Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Physiognomonie ou simples croquis. [Libre]

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Sakurina Mori
Élève de la 2-A

Sakurina Mori


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MessageSujet: Physiognomonie ou simples croquis. [Libre]   Physiognomonie ou simples croquis. [Libre] EmptyMar 19 Juil - 18:40

Cela faisait bien des semaines que Sakurina n'avait pas vu l'extérieur volontairement. Pour la simple et bonne raison que le soleil l'effrayait et qu'elle faisait ce qu'elle pouvait pour rester hors de son influence néfaste. Premièrement, elle tenait à son teint laiteux marmoréen qu'elle aimait tant, il était pour elle un véritable plaisir d'avoir la peau la plus claire possible, pour se rapprocher de la couleur de peau des poupées de porcelaine qu'elle aimait tant. Elle restait enfermée une bonne partie de l'été, autant qu'elle le pouvait, se tartinait d'écran total et usait de crèmes mates autant qu'elle le pouvait : c'était son plus gros caprice esthétique, avec ses cheveux. De plus, elle avait, ne sachant pas pourquoi, une peau qui craignait assez les rayons UV et qui attiraient les coups de soleil de manière rapide et violente. Et, bien évidemment, elle ne connaissait rien de plus inesthétique que de ressembler à un homme ivre en permanence. Même si des petites rougeurs sur les joues avaient un air mignon qu'elle appréciait, elle ne pouvait pas maitriser l'impact du soleil. Aussi, même si elle ne se vêtissait plus tellement selon les codes Lolita durant l'été, elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas détruire tout ce travail là en une seule sortie. C'est pourquoi, lorsqu'elle décida de voir un peu le monde extérieur sous une chaleur à vrai dire très accablante de début d'après-midi, Sakurina se prépara avec minutie. Même si son style vestimentaire était bien différent, plus épuré et moins superficiel que de coutume, elle prenait un temps fou à préparer sa peau à subir le soleil, même si elle comptait se tenir plutôt dans des endroits ombragés. La demoiselle blonde passa près de une demi heure dans sa chambre à s'étaler toutes sortes de crèmes hydratantes et écrans solaires en prévision de ce petit tour en ville. Elle n'omit aucune partie de ses bras et jambes, son visage et son dos. Même si elle ne prévoyait pas de tenue courte, autant être prévoyante.
Par la suite, elle s'occupa de ses cheveux encore légèrement ondulés des boucles anglaises qu'elle avait réalisées la veille. Brisant ses habitudes de cheveux toujours très bien coiffés, elle opta cette fois ci pour quelque chose de plus naturel, et choisit entre ses nombreuses pinces pointues pour en trouver une à son goût. Elle tomba sur une fleurie qu'elle n'avait porté depuis assez longtemps, et retint ses cheveux en hauteur avec, laissant volontairement de longues mèches tomber négligemment de tous côtés. Naturel, mais quand même bien calculé, on ne changeait pas le perfectionnisme d'une esthète.
Sa tenue, constituée d'une longue robe beige, de colliers ornés de fauses plumes et de fleurs claires et perles de bois clair, de bracelets assortis, d'un boléro crème en coton et de sandales plates tout aussi assorties et claires, enfilée, elle vérifia une dernière fois que son sac était totalement prêt. Hors de question de faire demi tour en route, elle détestait les faux départs. Sakurina avait d'ailleurs très longuement hésité à prendre les trois quarts de son matériel de dessin, mais elle ne pouvait tout faire rentrer dans son sac. Elle avait donc fait un tri, et en était assez satisfaite. Pour ses croquis de "gens normaux", elle n'avait pas nécessairement besoin de nombreuses couleurs et de fusains qui risquaient de tout salir, elle laissait ça à ses inspirations solitaires lors de ses instants enfermée dans sa chambre. Un léger passage maquillage devant son miroir de table, et elle partit vers la ville aussi vite qu'elle le pouvait, d'un pas léger, semblant voler au dessus du sol. La petite blonde ignora toutes les personnes qu'elle croisa : elle était dans son monde.

