Yelle avait légèrement observée le jeune homme avant qu'elle lui souhaite la bienvenue. Il avait l'air de s'intéresser au tableau d'informations de l'école. Il devait surement se demander pourquoi il y avait autant de choses écrites sur ce tableau, qui prenait presque tout un mur. La jeune femme souriait, ça l'amusait de voir comment le jeune femme défigurait à moitié le tableau. Cependant, elle essaya de se retenir de rire, du mieux qu'elle pouvait. Les petits nouveaux, toujours aussi curieux, c'était ce que pensait Yelle. Mais elle se souvint qu'à son retour, Yelle avait eu une approche tout à fait différente. C'était en plein milieu d'année, elle était entrée dans l'établissement, s'était précipitée vers l'accueil, avait donné son nom et prénom, avait pris les clés de sa chambre, et avait couru jusqu'à sa chambre. Yelle n'osait plus parler aux gens depuis la mort de ses parents. Mais maintenant c'était différent, on l'avait aidé, alors elle essayait d'aller vers des gens, mais que lorsqu'il n'y avait personne autour.

Yelle sourit toujours, mais son sourire était très léger. Elle n'avait pas l'habitude, alors pour elle, c'était dur de garder longtemps en visage souriant. Elle ne répondit rien après le remerciement du jeune homme, qui avait de l'observer assez minutieusement. Elle ne disait rien car, elle avait l'habitude des regards extérieurs. Et puis, elle ne voulait pas paraître désagréable envers le jeune homme, après tout, elle avait à moitié relooké, alors pourquoi lui n'aurait-il pas le droit de le faire ? C'était pour Yelle un moyen de se convaincre que ce que le jeune homme faisait était tout à fait normal, car même elle, elle le faisait. Elle fut un peu surprise par les bises du ( beau ^^ ) garçon, mais c'était une surprise très agréable, et très douce. Yelle apprécia beaucoup ce geste et surtout venant de la part d'un très beau garçon. Après que le jeune homme se soit présenté, Yelle enchaîna directement après la proposition de Thomas :

" Je m'appelle Yelle Tizuky, enchantée de te connaître Thomas... Il y a pas de problème pour aller manger quelque part... Si tu veux, je peux te prendre un bagage, parce qu'on a deux étages à manger... Euh... Monter pardon... "

Yelle grimaça à cause de sa petite faute de mot. Ca lui arrivait souvent, mais vu que c’était surtout lorsqu’elle se parlait à elle-même, ça ne dérangeait personne. Mais là, c’était différent, il y avait quelqu’un en face d’elle, qui l’écoutait, enfin elle espérait qu’il l’écoutait. Puis après que le jeune homme est fini de reprendre la parole, elle sourit, puis dit d’un ton un peu enjoué :

" T’en fais pas, ça me dérange pas… Bien au contraire, ça me fait très plaisir… Mais dis moi… Tu m’excuseras si je suis curieuse… Euh… Tu es tout seul dans ta chambre ? Enfin je veux dire… T’as pas de colocataire ou d’amis par ici ? "

Yelle avait hésité, elle ne voulait pas paraître pour la fille dragueuse et qui cherche à avoir plein de mecs. C’était pas le cas, elle voulait faire connaissance. Elle avait passé pas mal de temps ici, mais elle ne connaissait presque personne. Alors pour elle, c’était l’occasion de, peut être, devenir proche et de devenir ami. Enfin voilà. En tout cas, elle regardait le jeune homme de temps en temps dans les yeux, en essayant de lui sourire le plus naturellement possible...

( désolée, c'est pas terrible, mais je ferais mieux la prochaine fois, en tout cas, j'essaierai ^^ )

[Désolé de pinailler, mais relis bien ton post, tu verras dans le premier paragraphe "le jeune femme" ;)]

Thomas remarqua la surprise de la jeune fille lors de l'embrassade, mais il semblait que cela ne lui faisait pas pour autant perdre ses moyens. Heureusement d'ailleurs, il n'aurait pas voulu directement avoir une salle réputation graveleuse, qui n'eut pas le moins du monde été justifiée d'ailleurs ! En regardant bien, on aurait dit que son interlocutrice était un peu plus énergique qu'au début, ce qui semblait bon signe au regard du français...

*Sans doute trouve-t-elle ma présence agréable...*

L'étudiante qui jusqu'alors conversait avec lui se présenta alors à son tour, donnant à la manière de Thomas son prénom. Yelle... Le français remarqua aussitôt le fait que ce prénom semblait occidental, ce qui le fit sourire : Au moins, il n'était pas le seul étranger dans cette école ! Il se mit à se demander si d'autres français l'avaient suivi, ou même précédé... Il avait en effet mis un certain moment à apprendre le japonnais ; et si ses phrases étaient plus que correcte, il avait encore un peu de mal avec le vocabulaire, ne trouvant parfois pas ses mots.

Yelle répondit affirmativement à son invitation à manger, avec entrain même. En lui demandant même s'il était possible de lui donner un coup de main, étant donné les deux étages à manger... Manger ? Thomas avait bien entendu, il n'y avait pas de doute... Et au vu de la grimace de la jeune étudiante, il n'y avait pas de doute sur le mot qu'elle avait utilisé ! Un sourire se faufila sur le visage du français, qui voulu tout de suite prendre la balle au bond, sans pour autant paraître désagréable. Il prit une inspiration, et dit d'une voix joyeuse :

- Et bien ! J'imagine que tu dois sacrément avoir faim pour faire un tel...

Puis ce fut un blanc... Thomas se stoppa net, et fronça les sourcils, signe extérieur de désordre intérieur. En effet, et comme un idiot, il venait de se rendre compte qu'il avait oublié la traduction du mot qu'il voulait employer, si bien qu'il ne pouvait finir sa phrase comme il le souhaitait. Ouvrant son attaché-case, il en sortit une sorte de manuel, qu'il feuilleta un peu pour trouver le mot français, ainsi que sa traduction, et le lit à voix haute :

- L...a...p...s...u...s ... avant d'ajouter, penaud : Désolé, j'ai encore un peu de mal à m'habituer au japonais, et j'oublie parfois quelques mots ! En ce qui concerne mes sacs, je te conseille de prendre plutôt l'attaché-case, c'est le moins lourd. Je ne voudrais t'encombrer que le moins possible !

