&. Club de : Elle n'est pas du genre à entrer dans un club quelconque en fait ^^" Donc, je sais pas si il y a quelque chose qui pourrait lui correspondre, m'enfin, je préfère voir ça avec quelqu'un.

&. Caractère : Sorcière. C'est comme ça qu'on l'appelait, chez elle. Non pas que Natsu soit véruqueuse, adipeuse, vieille et adepte du ménage et de la cuisine à l'ancienne (conf. Balais & Marmites) auquel cas ce terme s'adapterait-il à son physique, et non pas à son caractère. La vérité vient du fait que les sorcières sont connues entre autres, pour leur démarquement du reste du groupe, du troupeau, comme elle le dit elle même. Cadette d'une famille bourgeoise et bien rangée, et quand je dis bien rangée, vous pouvez vous imaginer un tiroir soigneusement étiqueté rempli de choses parfaitement triées dans une armoire reluisante, et vous aurez une idée satisfaisante de la famille de Natsu. Or, elle était, a toujours été, le dérangement, le débordement, l'inutile, le superflu même.

Outre sa façon détonnante de s'habiller, sa beauté dérangeante et sa manière de se mouvoir, de parler, ou même de regarder, sur lesquelles nous reviendrons plus tard, elle avait la manie de toujours faire exactement le contraire de ce que l'on attendait d'elle. Batarde, on lui demandait de se montrer discrète, de ne pas mettre plus de honte sur la famille qu'elle n'en avait mis en naissant. Tu parles. Rien que d'entendre cette phrase la mettait hors d'elle. Oh, bien sur, vous ne la verrez jamais en colère, du moins jamais rougir, crier, pleurer ou taper du pied. Mais jurer, insulter, avec ces phrases insidieuses qui blessent tellement plus. Et puis même, quand elle est vraiment énervée, elle n'hésitera pas à vous balancer une craie à la figure. Et le pire, c'est le calme impérial avec lequel elle met en pratique ses menaces.

Elle fume, boit, se drogue, occasionellement seulement, parce que contrairement aux apparence, elle manque extraordinairement de volonté. Même dans la mouise la plus totale, il lui sera extremement difficile de se bouger popur s'en sortir. C'est également pourquoi elle n'arrive pas, malgré de nombreux essais à arrêter la cigarette. Elle a laissé tomber depuis. Elle laisse tout tomber, même les activités ou elle se montre le plus douée. Le jargon psycologique trouve à cela un nom et fait de Natsu une lacheuse compulsive. Paradoxallement, même si elle souffre à en crever, vous ne la verrez jamais pleurer, il lui est detestable de se montrer faible devant les autres, alors même que faible, elle l'est.

D'autre part, elle se fout de toute, de la morale d'abord, de sa famille ensuite. L'idée de légalité ne l'effleure même pas, et si elle a envie, ou n'a pas envie de faire quelque chose, il n'y aura que son indifférence pour l'empêcher de l'obtenir, puisqu'après tout, rien n'a d'importance. Mais ce ne seront ni les autres, ni, encore moins, la loi. Toujours considérée comme une moins que rien, elle aune piètre opinion d'elle même qu'elle s'efforce de cacher par une apparante sureté d'elle même, et un je m'enfoutisme décontracté. Ce n'est pas toujours très crédible. Et pourtant, elle n'est pas timide.

&. Physique : Natsu contempla rageusement le miroir qu'elle venait de fissurer. A présent qu'elle était seule, des larmes de douleur et de furer coulaient le long de ses joues et lui brulait la peau. Le coup qu'elle avait donné à son reflet lui meurtrissait encore douloureusement le poignet, et à l'odeur qu'elle sentait en ce moment, ses phalanges devaient saigner. L'odeur du sang se mêlaient à la saveur vanille toute neuve de ses cheveux, et lui piquait le nez, accentuent ses larmes. Elle savait pourtant ce qu'il lui en couterait de toucher à ses cheveux, la semonce avait été suffisament puissante quand elle s'était fait percer les oreilles, un an auparavant. Et aujourd'hui, elle s'était teint les cheveux. Mais c'était leur faute se répetait-elle froidement, tous, alors qu'elle évoluait dans la maison, depuis douze ans, ses tantes et oncles, ses cousins, ses grand parents, même ses parents, enfin, ils l'appelaient comme ça. L'occidentale. Alors qu'elle n'avait rien d'occidental, rien que le père. Un père qui lui pourrissait la vie, alors qu'elle ne l'avait jamais vu. Parce qu'il n'était pas d'ici. Donc forcément elle non plus, elle voyait le raisonnement stupide se frayer un chemin dans leurs esprits bornés. Alors elle avait voulu leur donner raison. Et elle s'était teint les cheveux en blonds. S'était pris la raclée de sa vie. Et pourtant, qu'est-ce que ça pouvait bien leur faire, à eux qui la traitaient d'étrangère ?

