendre sa part. Mauvaise idée d’avoir tourné le dos. Il aurait du se douter qu’à la moindre erreur d’inattention il paierait sa farce de toute à l’heure. A peine revenu de face il se prit une serviette dans la figure. Il n’avait pas eu le temps de la voir arriver et la serviette fit un "schlop" étouffé en s’écrasant sur son visage. De plus elle était légèrement humide et donc se colla bien proprement sur Akihito. Ce dernier ôta la serviette de son visage et regarda d’un œil interrogateur le lanceur, qui bien entendu feignait de ne rien savoir. Tranquillement face à son miroir, Ryosuke essayait de retenir un fou rire.

Pour Akihito ce lancé de serviette était un signal : ouverture des représailles. Pas de souci. Feignant de ne pas relever l'attaque, il s'avança vers lui, les brochettes à la main en disant :

"Attrape !", il savait que Ryosuke le voyait dans le miroir. Il se retourna en se préparant à la réception mais rien ne vint.

"Et non !!" et hop, Akihito mit les deux brochettes dans sa bouche le regardant avec un air de défi. Puis il marmonna :

"C'hest tout four moi...".
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptySam 12 Mar - 15:19

    Que les cors de guerre retentissent, la bataille commençait ! L’adversaire avait attaqué le premier en prenant son antagoniste par surprise, mais celui-ci était parvenu à lancer une frêle contre offensive pour rétablir l’équilibre des forces. Une chose était certaine : aucun allié ne viendrait leur prêter main forte, ils étaient seul face à leur destin. Et quel destin ! Celui de ne pas passer cinq minutes tranquilles sans essuyer des tirs adverses, il était même déjà arrivé que les assauts soient menés en plein milieu de la nuit pour surprendre durant le sommeil. Les lisières avaient été depuis longtemps dépassées, heureusement, le jeu demeurait toujours bon enfant. Quelle catastrophe cela était lorsque les deux colocataires se retrouvaient en duo pour un travail scolaire… Décidément, ils s’étaient bien trouvés, et leur degré de taquinerie prouvait à quel seuil leur tolérance et leur humour se situaient. Ryosuke n’aurait pas lancé cette serviette à n’importe qui dans le seul but de se venger, un minimum de proximité était nécessaire pour se permettre certaines incartades.

    Comme s’il pouvait d’ailleurs douter de la perspicacité de son camarade, le jeune homme jouait aux innocents, comme il savait si bien le faire. Bien sûr, la seule expression retenue de ses lèvres suffisait à le trahir, outre le fait qu’il aurait de toute façon été le seul apte à être l’auteur d’un tel acte. Le bruit de la serviette s’écrasant sur le faciès d’Akihito avait été la source de ce rire intériorisé, ce genre de retentissement si singulier qu’il en devenait inévitablement risible. Bien que la réaction de la victime se fit douce, il se doutait que la réplique ne tarderait pas à arriver elle non plus, et restait discrètement sur ses gardes. Leur malice ne connaissait pas de limites, mieux valait garder l’œil ouvert. En attendant, il mit un peu d’ordre dans sa chevelure puis déposa l’instrument capillaire sur la table basse au centre de la pièce. Quel bonheur de sentir ces effluves parfumées de propreté ! Mais alors qu’il authentifiait l’arôme floral de son shampoing, il semblait que sa commande précédemment passée soit arrivée. L’athlète attira son attention en lui demandant de se préparer à la réception des friandises, ce qu’il fit naturellement en tendant légèrement les mains pour être certain de sa diligence. Les boules de pâtes de riz l’appelaient, enthousiastes de se retrouver dans sa panse, il en était certain ! Cependant, le lancé ne fut qu’une feinte et son acolyte s’appropria la totalité des gourmandises. Stupéfait par tant de hardiesse, le frustré resta sur place sans bouger, observant ses Dango se faire dévorer sans regrets aucun… Hors de question que ça se passe ainsi ! Dangereuse initiative lorsque l’on savait que Ryo était capable de se rendre à l’autre bout de la ville pour en avoir… Alors si un rival culinaire les lui confisquait, il se battrait férocement !

    Sans attendre, le kendoka se mit à la hauteur de l’autre asiate et attrapa les deux brochettes pour les tirer vers lui dans le but de les récupérer. Bien entendu, sa force n’était pas en conséquence, il ne tenait pas à blesser un ami, elle était simplement suffisante pour témoigner de sa volonté. Après plusieurs tentatives, il rendit la situation encore plus biscornue en plaçant un pied sur la ceinture abdominale d’Akihito pour prendre appuie. Une véritable scène de manga qui en aurait fait éclater de rire plus d’un. Il fit une nouvelle tentative, toujours en maîtrisant parfaitement sa force pour ne pas provoquer de catastrophe, et bien entendu avec une risette inévitablement amusée.


    « Donne… Moi… Ca ! » Répliqua t-il en tirant après chaque mot. « Ne m’oblige pas à… »

    A quoi ? Lui-même l’ignorait, il s’agissait d’une menace lancée au hasard. Il devait en tous les cas le reconnaitre, Akihito était coriace ! Impossible de le faire lâcher prise, ses mâchoires étaient incroyablement résistantes. Sa gourmandise quotidienne devait y être pour quelque chose, et – conscient qu’il ne parviendrait à rien de cette façon – il opta pour un changement de stratégie. S’il ne pouvait pas ramener la nourriture à lui, c’est lui qui irait à la nourriture, principe logique. Il s’arrêta donc et lâcha complètement son colocataire, avant de lui adresser une mimique espiègle avec une idée derrière la tête. S’il était un homme très respectueux, il était aussi de ceux qui n’avaient pas peur d’oser et surtout de ceux qui assumaient pleinement leurs actes. Il ne plierait certainement pas genou maintenant… D’un geste confiant, il saisit fermement les joues du rouquin pour l’immobiliser, puis s’approcha sans hésiter. Il vint croquer dans l’un des dango qui se trouvaient à proximité de la bouche de l’étudiant, frôlant presque ses lèvres des siennes sans en tenir compte et ce sans jamais le quitter d'un regard assuré. Une fois qu’il s’en était emparé il recula, savourant sa petite victoire avec satisfaction, puis se tourna pour aller ramasser sa serviette et la ranger en déclarant.

    « J’en ai eu quand même. »
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Akihito Ishiin
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptySam 19 Mar - 17:35


Akihito était content de lui, très content même. Dévorer la portion de Ryosuke ne pouvait que le mettre dans tous ses états. Mais voilà, si le rendre fou était très drôle, la réaction, elle, pouvait vite devenir terrible. Sur le coup Ryosuke resta sur place avec un air sur son visage qui en disait long : frustration et surtout gâché de pas avoir eu ses dangos. Comme prévu, le kendoka ne mit pas mille ans avant de réagir et se mit face à Akihito avec un air déterminé. Akihito continuait de sourire de toutes ses dents montrant bien qu'il tenait fermement les brochettes. Son coloc' entreprit de récupérer son bien en tirant dessus. Mais Akihito avait des mâchoires très très résistantes. Il devait cela à de nombreuses années de mâchouillage en tout genre et aussi à une très mauvaise habitude qu'il avait. En général, il se réveillait le matin avec une douleur sourde dans ses mâchoires, en fait il serrait les dents en dormant et cela se produisait très souvent. Hors mis le côté douloureux de la chose et le fait que cela usait ses dents, il avait des muscles d'une solidité rare et du coup quand il fermait ses mâchoires, il était difficile de lui faire lâcher prise.

Il observa le kendoka tirer sur les brochettes avec force et motivation, son hadagi s'ouvrant davantage, mais sans pour autant lui arracher les dents...En effet, il n'y mettait pas toute sa puissance et heureusement parce que sinon soit les bâtons se seraient cassés, soit Akihito serait parti en avant avec Ryosuke. Mais une idée lui traversa l'esprit en regardant son ami tirer les brochettes. Et si là, tout de suite, Akihito ouvrait la bouche...Il riait intérieurement imaginant son collègue partir en arrière et tomber avec un morceau de brochette dans les mains. Mais il n'en fit rien car la table basse n'était pas loin et il pourrait s'y cogner la tête. Là ce ne serait plus drôle du tout. Ils avaient pour habitude de ne jamais se faire mal quand ils faisaient les couillons. Ryosuke décida de prendre appui sur les abdos d'Akihito genre "je vais tirer encore plus fort" ce qui fit encore plus sourire notre jeune homme. La scène vue de l'extérieur devait valoir le coup. Puis il y eut un changement de stratégie de la part de son adversaire.