Yelle profita ensuite pour lui poser une question qui aurait pu paraître des plus indiscrètes, mais qui en soulevait une autre au nouveau-venu... En effet, un petit détail avait fait surface dans la mémoire de Thomas : Il ne savait rien du fonctionnement de cette école ! Regardant sur le mur, il retrouva le fonctionnement des chambres : Maximum trois personnes, chambre mixtes interdites. Et en dessous un petit errata, qui indiquait :
"A dater de ce jour, la mixité des chambres n'est plus strictement interdite au sein des dortoirs"...

- En fait, je ne sais pas où se trouve ma chambre et mon casier, et à vrai dire, je ne sais même pas si j'en ai une. Comme tu peux le remarquer à mes effets, je suis nouveau, et suis venu seul. Je ne pense pas que mes amis m'ait suivi d'aussi loin, et donc, je puis affirmer que je suis totalement étrangé à cette école. Tout est nouveau dans ma vie mis à part mon BlueMoon !

Ceci dit, il tapota son sac rectangulaire, qui émit un son mi-métalique, mi-plastique. A cet instant précis, difficile de savoir ce qu'il contenait si on ne le savait pas, juste que c'était rectangulaire, encombrant, lourd, et que Thomas y tenait beaucoup.

Yelle se demandait bien ce que pouvait penser la jeune homme, enfin Thomas. Elle aurait tellement aimé le savoir, elle avait peur qu'il ait une mauvaise impression d'elle. Mais après que le jeune homme sourit, cette peur s'envola. Et ce sourire fut marqué au moment où la jeune femme prononça son nom. Peut être en rapport avec leurs prénoms qui sonnaient tous e=les deux l'occidental. Yelle redoutait la réaction du jeune homme. Elle ne s'attendait pas forcément à une remarque, mais elle était quasiment certaine que Thomas grimacerait ou plutôt qu'il soit surpris. Yelle remarqua de nouveau un sourire qui s'afficha sur les lèvres du beau garçon. Apparemment, elle avait l'air de plutôt l'amuser, ce qui était bon signe pour Yelle. Et cela l'encouragea à continuer d'être comme elle était maintenant : changeante. Yelle n'aimait pas tellement les taquineries, mais ce fut bizarre que la petite remarque du jeune homme ne l'effleura que peu. Mais tant mieux, sinon elle se serait vexée, et ça aurait peut être pu faire des dégâts.

" Mais.. Euh... En réalité, pas tellement... J'ai enchaîné ma phrase trop vite... "

* Arrête de te trouver des excuses ma vieille... *

Pendant le moment de blanc du jeune homme, Yelle pensait intensément à son petit : " pas tellement " concernant sa faim. Cela lui rappela sa période douloureuse d'anorexie et de dépression. Cette période où elle ne vivait que sous perfusions, et où à aucun moment de la journée elle ne souriait ou ne regardait quelqu'un. Cette pensée lui fit perdre le sourire instantanément. Puis Thomas enchaîna, Yelle releva la tête avec un visage non souriant mais qui montrait tout de même l'écoute et l'attention qu'elle portait pour les paroles du jeune homme. Yelle souria un peun en se forçant, il faut l'avouer, et répondit à son interlocuteur :

" T'en fais pas... Ca arrive à beaucoup de gens... ^^ . Okay... Mais... Enfin... C'est pour t'aider... T'inquiète pas... Rien ne m'encombre... Au contraire... Ca me fait plaisir de t'aider... "

Yelle s'était rendue compte que le jeune homme avait l'air un peu perdu dans cette immensité bétoné, et c'était normal. Il était arrivé en pleines vacances, là où en général, les gens de l'accueil et le reste n'étaient pas là. Donc pour avoir les renseignements sur le lieu où il se tenait en ce moment, ça allait être un peu compliqué. Yelle prit l'attaché-case, le tena fermement, puis réfléchit à ce que pouvait bien faire le jeune garçon. Elle le regarda, lui proposa doucement en le regardant tendrement :

" Ce que l'on peut faire, c'est : tu viens dans ma chambre, enfin tu t'installes... Puis à la fin des vacances, on verra avec la gestionnaire si tu veux quitter la chambre... Bref... Tu fais comme tu le sens... Je ne veux pas te forcer à te loger chez moi... "

Yelle souria, puis prit un air interrogateur, regarde Thomas en grimaçant et dit un peu gênée :

" C'est quoi un BlueMoon ? D'après moi et le son que ça émet, on dirait un ordinateur portable... Désolée, je suis très curieuse... "

Yelle baissa la tête, mais souria tout de même un peu. Elle ne regardait plus le jeune homme, elle faisait tellement de grimaces, qu'elle préféra se cacher. Elle commença à avancer, puis elle se retourna, et dit :

" Euh... Par rapport à tout à l'heure... J'ai dit que j'avais pas tellement faim... Mais j'ai quand même un peu faim... Enfin... C'est un rendez vous... Enfin... "

Yelle se mêlait les pinceaux, horrible -_-' . Mais bon, c'était Yelle en même temps. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de trucs. Alors, elle était un peu déstabilisée, mais elle essaya tant bien que mal de ne pas le montrer à Thomas, de peur qu'il soit déstabilisé aussi. Sinon ce serait vraiment ridicule, tous les deux, grimaçant et ne se parlant presque pas. Ce serait vraiment ridicule...

( Désolée, j'ai un peu de mal, en ce moment, j'espère que ce RP t'ira. Mais bon, voilà. Encore désolée :-S )

Yelle aima beaucoup l'attention de Thomas. La main du beau jeune homme sur son épaule fit frissonner Yelle toute entière. Mais il ne fallait pas s'emballer trop vite. Après tout, ils venaient à peine de se rencontrer, alors il fallait se contrôler, enfin Yelle devait se contrôler. Yelle sourit à la remarque du jeune homme, mais c'était que très légèrement, le jeune homme ne l'avait surement pas vu puisqu'il enleva sa main de l'épaule de la jeune femme brusquement. C'était surtout pour cela que son son visage s'assombrit, toutes les petites attentions de ce genre lui manquaient énormément. Oh non ! Catastrophe ! Yelle sentait les larmes montés à ses yeux, mais elle réussissa à se retenir tout de même. Heureusement, elle ne voulait pas embêter une personne de plus avec ses pleurs. Elle s'efforca à garder un sourire léger, pour ne pas faire paraître son mal-être. Elle ne voulait surtout pas que à cause de ça le jeune homme soit mal, ce serait pire que tout.

