Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa]

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MessageSujet: Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa]   Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa] EmptyLun 30 Jan - 13:36

Il faisait particulièrement beau, pour un mois d’Octobre. C’est ce que Netami avait pu constater en jetant un coup d’oeil par la fenêtre. Les températures ne suivaient pas nécessairement les tendances du ciel, et le bleu infini qu’il revêtait avait des allures trompeuses, mais il donnait envie de sortir prendre un grand bol d’air et de lumière. En tout cas il donnait envie de tout, sauf d’aller s’enfermer dans un établissement scolaire. Il avait été attentif en classe pendant les premières heures de cours, et puis comme on arrivait à la dernière heure de la matinée, qu’il commençait à avoir faim, et que le cours parlait de quelque chose qui lui était familier, il était moins attentif, et ses yeux s’étaient perdus loin derrière la vitre. Le professeur le rappela à l’ordre, mais rien n’y fit, son esprit était parti ailleurs. Il commençait à se balancer sur sa chaise, quand la fin du cours arriva. Ce fut pour lui comme une délivrance.

Il prit son bentô et sortit s’installer dans la cour pour profiter du beau temps. Comme chaque jour, il dût manger seul, parce que si certains élèves s’arrêtaient pour lui lancer des regards qui en disaient long en chuchottant, aucun ne s’arrêtait pour lui adresser directement la parole. C’était quelque chose qu’il avait toujours eu du mal à comprendre, mais avec le temps il s’y était fait, ne s’en formalisait plus, et ne cherchait même plus à savoir ce qu’on pouvait bien avoir à lui dire sans oser le faire en face. Il se doutait bien que ça ne devait pas être des gentillesses, de toutes façons. S’il s’entendait assez bien avec la majorité des personnes auxquelles il avait affaire, elles ne venaient pas pour autant lui parler d’elles-mêmes, c’était comme ça, point.

Rien, donc, ne pouvait entamer l’enthousiasme du jeune homme par une aussi belle journée. Il se disait qu’au moins, si on ne venait pas le distraire, on ne venait pas non plus l’emmerder. Il s’était assis en tailleur sur le gazon, et sa boîte-repas était posée devant lui. Il avait sorti son baladeur de son sac, mais n’avait mis qu’une seule oreillette, on ne sait jamais. Si jamais quelqu’un venait à l’approcher par le plus grand des miracles, cette personne ne trouverait pas porte close. Il mangea son repas distraitement, à moitié perdu dans ses pensées, et emporté par sa musique. C’était un peu comme ça chaque jour. Il ne faisait pas partie de la catégorie “ijime”, parce qu’on n’osait jamais s’en prendre à lui directement. Il était plutôt du genre qui inspire une crainte irrationnelle et infondée, et qu’on évite soigneusement par peur de s’attirer des ennuis. Il devait avoir la tête de quelqu’un d’agressif, apparemment. Les gens ne cherchaient pas plus loin. Et il avait abandonné l’idée qu’ils puissent un jour chercher plus loin.

Quand il eût terminé son repas, il rangea la boite, et se leva, sans retirer son écouteur de son oreille. Il ne le retira que quand il passa de nouveau la porte qu’il avait passée en sens inverse un peu plus tôt et qui le menait à l’intérieur de l’établissement. Cela lui fendait un peu le coeur de devoir retourner s’enfermer par une aussi belle journée, et il aurait sincèrement préféré pouvoir aller s’éclater ou se détendre sous le soleil, mais ses professeurs en avaient décidé autrement. Il lui restait un peu de temps avant d’aller s’occuper de ses clubs, qui lui en prenaient beaucoup parce qu’il en avait quand même deux. Du coup, il comptait mettre ce temps à profit pour aller chercher dans la bibliothèque les bouquins dont il aurait besoin pour le travail de recherche qu’on lui avait demandé pendant la matinée, et qui était à rendre pour la semaine suivante. “Les Tokugawa”. Tout un programme...

La bibliothèque était une grande pièce où régnait d’ordinaire un calme souverain. Et Netami avait pour habitude de respecter ce calme nécessaire à la concentration et au travail des quelques élèves qui s’installaient sur les grandes tables pour bosser directement là. Il ne s’était jamais fait remarquer à cet endroit, pourtant ça n’empêchait pas les bibliothéquaires d’avoir une petite appréhension quand ils le voyaient entrer. Il leur adressa un sourire poli, et se dirigea directement vers le rayon qu’il cherchait. Il savait exactement où touver les livres qui l’intéressaient. Netami aimait beaucoup les bibliothèques. Il avait toujours été friand de ce genre d’endroits calmes et propices à la lecture. Parce que lire restait un de ses passe-temps favoris avec la musique. Chaque fois qu’il passait entre les rayons remplis de livres, eux-mêmes remplis de mots, eux-mêmes remplis de savoir, un léger frisson parcourait son échine. Un frisson d’excitation.

