[:arrow: Hall d'entrée ]

Ichigo ne répondit pas de suite car il essayait d’imaginer l’infirmière dans le rôle de la méchante. Il secoua la tête pour chasser l’image qui lui venait en tête et qui n’avait rien de désagréable. Depuis qu’il était dans cette école et en âge de comprendre réellement comment on faisait des bébés, Ichigo avait tendance à s’enfuir à l’infirmerie quand il voulait se couper du monde. Il y avait passé des heures à se chamailler ou discuter avec l’infirmière. Une amitié qu’ils ne nommaient pas c’était fragilement tissée entre eux. Pour Ichigo, ça avait continué à évoluer sans qu’il s’en rende compte. Quels que soient ses sentiments, il savait et cela avec certitude que Kaede Uchiwa ne s’énervait que quand elle s’inquiétait. Les fois où elle voulait le chasser de l’infirmerie, elle ne s’énervait pas vraiment. Elle rouspétait ou bougonnait mais ne lui en voulait pas vraiment. Elle s’était habituée à cette présence dans son dos quand elle rédigeait les dossiers médicaux des élèves qui défilaient dans l’école. Ichi’ poussa un soupir un peu nostalgique.

Il se rendit compte qu’ils étaient arrivés devant l’infirmerie. Il entra sans frapper et se dirigea vers un lit où il reposa Yelle sans trop de délicatesse. Il la regarda, elle et son air craintif et poussa à nouveau un soupir en secouant la tête, comme s’il répondait à une question par la négative.

- Ecoute Tizuky, je ne sais pas quelle Uchiwa-san tu as rencontrée mais celle que je connais n’a rien de méchant. Et si elle t’a peut-être déjà crié dessus – ce qui m’étonnerait vois-tu – et bien, c’est qu’elle avait raison !

D’un geste de la main, il la désigna de la tête au pied.

- Tu es anormalement squelettique ! La connaissant, elle doit probablement s’inquiéter pour toi.

En terminant cette phrase, il se tourna vers le bureau de l’infirmière mais celui-ci était vide. Où pouvait-elle bien se trouver ?

Yelle se sentit indignée parce qu'avait dit Ichigo. Elle ne le regardait pas dans les yeux. Ichigo ne savait pas ce qu'elle vivait, et ce qu'elle avait vécu jusqu'ici. La perte de sa mère, et de son père. La dépression et l'anorexie l'envahissait de plus en plus. Elle n'avait qu'une envie, les rejoindre, en quelque sorte vivre avec eux au paradis. Yelle avait tellement envie de dire à Ichigo ce qu'elle vivait, ce qu'elle resentait, mais pour le comprendre, il fallait le vivre. Yelle avait été légèrement secoué par le jeune homme, elle avait tellement envie de lui montrer le vrai sens de l'expression avoir mal. Ce qu'elle avait ce n'était rien par rapport à la souffrance qu'elle endurait chaque jour, depuis la mort de sa mère. Lorsque Ichigo lui dit que l'infirmière devait surement si'nquiéter pour elle, cela la fit rigoler intérieurement. Tout le monde s'en fichait de ce qu'elle pouvait vivre, même sa psy s'en foutait royalement. Yelle pleurait, des litres de larmes coulaient le long de son visage, puis quand il dit qu'elle était anormalement squelettique, Yelle se leva d'un bond et lui dit droit dans les yeux :

" Ecoute Ichigo, tu ne sais pas ce que je vis, tu ne t'imagines pas à quel point je souffre, j'ai tout perdu, ma mère, mon père, je suis critiquée, jugée, montrée du doigt sans arrêt, je vis dans la souffrance, la dépression, tout le monde se fout de ce que je peux ressentir, on me hait, je me hais, même ma psy me déteste... Je ne suis rien, je suis comme ça, non par choix, je suis soumise à la souffrance, alors s'il te plait, tes commentaires, je peux m'en passer... Tu ne vis pas ce que je vis en ce moment, alors ne dis rien... "

Yelle commençait à partir, elle aurait pas hésité à sauter par la fenêtre de l'infirmerie et se tuer, pour en finir une bonne fois pour toute. Yelle ouvra la porte de l'infirmerie, puis commença à partir, le jeune homme allait-il la rattraper, ou la laisserait-elle s'enfuir ? ...