" Non au contraire... Je me sens super seule... Comme si j'étais abandonnée... "

* Me***. Mais t'es trop conne... Pourquoi tu as dit ça ? Il va croire que tu fais la fille malheureuse, complètement seule au monde... *

Mais en même temps, c'était un peu le cas. Yelle ne se rendait pas compte, mais elle était vraiment toute seule, personne n'osait l'approcher, ce qui la démoralisait de plus en plus. Mais elle essayait du mieux qu'elle pouvait de rester positive. Yelle essayait d'y penser le moins possible à cette solitude de plus en plus insupportable, même si c'était presque impossible, vu qu'elle la vivait au jour le jour. A part cela, Yelle tenait fermement l'attaché case dans ses bras, un peu comme si elle enlaçait quelqu'un. En parlant d'enlacement, Yelle aurait bien aimé avoir un calin avec le jeune homme, mais ceci est juste une parenthèse ^^. Elle faisait tout de même attention à ne pas trop le serrer pour ne pas que la chose si précieuse de cet attaché case se casse. Yelle souriait, elle était contente de se dire qu'elle n'allait plus être toute seule dans cette chambre, pouvoir enfin parler à quelqu'un. Malgré cette enthousiaste, il y avait un point à ne pas oublier, ce jeune homme allait peut être rejoindre sa chambre à la rentrée, et ce qui signifirait pour Yelle, qu'elle allait se retrouver de nouveau seule, ce qu'elle ne voulait absolument pas.

Yelle croyait que cela pouvait être le remède de ses nuits. ( désolée ça fait un peu cliché :-S ). En fait, elle dormait très mal quand elle était seule, et cela durait depuis pas mal d'années. Elle était persuadée au plus profond d'elle même que si quelqu'un dormirait auprès d'elle, elle allait enfin pouvoir dormir normalement. Ce qui singifiait : avoir un rythme de sommeil régulier, donc une meilleure écoute en classe, et surement de meilleurs résultats, et pas besoin de se casser la tête sur des problèmes qu'elle n'avait pas pu voir en classe. Bref, tout ça pour conclure que pour elle, s'il y avait quelqu'un auprès d'elle dans la nuit, elle pourrait dormir tranquille mais que si cette personne s'avérait la quitter après, elle en serait que plus mal. Mais Yelle ne voulait pas utiliser ce jeune homme comme une sorte de somnifère, elle voulait vraiment le connaître, elle voulait parler à quelqu'un, elle en avait besoin. J'ai bien dit parler, pas se défouler dessus, c'est totalement différent. Yelle avait certes des difficultés à se confier aux gens, à leur parler tout simplement, mais elle aimait ça, ce qui est un gros problème. En tout cas, pour Yelle c'était une occasion de pouvoir parler à quelqu'un, mais elle savait qu'elle ne devait pas parler que d'elle, mais commencer à s'ouvrir, allait être une étape très dur à passer, donc il y avait encore le temps.

" Euh... J'ai pas tout compris... Je vois pas du tout ce que ça peut être... Mais t'inquiète pas, j'avais compris pour Lune Bleue... Mais je te l'ai pas dit donc tu pouvais pas savoir... Mais... Lorsque tu seras près à me dire ce que c'est, je serai là pour t'écouter... Je veux pas te forcer la main... En tout cas, je te promets de bien faire attention à ton précieux... Je te le promets... Je ferai très attention... "

Yelle le serrait contre elle, comme une petite fille avec sa poupée, et faisait comme si elle le berçait. Elle souria, elle était prête à rire, mais il n'y eut qu'un immense sourire, montrant ses jolies dents. Elle écouta attentivement le jeune homme, tout en gardant son sourire, puis elle dit droit dans les yeux dont on pouvait avoir l'impression qu'ils souriaient eux aussi.

" T'en fais pas, je peux t'aider... Je suis peut être fragile, mais je peux encore porter quelque chose de lourd... Et puis tu es déjà assez chargé comme ça... T'as besoin d'aide, comme une demoiselle en détresse... J'ai rien moi... Je peux bien faire ça pour toi... Tout de même... Ca ne coute rien en plus... T'en fais pas pour moi va ! Ca me fait plaisir de t'aider... En plus, ça va me creuser un peu mon appétit ! "

Yelle prononça sa dernière sur le ton de la blague. Elle ria doucement, elle avait de plus en plus le sourire, elle commençait presque à en avoir mal à la machoire. Ca commençait à tirer un peu trop à son goût. Elle grimaça, détendit sa machoire, puis à peine avait-elle fini que son sourire revint d'un coup, en gros cela avait servi un peu à rien ^^. Yelle s'avança vers les escaliers, commença à monter quelques marches doucement pour attendre le jeune homme, puis dit le dos tourné à Thomas :

" Bon... Parle moi un peu de toi... Dis moi pourquoi tu es venu ici... Qu'est-ce qui te plait dans ce lycée ? Enfin... Tes projets, tes envies... Enfin, raconte moi un peu ta vie, comme les filles le font si bien... "

Yelle se critiquait à moitié elle même, vu qu'elle était une fille. Mais à la base, elle voulait être un garçon, mais bon, elle était comme elle était, et elle essayait tant bien que mal de s'accepter tel qu'elle était. C'était dur, mais c'était un défi à relever comme un autre. Des défis il en faut dans la vie, non ?

( j'espère que c'est bien, si tu veux pas continuer dis moi, je veux pas te forcer :-S . en tout cas, j'espère que mes réponses sont pas trop longues, et/ou chiantes bisous ;) )

Yelle se demandait bien pourquoi elle parlait de sa vie, après tout, elle connaissait bien le garçon, mais le connaissait-elle assez pour lui parler d'elle ? Mais en même temps, il fallait bien qu'elle se confie un jour si elle voulait que les liens qu'il y ait entre les deux jeunes gens se renforcent. Mais cette question lui prenait la tête, sans même savoir pourquoi. Elle arrêta d'y penser et souria doucement tout en regardant le sol, pour ne pas montrer à Thomas qu'elle était dans ses pensées de peur qu'il se sente exclu. En même temps, un silence des plus lourds se prolongeait de plus en plus. Les deux tourtereaux avançaient mais ne disaient mot. Yelle ne voulait pas casser ce silence de peur que le jeune homme soit interrompu dans sa sorte de réunion avec lui même. En général, et Yelle était bien placée pour le savoir, lorsque l'interlocuteur ne parle pas, c'est qu'il n'a rien dire, soit c'est qu'il veut tout simplement se retrouver quelques instants seul avec lui même. Yelle en était la preuve incarnée, car cela faisait des lustres qu'elle s'était retrouvée seule avec elle même, ce qui était assez avantageux pour elle, car grâce à cela, elle avait acquis une certaine maturité.