C’était comme partir à l’aventure. A la découverte de tout un monde de connaissances. D’un trésor inestimable, et sous-estimé, celui des connaissances apportées à notre monde par d’autres, ceux qui ont vécu bien avant nous ou qui ont acquis bien plus d’expérience dans certaines matières que nous. Le savoir des autres, les anciens ou les érudits. La transmission. Il avait toujours été de nature curieuse, et il aimait emmagasiner un maximum d’informations sur à peu près tous les sujets qui croisaient sa route. Il caressa un moment la tranche des livres du rayon où il se trouvait, juste pour le plaisir. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Un sourire de tendresse pour ces morceaux de papier, de carton et de cuir qu’il affectionnait tant. Au bout d’un moment il finit par sortir deux livres du rayon, et retourna à l’entrée. Mais ses yeux rencontrèrent quelque chose ou plutôt quelqu’un de connu, dont la vue suffit à délayer son envie de sortir.

Ryuu Hasegawa, un de ses kohai de première année, et aussi accessoirement un de ses colocataires de la chambre cent-sept. Un sourire monta immédiatement aux lèvres de Netami. Il avait toujours trouvé le garçon sympathique, et ils s’entendaient plutôt bien, tous les deux. Ils n’avaient jamais vraiment eu de conversation qui dépasse la base des bases au vu de leur relation, mais Ryuu avait un caractère enjoué et avenant qui plaisait naturellement à Netami. Et puis.. Il était une des seules personnes à ne pas faire cas de son look et à lui parler à peu près normalement, les quelques fois où ils s’adressaient la parole. Netami ne se demanda même pas ce que Ryuu faisait à la bibliothèque. Il le savait. Cela lui paraissait même évident. Il était probablement là pour lire des revues. Il adorait ça, et Netami le savait. Il leva une main pour poser le bout de ses doigts sur ses lèvres sans cesser de sourire, en plongeant ses yeux dans ceux du garçon, puis les en éloigna avec un geste de don, en arc de cercle. “Bonjour”, en langage des signes.

Oui, parce que j’ai oublié de le préciser, mais Ryuu était malentendant, et Netami avait un peu appris la langue des signes. C’était en découvrant par hasard qu’ils pouvaient communiquer de cette manière qu’était née la sympathie qu’ils avaient l’un pour l’autre. Netami ne comprenait pas toujours tout, mais il avait déjà appris de nombreux signes, et ne manquait jamais une occasion de s’entrainer quand il croisait Ryuu. Quelques élèves levèrent la tête, et leur jetèrent un regard perplexe. C’était assez fun de pouvoir parler un langage que personne autour ne pouvait comprendre. Et puis dans la bibliothèque, c’était l’endroit idéal. Cela permettait de communiquer sans faire le moindre bruit. Netami continua à signer. “Tu vas bien ? Tu viens lire des revues ?”
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Ryuu Hasegawa
Élève de la 1-A

Ryuu Hasegawa


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Âge : 17 ans
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MessageSujet: Re: Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa]   Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa] EmptyDim 5 Fév - 14:27

Septembre et octobre, le binôme gagnant ! Ryuu aimait énormément ces deux mois compte tenu que le premier voyait venir la célébration de son anniversaire, et le second : la journée sportive. D'ailleurs, pour ses dix-sept ans, Ryuu était retourné chez lui pour le weekend où il avait invité quelques camarades. Certains venaient de Ginkgo, d'autres des alentours et bien sûr, des amis de ses anciennes écoles. Ce qui lui avait permis, d'ailleurs, de discuter un peu avec la gestuelle adaptée aux malentendants. Ce qui fut un spectacle assez particulier pour ses nouveaux amis qui avaient un doute sur son aptitude à parler de la sorte mais qui ne l'avait jamais vu faire, si ce n'est un mot ou l'autre, perdu dans une conversation orale qui n'avait aucune importance à être traduite. En effet, Ryuu avait pris cette habitude de jurer, par exemple, uniquement en signe. Ainsi, personne ne pouvait le surprendre en grand moment d'impolitesse comme d'autre énumérerait une longue liste de noms d'oiseaux rien qu'en se cognant contre un meuble...