Sur le moment, Ryosuke marqua une pause et une drôle de mimique passa sur son visage. Allait-il renoncer ? Non, impossible, abandonner n'était pas dans ses habitudes. Au contraire, ce temps d'arrêt laisser présager une contre attaque différente. Mais laquelle...lui foncer dessus...non trop brutal, Ryosuke n'était pas du genre à vous rentrer dedans comme ça...Alors quoi ? Et quand il eut sa réponse, Akihito se dit qu'il aurait préférer que le garçon lui fonce dessus...Akihito se retrouva à quelques centimètres du visage de Ryosuke. Il pouvait sentir son souffle. Il voulait reculer sa tête mais rien à faire, la manière dont l'avait attrapé Ryosuke était à la fois douce et puissante. Ses deux mains autour de ses joues, il était tenu fermement et ne pouvait bouger sa tête. Il commença à craindre la suite des évènements. Que voulait faire Ryosuke, qu'est-ce qu'il avait dans la tête ? Au moment où Ryosuke ouvrit légèrement la bouche pour croquer un dango au bout d'une des brochettes, le cœur d'Akihito rata un battement. Pendant une seconde les lèvres de son ami avaient frôlé les siennes. Ce pseudo contact l'avait complètement pétrifié. Rouge pivoine, il était planté là, regardant Ryosuke manger son dango et lui sourire, tout fier de lui. Ca il pouvait être fier de lui, il avait réussi à le clouer sur place, si Akihito ne s'était pas ressaisi immédiatement il en aurait lâché ses brochettes. Oui, ok il en avait eu quand même...que pouvait-il faire, il avait été tellement surpris et gêné aussi, bien que venant de Ryosuke il ne devrait pas être aussi surpris. Il devait réagir, il ne pouvait s'avouer vaincu comme ça. Hors de question il devait faire oublier sa réaction toute gênée, genre jeune fille effarouchée qui rougit jusqu'aux oreilles. Il enleva les brochettes de sa bouche, fini le dernier dango au passage, et réfléchit à ce qu'il pourrait faire. Akihito se disait que Ryosuke devait jubiler intérieurement. Notre karatéka eut une idée qui lui parut très infantile mais en même temps tellement parfaite. Il avait eu comme un flash en observant Ryosuke ranger sa serviette. Akihito savait que son coloc' passait du temps à s'occuper de ses cheveux, rien que pour les peigner déjà. Lui, hors mis la coloration, il ne s'en occupait pas tellement et du coup il trouvait ça drôle de voir un garçon se démêler les cheveux pendant une demi-heure. Son idée était tout simplement de le faire enrager. Comment ? Facile en faisant un truc tout con : lui emmêler ses cheveux si bien démêlés. Très puéril, certes mais très jouissif aussi.

Profitant que Ryosuke rangeait sa serviette, il avança. Une fois proche de lui il fit un bond en avant, les mains tendues essayant de faire le moins de bruit possible et lui ébouriffa les cheveux, non il lui "mélangea" les cheveux. On aurait dit qu'un typhon était passé dans la chevelure sombre du kendoka. Il y en avait dans tous les sens. Akihito recula très vite par précaution, Ryosuke était rapide et là il devait être en colère...au minimum. Notre rouquin attendit la réaction de son ami, il était inquiet n'avait-il pas était un peu loin là...tant pis voir son coloc' encore plus mal coiffé qu'au réveil valait la peine de prendre quelques risques. Et puis, malgré les efforts fournis il finit par laisser sortir un rire qu'il avait contenu jusque là, relâchant ainsi on attention une demi-seconde.
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyMar 22 Mar - 13:43

    Un point bonus pour cette magnifique offensive qui avait littéralement paralysé l’ennemi ! Un coup de maître qui n’avait rien d’une contrainte pour l’attaquant qui n’avait fait que répliquer, à sa façon. Les émotions avaient défilé dans les prunelles d’Akihito à l’instar des notes sur une composition musicale, ce qui avait largement contribué à l’amusement du kendoka qui riait toujours des réactions qu’il provoquait. Ses pommettes s’étaient empourprées d’une manière si prompte que cela prouvait que son colocataire le connaissait bien, et qu’il avait deviné ce qui se tramait dans son esprit avant qu’il n’exécute son vol de dango. Il adorait voir cette érubescence, ces couleurs qui ne lui donnaient qu’envie de franchir des lisières plus inconvenantes encore. Mais loin de lui l’idée de transformer ses actes suggestifs par de viles propositions lascives, il n’était pas un animal en quête de chair fraîche mais bien un jeune homme à la taquine suavité. Ce n’était pas la première fois qu’il agissait de la sorte avec le karatéka bien qu’il ne se soit encore jamais approché de si prés auparavant, là était sans doute l’un des mystères de Ryosuke, on ne pouvait savoir ce qu’il pensait ni quelles étaient ses réelles intentions. Il se contentait souvent de faire les choses sans qu’il n’y ait d’explication logique, ce qui était d’autant plus déstabilisant en ne sachant pas de quoi il pouvait être capable. D’ailleurs, de quoi serait-il capable en compagnie du rouquin ? Sans doute plus que ce que l’amitié ne pourrait tolérer dans sa définition, mais la valeur de son ami n’avait pas de restriction… Tout ne reposait donc que sur l’hardiesse et le bon sens du kyudojin… Et peut-être aussi sur celui de son comparse.

    La joue légèrement enflée par le butin qu’il dégustait, il songeait à une nouvelle cachette pour sauver ses dangos qui avaient la fâcheuse tendance à disparaître lorsqu’il avait le dos tourné. Combien de fois il avait surpris Akihito en train de les manger après avoir trouvé – par il ignorait quel moyen – son repaire. Il se demandait si c’était lui qui était trop prévisible ou pas assez discret… En y réfléchissant, il se vengeait sur les délicieux mochis qu’il parvenait à dénicher aussi. Mais entre eux, ils n’étaient pas cruels non plus… Ils se laissaient au moins une friandise dans le sachet… Pas d’égoïsme voyons. Alors qu’il repliait soigneusement le tissu spongieux, il se demanda si ses sucreries seraient trouvées s’il les rangeait derrière ses draps ou ses serviettes… Il aurait peut-être pu répondre à la question si tout à coup, il ne fut pas traîtreusement pris d’assaut.

    Par instinct, Ryosuke se crispa entièrement lorsqu’il sentit des mains le shampouiner, sans shampoing ! Il fut tellement surpris et tétanisé qu’il ne put pas même bouger durant les quelques secondes de tempête capillaire. Oh oui, cette crinière noiraude, il en prenait soin, elle constituait l’une de ses particularités et fierté physique. Quelle infamie ! Comment osait-il ?! Lorsque le gredin se recula enfin, l’asiate se redresse lentement, avant de se tourner mécaniquement vers son agresseur, les yeux mi-clos et la bouche en moue. Là encore, il aurait fallut prendre une photo, on aurait clairement pu croire qu’un pétard avait explosé dans les cheveux du kendoka, ou qu’il était victime d’une électricité statique hors du commun. Une chevelure de cette longueur pouvait faire des ravages… Preuve en était.


    « … D’accord… »

    Lança le jeune homme en agrémentant son faciès d’un frêle sourire étrangement aimable. Le plus naturellement possible, il fit quelques pas jusqu’à la table basse, il se pencha pour reculer le meuble jusqu’au mur et ainsi libérer le centre de la chambre. Puis, noblement, il revint vers son armoire et fouilla à l’intérieur pour en sortir un drap, qu’il examina un instant avant de le mettre sur son épaule. Mais enfin, que préparait-il ? Surtout de manière si sereine ? Il continua sur sa lancée, et passa à côté d’Akihito pour prendre le sachet que celui-ci avait ramené. Il en sortit les diverses friandises avant de trouver ce qu’il cherchait… La boite de mochis ! C’était peut-être l’étrange calme avec laquelle il agissait qui empêchait son acolyte de bouger… Il fallait avouer, il était préférable de se méfier. Une fois toutes ses armes prêtes, il se positionna face à Aki, à environ deux mètres de lui.

