La lecture, la guitare et sa voiture était sans doutes les trois choses qui détendaient notre infirmier et avec lesquelles il pouvait s’évader. Mais voilà. Aujourd’hui, il préférait foutre la paix à sa voiture –ce n’était pas comme s’il avait payé assez cher lors du dernier plein …- et la guitare avait été en action une bonne partie de la nuit. Même si Dean en jouait depuis plus de 20 ans, ses doigts n’étaient pas réellement habitué à jouer plus de 6h d’affilées. Aujourd’hui, il allait aussi foutre la paix à ses doigts.

Mais, alors qu’il était assit sur son lit entrain de réfléchir à ce qu’il pourrait faire par cette belle journée automnale, son regard tomba sur un livre qui trônait fièrement sur son étagère. Entouré d’une multitude d’autre livre, celui-ci se détachait de ses collègues car s’était le seul livre relier que Dean avait dans sa collection. Notre infirmier l’avait acheté tel quel car c’était le seul exemplaire qui restait en librairie. Cela faisait plus de 5 ans qu’il était en la possession de notre jeune homme sans jamais avoir été ouvert. Et pourtant, Dean s’était fait une réelle joie de l’acheté. Pourquoi l’avait-il ainsi abandonné ? Sans doute avait-il été prit dans une tornade de révision pour ses examens et avait ainsi oublié son achat ? C’était une très forte possibilité.

Soit. Notre jeune homme avait maintenant trouvé ce qu’il allait faire. Il allait attraper ce livre et se chercher une place au soleil dans le parc. Alors, se levant, Dean se dirigea vers l’armoire, prit le livre en main et sortie de sa chambre. Comme d’habitude, il ne vit aucun de ses coloc. Même pas Akutsu, qui était quand même celui avec qui notre infirmier s’entendait le mieux. Mais soit. Haussant les épaules, Dean descendit tranquillement les escaliers, passa à la cuisine et prit une pomme en tant qu’encas. Puis il chaussa ses chaussures, attrapa sa veste –car la chaleur de l’été commençait tout doucement à laisser place à la fraicheur de l’automne- et sortie de l’appartement. Il ferma la porte à clef puis descendit les escaliers du bâtiment et traversa le hall pour se retrouver à l’air libre. Inspirant l’air frais à pleins poumons, Dean observa les alentours et esquissa un sourire amusé en voyant que quelques élèves avaient eu la même idée que lui. C’est vrai, que pouvait-on bien faire d’autre par ce temps, si ce n’était sortir et profité encore des quelques rayons de soleil ?

Sans perdre son sourire, Dean se mit en route et se promena tout d’abord un peu dans le parc. Il salua poliment et comme il se devait les quelques élèves qu’il croisait et répondit à leur sourire ou à leur mauvaise humeur. Puis, il aperçut un banc au soleil et décida que c’était l’endroit parfait pour commencer sa lecture. Ainsi donc, il s’installa, se prit le temps de regarder une dernière fois les alentours avant d’ouvrir le livre.

Le livre dont il était question, était « Simetierre » de Stephen King, l’auteur presque adulé par notre infirmier. Il avait lut énormément de livres de l’américain et ne pouvait qu’aimer ses écrits. Oh oui, il les adorait. Une écriture quelque peu bordélique, un style plutôt familier, le tout couvert d’une bonne dose d’action, de frisson et de dégout. Rapidement, et des les premières lignes, Dean fut plongé dans l’univers de l’horreur de Stephen King.

Ce matin-là, Tomoe s'était réveillée de bonne humeur. Plutôt paradoxale quand on y pense, puisque sa grasse matinée avait été écourtée par son colocataire qui avait mis la musique trop forte l'espace de quelques secondes. Ce court laps de temps avait cependant réussi à réveiller Tomoe. La jeune femme se demandait même si Mizuki ne l'avait pas fait exprès, histoire de se venger de tous ces moments où elle le faisait tourner en bourrique.

