Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]

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Nagisa Chikage
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Nagisa Chikage


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MessageSujet: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyDim 5 Juin - 19:41

*[...] Chaque soir de nouvelle lune, quand la nuit est obscure, on peut croiser son regard rouge sang. Il est là. Tapis dans le noir. Un monstrueux Yokai dont personne n'a jamais pu faire de description précise. On sait juste qu'il a une mâchoire gigantesque où luisent une longue série de dents aiguisées comme des lames de rasoirs. D'après certains, il fait plus de deux mètres de haut. D'autres racontent qu'il est aussi imposant qu'un camion. Mais personne n'a jamais osé rester assez longtemps face à cet animal pour pouvoir le décrire avec précision. La seule certitude est sa respiration rauque qu'on peut entendre dès qu'on entre dans le couloir qui mène à la réserve numéro trois. Un souffle profond, puissant qui atteste d'une créature à la taille démesurée. Puis enfin ce regard. Des iris vermeilles qui vous fixent. Comme si elles perçaient votre âme pour mieux en découvrir les moindres frayeurs. Les moindres peurs. Les moindres doutes. Alors il ne vous reste plus qu'à courir ou à mourir. [...]*

« KYAAA... »

C'est bien malin: me voilà en train de crier au beau milieu du couloir, les mains plaquées sur les oreilles, uniquement parce que j'ai entendu la foudre. Mais quelle idée quand même de vouloir vérifier par moi-même qu'un monstre hantait bel et bien cette réserve?! Au départ, je ne faisais que me rendre de la bibliothèque à ma chambre, après plusieurs heures d'études pour les prochains examens. Puis, avant même de m'en rendre compte, je m'étais souvenue de l'histoire qu'on m'avait raconté un peu plus tôt. Cette histoire qu'un élève confiait car justement, aujourd'hui, était une nuit de nouvelle lune. Du coup, tout aussi machinalement que ce récit m'était revenu en mémoire, je me suis retrouvée dans le couloir menant à la fameuse réserve numéro trois.

En temps normal, ce couloir est tout ce qu'il y a de plus banal. Tout comme la réserve d'ailleurs. Pas de quoi fouetter un chat mais là, c'est différent. Premièrement, il n'y a absolument personne. Deuxièmement, il fait déjà nuit et troisièmement: il y a un orage de tout les diables. Une de ces maudites tempêtes qui vient encore une fois de me clouer sur place quand un éclair a zébré le ciel, éclairant au passage ce couloir qui a tout à coup des airs lugubres. Pourtant, quitte à être là, autant aller jusqu'au bout. C'est ce que je n'arrête pas de me répéter alors que j'ai repris pour la énième fois ma lente progression vers cette porte que je peux voir au bout du couloir.

Encore une cinquantaine de pas peut-être. Boom boom boom boom... mon cœur accélère le rythme au fur et à mesure que j'avance. Je peux le sentir contre mes poings serrés qui ont quittés mes oreilles pour ma poitrine. Quarante, et un nouveau coup de tonnerre me stoppe dans ma progression. Je fais une halte de quelques secondes, le temps de déglutir puis je reprends la marche. Trente, l'ombre des arbres semblent prendre vie alors que mes mains, crispées l'une dans l'autre, se mettent à trembler. Vingt *Maman j'ai peur* pourtant j'avance toujours d'un pas fébrile. Dix, un éclair bleuté fait paraître mon bras tout tordu quand je le tends lentement vers la porte. À moins que ça soit moi qui, tremblante, vois des choses qui ne sont pas. Zéro, dans un grincement sinistre, j'ouvre la porte blanche où il est inscrit 'réserve n°3'.

Rien. Il n'y a rien que le bordel qu'on peut voir en plein jour. Ça me rassure assez pour me détendre. Je pourrais même faire demi-tour et m'en aller mais non. À la place, j'entre sur la pointe des pieds. Sait-on jamais... puis pfiou, claque, boom! Une bourrasque venue de dieu sait où à refermer la porte avec fracas derrière moi. Assez pour me faire sursauter et me faire faire plusieurs pas à reculons en direction du centre de la pièce. C'est là que quelque-chose de non-identifié m'a fait trébuchée. J'ai alors tenté de reprendre mon équilibre tout en continuant de reculer et j'ai fini les quatre fers en l'air. Là. Dans l'obscurité la plus totale. Dans cette pièce supposée hantée. Dans... les bras de quelque-chose! Ou quelqu'un. Ou... le Yokai!

« KYAAAAAAAAA »

Je tente bien de me débattre mais plus je bouge, plus ça se resserre. L'orage à l'extérieur n'aide en rien. Au contraire, le tonnerre raidit toujours un peu plus mes muscles. Quant aux éclairs, ils ne me sont d'aucun secours dans cette pièce sans la moindre ouverture si ce n'est la porte. Cette porte qui s'est refermée avec tellement de violence que je me demande s'il sera possible de l'ouvrir. Alors je pousse des cries stridents tout en essayant d'écarter encore ce qui semble vouloir m'enlacer sans que je sache en déterminer ce que c'est. Sans compter que quelque-chose semble s'être affalé sur mes chevilles. Un truc tout poilu et humide. Ce qui fait jaillir les larmes de mes yeux tant je suis paniquée.

« Lâchez moi!! Aaaaah non. Au secours!!!! Maman j'ai peur.... Aaaaah. Laissez moi. Non, non!! »

J'ai les bras croisés au-dessus de ma tête quand je sens un tremblement et la dégringolade de 'je ne sais quoi'. Des objets ou des êtres qui me tombent dessus sans ménagement. Cela dit, dans le tas, je sens des cartons. Enfin je crois car non seulement il fait noir, mais en plus j'ai les yeux fermés. Très fermés même! Je n'ai pas du tout envie de voir les yeux du Yokai pour être honnête. J'aurais plutôt envie de sortir de là mais je suis toujours enlacée et la chose humide et velue sur mes jambes ne semble pas vouloir lâcher l'affaire non plus. Au contraire, toutes ces choses autour de – et sur – moi paraissent prendre un malin plaisir à me torturer et m'agresser sans vergogne malgré mes supplications incessantes.


Dernière édition par Nagisa Chikage le Mar 20 Sep - 16:31, édité 1 fois
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Minji Toshihiro
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyDim 5 Juin - 21:48

*Ce yokai n’existe pas…ou ça ne devrait pas exister*

Minji persistait à se convaincre que cette histoire était totalement inventée par le conteur. Pourtant, elle était au courant des rumeurs qui circulaient à droite et à gauche concernant la fameuse réserve. Elle n’arrivait pas à penser à autre qu’à blague qui n’avait rien de sérieuse. Pourtant, sa curiosité était plus forte qu’elle. Elle ne pouvait pas rester dans sa chambre les bras croisé et pour cela, elle voulait avoir le cœur net. Inutile de demander à Tanaki-chan de l’accompagner, elle devait aller voir son frère. A son cher et tendre Akihito ? Il n’en était pas question. Il risquait de se moquer d’elle. Finalement, elle décida d’y aller seule comme une grande. Minji partait aveuglement à l’aventure aux risques de croiser d’autres arachnéens velus.