C'était donc avec plaisir que Ryuu se remémora ce weekend fort sympathique tandis qu'il était attablé au self avec une poignée de camarades de classe. Mais c'était surtout à cause d'un des cadeaux, que son esprit divaguait : ses parents avait souscrit un nouvel abonnement à une revue scientifique et le premier volume de sa future collection se trouvait dans son cartable, attendant sagement le moment où l'adolescent pourrait enfin le feuilleter sans paraître impoli aux yeux de ses amis. Ce fut donc avec une attention toute relative qu'il prenait part aux discours qui animaient sa table. D'un côté, les filles parlaient maquillages ou garçons et de l'autre : les garçons parlaient sport ou filles. Seule la petite Nagisa parvint à l'extirper de sa rêverie en parlant de science. La pauvre était encore perdue dans les théories à voir pour le prochain cours.

C'est ainsi que Ryuu termina l'heure de table en tentant d'expliquer à la rouquine le raisonnement scientifique. Lui promettant de la faire réviser plus tard dans la journée, si elle le souhaitait, une fois qu'il en aurait fini avec son club de natation. Sur ce rendez-vous fixé, Ryuu s'excusa et quitta la table. Bien qu'ayant mangé lentement, il fut malgré tout le premier à terminer son plateau repas et impossible pour lui d'attendre d'avantage. Dès lors, il fit un grand signe à ses camarades et se faufila entre les tables à moitié bondées. L'autre moitié des étudiants se trouvant dehors, à profiter du temps encore clément qu'offrait le mois d'octobre.

Bientôt, il leur serait impossible de pique-niquer à leur aise comme à cet instant. Sous peu, le froid de l'automne augmenterait, les arbres seront complètement nus et avant même d'avoir compris que les saisons avaient changé, que les premières neiges se répandraient sur le paysage japonais. Alors, personne ne se trouverait sur son passage pour l'arrêter. Car, tandis que l'adolescent se rendait d'un pas décidé vers la bibliothèque, voilà qu'il se fit stopper par un autre groupe d'amis, euphorique à l'idée de voir la journée sportive arriver. Notre bishônen partageait évidemment cet engouement... mais pas à cet instant ! Pourtant, bon gré, mal gré, Ryuu se prêta à cette conversation, l'espace de quelques minutes.

Comme les autres, il avait vraiment hâte d'y être, de pouvoir montrer ses aptitudes, en dehors d'un bassin. La course relai, le basket, ... en bon athlète, Ryuu était impatient. Tout comme, en bon scientifique, il n'en pouvait plus de devoir attendre pour lire, enfin, son magazine ! C'est pourquoi il trouva un prétexte quelconque pour s'éclipser et parvenir enfin à rejoindre la bibliothèque. Quel doux bonheur que de déballer le plastique qui enfermait le précieux sésame. De feuilleter rapidement les nombreuses pages regorgeant de savoir. De humer le parfum habituel du papier neuf... Tel un petit garçon, Ryuu sourit de plus en plus avant de se plonger dans les différents dossiers. Un projet de la Nasa, La nouvelle nanotechnologie, ... et tant d'autres.

Mais ça ne faisait pas dix minutes qu'il lisait avec un intérêt non feint, qu'il ôta son nez des pages. Les yeux vers le plafond, il tentait d'imprégner le concept qu'il venait de lire quand un geste attira son attention. Se tapotant les lèvres de l'index, perdu dans ses réflexions, il détourna la tête vers celui qui venait de le saluer en silence. Son sourire n'en devint que plus grand alors qu'il imita ce dernier, suivi de sa réponse, toujours muette *Bien et toi ?* Mais posant aussitôt son regard sur les ouvrages entre les mains de son aîné, il poursuivit sans jamais émettre le moindre son : *Les Tokugawa, à ce que je vois*, désignant juste de la main, le sujet de sa parole. *Pas trop dur ?*

En tout cas, en parlant de difficulté, c'était compliqué pour les gens alentours de comprendre quoique ce soit. C'était un fait assez régulier mais dès que deux personnes se mettaient à signer plutôt que de parler, les regards se posaient sur eux. Ce qui avait le chic d'amuser Ryuu qui prêtait alors une oreille toute attentive à leurs remarques. Mais cette fois ci, les critiques portaient sur deux choses : leur langage évidemment mais aussi le « pourquoi du comment le gentil Ryuu parlait avec l'incongru Netami ». Ce dernier constat effaçant son sourire pour reporter son attention à son colocataire. *De vrais idiots* soupira-t-il avant de les chasser de ses pensées.