Lorsqu'elle mit son premier pied dehors, elle eut mal aux yeux, des yeux marrons très clairs grâce, encore une fois, à des lentilles colorées. Elle décida donc d'enfiler les lunettes de soleil qu'elle avait prises dans sa grande prévoyance. Ceci fait, elle repartit donc, un sourire se dessinant sur ses lèvres brillantes. Sakurina n'avait pas extrêmement confiance en elle, et ne se trouvait pas de charisme, ni même un charme éblouissant, mais tant qu'elle se plaisait physiquement et qu'elle atteignait son objectif esthétique, elle n'avait besoin de personne. Tant mieux d'ailleurs, car elle avait semble-t-il échoué dans sa quête de s'entourer, bien qu'elle n'abandonne pas son objectif. Son sourire ne partait pas, la jeune demoiselle aimait l'idée de ce qu'elle allait faire cet après-midi là. C'était bien la seule chose qui lui faisait préférer la ville à la nature, en dehors du shopping : croquer des gens. Elle adorait ça, et se passionnait entre autres choses de Physiognomonie, cette science qui permettrait, par l'étude des traits du visage d'une personne, de connaître son caractère et sa psychologie. Il faut l'admettre, elle n'y excellait pas, son ratio de réussite était de 50% mais elle ne s'en souciait pas. L'intérêt était aussi pour elle de croquer les gens, capter l'essence de leur visage, et, selon leurs actes, créer un dessin fonction de ce qu'elle pensait de ce personnage. Plusieurs fois, elle avait dessiné des hommes d'affaires très semblables à des petits démons, car elle les avait devinés comme étant des satyres, des vrais, qui ont les mains baladeuses dans les transports en commun. C'est pourquoi elle aimait, au lieu d'aller dans un bus faire le tour de tous les quartiers, se poster directement à un arrêt de bus assez fréquenté, et s'asseoir pour croquer les gens qui passent. C'est d'ailleurs ce qu'elle fit.

Sakurina se dirigea, profitant d'une très légère brise qui rafraichissait l'air un instant, vers l'arrêt le plus fréquenté. Des gens venaient à peine de monter dans un bus, alors l'un des bancs était libre, elle s'y installa donc. Enthousiaste, elle sortit son carnet à dessin, et un crayon assez gras : elle n'aimait pas dessiner au crayon sec, c'était trop orienté dessin technique industriel pour elle. A cet instant même, une mère promenant sa poussette arriva et se posta sans la regarder non loin d'elle. Elle avait donc trouvé son premier sujet, le visage émerveillé d'une jeune mère sur son bambin. Sakurina démarra son croquis discrètement, postant ses lunettes sur son sac lui même installé sur ses genoux, puis plissant les yeux pour être sûre de ses détails.
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MessageSujet: Re: Physiognomonie ou simples croquis. [Libre]   Physiognomonie ou simples croquis. [Libre] EmptyMer 27 Juil - 19:09

La chaleur de l'été pointait lentement son nez, laissant percevoir une journée ensoleillée et radieuse. Mais Kane n'était pas sensible au ciel bleu ou au soleil. Ni même insensible. Il s'en fichait plutôt. Qu'il fasse beau ou moche, cela ne changerait rien au fait qu'il devait aller en ville. Il avait entendu parler d'un jeu vidéo de gô, qui serait mieux que tout ceux sorti jusqu'à maintenant. Et cela l'intriguait profondément. Parce que ce jeu était considéré comme la bête noire de la théorie des jeux à cause de sa complexité, et donc une intelligence artificielle complexe voire impossible à mettre en œuvre pour le moment. Du coup, il avait besoin d'aller voir ça, savoir s'il était tellement bien ou pas. Il avait pris celui qu'il avait maintenant et sa console, pour s'occuper durant le trop long trajet en bus. Il fallait juste espéré qu'il ne se trouverait pas assis à côté de quelqu'un avide de conversation...

Passant sa main sur une mèche de cheveux dérangeante, le jeune Kûga ne chercha pas à observer les personnes assises ou debouts à l'arrêt de bus. Il aurait presque préféré qu'il pleuve pour pouvoir cacher son mètre quarante dans une capuche de manteau et ne pas sentir le regard des autres. Il n'y pouvait rien, c'était plus fort que lui. Avec sa petite taille, son apparence frêle, sa chevelure longue attachée en queue haute, il était néanmoins content de ne pas être chez lui où ses sœurs auraient encore essayé -avec succès- de lui faire enfiler un yukata(*) féminin, juste pour qu'il ressemble à une petite poupée. Comme toujours, elles semblaient n'aimer faire que ça... L'embêter constamment.

Au moins, pour l'instant, il n'avait pas eu de problèmes ici, jouant le rôle du fantôme dans la classe. Il était présent, répondait aux interrogations des professeurs, mais il n'avait pas chercher à se mêler aux autres, pas même au club de gô. En même temps, avec l'ambiance qu'il y avait, il n'avait aucune envie de le faire. Et cela ne semblait déranger personne, qu'il vive sa vie dans son coin, sans interagir énormément avec les autres. Et ce n'était pas le brun qui allait s'en plaindre.