Avec une lampe de poche, son à provision au cas où et un petit plan du pensionnat, elle sortit silencieusement de sa chambre pour aller en direction du bâtiment Showa où se trouvait les placards et les réserves. Elle enfila sa capuche et tentait de se persuader qu’elle n’avait rien à craindre. Mais elle tremblait comme une feuille et ses dents claquaient entre elles. Arrivée devant le bâtiment, elle joignait ses mains en priant tous les dieux japonais pour espérer qu’il ne lui arriverait rien. Personne à l’horizon. C’était calme…trop calme. Le tonnerre grondait derrière elle et elle se crispa d’un coup. Comme si quelqu’un avait fait quelque chose au ciel pour qu’il soit en colère.

Avec sa lampe, elle éclairait chaque coin du bâtiment. Un bruit se faisait entendre derrière elle, sans plus attendre elle était partie se cacher derrière la première porte qui se présentait à elle. Pas de bol, elle était fermée. Elle essaya la seconde, idem que la précédente. La troisième était déjà ouverte par chance. Elle se réfugia rapidement à l’intérieur et éteignait rapidement sa lampe au cas où la chose qu’elle venait d’entendre serait un sensei. Plongé dans le noir, sa main toucha quelque chose de froid. Elle avala difficilement sa salive et les pas se rapprochaient dangereusement vers la pièce en question. Elle coupa son souffle en gonflant ses joues et fronçant les sourcils. La porte était en train de s’ouvrir lentement et une silhouette féminine entra dans la salle et se referma rapidement derrière cette inconnue. Qui était-ce ? Le fameux yokai aux yeux si effrayant ? Ce n’était pas possible, il n’ouvre pas les portes, d’une part et deuxièmement il devrait déjà être à l’intérieur. Elle ne pouvait plus retenir sa respiration et imita la personne en criant :


« YATAAAAAAAAA »

Les yeux fermés, elle s’agrippa à quelques choses qui ressemblaient un peu à un porte-manteau. Les larmes venaient de couler. Quelle idée de sortir en pleine nuit pour vérifier ce yokai aussi. Les genoux pliés, le visage en pleure, Minji n’en pouvait plus. Elle aurait du rester dans son lit à lire son bouquin ou faire autre chose, au moins elle aurait été en sécurité. Quelques secondes après le cri, la voix parlait. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux et priait pour qu’elle puisse se réveiller rapidement. C’est pourquoi elle décida de répondre à la voix.

« Je ne vous tiens pas ! Papa moi aussi j’ai peur ! Viens m’aider ! A l’aide ! Au Yokai ! Je suis innocente ! »

Les mains tremblantes, elle essaya d’allumer sa lampe pour voir qui était dans la même pièce qu’elle mais aussi cet objet suspect dont elle était toujours collée contre lui. Une auréole de lumière venait d’éclairer le sol. Elle le releva doucement et ce n’était pas un porte-manteau mais un squelette un peu poussiéreux qui était en train de sourire.

« Ahhhhh !!! Je suis désolée, monsieur le squelette ! Je suis désolée ! Je veux rentrer… »
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Nagisa Chikage
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyLun 6 Juin - 15:18

La créature criait autant que moi, d'une voix plus aiguë que je ne l'aurais cru cela dit. Elle semblait se foutre de moi en donnant un écho étrange à mes propres hurlements. Ce qui mêla de la colère à la panique déjà bien installée dans mes entrailles. Dans d'autres circonstances, peut-être bien que j'aurais osé gifler la personne capable de rire de mon malheur, surtout que la chose ne se décidait toujours pas à me lâcher. Pire encore, avec tout ce qui m'était tombé dessus, j'avais certainement des égratignures par-ci, par-la. Au bras sûrement, car le gauche me brûlait un peu. Mais c'était le cadet de mes soucis. Je voulais surtout défaire les 'liens' qui m'enlaçaient mais en vain. J'avais franchement l'impression que plus je tentais de m'échapper, plus ça m'étreignait. Je vivais un vrai cauchemar toute éveillée. Ce qui engendra de nouvelles larmes sur mes joues. Un torrent de larmes intarissable qui jaillissaient encore et encore, étranglant par la même occasion ma voix quand je poussais de nouveaux cris.

« Ça suffit, arrêtez! C'est pas drôle! Laissez moi partir, je... aaaaaaaah! »

J'avais été interrompue dans mes cris quand un faisceau lumineux m'aveugla pour ensuite laisser place à deux visages horribles. Un squelette et Sadako
(1). Cette jeune fille aux pouvoirs étranges qui avait été jetée dans un puits. Celle-là même qui était devenue l'effroyable héroïne de la saga RING. Elle était là, en chair et en os, devant moi, les yeux exorbités d'effroi face à moi. Ses longs cheveux noirs, d'une longueur interminable, étaient justement les filins (2) qui me retenaient prisonnière. Autant vous dire que maintenue ou pas, j'ai tout fait pour m'éloigner autant que possible de ces deux créatures. C'est pourquoi, toujours au sol, j'ai soulevé mon derrière pour me transporter, à reculons, le plus loin qu'il m'était possible de m'écarter. Marchant ainsi à quatre pattes, mais à l'envers. Ce qui n'est pas chose très aisée. Malgré les filaments toujours enroulés autour de moi, j'ai réussi à m'éloigner de plusieurs dizaines de pas avant qu'une autre catastrophe ne se produise.

En effet, j'ai été arrêtée net par quelque-chose de glacé, dressé derrière moi. Cette chose a tangué, a grincé et un liquide s'est répandu sur moi. Froid, visqueux, puant. Et si c'était la bave du Yokai? On est plus sur ça près. Quand on vient de rencontrer un squelette ironique, une Sadako moqueuse, pourquoi pas se retrouver réellement face avec le Yokai après tout?! Sauf que j'étais loin d'être une guerrière audacieuse. Dans mon cas, j'étais plutôt perdue et complètement terrorisée. Tant et si bien que j'ai ramené mes jambes près de mon torse, mes bras par dessus et mes mains sur mes oreilles pour supplier qui pouvait m'entendre.

« Sioux plait, sioux plait! Arrêtez, arrêtez! C'est pas moi, j'ai rien fait. Promis, c'est pas moi qui vous aie jeté dans le puits. J'ai pas vu la vidéo non plus. Je HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII »

Après la sérénade en mode autiste basculante contre la parois gelée, voilà que je m'étais relevée d'un seul homme. Une chose aussi légère que l'air mais bien présente venait de courir le long de ma colonne vertébrale. J'ignorais encore ce que c'était mais une chose était certaine, c'eut le mérite de me faire me lever en quatrième vitesse pour gesticuler afin de faire partir ce nouvel ennemi emprisonné dans mon chemisier scolaire. Sauf que j'avais oublié les extensions capillaires de la fantôme. Ceux-ci se sont enroulés encore plus autour de mes mollets et j'ai fini tel un vers à soie emberlificoté dans ses filins, à quelques millimètres de Sadako et père squelette. J'ai d'ailleurs bousculé ce dernier qui a commencé une danse étrange, qui faisait cliqueter ses os les uns contre les autres. Quant à Sadako, je pouvais entendre son souffle tout près. Trop près. Alors mes pleures ont repris de plus belle. À côté de moi, un nouveau né aurait fait pale figure niveau son et larmes pendant de longues minutes avant de me mettre à renifler, tout en continuant de pleurnicher.