*Alors ? Devoir ou passion comme... ?* interrogea-t-il en terminant ses gestes en montrant, enfin, la couverture de son magazine où le mot « sciences » était inscrit en grand. Ryuu imaginait fort bien son colocataire s'intéresser à cette époque historique du pays. Il le savait cultivé et enclin à étudier. Puis, ce qui l'obligea à se pincer les lèvres pour ne pas rire : sa coiffure pouvait laisser croire qu'il appréciait le style ancestrale... même si cela s'approchait beaucoup plus des amérindiens que des samouraïs. À vrai dire, la première fois qu'il avait vu son colocataire, il l'avait immédiatement assimilé à un personnage du film « Blue Spring ». Sauf que là où Ryuu s'était arrêté au physique, le reste de l'école avait également pris en compte le comportement de l'adolescent dans ce long métrage. Or, quiconque aurait vu ce dernier sait qu'il s'agissait d'un adolescent violent dans un lycée où les jeunes font la loi : celle du chaos !


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MessageSujet: Re: Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa]   Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa] EmptyMer 8 Fév - 12:32

Ryuu était toujours apparu à Netami comme quelqu’un d’extrêmement sociable. Il s’entendait bien avec tout le monde, on venait toujours le voir pour discuter, et en somme, il était presque son contraire absolu. Quelque part, il n’avait jamais considéré comme une mauvaise chose le fait de ne pas être trop entouré, et il n’enviait pas particulièrement la popularité de son colocataire, d’autant qu’il la trouvait méritée. Ryuu était un garçon très gentil avec tout le monde, avenant et plein d’énergie, le genre de personne qui arose toutes celles qu’elle côtoie de sa bonne humeur débordante. C’était une personnalité agréable à Netami, qui, même s’il était plus calme, tendait également à donner le sourire à autrui. Seulement chez lui ça fonctionnait moyen, parce qu’il n’avait pas la bouille innocente de Ryuu. Il était plutôt content de voir que son kohai ne manquerait jamais de soutient, ni d’amis, qu’il ne serait jamais seul et que personne ne se moquerait de son handicap.

“Je vais bien, merci.” signa-t-il. Lorsque son colocataire désigna les livres qu’il avait dans les mains, il leur accorda un regard, comme s’il n’était plus bien certain de quoi il s’agissait. Les Tokugawa... Cette “dynastie” de shôguns qui avaient dirigé le Japon du XVI° au XIX° siècle, de Tokugawa Ieyasu à la fin de l’Ere Edo, en passant par Hideyoshi Toyotomi. Une période de l’Histoire du Japon qui avait toujours passionné Netami, avec d’autres, comme la Seconde Guerre Mondiale. Le seul souci, c’est qu’à force de l’étudier et de lire là dessus, il connaissait déjà tout par coeur. Ce qui ne l’empêchait pas de se documenter pour faire son devoir comme il faut, et non pas par-dessus la jambe. Il leva ses mains et recommença à signer, dans un langage très simple et très épuré, parce qu’il ne connaissait pas assez de signes pour que son langage signé équivale son langage parlé. “Non, ce n’est pas très difficile. Je connais bien les Tokugawa, c’est une part de l’Histoire qui me passionne.”

Tout à coup, l’expression du visage de Ryuu changea. Et Netami mit assez longtemps à comprendre pourquoi, parce qu’il avait pris l’habtitude de ne plus écouter du tout ce qui pouvait bien se chuchotter derrière son dos. Oui, les japonais avaient cette sale manie de chuchotter derrière le dos des gens alors que ces personnes pouvaient parfaitement les entendre. C’était assez stupide comme comportement. Pour Netami c’était juste un bourdonnement informe. Lorsqu’il comprit que Ryuu faisait allusion à ceux qui, dans la bibliothèque, étaient probablement en train de commenter le fait qu’ils soient en train de se parler, son sourire s’effaça également. Lorsque Ryuu reprit le sien, il tenta de suivre, mais son sourire à lui avait quelque chose de forcé, et d’amer. Il ne fit aucun commentaire sur la remarque du garçon. Il n’était pas particulièrement blessé par les quolibets, parce qu’il en avait pris l’habitude.