( à toi ! ^^ )

[Moment émotion. Snif, snif ^^]

Certes il l’avait cherché mais se prendre dans la face le malheur de quelqu’un n’est jamais agréable, que ce soit une inconnue ou votre meilleur ami. Il ne put se retenir de rougir quand il entendit Yelle l’appeler par son prénom. Généralement les Japonais mettait des années avant de s’appeler par leur prénom, ou attendait l’autorisation de la personne. Apparemment, Yelle n’avait de japonais que son nom.
Elle pleurait, se fâchait. N’importe qui aurait été désarmé, surtout face à un torrent de larmes. Ichi’ fut surtout touché car la tristesse lui rappelait celle qu’il gardait enfouie au fond de lui. Son visage s’affaissa. Il ne s’imagina pas à quel point c’était impoli de se mêler ainsi de la vie de quelqu’un qu’on vient de rencontrer. Pour lui c’était des détails futiles.

Il la regarda s’apprêter à partir et n’hésita pas sur ce qu’il voulait faire. Cette fille se sentait seule sans sa famille, sans ses parents. Il comprenait ce que c’était même si ses parents étaient toujours vivants. Toujours sur Terre mais aussi présents que des fraises en hiver …
En deux enjambées, il l’avait rejoint et enlacée (quel dragueur, cet Ichi’ !) contre son torse. Il ne la regardait mais se sentait rougir. Il essaya de reprendre contenance en regardant par la fenêtre qui donnait dans l’infirmerie. Il se voulait compréhensif et chaleureux, voir réconfortant. Comme un ami que ne semblait pas avoir Yelle.

- Je suis désolée Tizuky, je ne savais pas. Cela dit, je ne pense pas que tes parents désirent te voir mourir sans avoir profité de la vie. Je ne sais rien de ta vie, de ton passé de ce qui se passe dans ta tête. Ce que je sais c’est que tu es vivante, tu es là avec moi. Je sais aussi qu’il y a toujours quelqu’un qui t’aime ou t’apprécie sur Terre. Parfois cette personne est difficile à trouver et elle l’est encore plus si on n’essaye même pas de la rencontrer. Je m’excuse de me montrer si familier avec toi mais je déteste voir quelqu’un gâcher sa chance.

Sur cette dernière phrase, il se détacha d’elle. Ses joues étaient roses, il regardait ailleurs se demandant quoi faire de ces bras trop longs et encombrants. Il les croisa dans son dos, glissa ses mains dans ses poches, s’appuya sur une jambe puis sur l’autre. Il attendait la réaction de la jeune fille, attendait la colère et les injures qu’elle allait déverser sur lui. Il s’attendait à être rejeté mais il ne pouvait s’empêcher d’espérer. Espérer qu’elle reprendrait espoir en la vie et en ce qu’elle pouvait vous offrir. Il n’était pas Superman, il ne voulait pas sauver le monde entier car ce n’était pas à sa portée, il le savait bien. Mais s’il pouvait ne fusse aider qu’une personne sur Terre, il penserait ne pas être né pour rien.

Yelle commençait à partir lorsque tout d'un coup, elle se retrouva dans les bras d'un jeune homme, et c'était Ichigo. Yelle fut tellement surprise d'être là, dans ses bras, mais n'empeche, elle s'y sentait bien, elle se sentait mieux en tout cas. Yelle écouta attentivement ce que disait le jeune homme, il était gentil avec elle, ça lui faisait du bien de se sentir aimé ( façon de parler ^^ enfin peut être pas ... ;) ). Puis lorsqu'il finit de parler, Yelle le regarda, puis elle lui dit :