Bref, tout ça pour dire qu'elle s'était réveillée plus tôt que prévu. Malgré tout, les rayons de soleil qui filtraient à travers ses volets mal fermés lui avaient vite rendu sa bonne humeur. La bibliothécaire était nostalgique du soleil grec quasi permanent, même en plein hiver. Tomoe s'était donc levée, décidée à sortir se balader dans le parc. Elle avait petit-déjeuner tout en prenant son temps, puis s'était habillée sommairement, accompagnant tout de même le tout d'une veste et d'une écharpe. Et ses lunettes de soleil. Plaisir absolu.

Tomoe passa tout d'abord rapidement à la bibliothèque pour voir si Ritter n'avait pas besoin d'aide, mais, en cette heure matinale d'un samedi, une bonne partie des élèves dormait encore. Les quelques pensionnaires déjà debout avaient préféré aller glaner ou étudier à l'extérieur pour profiter de ces dernières journées d'été, bien que déjà rafraîchies. Rares étaient les rats de bibliothèque qui préféraient s'enfermer à dix heures du matin pour réviser -à moins que le professeur de mathématiques n'y soit pour quelque chose : il avait la réputation d'être tyrannique...

La jeune femme sortit donc dans le parc, comme elle l'avait prévu. Les rayons de soleil réchauffaient son visage, et la brise légère jouait dans ses cheveux. Au bout de quelques minutes de marche solitaire, Tomoe se maudit de n'avoir pas emmener un livre. Après tout, bouquiner au soleil dans le parc, qu'est-ce qu'il y avait de mieux?

Les mains dans les poches et pestant contre elle-même, Tomoe continua sa promenade. Une fois arrivée vers son banc préféré, à moitié caché par un immense sakura, la jeune femme remarqua que la place était déjà prise. La bonne humeur de la bibliothécaire commençait à légèrement s'amenuiser... C'est quand elle vit qu'il s'agissait d'un lecteur qu'elle disparut complètement, pour laisser place à de la jalousie. Tomoe secoua la tête pour faire sortir ces idées stupides de sa tête. Elle se décidait à partir quand elle remarqua le nom du livre. Elle ne l'avait jamais lu, à l'instar de tous les autres livres de Stephen King. Elle ne savait pas pourquoi, mais ce type de roman ne l'avait jamais intéressée, bien que Shining était un classique, ainsi que d'autres. Mais Tomoe n'avait jamais eu la motivation de se plonger dans ces ouvrages.

"Excusez-moi, mais est-ce que je peux vous demander ce que vous lisez?" demanda-t-elle innocemment.

« Le bruit de pas s’évanouit et, dans la suite de cette funeste année pourtant fertile en évènement inexplicable, le spectre de Victor Pascow ne revint plus jamais importuner Louis, que ce soit dans le sommeil ou dans la ville …. »

Dean s’apprêtait à tourner la page, l’esprit plongé dans le livre, et tressaillit légèrement en entendant quelqu’un parler devant lui. Croyant que c’était à lui qu’on parlait, il détourna machinalement la tête de son livre et leva son regard. Effectivement, il avait crut juste.

Devant lui se trouvait une jeune femme. Plutôt grande, elle ne semblait pas beaucoup plus âgée. Ses cheveux noirs, entourant deux yeux bridés et un visage typiquement Japonais, lui tombait dans le dos. Elle n’avait pas l’air de très bonne humeur, même si elle tentait de le cacher derrière un regard complètement innocent. Enfin, Dean n’était pas sensé le savoir ça. Ainsi donc, se remémorant les paroles de la jeune femme, notre infirmier afficha un sourire et, posant son pouce sur le livre pour ne pas perdre la

« Vous pouvez toujours essayer. Avec un peu de chance je vous répondrais même»[b] dit-il en souriant amusé puis leva son livre, de manière à ce que la page de couverture soit mise en valeur «‘Simetierre’ de Stephen King » dit-il, en agrandissant un peu son sourire, comme toujours lorsqu’il parla de lecture. Puis, redevenant sérieux, il pencha légèrement la tête sur le côté « vous connaitrez surement Shining, ça ou encore Misery, des classiques et sans doutes ses trois livres de références » reprit-il en lançant un coup d’œil à son livre.