Il était simplement peiné de ce que Ryuu y fasse suffisamment attention pour les relever. Bien sûr, il était content qu’il pense que ces personnes étaient idiotes, comme lui. Mais il aurait préféré qu’il les ignore tout simplement, au lieu de leur accorder une part de son attention. C’était toujours douloureux de se reprendre en pleine face ce qu’on s’efforce d’oublier chaque jour. Lorsque Ryuu se remit à signer, le sourire de Netami revint comme il était avant. Il se permit même de rire un peu avant de répondre avec empressement, agitant ses mains dans tous les sens. “Ah, non ! Je ne vais pas me farcir deux tômes sur les Tokugawa uniquement par plaisir, je ne suis pas masochiste. C’est pour un devoir.” Les pensées de Netami divaguèrent un moment. Il se souvint tout à coup que nous étions au mois d’octobre, et que tout bientôt, ce serait son anniversaire. Il allait avoir dix-neuf ans. Il n’avait pas particulièrement songé à comment le fêter, à vrai dire il n’avait pas non plus pour habitude de faire quoi que ce soit de particulièrement fulgurant pour son anniversaire...

Il allait probablement rentrer chez lui, comme d’habitude, et le “fêter”, si l’on peut dire, avec sa famille.

Il aurait droit à un magnifique gâteau préparé par sa mère, le genre de gâteau tellement beau qu’on n’ose pas y toucher. Et puis son père lui donnerait probablement un peu d’argent, en guise de cadeau. Peut-être même, s’il était de bonne humeur, déboucherait-il une bouteille de champagne de France, qu’ils se forceraient tous à boire au salon, bien qu’ils n’aient pas envie de se voir et que le champagne ne soit pas leur boisson préférée. Mais le reste de la journée, et de la soirée, c’était certain, il le passerait avec Itami. Itami. Sa petite soeur, bien qu’ils n’aient pas de lien du sang. Celle avec qui il avait été élevé, et avec qui il avait toujours tout partagé. C’était avec Itami, tiens, qu’il avait appris le langage des signes. Ils avaient envie d’un moyen de communiquer que leurs parents ne pourraient comprendre. Alors Netami était allé acheter un livre de signes et ils avaient commencé à apprendre. Ensuite, ils s”étaient mis à signer dès qu’ils avaient quelque chose à se dire que leurs parents n’étaient pas obligés de savoir, même en leur présence. Surtout en leur présence.

Tout à coup, Netami songea que s’il avait voulu inviter les gens qu’il connaissait de Ginkgo à quelque chose pour fêter son anniversaire, ils ne seraient pas nombreux, et qu’en plus de ça, la plupart d’entre eux ne viendrait probablement pas. Cela faisait pourtant trois ans qu’il était élève dans cet établissement. Trois années pendant lesquelles il aurait dû pouvoir se créer des liens forts. Cette pensée le rendit très triste. Quand il se rendit compte que son sourire était tombé et qu’il était dans sa bulle, il secoua un peu la tête. Il avait eu un vide de quelques secondes seulement. Ses yeux se posèrent sur la revue de Ryuu. Il le savait féru de sciences et de revues. Quoi de plus naturel, dans ce cas, que de lire des revues scientifiques ? Si Netami était plutôt un littéraire, il était très intéressé par les sciences, et il n’était pas mauvais en cours. Les mystères de la nature l’émerveillaient, et il était particulièrement passionné par tout ce qui touchait à l’infiniment grand, et à l’infiniment petit.

Il jeta un coup d’oeil à la couverture avec un peu plus d’intérêt, sans bouger de là où il se trouvait pour autant. Il ne la connaissait pas, celle là. Il se remit à signer. “De quoi parle ta revue ? C’est intéressant ?”

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Ryuu Hasegawa
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Ryuu Hasegawa


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MessageSujet: Re: Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa]   Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa] EmptyMar 14 Fév - 23:00

Ryuu ne se retint pas de rire en voyant subitement le corps de son interlocuteur s'animer énergiquement pour exprimer la négative. C'était sans conteste la particularité des malentendants que d'être très expressifs dans leurs dialogues muets : à défaut de s'exprimer comme tout un chacun, sans espoir d'être compris par la majorité, ils avaient le privilège de pouvoir montrer leurs émotions uniquement dans leurs attitudes. De même, l'adolescent avait pris l'habitude d'étudier le comportement des gens dits « normaux », afin de comprendre beaucoup de choses dans les non-dits. C'est ainsi qu'il perçut le bien-être que son colocataire éprouvait à lui parler. Tout comme il comprenait l'étonnement négatif que les autres personnes dans la bibliothèque ressentaient en voyant ces deux là en grande conversation ; sans pour autant être en mesure d'entendre leurs chuchotements. Mais de toutes évidences – et sans que Ryuu sache le pourquoi du comment – ils désapprouvaient...