« Pardon, pardon... je dirais rien, j' vous ai pas vu. Vous pouvez continuer à hanter les lieux mais s'il vous plait... ne me mangez pas!!! » ai-je dit pour ensuite émettre un long reniflement incontrôlable – de ceux qu'on attrape quand on a trop pleuré – « en plus, vous n'aurez rien de consistant. Je suis pas bien épaisse, pleine d'os. Pas de quoi faire un bon gueuleton à vous trois. Je vous en prie... ne me mangez pas. »


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(1) Sadako, dans ce contexte, c'est Minji =D
(2) elle est prise dans un filet de tennis, de badminton ou de volet ;)
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyMer 8 Juin - 19:17

C’était assez étrange…Qu’est-ce qui lui a pris de répondre à ce monstre ? Quoique pas si monstre que ça. Elle avait plus la voix d’une personne normale que celle de la bête en question. Minji était tellement terrifiée qu’elle ne pouvait pas faire autrement. Du moins, elle ne trouvait pas d’autre solution. Elle n’était pas en train de se moquer, elle se demandait même pourquoi elle avait répondu comme pour faire une conversation à une personne. Mais sous l’angoisse de croiser ce regard si terrifiant, elle n’avait pas eu d’autres idées que dire des bêtises.

« Akihito-sempai, si c’est toi arrête, c’est vraiment pas marrant ! T’as pas le droit de te moquer de moi…Sérieusement, arrête immédiatement ! Si c’est une blague, je t’ordonne d’arrêter tout de suite ! »

Akihito était le premier sur la liste, c’est pourquoi elle se disait que le coupable ne pouvait être que lui. Sauf que ça ne pouvait pas être lui. Il était impossible qu’il lui fasse un coup pareil. De plus, la voix ressemblait plus à celle d’une fille qu’à celle de son ami. Non, elle avait du mal à l’imaginer faire une telle chose envers elle. Elle l’estimait qu’il était beaucoup trop sage pour ce genre de farce. La suite qui allait venir n’était vraiment pas drôle du tout. Car, pas de bol, sa lampe s’éteignit et la voilà plongée dans le noir complet. Elle ferma à nouveau les yeux et essuya quelques larmes qui coulaient. Elle reprenait peu à peu son souffle avant de comprendre qu’elle n’était pas seule et qu’il y avait bel et bien une seconde personne. Ca ne pouvait pas être le monstrueux yokai. C’était bien connu des japonais, il ne pouvait pas avoir peur, mais adorait effrayer les pauvres innocents.

Elle serra sa lampe contre sa poitrine inspirant et expirant assez fort pour se détendre. Vers ses jambes, elle sentit quelques choses l’effleurer. Elle ne pouvait s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure et priant de toutes ses forces que ce ne soit pas un rat ou une souris qui l’avait touché. Elle avalait difficilement sa salive avant de tapoter sa torche électrique pour tenter de la faire rallumer afin de percevoir ce que c’était ou plutôt de mettre un visage sur cette personne qui criait. Mais c’était avant tout ce qu’elle était en train de marmonner qui l’inquiétait. Si ce n’était pas le yokai qui hurlait et si elle-même n’était pas le yokai, qui était donc cette personne qui était en train de supplier ? Par chance, les piles étaient faibles mais elle pouvait distinguer le visage de son double. Un visage familier qui venait la rassurée.


« Chikage-chan ? C’est toi ? »

La métisse posa une main sur son épaule et ses yeux à moitié embuée. Elle essayait de sourire montrant que ce n’était autre que Minji Toshihiro. Elle se sentait rassurée d’un coup.

« Chikage-chan, c’est moi Minji Toshihiro, on est dans la même classe…mince j’ai plus de pile… »

Sa lampe électrique montrait des signes de faiblesse en clignotant avant de s’éteindre complètement. Minji tenta une dernière fois, mais en vain. Elle tendit alors sa main dans le vide plus ou moins dans la direction de sa camarade de classe afin de l’aider à se relever. Voir peut-être tenir fermement sa main de peur qu’elle ne s’échappe ou qu’elle ne se fasse kidnapper par ce fameux yokai qui la terrifiait.

« Ça…ça va Chikage-chan ? Tu ne t’es pas fait mal j’espère ? », dit-elle pour prendre de ses nouvelles.

Elle se doutait bien qu’elle n’était pas la seule à avoir peur dans la nuit avec ce tonnerre qui n’arrêtait pas de gronder comme si il en voulait à la terre.


« C’est pas pour dire…mais j’ai l’impression d’être dans un film d’horreur…et si quelqu’un nous attendait pour…pour…enfin tu vois ce que je veux dire ? »

Sans aucune gêne, elle annonçait comme ça alors qu’elle était morte de trouille. La peur de ne pas retrouver sa chambre en un seul morceau. La peur de ne plus revoir les amis auquel elle s’était attachée. N’était pas un peu suicidaire d’insinuer des choses pareil ?
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Nagisa Chikage
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyVen 10 Juin - 16:51

Ficelée comme un rôti prêt à mettre au four, je tentais encore de me débattre au sol quand le monstre a repris la parole, se foutant encore de moi. C'est du moins ce que je pensais en l'entendant geindre exactement comme moi. Comme si c'était si drôle de me voir souffrir qu'il en rajoutait. Ou plutôt : elle ! Plus je l'écoutais parler – crier serait plus juste – plus sa voix était irrémédiablement féminine. Mais en même temps, peut-être était-ce une ruse, une façon vicieuse de se foutre encore plus de moi, en tentant de m'imiter jusque dans le timbre de la voix. Sauf que je n'avais pas cette voix là, le monstre n'avait pas le don de l'imitation !

Maigre réjouissance pour l'adolescente apeurée que j'étais. Apeurée et agitée ! Quoique, à un moment donné, je me suis arrêtée net de bouger. *[...]Akihito sempai [...] C'est qui celui-là ? Je connais pas de Akihito moi... si ? Gnaaaa ça bouge encore ! Roooh non je vais encore pleurer...* De fait, les larmes se mirent à nouveau à rouler sur mes joues quand soudain, encore la lumière aveuglante. Moins fort que la fois précédente cela dit, mais malgré tout. Dès lors, j'ai à nouveau fermé les yeux, tremblante à l'idée que le monstre décide finalement de me manger toute crue. Lui ou plus certainement Sadako dont je pouvais entendre la respiration profonde.

« Ne me mangez pas, ne me mangez pas, ne me mangez pas, ne me AAAAAAAAAAH »

Je venais de sentir sa main sur mon épaule. C'était le début de la fin, j'allais mourir. Personne n'allait jamais me retrouver car j'allais finir dans l'estomac d'un Yokai, d'un squelette et d'une Sadako parlante. Car elle m'avait adressé la parole, à moi. Oui, à moi : elle venait de dire mon nom. Y a pas trente-six milles Chikage -san dans le coin donc oui, elle me parlait. À cause de ça, je sentis mes sourcils se froncer. J'étais perplexe. Était-ce une ruse ou bien ? Je pris sur moi d'ouvrir un œil histoire de regarder en biais.

« Mi... Minji ? Minji Toshihiro? » répétais-je à voix basse.