    « Testons ta vivacité… »

    Il ouvrit la boite et saisit un mochi, qu’il montra à son colocataire. Soudain… Il le lança bien haut, persuadé qu’Akihito le rattraperait directement dans la bouche et ce sans difficulté, que ne ferait-il pas pour ces gâteaux ? Cependant, il en lança un autre derrière, puis un autre, et encore un, obligeant le pauvre rouquin à courir dans tous les sens s’il ne voulait pas faire de gaspillage. Outre l’hilarité de le contempler ainsi, il lança une dernière friandise avant de se jeter à son tour à l’attaque ! Il se servit du drap comme d’un filet, emprisonnant son ami dedans pour mieux le déstabiliser et l’attrapa.

    « Banzaiiiiii ! »

    Hurla t-il en grimpant littéralement sur le dos du pauvre karatéka pour une bonne partie de rodéo ! D’ailleurs, Ryosuke ne se priva pas d’imiter les cowboys, d’abord en claquant un grand coup sur la croupe de celui qu’il chevauchait, puis en levant l’un de ses bras pour le faire tournoyer au-dessus de sa tête alors qu’il se tenait avec l’autre… Encore une fois, ils avaient l’air malin !
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyMer 30 Mar - 20:06


Malgré ses cheveux complètement en vrac, Ryosuke garda son air impassible. Il était un peu déçu, il sentait bien que son ami était énervé mais rien ne transparaissait chez lui. Le kendoka se contenta d'un seul mot, d'un minuscule pseudo sourire et commença à s'activer tout doucement. Akihito le regardait faire. Il enleva d'abord la table basse, donc il faisait de la place. La réaction de Ryosuke arrivait. Puis il prit une serviette dans son armoire, là Akihito ne comprenait plus très bien. Qu'est-ce qu'il comptait faire avec sa serviette ? La façon de bouger de Ryosuke le perturbait, il se déplaçait bizarrement...Il passa devant lui sans même le regarder et prit le sachet que le rouquin avait ramené de sa balade. Akihito le laissa faire, il savait très bien que le jeune homme qui était là n'allait pas gâcher des mochis et autres. Le garçon fouilla le sachet, visiblement à la recherche d'un truc précis et sortit LA boite. Non il n'allait pas faire ça. Dans l'attente de ce qui se préparait, Akihito aurait voulu récupérer ses mochis...Il n'aimait pas qu'on joue avec et là comme il se doutait bien que Ryo n'allait pas tout manger, il se demandait ce qu'allait devenir le reste de la boite. Son ami se positionna face à lui et lui dit une phrase qui l'interpella. Sa vivacité ?

Akihito comprit bien trop vite ce qui se passait. Les mochis volaient. Et là, vous savez ce que c'est un réflexe con, comme se cogner sans se faire mal mais dire "aïe", et bien là c'est pareil quiconque jette un mochi aura un Akihito à la réception. C'est un réflexe, il ne peut pas s'en empêcher et sur ce coup là il aurait préféré. Son cerveau lui disait de se méfier, que ça sentait le piège à plein nez mais son corps, lui, en décida autrement. Ses jambes firent un mouvement vers l'avant afin de le placer bien en dessous du premier mochi volant. Il n'avait rien décidé du tout mais il était là, en place pour attraper le premier. Akihito riait intérieurement, à ce jeu il était très doué. Il pratiquait déjà cette activité au collège et parfois il avait même finit par terre ou contre un obstacle pour attraper son mochi. Et si son colocataire voulait jouer à ça, très bien. Le mochi arrivait mais soudain d'autres mochis apparurent. L'ordure...il en jetait plusieurs à la fois, là au moins il était certain que l'ogre roux en raterait un. Trop occupé à maudire le kendoka intérieurement, il ne vit rien venir par contre il avait entendu. Un énorme "banzaiiiii" avait retenti dans la chambre lui faisant tourner la tête vers le son.

Il eut à peine le temps de voir Ryosuke bouger qu'il se sentit prit au piège par quelque chose. Alors c'était pour ça le drap...Il se disait qu'il aurait du intervenir dès le début des manœuvres. Mais là c'était trop tard il était coincé et bien. Et puis comme si cela ne suffisait pas à lui faire comprendre qu'il avait eu tord de le mettre en pétard, sans mauvais jeu de mot... Ryosuke lui sauta sur le dos et se mit à jouer au cowboy qui tente de dompter un cheval sauvage.

"T'es fou je vais tomber..."

Akihito avait du mal à garder à son équilibre, il essayait de ne pas tomber tout en se disant que son ami avait juste disjoncté. Lui avoir secoué les cheveux avait du lui secouer le cerveau...Bon la situation devait être très drôle à regarder mais là pour le moment il voulait juste rester debout. Il y parvint en se redressant sous le coup d'une bonne claque sur l'arrière train. Et voilà que notre rodéo man se mettait à lui claquer les fesses. Il était maintenant mieux calé sur ses pieds et décida de riposter tant bien que mal. Il ne pouvait pas utiliser ses bras, toujours entravés par le drap, mais ses jambes étaient disponibles. Il voulait essayer de se diriger vers le lit le plus proche pour tenter de faire tomber son cavalier dessus et ainsi se libérer du drap. Et une fois libéré du drap, le kendoka avait intérêt à se préparer au pire. Après l'avoir presque embrassé, le voilà maintenant en train de le fesser. Oh oui il allait se venger.

Il avança un peu, prudemment, puis prit un peu plus confiance profitant que le cowboy était à fond dans son délire. Mais voilà, il essaya d'accélérer légèrement en voyant le lit se rapprocher. Mauvaise idée. Il se prit les pieds dans quelque chose, sûrement ses chaussettes qu'il avait pas rangé, et perdit l'équilibre. En tombant il essaya surtout de faire un dernier pas en tournant le plus possible son dos vers le lit de sorte que son fou de colocataire tombe plus sur le matelas que par terre.
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyJeu 31 Mar - 21:41

    Une chose était certaine : Ryosuke n’était pas le genre à manquer d’idée lorsqu’il s’agissait de vengeance ou d’innover en matière de bêtises. Il avait cette faculté d’utiliser tout ce qui se trouvait autour de lui avec stratégie, formant ses plans avec rapidité pour laisser le moins de chance possible à son antagoniste. Dans le cas d’Akihito, il savait que ce dernier était facilement perturbé lorsqu’il se mettait à agir avec placidité et lenteur, ce qui venait considérablement contraster avec leur situation de rivalité. Ainsi, il savait parfaitement qu’il ne réagirait pas à ses préparatifs, ce qui lui avait justement laissé le temps de tout mettre en œuvre. Le fait qu’ils se connaissaient presque sur le bout des doigts les aidait mutuellement à se piéger, mais pour autant ils rivalisaient tout deux d’imagination lorsqu’il s’agissait de surprendre son colocataire. Les mochi, objets de dissuasion et de manipulation, au même titre que les dango pour le kendoka. Une fois de plus, ces délicieuses friandises l’avaient aidé à parvenir à ses fins, et il n’était pas peu fier de l’étonnement qu’avait dû ressentir le pauvre rouquin enchevêtré sous son drap. Et là-haut perché, il s’amusait comme un petit fou à ses dépends, en pleine séance de rodéo comme le plus vif des cowboys. Ils veillaient toujours à ne jamais se blesser – leurs batailles restaient avant tout du délassement – mais il était plusieurs fois arrivé que l’un d’entre eux se retrouve avec une bosse ou une ecchymose. C’était ce que l’on pouvait nommer les risques du métier.

    Malgré son déséquilibre, Akihito avait veillé en priorité à la sécurité de son ami en tentant d’adopter une position adéquate, de manière à le faire retomber sur le matelas. Bonne intention, malheureusement il avait négligé le rebond et surtout la volonté de Ryosuke de bien se réceptionner. La combinaison des deux réactions avait engendré un mauvais résultat, puisqu’après être tombé sur le côté droit sur le lit, son poids l’avait fait basculer et atterrir… Sur le sol. Alité sur le coccyx dans un certain fracas, il laissa échapper une plainte entre un râle douloureux et un excès de rire. Le jeune homme reposa le reste de son épine dorsale par terre, une jambe encore sur le rouquin, et cacha ses yeux avec son avant-bras. Il fallait l’avouer : il s’était fait tout de même mal, mais ne pouvait s’en prendre qu’à lui. Qui sème le vent, récolte la tempête. Même le présumé sage Dojima avait ses imprudences, trop pris par l’amusement de l’instant. Avant d’être un nippon emprunt de chauvinisme, il restait un adolescent en pleine croissance, qui se laissait déborder par sa folie de temps en temps. Lorsqu’il eut fini de rire, il expira une longue bouffée pour se remettre de ses émotions, puis posa son regard sur son acolyte.