Toutefois, ceux-ci ne le génèrent plus et Ryuu put donc rire sereinement en « lisant » la réponse. Il se perdit même à penser qu'il devait être une des rares personnes à voir plusieurs facettes de Netami. Comme si parler en silence, lui permettait de s'ouvrir plus facilement au monde. Ou, en l'occurrence : à Ryuu !

De mémoire, il ne l'avait jamais vu très entouré. Que du contraire. D'ailleurs, l'adolescent se souvint qu'à son arrivée, quand il annonça qui étaient ses trois colocataires : ses oreilles ont chauffés ! Entre le coincé, la porte de prison et le délinquant. À tel point que lors de sa première journée entre les quatre murs de sa chambre, il avait attendu de les voir tous les trois. Et de fait, Nowaki était assez timide, Hiroki semblait avoir un ballet dans le postérieur et Netami avait le look du vaurien... mais juste le look. Mais bien sûr, dans ce monde superficiel, les gens ne s'étaient arrêté qu'à ça.

Il lui suffit de détailler rapidement son colocataire une nouvelle fois, alors qu'il se tenait devant lui dans cette bibliothèque pour confirmer encore la chose : Netami avait vraiment tout du caïd de l'école... avec un regard triste ! En le voyant, Ryuu fronça les sourcils un bref instant. Aussi rapidement que son interlocuteur reprit son sourire. À quoi venait-il de penser ? Était-ce la faute des autres personnes ? Ces idiots qui jugeaient sans savoir ? Dans le doute, l'adolescent détourna la tête vers ceux-ci pour les voir encore jacasser entre eux, surprenant quelques phrases qu'il lut sur des lèvres. Mais alors que Ryuu tiqua, Netami le rappela à leur conversation, s'animant à nouveau.

Aussitôt, notre bishônen tourna la tête dans sa direction pour surprendre le mot « revue » accompagnée de la deuxième question. Chassant alors aussitôt ses pensées troublées, il sourit à nouveau pour répondre par geste. Tentant, néanmoins, de faire attention de ne pas s'enflammer et signer énergiquement au point que Netami ne comprenne plus rien.

*Holà oui ! Une nouvelle revue en partenariat avec la Nasa et autres...* Ryuu s'interrompit pour réfléchir au mot approprié à venir. Il voulait dire « sommités » mais ignorait si son camarade connaissait ce terme en signes. Alors, il montra qu'il réfléchissait, formant un crochet avec son index à côté de sa tempe, faisant tourner sa main en avant jusqu'à ce qu'il trouva une alternative à sa recherche *... grands scientifiques américains.* le pauvre grimaça d'avoir hésité à signer autrement mais son engouement pour cette revue prit rapidement le pas, ne lui laissant qu'une fraction de seconde avant de reprendre avec le sourire.

*Si tu veux, je te le prêterais* affirma Ryuu avait sa bonne humeur habituelle. Voire même, avec une pointe d'espièglerie dans le regard, qui s'accompagnera rapidement par un sourire en coin loin d'être honnête. Mais avant de poursuivre, l'adolescent ricana, prémisse de sa question à venir. Il se mit même à acquiescer tout en regardant Netami en coin, de cet air qui laisse croire qu'on a découvert un secret douteux sur l'autre personne. Et en l'occurrence, Ryuu avait bien l'intention de le taquiner là-dessus.

*Mais dis moi* commença-t-il alors que son minois paraissait de plus en plus narquois *tu m'as dit connaître suffisamment de signes pour entretenir une petite conversation, n'est-ce pas ?* sur cette première question, il laissa juste le temps à une réponse brève. Un oui ou un non. Puis il poursuivit : *alors comment connais-tu le mot « masochiste »* « hm ? »

Son sourire n'était plus sournois mais carrément machiavélique tandis qu'il referma sa revue définitivement, pour s'intéresser uniquement à cette nouvelle intrigue.

*Ce n'est pas le mot le plus commun à apprendre. Même moi, je ne l'ai appris qu'au début de mon adolescence. Avec tous les mots relatifs au sexe. Tu es sûr de ne pas l'être ?* Autant oralement, il parlait le minimum requis, autant, par signes, Ryuu était un grand bavard et quoi de mieux que des conversations de ce genre pour dérider tout le monde... Car, ne faisons pas les timides, il y a une phrase courante qui dit « mieux vaut parler de ça que de dire du mal des autres ! » et Ryuu la mettait donc en application, en taquinant ainsi Netami.