Tirant machinalement sur son t-shirt bleu pâle, Kane s'adossa à un poteau, remontant sa jambe contre, tout en attendant le bus. Il n'aimait pas les bus. Généralement trop rempli, non, il n'était pas agoraphobe, il n'aimait pas les autres, c'est tout. S'il pouvait avoir son propre bus, juste pour lui, ce serait clairement mieux. Mais le fantôme n'avait aucunement les moyens de faire peurs à tous ceux qui attendaient le bus, sans compter ceux qui serait dedans. Non, il allait devoir faire comme les autres fois. Se mettre dans un coin et attendre tranquillement son arrêt. Il espérait que ce jeu était réellement bien. Sinon, ce serait décevant d'avoir fait ce trajet pour rien.

Relevant son visage vers la route, le jeune 2° année ne put que soupirer. Il était long, ce bus. Ouvrant machinalement son sac, le jeune homme hésita à sortir sa console pour jouer, mais il n'avait aucune envie qu'on la lui vola, aussi opta-t-il pour un livre emprunter à la bibliothèque de l'école et expliquant l'histoire des codes secrets. Ouvrage bien plaisant pour lui qui affectionnait les mathématiques plus qu'autre chose. Mais il ne comprenait pas toujours tout, et recommençait parfois la même page plusieurs fois juste pour la comprendre. Mais c'était intéressant, de voir comment chaque pays avait essayé de cacher ses secrets et de rompre ceux des autres sans l'avouer pour autant. Complexe, mais intéressant.

Ce fut le bruit du bus qui le fit relever la tête de son livre, pour s'apercevoir que ce dernier arrivait enfin. S'éloignant du poteau, le jeune élève mit une de ses mains dans la poche de son pantalon noir, pour trouver la monnaie pour le ticket, tout en conservant son livre dans l'autre. Il n'avait pas perçu à quelques pas derrière lui l'une de ses camarades de classe. En fait, il n'aurait même pas su dire si elle était arrivé avant lui ou après.

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MessageSujet: Re: Physiognomonie ou simples croquis. [Libre]   Physiognomonie ou simples croquis. [Libre] EmptyMer 27 Juil - 21:02

Il était difficile de tirer quelqu'un comme Sakurina hors de son activité lorsque celle-ci est artistique. Il est vrai que le dessin d'observation demande beaucoup de concentration. Il s'agissait d'ailleurs de l'une des rares activités qui faisaient qu'elle n'écoutait pas de musique lorsqu'elle sortait dans la rue. Elle n'était pas quelqu'un d'asocial, et elle aimait la compagnie des gens en général, lorsqu'ils n'étaient pas trop débraillés. Il est vrai que Saku est une personne qui a des à prioris sur les gens mal fagotés et sales, et ce par de malheureuses expériences, c'est en fait un facteur commun à toutes les personnes qui l'ont "embêtée" par le passé. Elle n'aimait pas tellement les bruits de ville, c'est pour cela qu'elle aimait se fondre dans un autre univers inspiré par la musique qu'elle écoutait. Alors, ayant des goûts très variés, son humeur pouvait être très changeante bien qu'elle fasse preuve d'un certain self-control.

Le dessin en cours était assez sommaire, pas trop d'effet d'ombres, juste ce qu'il fallait pour l'ego de la demoiselle qui se refusait à faire trop dans le minimaliste. Elle était bien forcée d'écourter sa séance de gribouillages de toute façon, puisque la poussette venait de bouger de quelques mètres. En fait, la mère se préparait à entrer dans le qui arrivait. Tout un programme, en somme. Il fallait replier la poussette, forcer l'enfant à sortir de son cocon douillet et composer avec son humeur massacrante qui rompait tout le charme qui le liait à Saku. Il paraissait bien moins mignon. Lors d'un petit moment d'ennui, elle lui rajouterait peut être des cornes. Elle n'aimait pas les enfants ingrats au mauvais caractère. Elle même faisait tout son possible pour composer avec les caractères de chacun et c'était plutôt compliqué. A vrai dire, ça ne l'avait pas tellement aidée à se faire plus d'amis que ça, ils fuyaient rapidement devant sa singularité.
La jeune blonde réfléchit un moment en rangeant son carnet dans son sac. Elle ne savait pas si elle devait monter dessiner des gens dans le bus en toute discrétion, se laissant aller à quelques achats en ville, histoire de trouver peut être un livre, un jeu, ou remettre à jour ses fournitures de dessin, ou si elle allait rester dans le coin. D'humeur sociable, elle espérait que quelqu'un lui adresserait la parole, un peu trop mal à l'aise pour le faire elle-même. Mais à rester assise à un arrêt de bus dans un comportement plutôt suspect, elle s'éloignait de ses pairs, aussi décida-t-elle de se plonger dans la foule et d'aller faire du mal à ses yens.