Dean lui, avait sans doute lut tous les livres de cet auteur et les aimaient tous. Certes, au fur et à mesure que passaient les années, notre jeune homme trouvait de plus en plus de défauts aux livres, mais, avouons le, les qualités étaient bien plus supérieures.

« Vous êtes la bibliothécaire, non ? » demanda-t-il, après avoir reporter son attention sur la jeune femme et l’avoir rapidement détaillé du regard. « Dean Onwara, infirmier scolaire » reprit-il en lui tendant la main et lui offrant un grand sourire.

Il est vrai qu’il l’avait sans doute rapidement croisée lors d’une de ses nombreuses visites pour l’empreint d’un livre ou pour se sauver du monde extérieur.

Le jeune homme lui répondit qu'il lisait Simetierre de Stephen King, et en mentionnant d'autres du même auteur, cultes, dont celui auquel Tomoe avait pensé quelques minutes auparavant. Le lecteur lui souriait, et Tomoe lui rendit donc ce sourire. Cet étrange ressentiment qu'elle avait éprouvé s'était dissipé grâce à l'amabilité du jeune homme. Celui-ci lui demanda si elle était bien la bibliothécaire, question à laquelle elle répondit avec un hochement de tête et un nouveau sourire. Il se présenta ensuite en tant que "Dean Onwara, infirmier scolaire". Tomoe fut légèrement surprise par le nom aux consonances à la fois étrangère et japonaise, mais le nombre de personnes venues d'ailleurs à Ginkgo était tellement grand que l'effet de surprise fut courte.

"Enchantée." fit Tomoe en inclinant légèrement sa tête, en bonne Japonaise. Même si elle avait intégré plusieurs coutumes européennes lors de son périple en Grèce, les poignées de main, ou la bise pour les plus occidentaux, restaient assez étranges pour elle. Elle n'aimait pas énormément les contacts physiques avec les personnes qu'elle ne connaissait pas du tout.

"Vous permettez que je m'assoie?" Tomoe attendit quelques secondes la réponse, mais avait de toute façon déjà décidé qu'elle le ferait. Il s'agissait de son banc, après tout! Prenant place à côté d'Onwara-san, elle jeta un nouveau coup d'oeil à la couverture du roman. Déjà le titre ne l'inspirait pas. Si Tomoe se décidait à se lancer dans un King, ce ne serait sûrement pas celui-là...

Maintenant qu'elle était assise aux côtés de l'infirmier scolaire, elle ne savait que faire. Après tout, elle ne le connaissait pas, et n'arrivait pas forcément à penser à un sujet de conversation. Bon, la lecture semblait un bon début. Un roman américain? King, qui plus est? Ce n'était pas la majorité des Japonais qui étaient férus de littérature étrangère, américaine encore moins, comme semblait l'être l'infirmier. Son prénom en disait long en même temps. De même que son apparence.

"Dean Onwara, c'est bien ça? Vous êtes étranger?" demanda Tomoe.

[désolé pour le temps d'attente :/]

Alors que Dean voulut se replonger dans sa lecture, il observa du coin de l’œil que, celle qui avait affirmé être la bibliothécaire, s’installa à ses côtés sur le banc, sans qu’il eu put dire quoique ce soit. Dans ces conditions là, notre infirmier ne pouvait plus se concentrer sur son livre. Pourtant, il continua de faire semblant de lire, afin que la jeune femme ne pense pas qu’elle le dérangeait. Mais, lorsqu’elle lui posait une question, Dean eu vite fait de relever son regard et le tourner elle, bien content qu’elle prenne les devant pour engager la conversation. Alors, tentant de mémoriser la page qu’il venait de quitté, il se recula légèrement contre le dossier et hocha doucement la tête