    « C’était magistral, à inscrire dans nos plus belles scènes. » Il se redressa sur les coudes. « Pas de mal Akihito ? »

    On ne changeait pas sa nature, c’était lui qui avait été victime de la culbute, mais il s’inquiétait de l’état de son ami qui aurait très bien pu se cogner ou que savait-il encore. Il se redressa de manière à se mettre assis, se retenant de grimacer en glissant une main dans le bas de son dos. Rien de bien grave, il en était certain, mais peut-être qu’un hématome viendrait teindre son épiderme en guise de souvenir de guerre. Cela ne devrait pas trop le gêner dans son quotidien… Du moins, tant qu’il restait debout. Sans doute ressentirait-il un certain tiraillement en position assise… Qu’importe ! Cela ne lui ferait pas perdre le sourire, surtout qu’il se sentait seul responsable de sa bêtise. Il avait réussi à surprendre Akihito, c’était tout ce qu’il retenait de son assaut. Après quelques secondes, Ryo se leva complètement, serrant les dents en se penchant vers l’arrière pour provoquer quelques craquements osseux assez impressionnants. Il se massa brièvement la zone meurtrie avant de s’étirer pour se décoincer d’avantage.

    « Ouf… A croire que je me fais vieux. Je crois qu’on a eu notre dose de folie pour ce soir. »

    Il tapota sur le genou d’Akihito avant d’aller s’installer dans la chaise de son bureau, réprimant une expiration crispée. Etait-ce vraiment la fin des hostilités pour aujourd’hui ? Il leur arrivait souvent de lever le drapeau blanc, puis de reprendre leur querelle une heure après s’être changé les idées d’une autre manière. Néanmoins, il se souvint d’un petit détail qui ne devrait pas faire la joie de son collègue.

    « En plus… Je suis sûr que tu n’as pas révisé pour le contrôle de demain. »

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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyVen 1 Avr - 19:32


Il sentait qu'il était parvenu à se positionner à peu près correctement pour éviter un choc direct avec le sol pour Ryosuke. Il avait plus agit par instinct que parce qu'il avait réfléchi : éviter une blessure à son ami était le plus important et son cerveau l'avait fait réagir en conséquence. A plusieurs reprises, il y avait eu quelques bobos mais rien de méchant. Un coussin mal rattrapé qui finit dans l'œil, un coup de genou ou de coude partit tout seul, ou une bosse quand on rate sa cible...Mais jamais ils ne s'étaient blessés sérieusement, ils s'arrêtaient toujours avant. Mais au bruit qu'il entendit il comprit que la rencontre avait quand même eu lieu. Il se dit que son ami était résistant, il n'avait pas du se faire bien mal. Pour sa part, la tête du rouquin était passée à quelques centimètres du rebord du lit. S'il l'avait heurté, il serait en train de voir trente-six chandelles. Le kendoka rigolait tout autant que ce qu'il râlait. Akihito souriait, la tête toujours penchée vers le sol. Il avait réussi à faire tomber son cavalier même si il avait été bien aidé par, et il tourna la tête, oui par ses chaussettes sales pas rangées. Le rire de son acolyte se calma et ce dernier lui demanda si tout allait bien. Il se contenta de secouer la tête en grommelant un truc. En fait, il riait toujours.

Le bruit des os de Ryosuke quand il se leva fit tourner la tête à Akihito. Il regarda le kendoka, un sourcil levé marquant son interrogation face à ce bruit osseux. Le jeune homme qui s'étirait souffla un coup avant de dire :

"Ouf… A croire que je me fais vieux. Je crois qu’on a eu notre dose de folie pour ce soir."

Akihito se dit qu'il avait raison, la dernière offensive de Ryosuke l'avait pris par surprise mais surtout il avait eu peur, une fraction de seconde, que son ami se fasse mal pour de bon. Au final c'est un rebond qui avait achevé son colocataire. Du coup il se remit à rire. Certains soirs, le jeu pouvait durer des heures, surtout si ils étaient en forme. Et si une telle remarque était sortie c'était plus pour avoir une pause que pour un arrêt total. Ils s'y remettraient bien un peu plus tard comme d'hab. Mais la phrase qui sortie de la bouche de Ryosuke au moment où celui-ci s'assit avec précaution sur la chaise du bureau, le ramena brutalement à la dure réalité : le contrôle. Le visage du karatéka se figea. Demain il y avait un contrôle ? Sérieux ? Il essaya de réfléchir pour tenter de se souvenir de ce contrôle. Quelle matière ? Toute la journée il s'était dit qu'il oubliait quelque chose. Voilà il savait quoi maintenant. Ce foutu contrôle. Il se tourna comme un robot vers le garçon :

"Le contrôle...oh merde...le contrôle. J'ai complètement oublié, c'est la catastrophe. Déjà que je suis pas une lumière si j'y vais sans avoir révisé ça équivaut à signer l'arrêt de mort de ma moyenne.". Il se leva d'un bond, se jeta quasiment sur le kendoka, bon en sport certes mais aussi bon voire très bon en classe. Il le prit par les épaules et se mit plus ou moins à sa hauteur :

"Faut que tu m'aides à réviser sur le peu d'heures qu'il me reste, s'il te plait copain...". Il le regardait en utilisant son air de pauvre petit bonhomme qui vient voir son frère parce qu'il a besoin d'un truc...et là Akihito avait besoin de Ryosuke. Il pencha la tête sur le côté et d'une petite voix, il ajouta :

"Onegai..."
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyDim 3 Avr - 17:57

    Les cours, une notion que s’ils avaient le malheur d’omettre, elle leur sautait bien rapidement à la figure pour se manifester. Contrairement à beaucoup, Ryosuke ne perdait pas le nord entre les divers amusements et le sport, depuis son plus jeune âge ses parents lui avaient appris à parfaitement s’organiser. Devoirs toujours faits et leçons apprises, il se faisait rarement surprendre de ce côté, son esprit avait développé un attrait naturel à l’apprentissage scolaire au fil de son éducation. Sans exceller dans le domaine, il parvenait sans peine à atteindre une très bonne moyenne qui lui offrirait de multiples possibilités d’avenir à la sortie du lycée, même s’il ignorait encore quoi faire exactement. Ainsi, le commentaire de Moe-sensei ne lui avait pas échappé alors que tout le monde remballait ses affaires dans une certaine cacophonie. Certains risquaient d’être surpris demain… Mais avec ce professeur d’anglais, il fallait s’y attendre. Il avait déjà démontré maintes fois ô combien il adorait les interrogations, qu’elles soient orales ou écrites. Le kendoka avait rapidement compris qu’il serait plus prudent d’être très régulier dans ses cours… Du coup, il avait veillé à bien faire passer le message à ses colocataires et camarades de classe au risque qu’ils n’aient pas entendu l’annonce. Pour autant, il connaissait Akihito, et il était certain qu’en dépit de le savoir, il avait encore oublié de réviser.

    Ses doutes se confirmèrent lorsqu’il aperçut le faciès transit de son ami, visiblement il avait mis droit dans le mile. Il l’observa avec un sourire au coin des lèvres, celui qui compatissait mais riait en même temps de le voir une fois de plus dans cette position inconfortable. Etant en dernière année de lycée, ils n’avaient pas le droit de trop se relâcher, le rouquin devait en avoir conscience. Tellement conscience qu’il se rua sur le nippon, comme le plus désespéré des quidams, et sollicita sa miséricorde. Un peu surpris, Ryo se laissa fébrilement secouer tout en l’écoutant, avant d’arborer une mimique dubitative, comme s’il hésitait à accepter ou non cette requête. Cependant, le karatéka usa d’une technique imparable : les yeux de chien battu et la petite voix en supplice. Il l’observa un moment, faisant semblant de lutter, avant de poser ses mains en travers du visage du rouquin pour le cacher.