Le reflet que lui renvoyait la glace fissurée n'avait pas seulement quoi que ce fusse de dérangeant. Même pour les canons nippons, elle était belle. Une larme fusa le long de son nez, en suivit la courbe aquiline, frôl une fossette qui aurait du être rieuse, avant de gouter à son menton pointu. Elle s'aperçut que sa bouche, une jolie bouche un peu ronde, et rouge comme une cerise, tremblait. Elle tenta un sourire, découvrant une fraction de seconde une rangée de dents blanches, avant de retomber dans une moue à pleurer. Elle ramena ses cheveux fraichement blonds comme une fleur de vanille et qu'elle avait longs, en arrière, découvrant ses oreilles. Bon, elles étaient un peu décollées, il fallait bien l'avouer. Mais rien de très choquant à vrai dire. Elle se concentra ensuite sur ses yeux, fronçant ses sourcils, qu'elle avait hauts et fins. Eux, on pouvait les qualifier d'étranges, c'était vrai. D'un violet très limpide et certe peu banal, ils apparaissaient, comme chez beaucoup de personnes, rouges sur toutes les photos.

Enfin, elle se redressa entièrement, examina son buste peu généreux, sa taille étroite, et ses bras frêles, et blancs, comme l'était d'ailleurs le reste de son corps. Aucune marque disgracieuse, aucune déformation à ce niveau là. Elle se leva, et du haut de son mère 68, constata qu'il n'y avait chez elle, et dans sa silhouette, rien d'anormal. Elle marcha un peu, sa démarche était gracieuse, bien qu'un rien maladroite, rectifia-t-elle après avoir trébuché sur le tapis. Elle posa ses mains devant son visage, sans doute étaient-elles un peu abimées par les menus travaux auquels elles avaient jusque là été employées. Elle rajusta l'anneau qu'elle portait au petit doigt. Elle ne se rappelait plus, au juste, qui le lui avait offert. Pourtant, on ne lui avait jamais offert grand chose.

&. Avez-vous lu le règlement ? -OK- (Sheik')

(( Histoire vient au poste suivant. ))

"Parmi le peu de choses que l'on m'a offert, il y avait des livres. C'est comme ça que j'ai apprit la vie, en premier lieu. Et ma vie à moi, elle commençait par le fait que personne n'avait jamais souhaité qu'elle ait lieu.

Ma naissance, Ou plutot ma conception, avait définitivement lié les deux êtres respectivement extraordinaire et totalement quelconque qu'étaient mon père et ma mère. Elle avait attaché pour toujours un papillon à la branche d'un simple buisson, alors que celui-ci rêvait déjà de nouveaux horizons, de nuages, d'étoiles, et de cerisiers. J'ai toujours aimé les cerises. Notons que les termes "definitivement" et "pour toujours" sont parfaitement faux. Mais j'anticipe. Mon père voletait depuis son plus jeune âge, de fille en fille, de femme en femme. Ma mère était la fille de gens bien rangés. Elle même était bien rangée, bien pliée dans un des tiroirs soigneusement étiquetés de la vie. Or, il se trouve qu'un beau soir, ma mère et mon père qui vient d'atterir de Suède alors que personne ne l'a jamais demandé, se trouvent fort bien ensemble. Ma mère a un peu bu, elle rit, et c'est comme un soleil qui éblouit mon papillon de père. Or il se trouve qu'un beau matin, ma mère se trouve nantie de quelques grammes de poussière de vie. Que mon père se sent obligé de retourner en Suède, presto. Une course urgente. Elle se retrrouve seule, avec un bébé dans le ventre qu'elle avoue à son mari qu'il n'est pas de lui. Et voilà qu'un 30 avril, nuit de la Walpurgis, nuit des sorcières, cette pauvre de moi arrive. Bien sur j'arrive. Ca fait neuf mois que je ne fais rien d'autre qu'arriver. Natsu Orihime, c'est presque moi. Trouvée à son plus jeune age si ridicule pour porter un prénom et un nom japonais qu'on m'ignora. Il parait que j'aurais du m'appeler Sander. Peut-être que mon père m'aurait trouvé un joli prénom, un prénom occidental, mais joli, s'il avait bien voulu de moi.