Non, je ne rêvais pas. En ouvrant l'autre œil, je reconnu enfin les traits de ma camarade de classe avant que sa lampe ne rende à nouveau les armes. J'étais enfin rassurée, heureuse même : assez pour que je ne prête plus trop attention à ce qu'elle me disait – ce qui était malgré tout réconfortant – pour me débattre à nouveau avec les filins qui s'avéraient être autre chose que les cheveux de Sadako. Logique étant donné qu'il n'y avait pas de Sadako dans les parages. Juste Minji qui était dans la même galère que moi. Ou presque. De ce que j'avais entrevu, elle n'était pas prisonnière d'un filet de 'je ne sais quoi' et aucun liquide non identifié ne lui était tombé dessus.

« Saleté de trucs de bazar de m** »

Je n'ai pas eu le temps de finir mon juron à l'encontre des filins que ENFIN j'étais libre. À mon grand soulagement. J'ai donc poussé un profond soupire avant de me tenir face – du moins je l'espérais – à Minji.

« KYAAAA » criai-je alors de joie. « Toshihiro -san, c'est toi ? C'est bien toi ?? »

Sans même attendre mon reste, j'ai sauté au cou de la jeune métis. Trop contente de savoir que je n'étais pas en compagnie du pire fantôme du Japon. Toutefois, pendue à son cou, voilà qu'elle lança une phrase ôtant un peu l'euphorie du moment. J'ai alors défait mon étreinte pour me rassoir sur mes talons, les bras croisés et une main me frottant la joue.

« Hmm c'est vrai. Si ça se trouve le Yokai existe vraiment. Ou bien... »

Mauvaise idée que de me lancer sur la pente de l'imagination. Je voyais déjà un serial killer, un violeur, un fou furieux façon Jack l'éventreur, ... bref, rien de bien rassurant. Terrifiant même, au point que j'ai tâté le terrain autour de moi jusqu'à attraper la main de Minji et la serrer de toute mes forces. La simple évocation d'un danger potentiel me fit déglutir. J'étais peut-être rassurée de savoir quelqu'un avec moi, le danger n'en était pas pour autant dissipé. Au contraire, nous étions toujours plongées dans le noir – à moins de prendre en considération la lampe torche qui, de temps en temps, essayait de vivoter sans succès – et dehors, l'orage grondait toujours autant.

« Le truc, c'est qu'il faudrait réussir à sortir de ce machin sans attirer l'attention du truc et sans faire tomber quoique ce soit sur nous. » finis-je par murmurer, avec des vibrations – de peur – dans la voix.
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyLun 27 Juin - 19:57

Minji inclina la tête. Elle essaya de comprendre la dernière phrase de sa camarade. Elle reporta son attention sur sa lampe de poche une dernière fois pour tenter de le faire fonctionner, mais en vain.

« Attend, une minute je ne sais pas où tu es. Je vais changer les batteries de la lampe. On en aura besoin. »

L’étudiante fouillait dans son sac à la recherche des piles. Plus il faisait noir, plus la tension montait. Elle n’était pas rassurée d’être dans le noir complet. Une fois qu’elle retrouvait ses batteries, ses mains tremblaient comme une feuille pour les glisser dans la lampe. Elle poussa le bouton « On » et BINGO, elle pouvait voir devant. Sous ses yeux se trouvait, non le yokai, mais bel et bien Chikage-san en train de tenir la main du squelette qui avait l’air bien heureux. Ses joues se gonflaient, ses lèvres tremblotèrent et ses yeux commençaient à être mouillés. Non, ce n’était plus de la peur cette fois-ci, mais plus une envie de rire aux éclats. Elle se courba en tenant son ventre et baissa sa lampe pour ne pas aveugler la pauvre Nagisa. Minji était dans un état euphorique. Après cette petite scène, elle écrasa une petite perle salée qui coulait sur sa joue avant de reprendre son souffle.

« Je vois que tu es en de bonne main Chikage-san. »

La métisse la regarda encore une dernière fois pour de nouveau rire. Pourtant, elle ne voulait pas, mais c’était bien trop pour la coréenne de se retenir face à se spectacle. Elle devait vraiment se remettre rapidement de ses émotions pour pouvoir poursuivre leur chemin et surtout retrouver la sortie. Tout comme elle, Nagisa croyait à l’existence de ce fameux monstre légendaire.

« Ou bien pire…Un tueur comme on en voit des les films américains. Tu sais, quand tu reçois un appel téléphonique et que la voix te préviens qu’elle te voit sans que tu le saches pour venir te poignarder avec un couteau de cuisine et l’assassin porterait un masque… »ajouta-t-elle sans faire de pause.

Elle reprenait son souffle après la tirade qu’elle venait de dire. Elle alla se positionner à côté de sa camarade de première année pour aller lui prendre la main. Minji se sentait moins seule d’un coup et un petit peu plus détendu que tout à l’heure. Elle dirigea la lumière vers le sol où un vieux filet se trouvait. Sans bouger d’un pouce, elle continua de parcourir avec sa lampe la pièce. Une image venait de lui traverser l’esprit.


« Tu penses que c’est un tour des profs ? Je ne sais pas si tu as entendu, mais il parait que des élèves se sont amusés à coller des photos de postérieur dans la salle des profs…Je me demande s’ils ne tenteraient pas de capturer les coupables justement… »

Minji savait que depuis cette histoire, l’école ne parlait que de ça. Toutes les hypothèses étaient possibles. L’ambiance était parfaite pour les adultes. Un temps orageux, le noir total…bref, la scène idéale pour kidnapper les coupables. Mais pour cela, il faudrait retrouver la porte par laquelle elles allaient sortir. Un bruit de clé se faisait entendre dans la serrure. Click-click. Cette clé venait de tourner deux fois. Encore une bonne dose de frayeur pour les deux demoiselles.

« Ça y est, on est condamnées à mourir ici remplis d’araignées et de truc gluant… »
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Nagisa Chikage
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyMar 12 Juil - 19:52

*[...] Je ne sais pas où tu es. Je vais changer les batteries de la lampe. [...]* Ces deux simples phrases me firent froncer les sourcils plus qu'ils ne l'étaient déjà. En effet, outre mon inquiétude face au sort qui nous attendait, je me demandais ce que ma camarade de classe pouvait bien vouloir dire par « je ne sais pas où tu es. » La logique me paraissait, à moi, franchement évidente : j'étais près d'elle en lui tenant férocement la main. Sans même se voir, il était évident – pour moi encore une fois – que Minji était plus ou moins en face de moi. Dès lors, il me paraissait logique qu'elle conclut à la même hypothèse. Mais non. Je m'apprêtais même à le lui faire remarquer mais déjà, Minji poursuivait avec son idée de rallumer la lumière.

Quelle ne fut alors ma surprise de constater qu'elle avait les deux mains sur la lampe torche. *Si Minji est en face de moi. Si ses deux mains tiennent la lampe. Moi ? Je tiens qui ?* Face à moi, la jeune métisse prit un air indescriptible. On aurait dit qu'elle se retenait de crier, ce qui ne me rassura pas du tout. Au contraire, mon teint déjà blafard après tant de péripéties, devint encore plus blanc. J'étais à nouveau pétrifiée quand Minji éclata de rire. J'avoue que je ne comprenais strictement pas pourquoi ? Pourquoi riait-elle ? J'avais beau regardé son visage, cherchant à croiser son regard, je n'y descellais rien du tout. Alors mes yeux descendirent à nouveau sur ses mains. Si j'en doutais encore, il était indéniable en les voyant autour du manche de la lampe, qu'aucune d'elles ne pouvait être dans ma main. Cette main droite qui se mit à trembler. Elle était tellement parcourue de spasmes que je me suis enfin décidée à la regarder.