*Tu en connais encore d'autre comme ça ? Je peux t'en apprendre si tu veux. Ça peut toujours être utile* ajouta-t-il en faisant un clin d'œil complice, suivi d'un rire amusé.

À cet instant, Ryuu se laissa aller en arrière pour caler son dos contre sa chaise et regarda son vis-à-vis d'un air entendu. Prêt à lui enseigner des mots salaces tant que ça pouvait lui permettre de distraire son attention. Pour l'empêcher de reprendre cet air triste qu'il avait surpris l'espace d'une seconde ou deux. Croisant alors les bras, il regarda à nouveau Netami de la tête aux pieds à deux reprises, feintant une sorte d'admiration moqueuse à son encontre. Nous étions bien loin des sujets sérieux concernant les shogun et la Nasa. Au contraire, nous étions dans l'univers du superficiel. Ce qui, finalement, était leur sort, à tous les deux, compte tenu que la superficialité réduisait Netami au rang de vaurien et Ryuu de garçon qui devait être une blonde dans une autre vie.
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MessageSujet: Re: Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa]   Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence...[Ryuu Hasegawa] EmptyDim 19 Fév - 15:10

Netami avait l’habitude, depuis l’âge où il avait commencé à exprimer sa personnalité, de rebuter et repousser les gens simplement à cause de son apparence physique, de sa trop grande franchise, ou de ses gestes et paroles maladroits, et déplacés. Les codes qu’imposent la société nippone l’avaient toujours dépassé, et il offusquait souvent les autres simplement avec une réaction trop marquée. On le trouvait généralement “bizarre”, un mot qui ne veut rien dire, et dont il ne savait pas quoi penser. Il avait donc fini naturellement par ne rien en penser, et par ne plus s’en occuper. C’était pas ça qui allait l’empêcher d’avancer. Pourtant, quand on lui avait annoncé quelles seraient les personnes avec qui il allait devoir partager sa chambre cette année, et qu’il dût aller les rencontrer, il n’avait pu s’empêcher d’avoir une légère appréhension. La première impression est souvent très importante pour les autres, même si elle ne l’était pas tant que ça pour lui. Il n’avait pas envie d’effrayer ses camarades de chambrée et de devoir se limiter à être supporté dans la même pièce qu’eux, sans même un bonjour ou un au revoir quand il entrerait ou qu’il sortirait.

Fort heureusement, passé les premières minutes de gêne parce qu’ils ne se connaissaient pas, il avait senti que ça ne serait pas le cas avec au moins un d’entre eux: Ryuu Hasegawa. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas, et Netami serait incapable de vous dire comment est né ce courant de sympathie entre le garçon malentendant et lui. Son handicap n’était probablement pas la seule raison, il avait un caractère naturellement ouvert et enjoué, et il n’avait pas fait cas du look de son nouveau colocataire; ça avait pas mal joué.

Toujours est-il qu’ils avaient rapidement commencé à se sentir à l’aise l’un en présence de l’autre, et qu’ils s’entendaient plutôt bien. En fait, Ryuu était celui des trois colocataires de Netami avec lequel il s’entendait le mieux. Le timide Nowaki évitait toute forme de communication, et c’était pourtant pas la maîtrise de différentes formes qui manquaient à Netami, visiblement. Quant à Hiroki... il ne lui inspirait visiblement aucune sympathie, et était même persuadé de friser la liste rouge. Sympa, comme ambiance, han ? Entre celui qui ne vous parle pas, vous évite, et fait comme si vous n’existiez pas, et celui qui se contente de vous lancer des regards noirs et du minimum syndical niveau communication... Heureusement que Ryuu était là.

Et heureusement aussi qu’il prenait en compte le fait que la maîtrise du langage des signes chez Netami n’était pas parfaite... Celui-ci sourit en le voyant réfléchir pour terminer sa phrase. Il lui était reconnaissant d’avoir cherché un terme qui était à sa portée. Il se remit à signer. “Oh, ça parle d’astronomie ?” Il n’était pas sûr du mot “astronomie”, alors il s’empressa de signer “Les étoiles ?” Il était un grand fan d’astronomie. S’il devait y avoir un domaine de la science qui l’intéressait plus que les autres, c’était probablement celui-là. Les étoiles... Un sujet d’émerveillement inépuisable pour lui. Il était fasciné par l’infiniment grand, tout ce qui dépassait de loin la condition humaine, au point que c’en était presque insoupçonnable. Et puis c’était une chose qui pouvait relier tous les domaines en même temps, les étoiles: scientifique, littéraire, artistique... Un thème inépuisable pour l’humanité toute entière, quel que soit votre métier.