Bref, pour ne pas trop s'attarder sur ce qui était dit précédemment, je vais vous décrire un peu ce que pense Yelle de toout cela, et de ses actions, ce que fait en général un écrivain c'est à dire moi ! ^^ . Yelle marchait toujours, avec à ses cotés Thomas. Ne disant mot ni l'un ni l'autre, Yelle en profita pour elle aussi, se parler à elle même. De nombreuses questions survinrent toutes en même temps. Pourquoi se proposait-elle à aider les gens, ou encore pourquoi avait-elle fait le premier pas par rapport à avant, où elle ne disait strictement rien de ses journées à part des coups d'oeil par ci, par là, remplis de tristesse et de désespoir ? Yelle se sentait très contradictoire dans tout ce qu'elle faisait, mais cela ne l'empechait pas de le faire pour autant. Elle continuait à marcher, tout en regardant de temps en temps le jeune homme, un peu par réflexe, en lui souriant. Elle remarquait que celui ci détournait du regard, mais elle n'insistait pas, car ( désolée je vais me répéter :-S ) elle connaissait ça. Elle qui détestait le moindre regard sur elle, et qui la gênait le plus au point, elle ne voulait pas faire pareil pour lui.

Pendant ce temps là, Yelle restait concentrer sur sa marche qui se dirigeait vers sa chambre. Elle appuyait bien sur ses pieds à chacun de ses pas. N'oublions pas qu'elle avait dans les bras l'objet le plus précieux pour Thomas, et que le casser allait lui être fatal. Yelle avait donc la tête vers le sol, les yeux grands ouverts pour bien faire attention à la moindre petite chose qui pourrait tout faire chavirer. Yelle n'avait pas besoin de regarder devant elle, pendant sa période de renfermement, elle marchait toujours tête baissée même si le monde pouvait être présent. Elle connaissait aussi très bien le chemin à prendre, car la nuit souvent, elle allait dans les escaliers, ou dehors et était donc obligée de passer par ici pour pouvoir de sa chambre, descendre à l'étage en dessous. Yelle serrait toujours autant le " précieux " de Thomas. Elle levait de temps en temps le visage, elle regardait devant elle, parlait et regardait le jeune homme le soourire aux lèvres tous les deux. Elle en profitait de ces moments pour poser des question au jeune homme. Qui apparemment ne savait pas trop quoi répondre...

Mais attendez, est-ce qu'il ne savait pas quoi répondre parce qu'il ne voulait pas répondre ou parce qu'il ne savait pas comment il devait formuler sa phrase ou autre chose ? Yelle se posait de nouveaux pleins de questions mais finit encore une fois par les mettre de coté pour écouter ce que le beau garçon avait à dire... Quelle chance ! Voilà ce que se disait Yelle.

* La France ! Il a vraiment de la chance d'avoir habité là bas ! Et l'opportunité qu'il a eu aussi ! J'aurais bien aimé vivre avec sa famille en France... C'est vraiment un pays que j'aimerais visiter, mais c'est vrai que le Japon est pas mal non plus, même très bien... ^^ *

Malheureusement, Yelle était tellement concentrée sur sa marche et son avancée délicate dans les escaliers à talons, il faut préciser, qu'elle ne put répondre au jeune homme. Elle avait les yeux écarquillés, pour bien faire attention à l'endroit où elle mettait les pieds. Car de plus, ses pieds lui faisaient extrèmement mal à force d'insister dessus avec des chaussures neuves de quelques jours. Elle pensa donc ce qu'il y a marqué ci dessus très fort, et espérait de tout coeur que le jeune homme entende ses pensées :shock: . Bizarre notre petite Yelle... Mais encore une fois : bref... Le jeune homme était légèrement devant elle, et environ deux, trois pas après avoir quitté les escaliers, Yelle s'adossa contre un mur qu'on entendit par un gros boum et descendit doucement jusqu'à ce qu'elle se retrouve assise. Fiou ! Enfin elle pouvait respirer et se détendre. Elle profita de cet instant pour poser avec une immense délicatesse l'attaché case de Thomas et enlever ses chaussures. Et là...

Yelle ria ! C'était plutôt bizarre vu qu'elle avait mal aux pieds, me direz vous, mais sachez chers lecteurs, que notre bon vieux Thomas n'avait rien remarqué de ce qui s'était passé. Il continuait de marcher et de parler, sans même se rendre compte que sa camarade était assise derrière lui, et qu'elle l'écoutait sagement en le voyant s'éloigner de plus en plus. Yelle essaya de rester le plus discrète possible, c'est sadique comme attitude, mais cela amusait beaucoup Yelle. Par chance, elle entendit très bien toutes les paroles de Thomas, et finit par lui répondre en élevant un peu la voix :

" Je ne sais pas trop... J'étais très renfermée ces derniers temps, mais en tout cas, elle est géniale, les profs sont très sympas, et le personnel aussi... Mais tu te plairas surement ici... J'en suis sure ! "

Puis, elle s'arrêta de rigoler doucement et pensa au plus profond d'elle même, la tête remplie de questions par les paroles du jeune homme, et répondit finalement :

" Je suis également très heureuse de t'avoir rencontré... Mais si tu pouvais revenir me chercher, ce serait mieux, tu crois pas ? Deux personnes sympathiques et qui se trouvent sympathiques l'une comme l'autre se parlant à distance, tu penses pas que c'est un petit peu ridicule ? "

* J'espère que c'est pas une révélation qu'il me fait là... je serais drolement gênée, mais c'est adorable de sa part d'être aussi attentionnée et gentil avec moi... *

Elle se disait cela tout en disant d'une voix normale et légèrement douce sur certaines cotés avec son visage fin et expressif par son regard dans le vide et quelque peu brillant :

" Désolée de t'avoir laissé tout seul... Mais merci à toi de ne pas m'ignorer... C'est adorable de ta part Thomas... "

( Si c'est trop long, dis le moi, mais à la base, j'en ai fait un autre qui s'est supprimé, donc j'ai fait plus long, ce qui était pas du tout mon but, sincèrement désolée... . J'espère que ça va quand même t'inspirer, gros bisous ;)

C’était une journée comme tant d’autres qui venait de commencer dans le château d’Hyrûle, et comme d’habitude, Link était empêtré dans les couvertures de son agréable lit à faire la grasse matinée. Mais alors que l’insouciant Kokiri était plongé dans ses rêves les plus profonds, il était loin de s’imaginer que la princesse se trouvait sur le pas de sa porte, encore hésitante sur la manière de réveiller celui qui avait réussi à la sortir de son sommeil éternel.