    « Aaaaah, arrête de faire cette tête… Tu sais très bien que je vais t’aider. » Il le lâcha et le regarda en souriant. « Allez, sors tes cours d’anglais, Moe-sensei a dit que ça porterait sur ce qu’on a fait dernièrement. »

    Bien entendu, depuis le début il avait l’intention de lui donner un coup de main, dans le cas contraire il n’aurait pas même abordé le sujet. S’il était là pour s’amuser, il voulait aussi être présent dans les moments plus compliqués. Avant toute chose, il alla remettre de l’ordre dans cette chevelure récemment agressée. Puis tout comme il l’avait demandé à Akihito, il se leva pour sortir ses affaires de cours et les disposer sur son bureau. Cependant, réviser n’était pas seulement synonyme de contrainte, ils avaient leurs petites techniques et habitudes pour rendre le moment moins déplaisant. Ryosuke sortit sa boite à thé, objet sacré de la chambre 103, et fit son choix avec attention. Le temps que son acolyte soit plongé dans ses révisions, il s’occupa de préparer une théière d’un thé noir aux roses. Il installa tout son service sur le sol – là où ils allaient réviser, solution la plus simple – puis ramena également quelques sachets de friandises qu’ils pourraient grignoter en même temps. S’il fallait faire les choses, autant qu’elles soient bien faites !

    Naturellement, le kendoka attrapa une brochette de dango puis se mit assis par terre en tailleur, puis inonda ses genoux d’un cahier et d’un gros manuel sur la langue de Shakespeare.


    « La prochaine fois je tâcherai de mettre un écriteau sur ton lit " Attention contrôle ", pour éviter que tu n’oublies. » Il se permit de rire puis servit deux tasses du breuvage chaud. « Mais mieux vaut tard que jamais, comme on dit. ».
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyDim 3 Avr - 21:20


Il était dans sa dernière année de lycée. Il se devait d'être dans la moyenne par respect pour sa mère qui lui avait fait confiance en l'inscrivant à Ginkgo. Le pensionnat coutait cher et surtout elle n'était pas là pour le rappeler à l'ordre pour ses devoirs. Et là il avait zappé l'épreuve du lendemain. Demander de l'aide à son camarade était la seule chose qui lui restait à faire. Ce qu'il fit donc en appuyant le tout de son regard magique. Il aimait bien faire son regard de chien battu à Ryosuke car il savait que ce dernier ne pouvait résister. De toute façon il savait que son ami allait l'aider...ça faisait aussi partie des choses qu'ils faisaient régulièrement. Ces derniers temps, Akihito avait l'esprit ailleurs. Il pensait un peu trop souvent à Minji. Il n'en avait pas parlé à Ryo, pas encore en tout cas mais il sentait qu'il allait devoir y venir. Il partageait beaucoup de choses avec lui, mais là c'était carrément plus compliqué d'en parler. Demander des conseils sur une relation avec une fille à son coloc...Bref, le contrôle. Le kendoka lui avait pourtant dit qu'il y avait un contrôle et il avait quand même oublié. Un contrôle d'anglais, pas sa matière préférée mais pas la pire. Espagnol aurait été beaucoup plus embêtant. Son colocataire avait donc accepté et pendant que le rouquin préparait ses cours, l'autre garçon préparait tout ce qu'il fallait pour que les révisions passent mieux. Du bon thé et des cochonneries.

Il s'installa par terre, ouvrant son cahier sur les dernières notes qu'il avait prises. Rien de bien concluant à première vue. Les pages étaient remplies sporadiquement de quelques notes plus griffonnées qu'écrites. Il allait devoir, dans un premier temps recopier tout ce qui lui manquait, remarque que c'était un bon moyen de rafraichir sa mémoire. Il avait une mémoire plus visuelle qu'auditive et écrire les notes de son camarade l'aiderait à mémoriser quelques trucs. Ryosuke s'assit à son tour après avoir déposé le plateau remplit. Puis ce dernier lui envoya une pique verbale pour lui faire remarquer qu'il avait – encore ? - oublié un contrôle. M'enfin de là à mettre une pancarte au-dessus du lit...Il le regarda et lui dit :

"Ah c'est malin...quoique en y réfléchissant bien..." et il rit avec lui. Akihito prit un mochi, leva la tête et dit :

"Bon, en fait mes notes sont, comment dire, incomplètes ? Pour pas dire inexistantes...Si je peux commencer par recopier les tiennes pour me mettre à jour puis après on attaque. Et puis recopier ça me permet de mieux retenir." Il recopia donc les notes pendant que son ami buvait son thé en grignotant une brochette de dango. Il ne lui en manquait pas tant que ça finalement. Ecrire lui avait effectivement rafraichit la mémoire, et par la même occasion lui avait fait prendre conscience de son manque de maitrise du sujet. La soirée allait être longue. Il s'en voulait d'imposer ça à Ryosuke qui pourrait faire autre chose pendant ce temps. Il avait vraiment de la chance de l'avoir rencontré. Il bu un peu de thé et reprit la parole :

"Bon, qu'est ce qu'il entend par "sur ce qu'on a fait dernièrement" Moe-sensei ? Conjugaison, grammaire, traductions ?" Et il avala une bouchée de mochi. Le sucre le stimulait, heureusement qu'ils avaient des réserves.
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyMar 5 Avr - 19:10

    Après avoir sollicité leurs muscles et leur vivacité, il était temps de redémarrer leurs neurones et de s’y mettre. Heureusement pour lui, Ryosuke s’appliquait à toujours suivre en cours, car écouter les dires du professeur permettait de connaître les trois quarts de la leçon en sortant de la salle lui avait-on toujours dit. Théorie qui avait sa grande part de vérité, mais devait cependant être suivie d’une révision, voire plusieurs. Sa technique était simple et efficace : il ne s’y mettait jamais à la dernière minute mais fractionnait son apprentissage. Ainsi, il s’obligeait par exemple à relire un paragraphe de manière régulière dans la journée et finissait par le connaître rapidement. Un peu comme une chanson que l’on entend chaque jour, et dont on retient les paroles sans même y faire attention. Un automatisme cérébral qu’il avait bien intégré et qui lui paraissait aujourd’hui tout à fait naturel. Il était donc rare de le voir livres et manuels en main avant d’aller se coucher, et il s’amusait toujours de voir certains de ses colocataires tenter d’imprimer leurs écrits puis de s’endormir dessus. La régularité était fatigante et demandait une volonté constante, mais elle portait ses fruits, au plus grand bonheur du kendoka qui avait trouvé un bon rythme.

    Il n’était pas réellement inquiet pour son ami rouquin qui pouvait être parfaitement studieux lorsqu’il avait décidé de s’y mettre. Il avait cru comprendre que celui-ci avait la tête ailleurs depuis quelques temps, mais à priori rien de grave, du moins son était n’était pas celui d’une âme en tourmente. De ce fait, il laissait la décision à Akihito de lui parler ou non, et se contentait de le soutenir au quotidien, comme le karatéka le faisait réciproquement. Ce fut donc avec une risette sincère qu’il lui légua ses prises de note pour le laisser recopier pendant que lui furetait évasivement le manuel en sirotant son thé. Il appréciait ces soirées partagées entre fougue et calme, en toute simplicité. Et alors qu’il voguait sur un petit nuage mental en dégustant sa friandise préférée, il fut interpellé par le phonème de son acolyte auquel il donna rapidement réponse.


    « Il n’a pas précisé, pour que nous revoyons le maximum je suppose. » Il se pencha alors sur les notes d’Akihito « Oh, et tu m’avais demandé des explications sur l’exercice 4 au fait. Attend. »

    Se disant le nippon bougea légèrement sur le côté et se désarticula au possible pour voir l’écriture dans le bon sens. Il entreprit alors de sa voix doucereuse une explication des plus studieuses, tentant d’argumenter en lui donnant des exemples et en faisant des références au cours. La patience et l’éloquence pour s’improviser pédagogue, il les avait acquises avec ses petits frères et sœurs, et puis n’étant pas d’une nature hâtive ce rôle lui convenait. L’aîné de la famille tentait de se faire aussi polyvalent que possible. Son discours dévia rapidement sur une autre partie de la leçon qui était probable de tomber pour le contrôle, et ainsi les deux étudiants partirent d’eux-mêmes sur des structures verbales parfois complexes, des exceptions de la langue et autres cas qui leur faisaient parfois peine. Ce ne fut qu’après près de 45 minutes que Ryosuke se rendit compte qu’ils s’étaient mis au travail sans même le faire exprès.