« Américain dans le cœur et dans l’âme » dit-il en souriant amusé, avant de reporter son attention sur Tomoe « Enfin plus sérieusement. j’ai grandi à Cherokee, une ville dans l’Iowa. Mes parents adoptifs sont japonais et j’ai été élevé dans la coutume japonaise … en Amérique »

Règle numéro un : ne jamais poser une question sur l’Amérique quand on parle avec Dean, au risque d’en avoir pour longtemps à l’écouter. Soit. Notre jeune homme eu le reflex de se taire assez tôt, esquissant un petit sourire désolé. Il dévia son regard vers la gauche, le laissant longuement glisser sur les alentours du parc plus ou moins abandonné, avant de reporter son attention sur la jeune femme.

« Vous étiez déjà en Amérique ? » Demanda-t-il, histoire de combler le blanc qui se formait entre eux. Aussi, en tant qu’éternel curieux, Dean aimait bien se renseigner sur les gens avec qui il parlait.

[HJ Pas de problème ;)]

Tomoe accueillit la réponse de Onwara-san avec un sourire amusé. Il semblait s'être forcé à se taire, comme si, s'il ne l'avait pas fait, il n'aurait pu cessé de s'étendre sur le sujet. De plus, Tomoe était pareille, et elle le savait. On lui demandait peu souvent ses origines : nom japonais, prénom japonais, allure japonaise, il n'y avait pas grand chose à demander. Et aucune réponse ne démentait cette évidence. C'était seulement dans le cœur que Tomoe était Grecque -du moins, en bonne partie!-, sentiment et conviction due en majorité à son éducation, un peu moins à son voyage.

L'infirmier demanda ensuite à la jeune femme si elle avait déjà été en Amérique. Un moyen, même bien détourné, de parler de son périple en Grèce? Merci Onwara-san!

"Non, jamais, même si j'aimerais beaucoup, certaines villes en particulier. Cependant, j'ai voyagé un peu, surtout en Asie, évidemment, mais j'ai passé un an en Grèce." Tomoe ne savait si elle devait continuer sur cette voie ou attendre que l'autre en fasse ne lui pose de questions. Tous deux semblaient vouloir parler de leurs pays, avec une envie grandissante. La bibliothécaire se décida de poser elle-même une question :

[b]"Et qu'est-ce qui vous a décidé de venir travailler au Japon?"[b] Américain de cœur, Onwara-san ne serait pas trop choqué par cette question personnelle. Puis, vu la réponse sur la simple première question qu'avait posée Tomoe, il semblait même vouloir en parler des heures!

Dean avait, évidement, remarqué le petit sourire amusé de Nikome. Avait-elle remarqué qu’il s’était forcé de ne pas se perdre dans ses propos ? Impossible ! Dean savait le cacher assez bien, non ? Enfin. Soit. Arrêtant de se triturer l’esprit, notre infirmier se concentra plutôt sur les paroles de la jeune femme. Une chose en particulier retint son attention : elle était allée en Grèce ? Arquant furtivement les sourcils, Dean hocha doucement la tête. Dean n’avait encore jamais eu l’occasion d’aller en Grèce et ça le désolait. D’après les diverses photos et les divers reportages qu’il avait vu, notre jeune homme rêvait d’aller visiter ce pays à la culture étonnante et tellement différente de la sienne. Peut-être qu’il pourra en apprendre un peu plus en posant des questions à la jeune femme ?