Finalement, elle entra en catimini et, avisant le corps du héros dont la partie haute était totalement dévoilée à ses yeux pétillants, elle sauta sur…

*Dis donc, narrateur, t’es sur de ce que tu racontes là ?*

Mais ? T’es pas Link toi ! Je dois m’être planté de texte. Tu peux me donner ton nom s’il te plait ?

*Tu te fous de moi là ?*

Pas du tout, mais tu vois, avec cette histoire de bug de forumactif, et tout le bordel technique qui va avec, je suis totalement perdu, et je ne sais vraiment ni dans quel forum je suis, ni quel perso je joue…

*Mais t’as jamais joué Link ! Et en plus, ce que tu narres ne me semble pas vraiment… comment dire… Conforme à la restriction du jeu vidéo dont tu parles !*

Oui, oh, ça va hein ! Alors… Où ai-je mis ma fiche de personnage…. Ah la voilà… Donc, tu es… Thomas Alric Nouvy ! Alors, voyons voir… entrée à l’université… discussion avec Yelle… En direction de sa chambre… Besoin de quelqu’un… Dis donc, ça roule pour toi !

*Dis, tu commences quand la narration ?*

Tout de suite, tout de suite ! -^^-

***

Le bruit de la marche irrégulière de la jeune fille s’était stoppé alors que le jeune Thomas continuait sa marche. Il faut dire que le jeune homme était pour le moins perdu dans ses pensées. Il se rappelait la France, son pays, là où il avait pu grandir sans problèmes majeurs, mais également là où il avait connu ses premiers déboires, et toutes ses premières expériences… Et une pensée lui effleura l’esprit, causant un afflux plus important de sang dans ses joues, et augmentant ainsi la couleur rougeoyante de son visage…

*Presque toutes…*

Cette absence de première fois était assez heureuse pour certaines choses : Il s’était bien gardé de s’essayer au tabac, ou aux drogues autres que l’alcool, tout en se gardant de se laisser dominer par un tel breuvage. Il soupira en fermant les yeux… Pourquoi donc pensait-il à ce genre de choses alors qu’il discutait avec une jeune étudiante qui l’avait un peu sorti des beiges couloirs de l’entrée ? Lui-même ne le savait pas, son esprit était tellement vif qu’il semblait vagabonder sans savoir où il se trouvait.

Quel dommage qu’un tel esprit ne serve à rien dans un corps aussi nonchalant ! Un esprit vif dans un corps nerveux mais mou, quel comble ! Il passait souvent auprès des gens pour une personne qui se laissait couler, et qui n’était pas vraiment sérieuse. Il ne montrait son véritable visage que rarement hors d’un certain événement, et seul BlueMoon, comme il avait appelé cet objet, lui permettait de se faire tomber le masque qui inconsciemment cachait son aspect.

Il avait beau être perdu dans ses pensées, cela ne l’empêchait pas le moins du monde d’entendre le monde extérieur. Pour communiquer, c’était plus difficile ! Ne dit-on pas que les hommes ne savent pas faire deux choses en même temps ? Et bien, cet adage n’est pas tout à fait véridique : Effectivement, le nombre d’actions simultanées pour un homme est plus limité que pour une femme, mais ce nombre se rapproche plus de trois que de deux pour l’homme, sans vraiment l’atteindre.

Ainsi, Thomas marchait, écoutait et pensait. Mais en étant perdu dans ses pensées, il ne se rendait pas compte de la distance qu’il mettait entre sa guide et lui-même. Sa guide qui semblait de plus en plus devenir une amie très proche, s’était empressée d’enlever ses chaussures neuves à talons qui lui avait meurtries les pieds. Elle répondit donc avec une mine plutôt réjouie, pour ne pas dire avec un petit rire étouffé :

- Je ne sais pas trop... J'étais très enfermée ces derniers temps, mais en tout cas, elle est géniale, les profs sont très sympas, et le personnel aussi... Mais tu te plairas surement ici... J'en suis sure !

Thomas se demanda alors ce qui avait causé cet enfermement de Yelle, sans doute avait-elle fait une bêtise ? Ou alors il avait mal compris la phrase qu’il venait d’entendre ! Il faut dire que le japonais avait encore des subtilités que le jeune homme peinait à comprendre, malgré le temps qu’il avait passé à le maîtriser, ce n’était toujours pas sa langue natale, et il le ressentait. Se repassant la phrase dans la tête, il remarqua alors qu’il s’était effectivement trompé, et qu’en fait, elle n’avait pas dit "enfermée", mais "renfermée", ce qui changeait effectivement le sens de la phrase.

Ainsi donc, la jeune étudiante qui se trouvait en face de lui était une fille introvertie ? Cela expliquait les longs silences qui ponctuaient chacune des phrases de la jeune fille, comme celui qui venait de pointer le bout de son nez à mesure que la jeune fille étouffait son petit rire et retournait au fond de son être pour raisonner… La curiosité de Thomas était piquée au vif, et il avait le désir ardent de savoir ce que pensait la jeune fille en ce moment, sans savoir finalement que rien ne lui était caché par la jeune fille, puisqu’elle n’arrivait pas à conserver ses pensées hors d’elle.

- Je suis également très heureuse de t'avoir rencontré... Mais si tu pouvais revenir me chercher, ce serait mieux, tu crois pas ? Deux personnes sympathiques et qui se trouvent sympathiques l'une comme l'autre se parlant à distance, tu penses pas que c'est un petit peu ridicule ?

La phrase était dite sur le ton de l’humour, si bien qu’il fut difficile à comprendre au gaijin la raison de cette phrase. Et lorsqu’il se retourna, il se rendit compte qu’elle était encore dans la cage d’escalier, les pieds nus et meurtris sur le sol. Thomas prit conscience de la souffrance de la jeune fille, et se rapprocha d’elle. Se déchaussant alors, il présenta ses chaussures à Yelle, qui était sans doute trop grandes pour l’étudiantes, mais qui serait plus confortable ! Reprenant alors ses affaires, le silence se brisa à nouveau grâce à une phrase de Yelle.

- Désolée de t'avoir laissé tout seul... Mais merci à toi de ne pas m'ignorer... C'est adorable de ta part Thomas...

Cette phrase, bien que gentille, était ponctué par un visage plutôt triste, et des yeux qui brillait en scrutant le vide. Quelque chose se déloquait en Yelle, il pouvait en être sur, mais quoi ? C’était encore un peu tôt pour le savoir, surtout que si elle voulait vraiment le lui dire, il avait la certitude qu’elle parlerait. Une relation de confiance s’était établi entre les deux étudiants, peut-être qu’autre chose pourrait s’établir, mais il fallait laisser faire le temps.