" Ca m'étonnerait que quelqu'un m'aime, j'ai toujours été détesté durant mon enfance, je vois pas pourquoi ça changerait maintenant... C'est gentil de ta part d'être comme ça avec moi, mais je ... Je mérite pas autant d'attention, ce qui m'arrive, tout est de ma faute... Entièrement ma faute... "

Yelle repensa à sa mère qui partait prendre son avion, et à son père qu'il la fouettait. Les larmes coulaient toujours autant, elle ferma les yeux pour essayer d'oublier, pourquoi ses images revenaient maintenant ? Elle était déjà assez humiliée de pleurer comme ça, Yelle pleurait tout le temps, mais devant un garçon surtout c'était ce qu'il y avait de pire. Yelle essuya ses larmes, souffla un peu, puis elle lui dit doucement, tout en le regardant tendrement :

" Tu ne peux pas imaginer à quel point j'aimerais changer, ma dépression m'empeche de manger, je ne vois que du bonheur autour de moi, et moi je sombre dans la dépression, je souffre de plus en plus chaque jour. J'aimerais tellement être aimé, me dire qu'un jour, j'aurai plein d'amis, que je vivrai le vrai amour, que certaines personnes m'environt, et plein de choses encore, mais malheureusement, tout cela est impossible... Mon père disait toujours, que si tu veux avancer dans la vie, il faut avoir du soutien, et c'est bien la seule chose que je n'ai pas ... J'ai tout perdu, tout le soutien que j'avais, c'est envolé, il ne reviendra pas, j'aimerais tellement être toi, quelqu'un d'équilibré, quelqu'un de normal, je le suis pas, c'est mon destin de vivre ainsi et si quelqu'un veut changer mon destin, il essayera, mais à la fin, il sera lui aussi pris par cette maladie... Tu ne dois pas m'aider, tu n'arriveras pas à changer mon destin, désolée... Je vais y aller maintenant... Mes problèmes ne sont pas tes problèmes, ma vie t'ennuie surement pas, j'ai déjà assez fait souffrir de monde comme ça, je n'ai pas envie que ma souffrance t'atteigne ... Excuse moi ... "

Yelle aurait tellement resté avec lui, mais ça lui faisait de plus en plus mal de le voir comme ça, elle sentait qu'il se sentait désarmé, elle ne voulait pas le blesser encore plus, elle ne voulait pas le faire souffrir... Yelle aimait beaucoup ce jeune homme, était - ce de l'amitié ou de l'amour ?? Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas vécu tout ça, ça lui avait fait du bien de voir que quelqu'un s'inquiétait pour elle. Elle partit doucement, elle regarda le jeune homme dans les yeux, sourit légèrement, puis continua sa route... Puis elle dit à voix basse :

" Excuse moi Ichigo ... "

Yelle à ce moment, elle eut un frisson, elle sentit son ventre se nouer, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas senti ça, mais elle ne savait pas ce que c'était. Peut être qu'elle le saura bientot ou peut être le sera-t-elle jamais ? Qui c'est ... Mais en tout cas, Yelle espérait de tout son coeur, que le jeune homme la rattraperait, elle aimerait tellement, mais en même temps elle se dit que cela serait peu probable... Alors allait-il la rattraper une nouvelle fois, ou la laisserait-elle vraiment partir ?...

( à toi p'tit dragueur ! ^^ )

[Petite leçon de vie ... XD]