    « Ce n’est pas tellement compliqué au final, c’est plus du par cœur. Mh… Je me demande si tout ce que l'on apprend nous servira après le lycée. »

    Le jeune homme sembla alors absent, ses prunelles fixaient sa tasse maintenant vide sans réel éclat. Il prenait toujours plaisir à apprendre, ne serait-ce que par intérêt personnel. Cependant, comme le corps professoral le leur faisait souvent remarquer, la fin de l’année annonçait pour eux un choix sur ce qu’ils voulaient faire plus tard. Un grand tournant dans la vie des jeunes, et lui avait parfois un peu de mal à se projeter. Il n’en avait encore jamais parlé avec Akihito, mais avant de lui faire part de sa situation, il voulait connaître sa position.

    « Tu sais ce que tu vas faire, toi ? »
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyDim 17 Avr - 13:29

Ce genre de séances de révisions avec Ryo était une des choses qu'il appréciait particulièrement à Ginkgo. Akihito n'était pas un grand adepte de l'attention permanente en cours et encore moins en ce moment. Il fallait qu'il en parle à son ami, mais il ne savait jamais quand et surtout comment aborder le sujet. Un peu timide et aussi peu doué pour exprimer ses sentiments personnels, le rouquin hésitait à aborder le sujet. Mais revenons aux révisions. Il adorait les explications du kendoka. Ce dernier parlait d'une voix claire et calme et n'hésitait pas à reprendre ses explications quand il sentait que son camarade décrochait. Cela se sentait qu'il avait l'habitude d'expliquer des choses à d'autres personnes, certainement le fait d'aider ses jeunes frères et soeurs permettait à Ryo de savoir se mettre à la portée de l'autre. L'anglais n'était pas la pire matière pour Akihito et heureusement car en une petite heure ou presque ils parvinrent à bien avancer et surtout il parvint à comprendre davantage de choses que si il avait essayé tout seul. A l'occasion d'une petite pause entre deux exercices, Ryosuke fit une remarque qui soulevait bien des questions : est-ce que tout cela servirait après le lycée. Après le lycée...Aki remarqua l'air légèrement absent de son ami avant que celui-ci ne lui pose la question fatidique :

"Tu sais ce que tu vas faire, toi ?"

Quoi faire après le lycée ? Il regarda le jeune homme avec un air où se mêlaient surprise et anxiété. En voilà une question....Il avait déjà du mal à se projeter quelques mois en avant alors après le lycée...En fait, actuellement ce n'était pas son "après le lycée" qui l'angoissait mais son proche futur avec la petite Minji...Il n'arrivait pas à se sortir toutes ses questions de la tête alors penser aux études. Il leva un peu plus les yeux vers Ryosuke, ouvrit la bouche et dit :

"Après le lycée...tu sais j'ai déjà du mal à savoir ce que je vais manger le midi alors penser à des études ou autre me parait carrément lointain...et puis en ce moment j'ai des questions bien différentes qui me trottent dans la tête..." Il réalisait à quel point il devait se préoccuper de son avenir mais en même temps il ne savait pas par où commencer. Il reprit :

"Je voudrais bien continuer à étudier si mon cerveau en était capable mais je me dis qu'il serait plus profitable pour moi que je me trouve un boulot, je ne sais pas si une fois le lycée fini j'aurais encore la motivation d'étudier...Là tu m'aides souvent, les profs aussi et tout mais après je vais être seul et je ne sais pas si tout seul j'arriverais à me motiver....et puis comme je t'ai dit dans l'immédiat je n'arrive pas à me sortir certaines choses de la tête."

Il pensait souvent à son futur en fait, réalisant qu'il n'était pas vraiment fait pour étudier, il tentait de penser à divers boulots convenables qui lui permettraient de vivre. Mais dans l'immédiat, le futur qui l'intéressait était celui, potentiel, qu'il pouvait avoir avec Minji-chan.
Il leva les yeux vers Ryosuke ne sachant pas trop quoi lui dire de plus, triturant ses doigts pour les faire craquer comme à chaque fois qu'il était nerveux et puis il se demandait si son ami allait pointer ou pas tout ce qu'il venait de dire, ces questions qui trottaient... Et finalement il lâcha un truc bien banal se doutant bien que si la question lui avait été posé c'est que lui même ne savait pas trop où il en était :

"Et toi, tu sais ?"
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyMar 19 Avr - 19:04

    Quelle question idiote, mais avec laquelle tous les étudiants finissaient par se martyriser l’esprit. Si certains patientaient jusqu’au dernier instant pour s’en soucier, d’autres ne songeaient qu’à cela, ce fameux trou noir qui les attendait à la sortie du lycée. Une multitude de sentiers mais une tolérance à l’erreur restreinte, et l’on s’étonnait encore que les jeunes diplômés se sentaient parfois oppressés. Jusque là ils avaient rarement abordé le sujet, ou sur une note légère et avec une insouciance juvénile. Il était encore un peu tôt pour réellement faire ses choix, mais l’on est jamais assez préparé pour de telles décisions. Surtout dans le cas de Ryosuke où futur se mêlait à obligations familiales avec lesquelles il n’était pas forcément en grande harmonie. Derrière ses mimiques taquines et joyeuses, son tempérament placide et avenant, se camouflaient quelques craintes dont il gardait le secret.

    Peut-être que partager un peu de son histoire avec son ami le soulagerait, lui qui se faisait si discret sur lui-même. Même pour ceux qui le connaissaient bien, on pouvait avoir l’étrange impression que tout allait toujours bien, sans pour autant vivre dans une utopie, le jeune homme semblait éternellement heureux de son sort. Si ce n’était cela, l’on pouvait lui reconnaître son relativisme qui pouvait parfois s’apparenter à de l’emphase. Au final, comment savoir sur quel pied danser concernant la vie privée du kendoka… Celui-ci vit sa volonté s’enfouir dans les tréfonds de ses viscères lorsqu’il entendit la réponse de son colocataire. Par deux fois le rouquin fit référence à une préoccupation dont il laissa l’essence anonyme, ce fut alors que l’asiate à la longue crinière se sentit coupable. Fautif de ne pas avoir remarqué le trouble de son condisciple avant qu’il n’en parle, il aurait aimé pouvoir lui venir en aide plus tôt. Intérieurement mal à l’aise, il se sentit idiot d’avoir voulu orienter la discussion sur sa petite personne – même si cela n’arrivait jamais. Lorsque la question lui fut renvoyée, ses prunelles furetèrent le sol de la chambre avec une confusion palpable et une voix qui eut grand peine à se manifester… Sans pour autant exprimer grand-chose.


    « … Euh… »

    Non, impossible d’en dire plus. Il n’avait pas envie d’ennuyer Akihito avec des ennuies contre lesquelles il ne pourrait de toute façon rien. Comment lui expliquer que de son côté, son père l’avait renié il y avait presque un an de cela, pour une relation avec un autre garçon découverte. Comment lui dire que depuis toujours il était destiné à devenir prêtre, lui aussi, que sa famille comptait sur lui pour reprendre le flambeau, du moins avant la dispute. Comment lui avouer qu’on l’avait mis au pied du mur, lui demandant de se fiancer avec une demoiselle pour regagner sa dignité de membre de la famille Dojima. Trop de choses, dont il n’avait jamais partagé l’existence… Par pudeur, par honte. Avec cela, s’accumulait le démon de l’alcool qui le rongeait petit à petit et ses peurs qui le rattrapaient de plus en plus. Il était terrorisé de l’inconnu qui l’attendait, anxieux lorsqu’il rentrait chez lui le week-end – raison pour laquelle il restait parfois à l’internat. Chacun avait ses problèmes, et il appréciait beaucoup trop le rouquin pour l’accabler de ses peines. Logique ambigüe que d’accorder toute sa confiance à une personne mais d’être incapable de lui confesser ses maux, mais Ryosuke avait envie de préserver son ami, son entourage, et il n’avait pas trouvé d’autres moyens que de garder le silence et sourire. D’ailleurs, nulle exception à la règle, ce fut une radieuse risette qui refit surface sur le visage du kendoka et il reprit d’un air amusé.