Mais cette dernière avait déjà reprit la parole, coupant notre infirmier dans son élan. Elle lui demanda ce qui l’avait poussé de venir travailler au Japon, ce qui le fit sourire. Beaucoup de Japonais qu’il rencontrait et à qui il disait être Américain, lui posait cette question. Pour eux, c’était sans doute très peu probable qu’un étranger vienne travailler chez eux. Mais soit. Notre jeune homme continua de regarder la bibliothécaire et se redressa légèrement, gardant son livre posé sur ses genoux

« Disons que je suis venus travailler ici pour des raisons évidentes : mes parents m’ont énormément parlé du Japon et ça m’a donné envie de découvrir ce pays. » dit-il, un brin rêveur « et j’ai trouvé un peu par hasard sur le net, une école à Tokyo qui formait aux soins d’infirmier et j’ai donc, un peu plus sur un coup de tête qu’autre chose, décidé d’y déposer ma candidature. J’ai été pris et résultat … » Dean se redressa, écarta un peu les bras et inclina la tête sur le côté, affichant une moue innocente « Me voilà. A devoir soigner les petits élèves »

Rigolant doucement, il abaissa les bras et tapota son livre. Puis, reprenant son sérieux, Dean fixa à nouveau son attention sur la jeune femme, bien décidé à en apprendre un peu plus sur elle.

« Alors, Nikome-san, vous étiez en Grèce. Racontez m’en un plus. Pourquoi avoir fuit le japon pendant 1 ans ? Quelles villes me conseillerez-vous, si je me décidais pour un voyage dans ce pays ? »

Oui, Dean était curieux, mais était-ce tellement mal ? Si la bibliothécaire s’était senti obligé de préciser qu’elle avait vécu 1 an en Grèce, c’est que ce périple devait lui tenir à cœur, non ? Elle ne verrait donc pas de mal à éclairer notre pauvre infirmier, avare de nouvelles connaissances.

En quelques phrases, Onwara-san avait répondu à la question de Tomoe. Rien de très étonnant en effet de vouloir découvrir un pays qui fasse tant partie de vous. Surtout pour la jeune femme qui s'était rendue en Grèce exactement pour les mêmes raisons...! Quelques instants après cette rapide explication, l'infirmier posa diverses questions à Tomoe, sans lui donner vraiment le temps d'y répondre. Il devait sans doute s'attendre à une réponse complète vu tout ce qu'il avait demandé, et surtout à son regard curieux et avide. La bibliothécaire sourit à Onwara-san avant de s'appliquer dans ses propos.

"Mes grands-parents ont passé une bonne partie de leur vie en Grèce, à Thessalonique. Quand ils sont revenus à Tokyo, il y a de nombreuses de ça, ils ont monté un restaurant de cuisine grecque, et ont conservé plusieurs habitudes du pays. Mes parents y travaillent avec eux, et on peut donc dire que j'ai passé ma vie dans le monde grec" finit Tomoe avec un petit rire. "J'ai donc voulu économiser pour aller passer du temps là-bas." Voilà qui répondait assez bien à la question du jeune homme, même si elle paraissait un peu incomplète à Tomoe, évidemment. Cela dit, Onwara-san devait sans doute être comblé, vu la retenue et la pudeur habituelle des Japonais.

"Thessalonique est ma ville de prédilection, évidemment, mais Athènes est splendide, tout comme de nombreuses autres villes. Les îles surtout sont paradisiaques, Samostraki en particulier. Mais je n'ai pas pu parcourir tout le pays, je n'y suis pas restée assez longtemps."

Sans attendre de savoir si sa réponse satisfaisait l'infirmier, elle lui demanda à son tour :

"Et vous, avez-vous visité d'autres pays?"

[HJ désolée pour le temps de réponse...!]