Ichigo écouta l’histoire de Yelle d’un air intéressé, sentiment peut-être un brin malsain mais il voulait comprendre pourquoi la jeune fille était comme elle était. Elle parlait de souffrances et de douleurs. Il repensa à une remarque que son père lui avait dit un jour, dans un accès de paternité surprenant : « Les adolescents pensent toujours qu’on les déteste et qu’on veut les détruire, alors qu’on essaye juste de les éduquer. Seulement c’est difficile de croire tout ce qu’on dit, d’où les conflits entre parents enfants ou tout simplement adultes-enfants. Mais avec le temps ça passe et là on se dit qu’on avait vraiment l’air bête … ». A 17 ans, Ichi’ était encore jeune pour comprendre pleinement ce que son père avait essayé de lui transmettre mais il commençait à en saisir le sens. Si nous tombons, nous nous relevons sans réfléchir aux mains blessées et aux genoux écorchés. Mais quand nous sommes malades et que nous tombons, il est tout à coup beaucoup plus difficile de se relever. Pour lui, Yelle était comme cette personne malade qui était tombée. Elle se disait qu’il était plus facile de rester allonger sur le sol en essayant de récupérer que de se relever pour aller se faire soigner, quitte à avoir mal. Lui-même agissait et agirait encore comme ça quelques années, le temps de devenir adulte. Observer ce comportement sur quelqu’un d’autre était cependant plus facile.

Toutes ses pensées s’étaient mélangées aux mots d’adieu de Yelle Tizuky et Ichigo la regarda partir sans la voir. Les pas de la jeune fille était lent, comme si elle ne voulait pas avancer vers le destin sombre qu’elle se promettait. Il réalisa alors que s’il la laissait partir maintenant, c’était la porte ouverte à la dépression à vie. Seulement, valait-elle la peine de lever le bras pour lui saisir l’épaule ? Avait-elle seulement envie qu’on l’aide à la sortir de sa dépression ? Les pensées d’Ichigo se mêlaient les unes aux autres et il n’arrivait pas à y voir clair. Comment pouvait-il analyser clairement la situation en quelques secondes ? C’était impossible. C’est pourquoi, il se fia à son instinct.

- Moi j’suis blindé en titane alors ne te tracasse pas pour ces fameuses souffrances atroces que tu pourrais me transmettre. Bon si tu pouvais quand même éviter les tortures aux chatouilles, je suis hyper sensible ….

Silencieusement, Ichigo était arrivé à la hauteur de Yelle et il posa sa main sur la tête de la jeune fille et lui ébouriffa ses cheveux blonds. Il se tourna vers elle pour la regarder et il lui fit un grand sourire, le pouce en l’air en signe de victoire.

- Ne t’inquiètes pas !

Il venait de décider qu’ils seraient amis.

Yelle écouta le jeune homme, qui lui ébouriffa les cheveux, la chose qui ne fallait absolument pas faire. Yelle détestait qu'on lui touche les cheveux, elle avait l'impression qu'on la prenait pour un chien, elle aimait bien les chiens, mais bon il ne fallait pas exagérer quand même. Mais elle le laissa faire, ça ne la dérangeait pas tellement, au contraire c'était un signe de sympathie. Mais elle avait remarqué comme le jeune homme hésitait à la rejoindre, mais c'était normal, avec tout ce qui venait de se passer, c'était logique qu'il soit un peu perdu. Elle trouvait ça rigolo que le jeune homme lui dise qu'il était fait de titane, c'est vrai que c'était résistant, mais le serait-il assez ? Qui lui disait que les douleurs et les souffrances ne pourraient pas passer à travers cette grosse barrière ?... Yelle trouvait ça super sympa de la part de Ichigo de vouloir s'occuper d'elle. Personne n'avait jamais fait ça avant, elle était vraiment touché, maintenant elle se disait qu'elle n'était plus seule, en tout cas, elle avait au moins quelqu'un sur qui elle pourrait enfin compter. Elle eut un léger sourire au coin de ses lèvres, elle baissa la tête, puis elle dit à Ichigo doucement et tendrement :

" Je ne sais pas si je mérite ça, mais en tout cas, c'est très gentil de ta part, ça faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivée, mais tu sais... Je ne suis pas la seule à avoir des problèmes, je pense que tu dois en avoir aussi et donc... Euh... Si tu as un problème ou si tu ne vas pas bien, tu peux compter sur moi, je serai toujours là ... "

C'était la première fois de sa vie que Yelle s'ouvrait réellement. Jamais ces mots là n'étaient sortis de sa bouche, et d'ailleurs, cela l' a surpris énormément, mais elle était contente de ce qu'elle venait de dire. Elle avait enfin un ami à qui elle pourrait tout dire, à qui elle pourrait tout dire sans être mal vue. Yelle aimait beaucoup cette idée de pouvoir enfin parler à quelqu'un qui était pareil qu'elle, je veux dire en age, enfin l'adolescence en général. Yelle regarda le jeune homme, elle avait les larmes aux yeux, mais pour une fois, ces larmes n'étaient remplies de tristesse, au contraire, elles étaient remplies de joie et d'amour ;) ... Enfin d'amitié ...