    « Je n’en sais rien non plus, en fait. »

    Il ponctua sa réplique d’un frêle ricanement. Si de l’extérieur on n’apercevait plus aucun signe de son désarroi, à l’intérieur il s’en voulait de devoir mentir. Et comme pour éviter qu’Akihito ne lui pose plus de questions, il changea de sujet.

    « Mais dis moi, c’est quoi ces " questions " et ces " choses " qui te troublent autant ? Tu as des soucis ? »
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyVen 6 Mai - 19:08

Après avoir posé la question à Ryosuke, Akihito le vit réfléchir. En fait, en lieu et place de réfléchir il semblait en proie au doute et aux questions comme si il voulait dire quelque chose mais sans y arriver. Il se doutait que son ami avait lui aussi des soucis, qui n'en avait pas. Par contre il ignorait complètement quels genres. Il réalisait qu'il connaissait très bien son compagnon de chambre mais uniquement du côté scolaire de la relation : un très bon ami avec qui on pouvait parler, un pote de bêtises plus ou moins marrantes, un super pote de gros délire de chambrée...en revanche il ne le connaissait pas version "civile". Akihito n'avait jamais osé poser de questions à propos de la vie personnelle du kendoka et pour cause, il avait horreur qu'on lui fasse ce genre de plan alors le faire aux autres certainement pas. Pourtant à cet instant il aurait vraiment voulu en savoir plus car quelque chose semblait ronger son ami, et il n'aimait pas cela. Mais voilà le jeune homme aux cheveux noirs ne semblait pas enclin à se livrer, il faut dire aussi que le rouquin avait lancé une perche en sous entendant qu'il avait des soucis, des questions et très logiquement Ryosuke s'était engouffré dans la brèche pour éviter tout questionnement pénible. Mais notre karatéka ne lâcherait pas l'affaire. Un de ces jours il lui demanderait ce qui faisait qu'il était Ryosuke.

Les "questions" et les "choses" qui le troublaient...Le pluriel n'était pas réellement nécessaire ici étant donné que tout pouvait se résumer en un mot, ou plutôt en un prénom : Minji. Akihito triturait ses mains, regardait un peu partout pour ne pas fixer son camarade. Bizarre, presque il avait honte de parler de ça. Il ne savait pas trop par quoi commencer. Dire qu'il était amoureux ? Non trop direct, il s'en étoufferait. Dire qu'il avait peut être rencontré une fille qui lui plaisait ? Oui mais un peu vague, les questions pleuvraient immédiatement. Bon, alors voyons voir...Il pouvait commencer en disant que, dernièrement, des idées étranges le titillaient à propos des filles. Oui, pourquoi pas. Et puis enchainer en disant qu'il avait rencontré une jeune fille, de première année, non il préciserait ça plus tard. Akihito secouait la tête comme pour chasser ses tourments. Pourquoi était-ce si compliqué de dire à son ami ce qui se passait en lui. Il leva finalement la tête vers son pote et ouvrit la bouche :

"Je...je...en fait je sais pas bien voilà. J'ai des trucs dans la tête que j'arrive pas à faire partir. Et tous ces trucs concernent une seule et même chose : une fille qui s'appelle Toshihiro Minji. Je l'ai rencontré y'a pas si longtemps et j'arrive pas à la sortir de ma tête. Je sais pas trop ce qui se passe, c'est pas une obsession mais ça pourrait le devenir. Je gamberge tout le temps."

Il regarda Ryosuke qui semblait retenir un sourire amusé. Akihito se dit que quitte à parler autant continuer sur sa lancée :

"Je lui ai même donné rendez-vous au centre commercial, t'imagine...et le truc c'est qu'elle a dit oui. Je vais faire quoi. Elle est en première année en plus. Je la vois la journée, je la rêve la nuit...je...je...je sais pas en fait."

Au final il avait beaucoup plus parlé que prévu et, comme d'habitude, tout ce qu'il avait décidé de dire était sorti en vrac. Impossible de garder un semblant d'organisation. Il avait beau réfléchir avant, dès qu'il ouvrait la bouche tout sortait pêle-mêle. Il se demandait si Ryosuke allait se foutre de lui. Ce n'était pas le genre de la maison mais sait-on jamais, vu la tête qu'il devait avoir là tout de suite, un rire ne l'aurait pas surpris. Akihito triturait de nouveau ses mains, puis craqua. Il se leva et alla chercher de quoi grignoter. Nervosité égal grignotage, c'était comme ça. Il farfouilla dans son sac, et sortit des mochis et quelques dangos qu'il offrit à Ryo. Il se posa par terre, mit un mochi dans sa bouche. Le sucre déferla sur ses papilles, que du bonheur. Déjà il reprenait un peu ses esprits. Il parla de nouveau :

"En fait, ce que je voudrais te dire c'est que ce genre de truc ne m'est jamais arrivé avant. Je ne suis jamais préoccupé d'une fille avant elle, je veux dire jamais une fille n'es venue dans mes rêves, tu vois. Là même en cours je décroche parce que je suis en train de penser à elle. Je crois que j'ai la trouille de ce qui se passe parce que je comprends pas."

Il ferma la bouche deux secondes, le temps d'y jeter un autre mochi et reprit :

"Sérieux j'ai honte de t'embêter avec ça alors que d'une on est censé bosser et que deux tu as sans doute tes propres soucis..."

Il regarda son ami, se disant que peut être lui aussi un de ces jours se conferait à lui...En tout cas il l'espérait de tout son coeur.
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyMer 11 Mai - 17:47

    A force de se cacher derrière des sourires de façade et une bonhomie fallacieuse, Ryosuke se demandait s’il n’en venait pas à se mentir à lui-même. Penser à autre chose qu’à ses problèmes, certes, les ignorer jusqu’au point de les oublier était une autre histoire qui finirait par avoir raison de lui. A l’instar d’une plaie négligée qui engendre une gangrène dévastatrice, il se sentait rongé petit à petit et craignait qu’à défaut de perdre un membre, il perde la tête et ne s’en relève pas. Mais à quoi bon se lancer dans une introspection accablante, tourner autour de son propre nombril alors que son meilleur ami avait besoin de lui ? Fini l’égoïsme, il lui fallait pleinement se concentrer sur le rouquin perturbé qui semblait avoir du mal à commencer son récit. En bon ami, le jeune homme patienta le temps qu’il trouve les mots justes pour s’expliquer, les yeux rivés en sa direction et sagement silencieux.

    Ses premières articulations se firent hésitantes, il bredouilla un début de phrase avant d’en changer et de se lancer. Etrange, il n’avait jamais remarqué que son colocataire était aussi troublé récemment, soit il cachait admirablement bien son jeu soit c’est lui qui n’avait pas assez fait attention. Dans les deux cas, cela le rendait curieux et bientôt il plissa légèrement les yeux comme preuve qu’il était totalement absorbé parce qui allait lui être avoué. Et quelle ne fut pas la nouvelle ! Changeant d’expression, le faciès du kendoka fut partagé entre surprise et entrain, ne pouvant retenir un grand sourire franc, qui témoignait de la sincère joie qu’il ressentait pour lui. Le voir balbutier de la sorte était impressionnant, jamais encore il ne l’avait vu dans un tel état, ce qui était particulièrement intéressant à observer. Après avoir exprimé son scepticisme, Akihito préféra se réfugier dans les sucreries à défaut d’aller dans les bras de Ryo comme l’aurait fait une fille en pleine confession avec autre. Par ce simple élan de gourmandise, il lui prouvait encore une fois qu’il était véritablement perturbé, car il le savait, quand le rouquin grignotait ainsi c’était que le stress avait raison de lui. Et puisqu’au passage il eut une pensée pour lui, il ne se fit pas prier pour saisir une brochette de dango dont il goba une sphère, avant de se reconcentrer sur le discours qui reprit de plus belle.

    Comme pour lui montrer qu’il suivait bien toute l’histoire, il exécuta quelques mouvements approbatifs de tête. Puis, vint l’instant de remords, durant lequel l’on pense illogiquement que l’on ne fait qu’embêter celui qui veut bien nous écouter. Impossible de blâmer son camarade pour cette pensée, après tout lui aussi l’avait eue bien que plus précocement puisqu’il n’avait même pas commencé à parler. Mais lui, il aimait aider ses proches, et il était toujours reconnaissant de la confiance dont on faisait preuve lorsqu’on venait lui confier quelque chose. D’ailleurs, il s’en alla rassurer l’autre étudiant rapidement.