De plus, son intérêt pour les astres avait quelque chose de tout à fait personnel et intime. C’était un des liens qu’il avait eus avec Saku, autrefois. Un sourire très doux, un peu rêveur, avait pris place sur ses lèvres. “Oui, j’espérais que tu veuilles bien me la prêter, quand tu auras terminé de la lire. Merci beaucoup.” signa-t-il sans se presser. Il se voyait déjà la feuilleter assis sur son lit, dans leur chambre d’internat. L’avantage de partager la même, c’est qu’on peut se prêter nos lectures.

Les mains de Ryuu se remirent à bouger, tirant Netami de sa phase de rêverie absente. Il allait vite. Il semblait avoir beaucoup de choses à dire. Le contenu même de la discussion laissa pourtant le jeune artiste perplexe pendant plusieurs secondes. Ses yeux devinrent fixes, et son expression neutre. Il était en train d’essayer de comprendre de quoi il parlait. Il hocha la tête rapidement à la première question, et le laissa continuer. Au fur et à mesure qu’il comprenait, il devenait légèrement embarassé. Il ne pensait pas avoir échappé un mot aussi connoté. C’était assez drôle, d’ailleurs, de penser qu’on pouvait “échapper” un mot en langage des signes. Il leva un peu les yeux au ciel, signe chez lui d’une intense réflexion. Il essayait de se rappeler dans quelles circonstances il avait bien pu apprendre un mot pareil dans ce langage. Cela avait forcément quelque chose à voir avec Itami... Quand il se souvint, son visage s’éclaira tout à coup.

Il reposa les yeux sur Ryuu, esquissa un petit sourire amusé, et signa “Tu ne veux pas savoir, crois moi.” Il observa attentivement la suite du discours de Ryuu, et au bout d’un moment il se mit à le fixer pendant plusieurs secondes.... Avant d’éclater d’un rire sonore au beau milieu de la bibliothèque, ce qui fit se retourner une bonne partie des personnes présentes. Le jeune homme ne fit pas attention à leurs regards réprobateurs, et fit un effort pour se maîtriser. Puis il commença à signer. “Je ne savais pas que les jeunes malentendants apprenaient des mots interdits arrivés à un certain âge, comme les personnes qui peuvent entendre. Je trouve ça drôle. Il y a donc des mots relatifs au sexe ?”

Il finit par aller s’assoir en face de Ryuu, puisque jusque là il était debout près de lui, et qu’il avait encore ses bouquins glissés sous le coude, ce qui, pour signer plus longuement, n’était pas nécessairement ce qu’il y avait de plus pratique. Il posa ses livres sur la chaise à côté de lui, et s’installa confortablement, tendant ses jambes jusque sous la chaise en face de la sienne. Il recommença à signer, mais il s’emmêla un tantinet les pinceaux, et fit la plus grosse bourde qu’il ait fait depuis le début de la conversation: dire quelque chose qu’il n’avait pas du tout l’intention de dire. “Vas-y, fais mon éducation sexuelle avec tes mains”. ... C’était très très mal sorti. Quand il se rendit compte de son erreur, il se troubla. Il était en train de se traiter de tous les noms dans sa tête. Quelque chose du genre “merde, comment tu peux être aussi con, Netami ?” D’ailleurs le “merde", il le lâcha à haute voix, par réflexe. Et puis il agita ses mains dans tous les sens pour indiquer que ce n’était pas du tout ce qu’il voulait dire.

Il essaya de se rattraper, se concentrant pour se rappeler des signes exacts, légèrement embarassé. “Non, je veux dire... Apprends moi... Les mots sexuels... A signer.” Heureusement que c'était pas sorti à voix haute, ça, non plus... ça aurait été le pompom. Il ferma les yeux un instant. Voire les plissa un peu. Il avait peur d’avoir vraiment fait une connerie et que Ryuu le regarde de travers. Il songea un instant que l’ambiance serait sympa, dans la chambre, si c’était le cas... Il finit par en rouvrir un, timidement, comme pour vérifier que la terre ne s’était pas arrêté de tourner, que la bombe qu’il avait lancé sans le vouloir n’avait fait aucun blessé, et que Ryuu était encore là, au passage, ou s'il venait de bousiller irrémédiablement toute chance d'avoir un semblant de vie sociale dans ce lycée.

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