Comme prenant à peine conscience du monde qui l'entourait, elle ouvrit grand les yeux, voyant une petite queue de personnes attendre pour entrer dans le bus qui paraissait déjà bien occupé. Sakurina plongea sa main dans son sac d'où elle sortit un porte monnaie noir en cuir décoré des deux lettres "VM", et en sortit la monnaie nécessaire au paiement de son ticket. Ce qui lui fit penser qu'elle devrait peut être se renseigner sur la possibilité de l'existence d'un abonnement qui lui ferait revenir bien moins cher les transports à l'année. En attendant que le chauffeur, qui avait l'air un peu endormi, encaisse au fur et à mesure toutes les personnes souhaitait monter dans le bus, Saku observa et détailla toutes les personnes devant elle. C'était malpoli, mais on ne la voyait pas, alors autant profiter, elle aimait ça, observer. Tout juste devant elle dans la file, une personne de petite taille, un garçon aux cheveux très longs apparemment, portait un livre. Elle n'arrivait pas à savoir exactement ce qui y était écrit. Bizarrement, elle avait une impression de déjà vu, vis à vis de cette personne, mais elle ne savait d'où. Un conflit se créait dans sa tête : le seul endroit où elle aurait pu croiser quelqu'un qui lui dise quelque chose, c'était l'école. Et à fortiori sa classe, car il fallait vraiment qu'elle voie une personne plusieurs fois pour qu'il lui rappelle quelque chose. Mais il était vraiment petit de taille, alors dans sa classe tout de même... Ceci dit, après plus mûre réflexion, elle se dit que tout était possible, et que de toute manière, assis, on ne voyait pas tellement la différence, alors pourquoi pas ?

Ne voulant pas paraître trop abrupte dans l'engagement de la conversation, car elle avait décidé de profiter d'avoir une personne en rapport d'âge avec elle dans le coin pour faire connaissance si cela était envisageable, elle chercha quelques détails utiles avant de lui parler. Le livre. Elle tenta d'en voir le titre qui était masqué en partie par la main du jeune homme, mais elle entrevit à peu près de quoi il s'agissait. Par chance, il ne s'agissait pas de choses trop incompréhensibles pour elle, et elle aimait ce qui était mystérieux. Pensant qu'il s'agissait d'un sujet qu'elle pouvait aborder, elle s'engagea malheureusement très maladroitement avec un sourire gêné sur les lèvres.


"Eh, heu ... excuse moi, ce livre, tu l'as emprunté à la bibliothèque de l'école ? C'est bizarre, je ne l'avais jamais vu."

Évidemment, cela faisait peut être deux jours qu'elle n'avait pas parlé, ce qui expliquait sans doute le fait qu'elle ne reconnaisse pas sa propre voix et qu'elle ne se rende compte qu'après que ce qu'elle disait était sans grand intérêt. Même si elle passait pas mal de temps à la bibliothèque dans l'espoir de trouver des oeuvres de littérature française et, avec un peu de chance, dans leur langue originelle, elle n'était quand même pas au point de savoir en faire un inventaire total. Mais le ridicule était là, peut être aurait-elle de la chance s'il l'ignorait.


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MessageSujet: Re: Physiognomonie ou simples croquis. [Libre]   Physiognomonie ou simples croquis. [Libre] EmptyLun 1 Aoû - 20:28

Le nez plongé sur l'histoire de la fameuse machine allemande considérée comme incassable lors de sa création, le jeune Japonais restait surpris par ce qu'il découvrait au fil des lignes. Que sans la trahison d'un Allemand, les plans d'Enigma n'aurait jamais été dévoilé. Que sans l'acharnement de la Pologne, les failles de ce crypto-système n'aurait pas été déterminé. C'était un univers complexe et plaisant, qu'il découvrait. Pour lui qui aimait les maths, c'était un domaine intéressant, même s'il lui manquait de la théorie pour comprendre la totalité des fonctionnements et des subtilité de ce domaine. Mais cela l'attirait fortement, bien plus que les cours d'anglais ou de sport. Ca au moins, c'était plus utile que de courir après un ballon de foot ou de basket.