[HJ: aucun soucis ;)]

Les raisons pour lesquelles la bibliothécaire avait voulut fuir le Japon étaient les mêmes que les raisons pour lesquelles Dean avait voulut venir au Japon. Sauf que lui n’était jamais revenu dans son pays natal. Cette pensée eu l’effet d’une claque sur notre jeune homme. Cela faisait maintenant 7 ans ½ qu’il n’avait plus posé le pied sur la terre Américaine. Avec un pincement au cœur, notre jeune homme déglutit discrètement et dévia légèrement le regard. A vrai dire, son cantinant natal ne lui avait jamais autant manqué que maintenant. Les prochaines vacances, au lieu de rester ici et de passer un week-end improvisé dans ce qui était le pays du Mordor du Japon, notre infirmier proposera plutôt à Miku d’aller passer deux semaines en Amérique, à Cherokee. Ou A Los Angeles ? Ou à New York ? Peut-être aussi à Washington ? Ou dans un ranch dans le Wyoming ou le Montana ? En s’imaginant avec un chapeau et tout l’accoutrement du cow-boy sur un cheval lancé au grand galop dans les pleines à côté d’un canyon, Dean esquissa un petit sourire. Au lieu de rester à cheval, lui, goutera plutôt au bonheur de l’herbe et au malheur de la dureté du sol.

Ce fut le changement de sujet de la part de Nikome-san qui le fit sortir de ses pensées. S’il avait déjà visité d’autre pays ? Son sourire étira d’avantage ses lèvres. Des pays, il en avait visité pleins. Ses parents, avares de nouveautés, de découvertes et d’aventures l’avaient emmené partout où ils allaient, depuis que Dean avait l’âge de se débrouiller. Ainsi, hochant la tête, notre jeune homme se remémora quelques destinations qui l’avaient marqué puis prit la parole

« Des pays, j’en ai visité je ne sais pas combien » avoua-t-il d’un léger « Mais les destinations qui m’ont le plus marqué sont la France. Paris est une ville géniale. Pleine de vie, remplie de monuments plus beaux les uns que les autres. Elle a ce charme que n’a pas Tokyo ou Kobe. J’aimerais énormément y retourner, mais pas en premier lieu. Sinon, la Nouvelle Zélande et sa flore époustouflante et magnifique est une destination de rêve. Surtout Auckland, la capital » Dean eu un temps d’arrêt, réfléchissant rapidement, puis reprit la parole « et j’ai passé une fois nouvel an a Sydney. C’était, pour ainsi dire, indescriptible. Le feu d’artifice était tellement génial que … j’étais pas mal déçu de mon nouvel an a New-York l’année d’après » Dean rigola doucement de bon cœur avant de soupirer doucement, rêveur « enfin. Ce sont les pays qui m’ont sans doute le plus marqué. Mais j’étais encore en Russie. J’aime énormément la langue que je parle à peu près correctement sans pour autant la parlé couramment. J’étais aussi en Inde aussi, à New-Dehli même si c’est un des voyages qui m’a le moins plus. Sinon … hm … l’Allemagne est un pays marrant. Même si la langue est quelque peu … barbare, je garde un très bon souvenir de l’Oktoberfest en Bavière. J’ai encore fais quelques pays de l’Europe de l’Est. Mais je n’ai malheureusement pas pu visiter la Grèce qui sera sans doute le prochain pays que j’irais visiter. Seul ou avec quelqu’un, peu importe, je veux y aller »

Oui, Dean aimait voyager et cela s’entendait dans ses paroles. Il s’emportait dans ses propos mais Nikome-san n’avait pas l’aire bien ennuyé par ce qu’il disait. Ce fut pour cette raison que notre jeune homme avait continué la description de ses voyages.

Reportant son attention sur la bibliothécaire, notre infirmier lui offrit un sourire charmant et sincère puis haussa les épaules

« Avant d’entreprendre tout ces voyages, des amis et mes parents ce sont mis ensemble pour m’acheté un bon appareille photo. J’ai donc fais énormément de photos lors de mes voyages pour capturer tout ce que je voyais » Il se tu quelques instants, observant rapidement la jeune femme puis, inclinant la tête sur le côté, il l’interrogea du regard « si vous êtes curieuse et si vous voulez les voir … aucun soucis. Suffit de me le dire »

Non, ce n’était pas une technique de drague foireuse ou quoi que ce soit. C’était juste une envie de partager sa passion pour le voyage avec quelqu’un d’autre qui semblait tout aussi passionné.