Il se devait tout de même de dire quelque chose après cette phrase qu’elle venait de dire. Surtout que cela se voulait un compliment, bien que maladroit. Mais Thomas ne voyait pas vraiment la maladresse dans tout cela. Il lui répondit donc avec un sourire.

- Tu n’as pas à me remercier voyons… Je n’ai vraiment aucune raison de t’ignorer, très chère Yelle. Si tu veux, une fois arrivé à destination, je soulagerais tes pieds grâce à un… euh…

Et d’un seul coup, c’était de nouveau le blanc. Il venait d’oublier le mot "massage" en japonais. Se trouvant un peu idiot d’oublier tant de mots, il chercha au plus vite de quoi remplacer le mot, avec une grimace sur son visage alors qu’il effectuait cette recherche. C’était le bon moment, tiens, pour oublier un mot ! C’est alors qu’il eut le déclic : Le remplaçant était tellement simple, pourquoi il s’ennuyait ?

- … Grâce à mes mains…

Et c’est au moment qu’il prononça cette phrase qu’il se nota à lui-même de ne jamais sortir cette phrase du contexte dans lequel elle se trouvait actuellement !

Yelle était-elle vraiment triste ? Elle allait mieux en ce moment, alors pourquoi sa tristesse reprenait-elle de plus belle ? Yelle ne controlait pas ses émotions. Elle avait peur de craquer devant Thomas. Ce serait une première rencontre des plus déprimantes et lunatiques qui puissent exister. La jeune demoiselle était persuadée que le jeune homme se remettrait en question, or que rien n'était de la faute du jeune homme. Si, un peu en réalité. Mais c'était à cause de la gentillesse que le jeune homme lui apportait, mais aussi de l'attention et du fait que le jeune homme se soucie légèrement du bien être de Yelle. Le jeune homme ne le savait surement pas, mais à part ses parents, qui étaient maintenant morts et enterrés depuis bien longtemps, il n'y avait que lui et une autre personne qui avait été comme ça avec elle. Mais à la différence de l'autre personne, c'était à la première rencontre que Thomas fut aussi attentionnée et, etc, avec Yelle. Cela l'a surpris et l'émut le plus au point. Elle garda la tête baissée, pas trop pour ne pas que le jeune homme se doute de quelque chose.

Elle souriait doucement, mais elle ne pouvait pas plus, sa tristesse la prenait, commençait à la submerger, et qu'elle allait bientot noyer Yelle, jusqu'à peut être même la tuer. C'est exagéré, je l'avoue, mais c'est comme ça que le voyait Yelle. Elle savait qu'elle pouvait replonger à tout moment. Elle ferma les yeux pendant quelques instants tout en écoutant, les paroles un peu confuses du jeune homme se trouvant devant elle. Yelle se posait mille et une questions sur le jeune homme. Comment pouvait-il rester aussi souriant malgré les situations, malgré le lunatisme de Yelle ? Comment avait-il fait pour devenir l'homme qu'il était maintenant ? Yelle voulait lui ressembler, elle voulait redevenir la petite fille joyeuse qui souriait à chaque passant, et qui ne se prenait pas la tête. Celle qui mangeait normalement et qui pensait toujours aux autres. Yelle était devenue du jour le lendemain, le contraire de celle qu'elle avait été pendant son enfance. Elle souffrait tellement, qu'elle ne voyait que sa souffrance, et cette souffrance, elle sentait qu'elle revenait.

* Faut pas que j'y pense, ça va aller... T'es pas toute seule ma fille... Respire... Ca va aller... Il va t'aider... J'espère que je pourrai compter sur lui, et j'espère qu'il pourra compter sur moi... Oh... Mais quelle egoïste je suis ! *

Yelle leva la tête d'un coup, puis souria au jeune homme, d'un sourire immense qui montait jusqu'aux oreilles. Mais ce n'était pas un vrai sourire. En réalité, elle était prête à pleurer, elle retenait ses larmes autant qu'elle pouvait, elle cachait tout ça derrière un grand sourire qui ne montrait rien, qui n'avait aucune expression. Un sourire tout simplement vide. Yelle cachait ses larmes en fermant ses yeux, un peu comme dans les mangas. Elle ne regarda pas Thomas, de peur de croiser son regard, et de s'effondrer devant lui. Elle rendit les chaussures au beau jeune homme, puis se leva doucement, et reprit le très important attaché case. Elle s'adossa au mur, et remit ses chaussures avec une très grande délicatesse. Elle grimaça elle aussi et finit par répondre :

" Si tu veux... Je veux pas te forcer... Mais dans ces cas là, je devrais moi aussi... Faire quelque chose pour toi... Mais il faut que tu me dises quoi... Par contre... "

Yelle respirait bien entre chaque phrase. Doucement, elle se releva, elle longea le mur de peur qu'elle tombe, elle sortit de sa poche, un sapolin, elle en sortit un sucre, qu'elle mit immédiatement dans sa bouche. L'hypoglycémie envahissait la jeune femme qui réagit aussitot à l'alerte donné par son petit corps maigre et faibrile. Elle continua, ne s'arrêta, puis, elle tourna. Le jeune homme la suivrait-il ? Pas sur. A lui de décider... A lui de se faire connaitre et reconnaitre par Yelle... A lui de savoir si... S'il était prêt pour vivre avec Yelle... Avec ce petit corps faibrile et cette âme sensible... Alors ? ...

( désolée c'est pas terrible,voire même médiocre, mais j'ai cru avoir de l'inspi , j'espère que ça ira, en tout cas, j'ai adoré ton petit délire d'au dessus :D , c'était trop rigolo !!!! ;) . Bisous )

La phrase qu’il venait de prononcer, malheureusement, n’eut pas vraiment l’effet escompté… Il espérait que cela fasse plaisir à la jeune fille, elle qui avait été si gentille avec lui, qui l’avait aidé sans aucune attente, spontanément. Elle ne devait pas se rendre compte à quel point le jeune homme lui était reconnaissant de l’avoir guidé dans cette école qui n’était pour lui qu’un terrain totalement inconnu et où il se sentait totalement perdu.

Mais au lieu de sourire, ou même de le remercier, le visage de la jeune Yelle sembla se fermer de plus en plus, comme si quelques souvenirs pénibles remontaient à la surface. Elle baissait lentement la tête, respirait très rapidement, et de manière saccadé, reniflant, et semblant sursauter à chaque fois qu’elle reniflait. L’étudiante ne semblait pas réagir, au grand dam de Thomas, qui espérait ne pas avoir dit une bêtise aux yeux de son interlocutrice.