( ah que c'est beau, n'empeche j'espère que ça va évoluer dans ... Enfin je pense que tu vois ce que je veux dire ;) ) ( et désolée aussi, c'est pas très long, excuse me ! )

[Désolée pour le retard ^^" Je n'ai pas d'excuses en plus ...]

Ichigo sourit doucement en entendant Yelle parler de mérite. Ces paroles lui paraissaient futiles car qui pouvait réellement mériter de l’affection ? Quand une personne malheureuse se regarde, elle ne voit que ses mauvais côtés oubliant parfois l’insouciance qui peuplait ses paroles ou encore l’humour dont elle faisait preuve. Il ne savait pas comment était son amie dans ses meilleurs moments mais il comptait bien le découvrir. Il voulait lui redonner le sourire car sa tristesse avait touché son cœur d’artichaut.

- Merci Tizuky c’est très gentil de ta part. Ne t’inquiètes pas si j’ai un problème, tu seras la première personne à qui je penserais.

Il lui fit son éternel sourire « grandes dents » avec le pouce en l’air, l’air amusé comme si elle ne venait pas de lui lancer ses malheurs à la figure, comme s’ils faisaient simplement une promenade dans les couleurs de l’école. L’école …

- MINCE ! s’exclama Ichigo. Ca va bientôt être le prochain cours et j’ai laissé mon sac en cours de japonais ! Oh naaaan, je vais devoir me taper la vieille Chisatooo …

Il se tapa le front du plat de la main et y laissa une marque rouge. Il grimaça de douleur mais cela ne l’empêcha pas de se mettre à s’arracher des poignées de cheveux.

- Je déteste cette bonne femme ! J’aime pas son air supérieur qu’elle se donne ! Beuuuh …

Alors qu’Ichigo allait continuer son monologue, il se rappela que Yelle était toujours avec lui. Gêné de la petite crise qu’il venait de lui infliger, il se mit à rougir et à rire nerveusement.

- Euh c’est à dire que euh … enfin je … Ne me prends pas pour un taré, d’accord ? C’est juste que je viens de sécher son cours en me faisant croire que je suis malade et j’espérais l’éviter jusqu’à la semaine prochaine.

Cela amusait Yelle que Ichigo l'appelait par son nom de famille, mais c'était une forme de politesse au Japon, donc elle ne pouvait rien dire. Elle le regardait parler à moitié tout seul, Yelle l'écoutait très attentivement, ça l'amusait de voir à quel point il paniquait, elle eut un léger sourire au coin de ses lèvres. Elle hallucinait, il parlait tellement rapidement qu'elle n'arrivait pas à tout distinguer, puis lorsqu'il se tapa sur le front, il fit un vieille marque rouge, Yelle rigola légèrement, baissa la tête, puis souffla, respira à fond pour essayer de se reprendre. Elle le regarda de nouveau, puis souria un peu lorsqu'il dit qu'il ne fallait qu'il la prenne pour un taré, elle lui dit doucement :

" T'inquiète pas, mais c'est vrai que tu es un drole de spécimen quand même ! Je déconne, chacun est comme il est, mais à ta place, je foncerais pour aller en cours, parce que... ça va bientot sonner... "