    « Akihito-kun, arrête ça. » Il eut un rire gentiment moqueur. « On a déjà bien travaillé pour ce soir, et je suis vraiment heureux que tu veuilles bien me parler de ce qui te préoccupe. » Il lui fit un clin d’œil. « Amis, non ? »

    A présent qu’il l’avait rassuré sur ce point, il lui fallait se pencher sur la principale fréquence de leur conversation : cette fameuse demoiselle qui occupait tant l’esprit de son colocataire, et ce jusqu’à l’inconscience. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre vers où convergeaient les choses, il y avait dans le comportement des deux adolescents – conclusion hâtive qu’il avait tirée des dires du karatéka – une très forte propension à des sentiments plus complexes et mystiques que la camaraderie. Pour confirmer cela, il lui aurait fallu être témoin d’une rencontre entre les deux êtres en émoi, et il était dans ce cas là à peu près certain de pouvoir en savoir plus sur l’avancée de la situation. Mais pour le moment il se contenterait de ce qu’il savait déjà et tenterait d’éclairer un peu le sentier d’Akihito avant que celui-ci ne se prenne un mur en pleine figure.

    « Tu ne comprends pas ce qui se trame ? Pourtant… » Le jeune homme pivota pour se mettre face à l’autre, prêt à allier gestes à la parole pour rendre ses paroles plus claires. « On a un rouquin d’ordinaire plus enclin à s’amuser qu’à s’engager envers les filles, toi. Mais voilà qu’il y en a une qui te perturbe… Tu penses à elle quand elle n’est pas là et je suppose que tu n’as aucune envie de la quitter quand tu la vois, bon… Tu n’agirais pas comme ça avec une simple amie… Conclusion, cette fille ne serait-elle pas un peu plus qu’une amie ? » Il marqua une pause, vérifiant que le karatéka suivait toujours. « Je ne me permettrais pas de parler d’amour, mais tu as en tous les cas des sentiments plus forts que la moyenne pour elle. »

    Bon, Ryosuke n’était pas conseiller conjugal, ni même psychologue, mais il pensait être suffisamment lucide et expérimenté pour aider son ami. Jusque là, il espérait que ses explications aient pu lui permettre d’y voir plus clair. Plus ou moins persuadé que c’était le cas, il reprit.

    « Elle a accepté ton rendez-vous, c’est bon signe, si tu veux vraiment arriver à quelque chose avec elle continue comme ça, ne lâche rien, tu es en bonne voie. Sincèrement, je ne pense pas qu’elle aurait dit oui si elle n’était pas un minimum à l’affût elle aussi. »

    C’était amusant de voir le rouquin dans cette situation… Savoir qu’il avait peut-être trouvé chaussure à son pied mettait le kendoka d’extrêmement bonne humeur, rien ne valait de voir un ami nager dans le bonheur. Et si jusque là il pouvait lui permettre de ne pas étouffer sous une myriade de questions, il en était ravi, il était bien curieux de savoir comment pouvait être cette Toshihiro.

    « Euh, attend… Toshihiro… Minji, en première année… » Il sembla soudainement réaliser quelque chose. « Hey, mais… Ce ne serait pas la colocataire de ma petite sœur, chambre 202 ?... J’en suis quasiment certain. » Il croisa les bras en riant. « Quelle coïncidence. »
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MessageSujet: Re: [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ]   [ch.103] Colocation de deux complices [ Akihito Ishiin ] EmptyLun 30 Mai - 10:26

Il avait parlé, fait une pause ou deux pour grignoter, puis avait repris ses blablas, et pendant tout ce temps Ryosuke l’avait écouté. Il avait bien craqué pour une brochette de dango en cours de route mais son attitude montrait qu’il était à l’écoute, hochant la tête ou souriant légèrement. Akihito avait conclut son pseudo discours en s’excusant d’ennuyer son ami. La réaction ne se fit pas attendre, pas qu’il se fit engueuler, loin de là mais il se fit rappeler qu’il avait en face de lui un ami et pas juste un pote. A cette remarque, il sourit au brun, et se dit pour lui-même qu’il avait quand même beaucoup chance d’avoir rencontré ce garçon. Il réalisait maintenant à quel point Ryosuke lui était devenu important. Il avait besoin de parler et hop il était là. Il avait envie de déconner et il trouvait quelqu’un avec qui le faire. Tous ces moments qu’ils avaient passés ensemble étaient devenus de merveilleux souvenirs, mais la conversation d’un peu plus tôt le hantait. Là ils parlaient des amourettes d’Akihito, mais après le lycée que se passerait-il ? Resterait-il avec cette fille, si tant est qu’il allait être avec…pas gagné mais bon. Et allait-il rester en contact avec Ryosuke ? Il secoua la tête quand il réalisa que son ami avait reprit la parole. Il y penserait plus tard. Une chose à la fois.

Il était en train de lui expliquer ce qui se passait : un rouquin joueur qui, d’habitude, se fout pas mal des filles, en vient à se croquer le cerveau pour une fille de première année…Pour Ryosuke c’était clair les sentiments étaient là. Oui bon ça même le rouquin l’avait deviné mais c’est quoi comme sentiments ? Ca va durer ou pas, et puis comment savoir si c’est réciproque ou pas…Trop de questions en même temps mais le jeune homme continuait ses explications.

Au moins ils étaient d’accord : on ne pouvait pas encore parler d’amour. Akihito hocha la tête à cette dernière phrase, montrant qu’il suivait plus ou moins la conversation et qu’il était d’accord sur ce dernier point. Visiblement rassuré que l’ogre de service suive ses idées, le kendoka reprit. Pour ce dernier, le fait que la jeune fille ait accepté le rendez-vous était plus que positif. En effet, si elle n’avait pas voulu lui parler elle aurait logiquement dit non.

Un morceau de phrase le fit sourire "ne lâche rien". Il est vrai qu’en tant que karatéka, il avait pour habitude d’être tenace. Quand il avait commencé à courir avec Eiji, au début ce n’était vraiment pas sa tasse de thé mais comme il n’avait pas lâché, courir était devenu plus sympathique et lui faisait du bien. Il pouvait aussi être tenace face à des gens qui lui tenaient tête ou face à sa sœur quand elle lui croquait le cerveau. Mais là c’était tout autre chose. Il savait déjà ce qu’il allait se passer ou presque. Il allait devoir parler à cette fille, mais il sentait que dès qu’il allait ouvrir la bouche les mots sortiraient pêle-mêle, déjà que face à Ryo c’était pas simple alors là…Comment faire ? Akihito recommença à triturer ses mains, puis ses pieds trop occupé à anticiper ce qui allait se passer. Les divers scénarios défilaient dans sa tête à vitesse grand V. Il vit que son ami souriait. Il souriait parce qu’il était content pour lui, se dit-il mais il aurait aussi pu sourire parce que le rouquin gambergeait intensément.

Il sorti de ses réflexions quand Ryosuke percuta le nom de la jeune fille. Il s’avérait que ce n’était autre que la colocataire de la sœur de Ryo. Non mais sérieux, il aurait voulu le faire qu’il n’y serait pas arrivé…Galère…Ryosuke pourrait avoir des échos de par sa sœur de ce que ressentait Minji-chan…mais en y réfléchissant bien lui aussi pouvait essayer de gratter des infos sur cette dernière, histoire de faire en sorte de pas la décevoir dès le premier rendez-vous…Du coup, il prit la parole à son tour :

"Ce serait la coloc de ta sœur ? Ah ben ça…décidément on reste en cercle fermé...par contre si c’est la coloc de ta sœur…tu crois que…enfin qu’elle pourrait m’aiguiller un peu sur ce qu’elle aime ou pas, histoire que je fasse pas trop mon boulet au premier rencard quoi."

Il regardait ses chaussures en disant cela, se doutant bien que Ryo avait un grand sourire affiché sur le visage : en gros il venait de lui demander le service de se renseigner pour lui. Rien que ça. Du coup, de peur de trop en demander il enchaina rapidement :

"M’enfin si elle se sent, je veux pas non plus profiter de la situation, enfin pas complètement…enfin tu vois quoi…c’est juste que si tu peux lui demander ça, je…enfin ça m’aiderait voilà."

Il leva la tête vers son ami. Il se disait qu’il abusait un peu sur ce coup là, mais bon il n’était plus à ça près.

"Ca t’embête ?"
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