Que pouvait-il bien s’être passé ? C’était en tout cas la question que Thomas se posait en son fort intérieur, alors que Yelle était la proie de la douleur de la solitude, et de cette délivrance qu’offrait sans vraiment le vouloir le gaijin. Ce dernier avait parfois connu la solitude, mais ce qui avait pu le tirer de ce poids énorme était finalement une simple personne, une seule personne, qui l’avait, un jour, obligée à se mêler aux autres, à ne pas rester seul dans son monde. Et grâce à cette personne, le jeune Thomas avait grandi en cherchant toujours à parler aux autres, ou alors à les faire parler.

Il était un peu le confident de tout en chacun, ne parlant que presque peu de lui en temps normal, mais aidant les autres à se délivrer du poids de leurs ennuis. Il était le « gardien sourd des secrets de ses amis », en majeure partie d’ailleurs parce qu’il oubliait lesdits secrets avant qu’il n’en parle à quiconque. D’ailleurs, il s’était déjà plusieurs fois fait reprendre par ses amis à ce sujet, car il semblait qu’il oubliait trop rapidement… Mais ce dont se souvenait Thomas, c’était ce qui avait été dit, pas le secret : il suffisait de donner la situation et ce qui avait été dit à ce moment-là, et il se souviendrait très facilement…

Encore qu’il fallait lui parler ! Et ce n’était pour le moment pas le cas de la jeune Yelle, qui tentait de masquer sa douleur avec un immense sourire. Mais difficile de masquer la couleur de ses yeux, rougis par l’irritation que les larmes, écourtées et donc concentrées en sel, s’évertuaient à montrer au jeune homme, comme un appel au secours d’une enfante perdue dans la solitude de son propre cœur devenu trop grand et trop vide.

Semblant être consciente qu’elle ne pourrait rien masquer tant que ses yeux seraient ouverts, elle les tint clos, ce qui achevait de masquer tous les signes de sa douleur. Mais aussitôt qu’elle les eut fermés, ils commencèrent à lentement se charger en eau, et des sanglots montaient dans sa douce voix, alors qu’elle rendait à Thomas ses chaussures :

- Si tu veux... Je veux pas te forcer... Mais dans ces cas là, je devrais moi aussi... Faire quelque chose pour toi... Mais il faut que tu me dises quoi... Par contre...

Lui rendre la pareille ? Que voulait-elle dire par là, alors qu’elle lui avait tout simplement ouvert son cœur et sa chambre ? Ce n’était pas « faire quelque chose pour lui » peut-être ? Cette phrase, en deux parties, semblait pleine de sens pour le jeune homme, qui comprenait à présent mieux l’état d’esprit et la façon de penser de la jeune fille :

Avant tout chose, elle manquait cruellement de confiance en elle, au point de croire qu’il fallait se forcer pour lui rendre un service, même minuscule. Avait-elle imaginé que Thomas ne faisait cela que parce qu’il devait le faire ? Oui, c’était évident. « Je veux pas te forcer »… Cette phrase que le gaijin avait si souvent prononcée quand il était chez lui…

Lorsque ces mots sortaient de sa bouche, les gens généralement tentaient de lui dire que ça leur faisait plaisir, ou alors que non, ce n’était pas forcé… Et un jour, quelqu’un avait trouvé la réponse qui avait définitivement mit un terme à cette hésitation, à ce manque de confiance à ce niveau. Un ami lui avait en effet dit :

« Franchement, crois-tu que je te le proposerais si ça m’emmerdait ? »

La phrase était certes assez directe, et grossière, mais elle avait le mérite de faire comprendre ses tords à Thomas : Pourquoi quelqu’un proposerait spontanément quelque chose qui le contrarierait ? A partir de ce jour-là, plus jamais le jeune Nouvy ne relança de cette manière une invitation spontanée. Et si Yelle avait été une excellente amie, sans aucun doute il aurait trouvé cette phrase-là pour elle…

La seconde partie, notre français y avait déjà répondu instantanément. Elle manifestait l’envie de vouloir lui rendre la pareille, de lui rendre un service pour « éponger sa dette ». L’étudiante devait donc considérer que le guider à travers ce labyrinthe de pensionnat, l’aider à porter ses affaires, en prenant plus soin de son attaché case que de ses propres pieds, mais également lui proposer un endroit où poser ses affaires et se loger, et enfin, plus tard, le guider une nouvelle fois, cette fois-ci vers la cafétéria afin qu’ils puissent tout deux manger un morceau… comme étant totalement normal, et ne nécessitant aucune contrepartie.

Thomas conclut alors d’une façon plutôt rapide au sujet de la jeune Yelle, se trouvant encore en face de lui : Il s’agissait d’une jeune fille qui avait un cœur grand comme l’Océan Pacifique, et qui n’arrivait pas à vivre correctement ses émotions, ce qui l’empêchait d’être heureuse. Cela pourrait sembler très idiot pour la plupart des gens que le jeune Gaijin donne une telle conclusion alors qu’il ne connaissait que depuis à peine quelques heures son interlocutrice. Mais cette conclusion n’était absolument pas fixée !

En effet, un des défauts que possédait le jeune homme était de toujours essayer de connaître le caractère de celui qui lui parlait, de toujours essayer de comprendre non pas ce que disait la personne, mais qui elle était, ce qu’elle pensait, et comment elle vivait sa vie… Une manie qui lui avait souvent valu quelques soucis, car cela pouvait être interprété comme un jugement sur la personne ! Mais juger une personne, c’est donner un avis sur sa conduite. Thomas ne cherchait qu’à connaître cette conduite, après, s’il s’agissait de savoir si celle-ci était bien ou mal, ça ne l’intéressait pas !

Et puis, la vie était très loin d’être une route uniformément droite du début à sa fin. C’était au contraire une sorte d’autoroute de vacances : On pouvait bien suivre la route principal et arriver rapidement, ou alors suivre un itinéraire bis, prendre le risque de se perdre, mais en contrepartie, on découvrirait des paysages et des situations merveilleuses. Après tout, chacun avait un péage d’entrée et un péage de sortie commun, le reste de la route, il n’y avait rien qui nous obligeait à suivre un chemin plus qu’un autre…

Mais trêves d’allégorie philosophique sur le sens de la vie, et revenons donc à nos moutons : Après avoir dit cela, Yelle récupéra l’attaché case et avança de nouveau, reprenant son rôle de guide dans cet étage, qui apparemment était celui des chambres. Le chemin qu’elle empruntait, Thomas le prit également, ses valises et ses chaussures en mains, ne souhaitant pas perdre de vue la petite, qui était perdu dans ses idées noires. Il ne prenait même pas la peine de répondre pour l’instant, il attendrait qu’ils soient moins chargés tout les deux.