Yelle essayait de trouver une solution au problème du jeune homme. Il ne voulait pas aller en cours, mais il avait laissé son sac dans la salle de japonais, il fallait donc trouver une solution pour qu'il aille chercher son sac, sans qu'il se fasse prendre par sa prof. Ca allait etre dur, surtout que il n'avait pas du tout un air de personne malade, et dire avec crédibilité qu'il était malade au prof ne serait pas une affaire des plus faciles. Yelle cherchait, mais en vain, elle ne savait vraiment pas comment faire, elle regarda le jeune homme, et lui dit en souriant un tout petit peu :

" Je sais pas comment je pourrais t'aider, t'as pas vraiment l'air malade, donc bon, je pense pas tes profs vont te croire, si tu dis que tu as quelque chose de grave... A mon avis, tu devrais plutôt aller en cours, c'est pas en séchant que tu vas avancer dans la vie... "

Et d'ailleurs, c'était tout à fait vrai, le père de Yelle avait fait ça lorsqu'il était ado, il passait son temps à sécher, et c'était à cause de ça, qu'il dut redoubler son année, et elle n'avait vraiment pas envie que ça arrive à Ichigo, même si c'est vrai que les cours étaient vraiment très loin d'être intéressants. Yelle n'allait pas souvent en cours, mais elle les rattrapait tous les soirs, et à cause de ça, en tout cas, le plus souvent qu'elle se couchait à des heures pas possibles. Mais bon, elle voulait quand même essayer d'épargner le jeune homme de cette Chisatoo, qui n'avait pas l'air des plus commodes comme institutrice... Yelle regarda le jeune homme, et haussa les épaules, ne sachant vraiment plus comment l'aider, c'était maintenant à lui de prendre une décision, soit il allait en cours, et il ne se ferait pas démonter par sa prof, soit il restait là, et allait surement se prendre pas mal d'heures de colle... C'était à lui de choisir...

( excuse moi aussi du retard, et à vrai dire j'ai une ... enfin non, j'ai aucune excuse non plus désolée, j'espère que tu me pardonneras ;) ) ( et désolée c'est pas très long aussi, j'ai essayé de faire de mon mieux ^^ )

[Ce n'est pas très long non plus ! Je me suis permise de cloturer, il ne te reste plus qu'à répondre. ^^]

Ichigo sourit face à l’indulgence de Yelle devant sa « folie passagère ». Il avait eu peur qu’elle le prenne pour un fou fini et que ça lui donne envie de fuir. Mais non, la petite demoiselle s’était contentée de pouffer de rire discrètement.

Il arrêta de sourire lorsqu’elle lui conseilla d’aller en cours. Aller en cours … Il aimait tellement ne rien faire que ses tentatives de sécher les cours étaient presque des réflexes. Il n’aimait pas travailler car il était un peu paresseux. Il préférait profiter de la vie pour faire des choses qu’il aimait. Et c’était difficilement réalisable en étant à l’école. Malgré tout, il était vrai qu’il ferait mieux d’aller en cours.

- Tu as probablement raison Tisuky, je devrais y aller …

Il la regarda de travers. Pas qu’il soit fâché ou qu’il lui en veuille de lui avoir conseillé d’aller en cours. Non, loin de là. Il se disait juste que ça faisait longtemps qu’on ne lui avait plus donner ce genre de conseils et qu’aussi étrange que cela puisse paraître, cela lui fit plaisir.

Il hocha la tête avant de soupirer.

- Tu as raison, je ne vais pas essayer de mentir d’avantage. Je dirais à la prof de Japonais que l’infirmière m’a donné un médicament et que ça va beaucoup mieux. Et ensuite … j’irais en cours. De toute façon, la journée est presque finie !

Comme pour ponctuer sa phrase, la cloche se mit à sonner. Il sursauta puis se tourna vers Yelle et sans crier gare, il se pencha vers elle et lui fit une bise sur la joue. Avec un sourire dragueur, il lui fit un clin d’œil.

- A bientôt Tisuky ! Et toi aussi, tu devrais aller en cours.

Il avait déjà parcouru la moitié du couloir et il se retourna pour lui faire signe de la main en souriant, puis il tourna vers les escaliers disparaissant ainsi à la vue de sa nouvelle amie.