Lentement, doucement. Avec une envie folle de devenir aveugle le moment venu, j'ai descendu mon regard vers la droite. J'aurai voulu qu'on me brûle les yeux plutôt que de devoir regarder les doigts osseux qui s'enroulaient autour des miens. Ils étaient blancs, durs, inertes. Sans la moindre chair, ainsi que le reste du corps à qui ils appartenaient. Il était aussi rigide que le mien à cet instant, mais pour des raisons différentes. Lui était une réplique du corps humain, moi, j'étais un modèle original complètement pétrifiée. Même mon cœur, après avoir battu à tout rompre, semblait vouloir s'arrêter, comme ma respiration du reste. Mais une fois que j'eus mieux jugé de mon « partenaire », la vie s'empara de moi tout à coup et avec force. La pauvre main squelettique partit valdinguer tandis que le bras qui y était rattaché fit facilement un tour complet avant de finir en cliquetis le long du corps voué à la science.

« Raah mais euuh » grommelais-je en voyant cette chose qui m'avait fait si peur sans raison.

J'avais la même expression boudeuse que si un ami m'avait fait une mauvaise blague et que je découvrais enfin le pot-aux-roses. Ou, pour mieux imaginer la chose, comme si je venais de me rendre compte que j'étais dans vidéo gag et que j'en étais la victime. Cette conviction qu'on s'acharnait contre moi me rendit distraite à l'affirmation de Minji. Encore heureux d'ailleurs, car j'aurais été capable de me remettre à trembler comme une feuille. Or, j'avais réussi à me ressaisir. Pour un bref instant, j'avais réussi à me croire dans une mauvaise blague qui allait bientôt finir. Sauf que Minji abonda dans ce sens, sans savoir que je pensais aussi à une mauvaise blague, me sortant de ma propre réflexion.

Après avoir suivi le faisceau de lumière qui avait montré tous mes assaillants à savoir le filet de volley et le pot de peinture, mon attention et mon regard revinrent sur elle illico à l'évocation de la blague des professeurs. J'acquiesçais vivement à sa déduction. J'avais aussi entendu parler de cette histoire de photos en salle des professeurs. *mais les profs seraient capables d'aller aussi loin ?* Je tentais de m'imaginer chaque enseignant au travers des quelques mèches de cheveux qui me barraient le regard. Je ne prêtais d'ailleurs pas grande importance à la couleur bleu qu'ils prenaient dû à la chute de ce pot de peinture sur moi. Par contre, je ne pus faire comme si de rien était quand la clé tourna dans la serrure. Comme ma camarade sûrement, j'ai fixé cette zone avec effroi : on venait de nous enfermer.

« Non, non, non, noooooooooon !!! » hurlais-je de toutes mes forces.

Je m'étais levée d'un bon, lâchant ma camarade pour me jeter sur la porte que je me suis mise aussitôt à tambouriner.

« Ça suffit maintenant, ouvrez !!! » finis-je par dire en plaquant mon front à la porte, en guise de ma déception.

Je ne quittais cette position que lorsque le tonnerre gronda une nouvelle fois. Je tressaillis en l'entendant et enfin, me retournais vers Minji. Mes yeux scintillaient à nouveau de larmes. En effet, si je ne disais mot, mes pensées étaient identiques à celle de mon amie : nous allions mourir avec les araignées et honteuse, surtout pour ma part car j'étais égratignée au bras et j'étais recouverte de peinture. Quand tout à coup, un évènement m'ôta de mon silence. J'ai fait un bon magistrale en hurlant de peur, pour finir les bras autour du cou de mon amie. En effet, quelqu'un avait frappé un grand coup dans la porte et ricanait de l'autre côté ; avec une voix lugubre.


« Mouhahaha, pauvres petites créatures. Vous auriez mieux fait de rester sagement dans vos chambres comme les petites filles sages que vous êtes. Maintenant, préparez vous à souffrir... Mouahaha »
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyMar 19 Juil - 20:29

La métisse avait du mal à déglutir sa salive face à ce nouveau grondement du ciel et voilà qu’une voix venait terrifier les deux étudiantes. Fini la rigolade et place au sérieux. Minji tremblait beaucoup au niveau des jambes à cause de cette voix, mais elle fronça les sourcils en prenant un air réfléchi. Non, elle ne se laisserait pas vaincre par ce farceur. Alors que sa camarade était accrochée à elle, la coréenne s’adressait donc une nouvelle fois à son interlocutrice.

« Courage ! Il faut qu’on prenne notre courage à deux mains et sortir de cet endroit… »

Ses yeux étaient comme ceux de Nagisa, ils brillaient de larmes et elle n’était pas loin de les laisser couler, sauf qu’elle en laissa échapper une et dont elle essuya rapidement. Elle fixait sa camarade avant de lui adresser un petit sourire. De plus, pour sortir de ce pétrin, il fallait trouver une sortie et pour cela elle tourna sa lampe dans une direction, puis vers une autre où il y avait les fenêtres. C’était une possibilité d’issu de secours.

« Plan B, si la porte est fermée, essayez les fenêtres ! »

Minji s’avança donc en direction d’une des fenêtres pour tenter des les ouvrir. Elle les essaya un par un, mais en vain. Les fenêtres semblaient condamnées. D’un côté, ce n’était pas plus mal que ça. Parce qu’elle était déjà assez mouillée comme ça et qu’elle risquait même de tomber malade. Elle croisa les bras, le regard sévère vers le sol et son pied tapotait le plancher de la salle. Elle regardait Nagisa pour montrer qu’elle était convaincue qu’il y avait une issue de secours.

« Il y a forcément une autre sortie. Il faut faire comme dans cette série américaine avec le blond qui fabrique toujours quelque chose à partir de ce qu’il a sous la main. »

Son père détestait certaines séries américaines que sa fille suivait, tout comme celle dont elle venait de citer et si il aurait été là, il aurait sûrement grogné avant d'utiliser la matière forte, c'est à dire celle de casser la fenêtre par exemple. Sauf que là, Mac Gyver serait la bienvenue. Mais Minji était avant tout une fille qui préférait la manière douce. La porte était fermée, les fenêtres étaient impossibles à ouvrir. Minji balaya lentement la sombre pièce avec sa lampe. Elle se disait qu’elle pouvait peut-être expérimenter quelque chose à partir d’objets. En même temps, elle éclairait les coins et le plafond. Avec un sourire, elle pointa du doigt en direction d’un endroit précis.

« Plan C, la bouche de ventilation ! Regarde Chikage-san, on peut peut-être sortir par là, non ? »

La pièce était très vaste et elle pourrait sûrement trouver ce qu’elle voulait pour atteindre la grille dans ce coin en question. Elle demanda à Nagisa de tenir la lampe, tandis que Minji attrapa une chaise et la posa juste en dessus de la nouvelle sortie. Malheureusement, elle n’était pas asse grande pour attendre la grille. Mais une chose est sûr, c’est qu’elle pouvait toutes les deux passer par là. Même si elle ne savait où ça les mènerait, elle espérait en tout cas que ce serait vers une autre pièce loin de ce yokai.