Mais le chemin semblait plus long que ce qu’il ne pensait… Tant et si bien qu’il commençait à se dire que s’il ne parlait pas tout de suite, elle risquait de totalement se fermer à ses réponses et qu’il serait absolument impossible de converser avec elle. Il se mit alors à sa hauteur, et lâcha donc la petite bombe qui se trouvait perdu entre son cœur et son esprit :

- Tu sais…

Il marqua un temps d’arrêt. Comment pourrait-il le dire d’une manière qu’elle ne le prenne pas mal, tout du moins que cela n’augmente pas encore son chagrin… Un silence désagréable, qui ne durait que trop longtemps, alors que Yelle s’était arrêtée devant une porte, et semblait attendre que la phrase de Myja se termine pour ouvrir cette dernière… Et quand finalement le gaijin ouvrit la parole, il eut du mal à s’arrêter :

- … Si cette proposition m’aurait mit dans une telle situation que je sois forcé à le faire contre mon gré, penses-tu que l’initiative me reviendrait ? De plus, je crois que tu n’auras pas besoin de faire quelque chose en retour de ce massage…

Seconde pause, presque instantanée, juste parce que Thomas était étonné de retrouver aussi facilement le mot qu’il avait cherché 2 minutes avant…

- Mais si tu veux absolument faire quelque chose pour moi…

Troisième temps d’arrêt, qui se voulait aussi long que le premier, mais qui l’était moins, puisque le jeune homme savait ce qu’il voulait dire. Il prit juste le temps de regarder pour une fois la jeune fille dans les yeux, ce qu’il voulait absolument faire avant de dire sa phrase :

- … Tu pourras me conduire un peu plus tard à la cafétéria ? Je crois que ça nous fera du bien à tout les deux de manger un morceau !

Il avait dit cette phrase en fixant de ses yeux bleus d’eau et de son regard souriant les yeux rougis de larmes de son interlocutrice. Voilà, la bombe était larguée, même si ce n’était absolument pas une bombe dévastatrice… Maintenant, il se demandait sincèrement comment la jeune fille allait réagir… Il ne voulait pas la faire souffrir, mais peut-être faisait-il plus de mal que de bien… !
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[Mais bon sang, arrête de t'excuser ^^ Je m'amuse bien alors c'est pas nécessaire :) En fait, juste un truc, ne pas confondre fAIblesse et fÉbrile ^^]

Yelle ne savait quoi répondre, un mal de crâne montait de plus en plus à cause de ses sinus qui se bouchaient, à cause de son émotion un peu trop importante et inutile. Mais le self-control, c'était une expression que Yelle n'avait pas encore totalement assimilé, elle essayait tant bien que mal de ne pas tout lâcher devant le jeune homme, mais savait et sentait qu'elle n'allait plus pouvoir se contrôler trop longtemps. Elle respirait et évitait la situation le plus possible pour ne pas craquer. Ca marchait que moyennement car le jeune homme la suivait toujours, mais il ne pouvait pas trop faire autrement, donc fallait bien qu'elle fasse avec, sinon elle était foutue. C'était pour cela qu'elle avançait sans prononcer un mot, sans se retourner, elle ne se souciait pas de ce qui se passait derrière. Comme elle l'avait fait avant, elle voulait absolument éviter le regard de Thomas, sinon ils allaient assister à la submersion du Titanic. Yelle était quelqu'un d'hyper sensible, un peu comme les poètes, et pour elle, pleurer c'était sombrer. Donc lorsqu'elle commençait à s'effondrer en larmes, elle avait du mal à s'arrêter...

Mais là, ce serait d'autant plus humiliant et grave, car ce serait devant son nouvel ami. La honte, mais quelle impression aurait-il d'elle ? Il la regarderait bizarre, et se poserait plein de questions sur cette demoiselle complètement sublergée par ses émotions. Yelle n'était pas paralysée mais son mal être lui, oui. Dès qu'il apparaissait, il restait et pour un bon bout de temps en plus. La preuve, pendant toutes ses années de maladie mentale, morale, physique et j'en passe... Yelle respirait comme si elle venait de courir, elle respirait lentement à grosses inspirations. Elle détestait ce genre de situations, hyper gênantes, et surtout insurmontables pour elle. Elle restait plantée devant cette porte qui allait peut être la sauver ou au contraire, l'enfoncer encore plus. Le stress montait en Yelle. Elle tourna légèrement la tête vers le jeune homme, et écouta ce qu'il avait à dire...

Souhaitait-il l'enfoncer encore plus ? Non, bien au contraire, il essayait juste de s'expliquer. Mais Yelle, dans l'état dans lequel elle était, elle prenait tout de travers. Mais elle se forçait à croire que le jeune homme disait ça pour le bien de ce petit corps fragile. Car c'était le cas, donc il fallait qu'elle y croive absolument, sinon elle allait de nouveau replonger. Un peu comme un drogué après une cure de désintox, comme s'il replongeait, c'était pareil mais dans le sens de la dépression pour Yelle. Ce petit corps, qui tremblait à présent, ne disait mot, rien du tout. Elle avait beau ouvrir la bouche aucun son ne sortait, c'était ça être paralysée. Yelle chercha doucement en essayant de se calmer, la clé pour ouvrir la fichue porte qui se trouvait devant elle.

* Pourquoi elle peut pas s'ouvrir toute seule celle là ? *

Yelle était énervée, stressée, et en larmes. Trop d'émotions c'est pas bon, et là Yelle avait gagné au loto de la pire situation, enfin c'est mon avis, chacun a son point de vue sur la terrible situation qu'elle est en train de vivre. Mais vu que je suis le narrateur ou la narratrice, c'est à moi de donner mon point de vue , car malheureusement je ne connais pas ceux de mes lecteurs, si j'en ai bien sur ^^ . Bref, passons... Yelle tremblait tellement qu'elle n'arrivait pas à viser correctement la serrure, un vrai challenge qu'elle devait à tout prix surmontée très vite, sinon, l'eau glacée de l' Antartique allait emporter toute l'école ! Boum ! Les clés tombèrent, Yelle les ramassa à toute vitesse, se pressa de plus en plus. Puis, d'un coup violent, elle entra les clés dans la fichue serrure de la fichue porte pour donner accès à sa fichue chambre ! Elle ouvrit et entra à toute vitesse...

( Suite aux dortoirs... ;) )

La suite est aux dortoirs, par conséquent... ^^

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