Ma soeur, ma demie soeur, était née un an après moi. Il était clair que d'elle, on avait bien voulu. A tous les points de vue, je veux dire dans la famille, elle était plus jolie, plus agréable et beaucoup plus intelligente que moi. Admettons. Tant qu'elle n'était pas plus haute que trois pommes, cela m'était égal. Et puis, elle avait fini par les croire, et moi, je n'avais plus eu personne. Enfin, il y avait l'école, bien sur pas la prestigieuse école ou allait ma soeur, c'eut étét immoral, mais une école ou j'avais des amis, et de bonnes notes. Mais quelle importance si je n'avais ni le droit de fréquenter les premiers, ni aucune considération pour les dernières ? J'avoue que j'ai l'esprit de contradiction. Je me mis à avoir les pires fréquentations, et de mauvaises notes par dessus le marché, puisque tout le monde s'en fichait. Je fumais, je buvais, je trainais là ou un adulte de bonne composition ne se serait pas risqué. Je commençais à répondre à leur mépris. D'abord par mon propre mépris, ensuite par la haine.

Je me disputais de plus en plus souvent avec mes "parents" Mon beau père surtout, puisque je ne l'appelais pas autrement, m'insopportait. Je ne le jugeais pas apte à s'occupper de mon éducation. Je lui ai lancé une paire de ciseaux à la figure, une fois. Il alla trois jours à l'hopital. Passé ces trois jours, il revint et je partis. Ma mère avait tempêté pour qu'on m'envoie un an ou deux dans un centre d'éducation spécialisé. Je n'avais pourtant rien d'une folle, et à peine déliquante. Il n'avait de toute façon pas à me pousser à bout. Je le détestais, et pourtant, je n'avais aucune affection non plus pour la silhouette floue qui représentait mon père. A vrai dire, j'avais autant d'aversion pour lui que pour les autres. Bref, d'un point de vue strictement familial, je n'avais personne à qui me raccrocher, et lorsque je commençais mon séjour dans l'établissement, je n'eu plus personne au niveau plus large de la société. D'après le rapport que mes parents avaient fait de moi, les professeurs et psycologues, n'attendaient de moi rien de bon. Et les autres élèves me trouvaient trop sage. A leur contact, je m'endurciçais d'avantage, devenant plus renfermée que je ne l'avais été. M'adaptant à leurs principes pour la simple raison que j'avais besoin, un besoin croissant, d'affection.

Je la trouvais chez ce que j'appelle encore, peut-être avec dérision, mon premier amour. Qui était loin d'en être un. Je ne sais encore ce qu'il avait bien pu me trouver, peut-être que proteger la seule fille qui fusse encore un tant soit peu récupérable de l'institut alors que lui même était déjà foutu devait lui enlever quelques années de purgatoire. Je ne sais pas, au juste. C'est lui qui m'apprit tout ce que je devais apprendre et que jusque là je sais, de l'amour. Je n'irais pas dans les détails. Cette première expérience m'avait parut sale mais délicieusement et suffisament interdite pour que j'eusse envie de la tenter. Notre histoire s'arrêta comme beaucoup d'autres s'arrêtent et j'en eu d'autres, de moindre importance. Je fini par revenir à ce qui n'avait jamais été ma maison. On m'envoya chez un psy pour qu'il soigne mes "mauvais penchants". Voilà. Vous êtes content ? "

Le "psy" rajusta ses lunettes et contempla la jeune fille qui lui faisait face. Certainement, elle ne s'exprimait pas du tout comme il s'y serait attendu, et par dessus le marché, elle n'avait rien d'une délinquante. Et pourtant, son dossier était là, dans ses mains, et prouvait des faits qui montraient qu'elle avait du l'être. Il fut décidé en cour qu'elle serait placée en pensionnat, et qu'on lui accordait une deuxième chance, que voici.