« C’est beaucoup trop haut pour qu’on puisse l’atteindre… »
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyLun 22 Aoû - 19:21

Tremblante de peur, je tendis les bras pour pouvoir regarder mon amie dans les yeux. Celle-ci semblait avoir pris un peu plus de conviction que moi étant donné qu'elle songeait déjà à l’échappatoire alors que j'imaginais déjà le pire. Toutefois, même si elle n'en menait pas plus large que moi, elle dégageait assez d'espoir pour que j’acquiesce une bonne fois. Sauf que voilà : *comment on fait ?* à défaut de poser clairement la question, j'ai baissé la tête tout en relevant les yeux. Ainsi, avec ma mine de chien battu, j'ai continué de regarder le visage de ma camarade pour ensuite suivre la direction qu'indiquait le faisceau lumineux de la lampe torche.

Encore une fois, j’acquiesçai sans rien dire. Et ce fut toujours en silence que j'ai ressenti un moment de panique quand Minji s'est écarté de mon emprise pour aller vérifier les fenêtres. Pauvre de moi, je me vois encore déglutir tout en sentant ma camarade s'écarter jusqu'à ce que mes doigts ne puissent plus toucher son vêtement. Enfin ça aurait dû sauf que ma main, une fois libre du col de Minji, se laissa descendre jusqu'à attraper le bas de ce même vêtement. Dès lors, quand la Coréenne alla de fenêtre en fenêtre, je ne pus que la suivre : une main serrée sur son habit tandis que l'autre était collée sur mes lèvres pour ne pas extérioriser ma crainte.

Il suffisait d'imaginer un petit bout de chouchou pétrifier par les nouveautés autour de lui, et vous m'aviez moi : grande demoiselle aussi froussarde que timide. Par contre, plus j'étais penaude, plus Minji prenait de l'assurance, à telle point qu'elle m'intimida un instant quand elle exprima sa conviction qu'il existait une autre sortie que la porte. *Bah moi j'en doute* pensais-je en regardant en direction de cette fameuse porte où on pouvait entendre des chuchotements au loin. Des voix appartenant très certainement à nos geôliers, ce qui me fit trembler infiniment plus.

Rien que de les imaginer – avec des têtes de démons très certainement - j'avais envie de partir en courant mais au lieu de ça, je tenais toujours la blouse de Minji et la regardai, la tête penchée sur le côté, quand elle me parla d'un héros blond de série américaine. *Hum... je ne vois strictement pas qui c'est. En même temps, hormis Dr. House...*. Effectivement, je ne connaissais pas grand chose concernant les séries américaines. Les films, oui mais les séries : avec tous les dramas qu'on a, pourquoi aller voir ailleurs ?!* Sur ces pensées, je devais encore une fois faire la même tête que ma partenaire. Sauf que elle, elle réfléchissait à une possible sortie, moi, je réfléchissais – la bouche en cœur sur le côté – à qui pouvait être cet héros dont elle venait de me parler.

J'étais d'ailleurs tellement plongée dans mes pensées subites que j'ai sauté en l'air quand Minji trouva la solution. J'en ai même lâché son vêtement, c'est pour dire. C'est alors que Minji évita que je la rattrape aussitôt étant donné qu'elle me cala sa lampe dans les mains, me laissant avec de grands yeux clignotant. J'observai alors ma camarade de classe qui s'empara d'une chaise pour grimper dessus. Sauf qu'une fois là, l'évacuation d'air était encore un peu trop loin et rien autour de nous ne nous permettait de rehausser un peu tout ça. Je le sais pour avoir machinalement fait un tour d'horizon avec la lampe.

Mais rien. Il n'y avait rien de bien utile dans notre situation si ce n'est. Mes sourcils se froncèrent quand je tombai sur mon reflet dans un miroir en pied. *Et si...* Je regardai tour à tour mon reflet et Minji sans pour autant bouger le faisceau lumineux de la lampe posé sur le sol.

« Et si... » hésitais-je. « Et si je te portais sur mes épaules ? » poursuivis-je avant de marquer une pause qui me permettait de prendre un bon bol d'air pour étoffer mon idée. « Tu me grimpes sur les épaules et puis prudemment, je monterais sur la chaise en m'appuyant au mur pour pas qu'on tombe. Puis quand tu seras arrivée en haut, t'auras qu'à me tendre le bras de là-haut, non ? »

Ma voix se perdit dans l'hésitation tandis que je baissais à nouveau la tête. J'avais un peu peur que mon idée soit farfelue ou trop risquée. Ce qui était vrai car, en y réfléchissant bien, je m'imaginais déjà les quatre fers en l'air en tentant de grimper sur la chaise alors que Minji était assise sur mes épaules.
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyMer 7 Sep - 21:26

« Non, on risquerait de se blesser…», dit-elle en secouant la tête.

A cette proposition, elle ne pouvait pas accepter. Elle savait que sa camarade de classe était dispensée de sport pour une raison dont elle ignorait. Peu importe ce qu’elle avait, Minji ne grimperait pas sur ses épaules. Les bras à nouveau croisés, les sourcils froncés et les yeux rivés sur le sol. Elle était convaincue qu’une autre sortie pouvait être possible. Mais le ricanement de la voix se faisait de plus en plus intense avant de disparaître et d’être en écho dans les oreilles de la métisse. Elle releva la tête vers son amie comme si elle lisait la solution sur son visage. Alors qu’en fait, elle avait exposé toutes les possibilités et qu’elles n’ont pas abouti.

Un éclair blanc, comme le flash d’un appareil de photographie, apparu et elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Etait-ce une illusion ou bien la silhouette d’une tierce personne qui se trouvait sous l’averse derrière les vitres de l’école. La bouche tremblante, les yeux embuées, la brune se laissa tomber à genoux portant ses deux mains sur sa tête.


« Je suis désolée, j’aurai dû croire mes camarades ! Les yôkai existent, je suis désolée ! Laissez nous partir ! On a rien fait de mal ! »

Sous la panique, elle s’excusa auprès de ce yôkai. Que pouvait-elle dire de plus ? La peur envahissait peu à peu son corps. Il fallait qu’elles trouvent une idée pour quitter ce lieu effrayant. Ses yeux marron fixèrent sa binôme.

« On fait quoi ? On brise une vitre, on sort par la fenêtre et on court sans se retourner directement vers nos chambres respectives ? »

Elle attendait là que Nagisa-chan réponde à sa question ou bien qu’elle propose une autre idée si elle en avait une, Minji serait preneuse. Elle n’avait plus envie de faire la maline à présent. Entre le stress et l’angoisse, la fatigue commençait à se faire ressentir. Il était temps et surtout l’heure d’aller au lit. Quelle idée quand même de s’aventurer comme ça seule dans la nuit. Elle imaginait Ishiin-sempai la réprimander comme un père donnant une leçon pour son enfant de ne pas l’avoir écouté.

« Mouhahaha, alors avez-vous trouvé la sortie petites créatures ? »

Encore cette voix qui n’avait visiblement pas fini de terroriser les deux demoiselles. Minji se releva et se plaça à côté de sa camarade de classe. Un nouvel éclair et encore cette silhouette noir derrière la vitre, puis disparu à nouveau. Elle pointa son index en direction de la fenêtre en question.

« Tu…tu…tu as vu ce que j’ai vu ? », bredouilla-t-elle.
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Nagisa Chikage
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptySam 10 Sep - 21:20

Je ne fus pas surprise de la réponse de mon amie. J'aurai sûrement fait pareil... peut-être moins vite cela dit. Je ne saurais dire exactement pourquoi Minji avait été si prompt à répondre mais du coup, ça nous laissait à nouveau dans la grande interrogation du « comment sortir de là? » Tout en regardant à nouveau autour de moi, je réfléchissais à d'autres possibilités, mais aucune ne venait. Hélas. Tout comme ma camarade, je me serais bien effondrée mais... *Hein ? Qu'est-ce qui ce passe ?*

C'est à cet instant que mes réflexions furent stoppées. Il me fallut d'ailleurs quelques secondes pour que toute la réalité des évènements se remettent à l'heure juste. Pourquoi est-ce que subitement, Minji s'effondrait-elle à nouveau ? Ce n'était pas le premier éclair de la soirée et certainement pas le dernier. À vrai dire, la seule pause qu'on avait eu, c'était quand j'étais emmêlée dans le filet de sport. À croire que le destin ne voulait pas me rassurer à ce moment là. Mais à présent, entre les éclairs qui redonnaient de plus belle et la lampe torche, je me sentais déjà mieux. Je pensais même – à tord visiblement – que c'était également le cas de mon amie.

« Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? »

La voix tremblante de peur, j'interrogeais ma camarade. Sa panique soudaine m'effrayait suffisamment pour que je sente mes membres trembler à nouveau ; mes doigts se crispaient à la lampe et je ne cessais de regarder tout autour de nous pour comprendre pourquoi subitement, son regain de confiance était parti à la trappe. Mais rien. Je ne voyais rien de différent à la situation d'un peu plus tôt. Nous étions toujours enfermées sans aucune issue de secours apparemment et des gens de l'autre côté de la porte. Ou tout du moins, dans le couloir. Forte de cette certitude, je m'accroupis auprès de Minji et posa ma main sur son épaule.

« Allez, calme toi. Tu vas pas te remettre à paniquer. Ça va aller, hein ?! »

Autant tenter de se rassurer, autant elle, que moi. Cette nouvelle crise d'angoisse de sa part n'avait rien de rassurant et franchement, si Minji continuait, j'étais sûre que je n'en mènerais pas plus large qu'elle. Au contraire, compte tenu que ma camarade avait été celle qui m'avait rapporté du réconfort, je me voyais mal aller bien si elle-même était plus effrayée que moi. Mais hélas, sa peur ne s'en alla pas. En guise de réponse, je la trouvais encore plus affolée : On fait quoi ? On brise une vitre, on sort par la fenêtre et on court sans se retourner directement vers nos chambres respectives ?

« Hm ? » je réfléchissais...

L'idée était intéressante. En faisant aller le faisceau lumineux de la lampe en direction de la fenêtre, effectivement, c'était une bonne idée. Certes, on serait bonnes pour se faire sermonner mais au moins, on serait sorties de là : autant prendre des heures de colles que rester là. Mais la prudence était de mise. Les gens dans le couloir avaient peut-être des complices dehors... Et quand on parle du loup : voilà qu'il reparlait de l'autre côté de la porte. Sa voix m'intima instinctivement à remettre la lumière de la lampe vers la porte, me faisant tourner le dos à la fenêtre.

« Mais ça suffit ! Ce n'est pas drôle ! »

« Oh que si... »
« Tu... tu... tu as vu ce que j'ai vu ? »

À force d'être enfermée là, dans un état de fatigue, de panique et de nervosité, j'en devenais grognon à l'encontre de cette voix inconnue. Pourtant, bien que je grommelais en direction de la porte, mes lèvres tremblaient à l'idée que ce soit un monstre là, de l'autre côté donc j'étais peu crédible en tant qu'adversaire digne de ce nom pour cette personne. Pas étonnant qu'il me réponde en riant. Ce qui m'étonna plus, ce fut de voir le teint de ma camarade changer à nouveau. Elle était comme pétrifiée. Si jusque là, j'avais pu garder un semblant de calme, là, j'avais le trouillomètre à zéro !

J'ai donc suivi du regard son index pointé vers la fenêtre. Je ne voyais rien moi. Pas âme qui vive, juste la nuit noire et le tonnerre au loin. Puis un éclair !

« Wouaaaah ! »

Déjà que la position accroupi n'est pas des meilleures – encore moins quand on a un genou en compote – alors là, je peux vous dire que c'était l'idéal pour me casser la figure quand j'ai sursauté de peur. J'ai fait un bond magistral qui entraina l'entremêlement de mes chevilles. Ce qui transforma mon cri d'effroi à cause de la silhouette dehors en cri de panique quant à l'idée de me faire mal en tombant. Ce qui arriva. Par chance, mon genou invalide fut sauvé par mes réflexes de poser une main dessus. Mais ce déséquilibre me fit tombée sur le flanc, me mettant ainsi plus ou moins derrière Minji : mes jambes d'un côté, mon buste derrière elle, et ma tête de l'autre côté, rivée vers la fenêtre.

Bien évidemment, en voyant ça – et en me cassant la figure – j'en avais lâché la lampe torche qui hésitait à savoir si elle devait s'arrêter de rouler plus à gauche ou plus à droite. Ce qui faisait chavirer nos ombres – à Minji et à moi – de droite à gauche sur le mur. Puis se perdait dans la profondeur de la nuit visible par la fenêtre. Cette fenêtre où apparaissait cette silhouette dès qu'une lumière – naturelle ou artificielle – l'éclairait. Elle avançait ! La créature se rapprochait. À chaque fois que la lumière la faisait apparaitre, on pouvait imaginer qu'elle avait fait l'équivalent de trois pas humain. Plus ça avançait, plus je sentais mon corps se raidir. Sérieusement, les voix derrière la porte pouvaient aller se rhabiller : la créature était bien plus terrifiante ! Assez pour qu'à chacun de ses pas, je me redressais pour finir côte à côte avec Minji.

« C'... C'est bon... R... Restons... Caca.... Calme » bredouillais-je d'une petite voix. « Ou pas !! » hurlais-je pas la suite.

La chose était contre la fenêtre. Son visage rond était collé à la vitre. Ça avait des yeux énormes, ça semblait avoir une peau de cuir, comme les lézards et c'était tout hirsute par endroits. Sa peau du corps semblaient projeter les éclairs qu'on voyait dans le ciel. Bref, une vision d'apocalypse qui me terrifia à telle point que j'en ai reculé jusqu'à la porte. Je n'avais même pas pris la peine de me relever. J'avais juste relevé mon bassin pour dire de donner plus de facilité à mes bras et à mes jambes pour me porter le plus loin possible de la créature démoniaque qui sentait notre présence dans cette réserve qui serait – je le pensais – notre tombe.
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyDim 18 Sep - 19:17

Si Minji n’aurait pas vu cette ombre, elle aurait sûrement continuée sur la voie du courage. Sauf que plus le temps défilait, plus la peur la dominait. Alors que sa camarade tentait à son tour de la calmer, la jeune brune était tétanisée pour lui répondre. Sans quitter la fenêtre des yeux, une de ses mains tenaient un bout de vêtement de son amie et de l’autre sa main se dirigeait vers le bas pour caressait le sol poussiéreux afin d’attraper la lampe de poche. Une fois en main, elle avala difficilement sa salive avant de projeter la lumière vers la vitre.
La fameuse silhouette était celle d’un homme âgé. En observant de plus près, le visage de l’inconnu n’était autre que celle du concierge. C’est à voix basse qu’elle murmura à l’oreille de son amie
.

« C-c-c’est le concierge...Watanabe-san… »

Avec de la lumière dans la salle, elle voyait bien que le concierge cherchait du regard les personnes qui était à l’intérieur. Mais Minji l’aveuglait plus qu’autre chose.

« Hey ! Vous là ! Pourquoi vous n’êtes pas au lit ? », cria-t-il.

La métisse se tourna vers sa camarade en lui adressant un sourire qui voulait dire « Nous sommes sauvés ! ». Elle s’avança vers la vitre pour crier à son tour qu’elles étaient coincées. Par chance, l’homme leur avait dit qu’il allait les aider, pour cela il demanda aux demoiselles de s’éloigner de la fenêtre pour qu’il puisse la briser. C’est avec une pelle qu’il cassa la fenêtre. A ce moment là, Minji se demandait ce qu’il pouvait bien faire avec une pelle à la main tard dans la nuit. Elle devait vraiment arrêter les films d’épouvantes et d’horreurs. A force de revoir certaines scènes dans sa tête, son imagination irait loin. La pluie devenait assez violente et M. Watanabe accompagna les deux demoiselles jusqu’au bâtiment Meiji. Il leur montra son mécontentement et leur signala qu’elles allaient être punies pour avoir enfreint le règlement de l’école. Peu importante la punition, elle avait prit la peine de remercier l’homme. Elle attendait qu’il s’en aille pour exprimer sa joie. Les poings levés, les yeux fermés et un grand sourire, elle annonça :


« Nous sommes libres, Chikage-chan ! »

Les deux heures de colles qu’elles avaient reçues n’était rien à côté de leur liberté. Soulagée, elle se laissa tomber contre le mur. Elle pouvait respirer normalement. C’était la première fois qu’elle sortait en pleine nuit et ce serait sûrement la dernière.

« Je n’écouterai plus ces histoires…Ils pourront dire ce qu’ils voudront, je n’irai plus vérifier ce qu’ils disent. Enfin le principal c’est qu’on se soit sorti indemne, n… »

Elle avait laissé sa phrase en suspend car ses yeux se sont posés sur Nagisa. Elle se retenait de ne pas éclater de rire, mais c’est derrière ses mains qu’elle se lâcha.

« Je suis désolée, mais tu es dans un état…enfin bon on devrait chacune prendre une bonne douche avant d’aller au lit. En tout cas, cette soirée marquera nos esprits pour un bon moment. »
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Nagisa Chikage
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MessageSujet: Re: Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini]   Réserve n°3: Esprit es-tu là? [fini] EmptyMar 20 Sep - 16:31

Ne sachant quoi faire d'autre que de dévisager la chose encore et encore, je ne prêtais pas trop attention au fait que Minji en faisait tout autant mais qu'à la différence de moi, qui était tétanisée, elle cherchait à attraper la lampe. Mon cerveau était en mode « une chose à la fois » et la priorité allait à la créature dégoulinante d'eau. Quand, tout à coup, le faisceau lumineux de la lampe torche éclaira les traits du monstre pas si inconnu que ça. En plissant les yeux, j'en arrivais à la même conclusion que ma camarade. C'est donc en cœur que nous bredouillâmes la même phrase :

« C-c-c’est le concierge...Watanabe-san… »

Mon dieu mais quel soulagement ! J'en sentis les larmes jaillir à nouveau de mes yeux. Non pas de peur mais de soulagement. Un énorme soulagement qui se transforma en sourire et quelques petits soubresauts de rire en regardant la jeune métis. Nous étions sauvées. Nous allions être libre sous peu.

Tout en essuyant mes yeux d'un revers de manche, je tentais de répondre au concierge.

« On... on est coincées ici. La porte et les fenêtres sont fermées à clé. »

Ce fut suffisant pour que l'homme semble comprendre et nous libère à force de pelle dans la fenêtre. Finalement, notre idée de casser les vitres s'opéra : sauf que nous n'eûmes pas à se « salir » les mains pour le faire. Le concierge, fracassa un carreau et le nettoya hâtivement de tous débris de verre pouvant nous blesser. Puis, avec une légère maladresse, il nous aida, une par une, à franchir l'encadrement de la fenêtre. Pour la première fois de ma vie, je ressentis le bonheur d'être dehors et sous la pluie bien que ça dessécha la peinture qui recouvrait une partie de mon cœur, faisant dégouliner celle-ci par endroits. Dont quelques coulées sur mes yeux, ce qui piquait un peu.

Pourtant, sur le chemin qui menait au bâtiment résidentiel, je ne savais faire qu'une chose : échanger des sourires à ma camarade tandis que le concierge y allait bon train concernant la sanction qui nous attendrait. Deux bonnes heures de colle. Mais qu'est-ce quand on a passé tout autant de temps dans un cagibi hanté ? Une fois sur le pas de la porte, après avoir pris soin de nous « dénoncées » à la personne responsable ce soir – qui ne manqua pas de mentionner nos heures de colle à venir dans son registre avant de retourner dans le bureau de l'accueil – nous saluèrent notre libérateur.

« Oui, enfin libres ! J'ai vraiment eu la trouille de ma vie la dedans. Mais je me demande quand même c'était qui derrière la porte ? » conclus-je, plus en me parlant à moi-même sur la fin, qu'autre chose.

Visiblement, je n'étais pas la seule d'ailleurs. Car Minji parlait également, se jurant de ne plus écouter ces histoires. *Et moi donc ! Finis les histoires de fantômes et autre truc tordu* Mais tout était bien qui finissait bien, non ? Quoique... Alors que ma camarade et moi tombions d'accord sur ce point, voilà qu'elle me regarda un peu comme tout à l'heure. Sauf que cette fois ci, plus de squelette pour me tenir la main ! Je dû froncer les sourcils un instant en voyant Minji rire pour ensuite être de plus en plus intriguée.

« Quoi ? Mais quoi ? Dis moi ? »

Mon état ? Quand mon amie commença sa phrase ainsi, j'ai pivoté la tête de droite à gauche pour finalement voir mon reflet dans une vitre. *Ah...* effectivement, mon état était risible. Ce que je ne privai pas de faire. Il faut dire qu'à trop stresser, on finit par se lâcher complètement. Et dans ce cas ci, ce fut dans un fou rire monstrueux en voyant à quoi je ressemblais. Je dégoulinais de peinture, mes cheveux étaient à moitié peinturlurés et je ne parle même pas de mes habits...

« J'avoue, je ne suis pas terrible à voir. » approuvais-je en suivant Minji vers le couloir menant aux salles de bains. « J'espère juste que la prochaine fois, ça sera plus normal. » rigolais-je.

The End.
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