Passant machinalement une main sur une mèche agaçante qui venait voiler son regard vert, sortant de l'ordinaire pour un asiatique. Mais les miracles de la technologie lui avait permis de faire cette folie, troquant un regard marron pour un vert. Relevant lentement la tête, le jeune homme nota mentalement le numéro de la page, avant de se faufiler d'un pas discret dans la file d'attente du bus, ne notant pas la présence d'une élève de sa classe. Au contraire de Saku qui regardait et notait la présence du petit Kane, lui avait opté pour poser son regard sur le sol, gardant le livre dans une de ses mains, glissant l'autre dans sa poche pour retrouver la monnaie qu'il avait mis de côté pour le ticket.

Perdu dans son monde, le jeune garçon laissait ses oreilles entendre les conversations qui fusaient, des personnes au téléphone, un enfant qui pleurnichait parce qu'il quittait le confort de sa poussette. Mais la, au milieu de ce brouhaha, il restait silencieux, ne se mêlant à rien, comme un simple reflet, une simple ombre qui évoluait dans un univers de lumière et de ténèbres. Pas un mot, se contentant d'observer le monde, sans interagir avec. Pour ne pas être aussi déçu qu'avant. Parce que de toute façon, la probabilité que les autres se comportent différemment de ses sœurs ou des autres élèves qu'il connaissait d'avant serait quasi-nul. Il ne se leurrait pas, ou plus exactement, il savait parfaitement que ceux qui l'approchait, c'était juste pour des services ou des demandes.

La voix d'une jeune fille retentit, rompant les autres sont, provenant pile de son dos. A croire que c'était la demoiselle de derrière qui venait de rompre le silence, pour questionner quelqu'un – a fortiori lui – sur un livre. Laissant son regard se poser sur le dit ouvrage qu'il gardait dans ses mains, le jeune homme répliqua d'une voix calme et murmurante :

« Section histoire des mathématiques. »

Réponse simple, concise. Presque trop... mais il n'y pouvait rien, il n'avait pas l'habitude des autres, ou plutôt il ne savait pas comment leur parler, comment se comporter avec eux, puisque jusqu'à maintenant il n'en avait pas eu l'occasion. C'était à se demander pourquoi il était allé ici, hormis pour ne plus service de sous-fifre et souffre-douleur de service. Et même s'il ne le disait jamais, il se posait parfois la question. Voyant la vieille dame devant lui remercier le chauffeur, il s'avança, payant son billet, avant de s'avancer tranquillement dans le couloir. Il aurait sûrement pu en profiter pour fuir la conversation qui ne l'attirait absolument pas, mais cela n'aurait pas servi à grand chose. Puisqu'elle était pile derrière lui.

S'adossant contre une des vitres du bus, le jeune homme aurait bien replongé son nez dans le livre, pour rompre toute tentative de conversation. Mais si jamais elle avait pour ami des gros bras, il allait le sentir passer. Donc, ne pas chercher à la snober, même si elle lui était aussi connu que Frédéric Fajardie(1) auprès d'un illettré. Il aurait peut-être pu dire qu'elle était dans sa classe, s'il avait regardé un peu plus les élèves de la 2°A, mais ce n'était pas le cas. Etre un fantôme, ça lui allait très bien.

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MessageSujet: Re: Physiognomonie ou simples croquis. [Libre]   Physiognomonie ou simples croquis. [Libre] EmptyMer 7 Sep - 12:17

Il était compliqué pour quelqu'un comme Sakurina de se faire à l'idée du contact social. Même si elle était facilement aimable, elle se retrouvait tout de même assez mal à l'aise lorsqu'il y avait beaucoup de monde. Le bus était l'exemple type de ce qui l'effrayait. Si quelques secondes auparavant elle se sentait décidée à se plonger dans le grand bain, à présent, elle sentait comme une pression dans sa cage thoracique. Bel et bien prête à monter dans le bus, elle était en proie au doute. Il y avait du monde, un peu trop à son goût, et rien n'était là pour la rendre plus à l'aise. L'air chaud ambiant donnait une atmosphère légèrement oppressante. Les yeux baissés sur sa monnaie, la blonde se demanda si elle avait réellement envie d'aller en ville de cette manière, ou si elle ne pouvait pas se contenter du chemin de retour vers l'école pour voir l'extérieur et, qui sait, trouver un endroit en route où elle pourrait se trouver plus à l'aise.

Elle entendit un soupir d'impatience qui brisa le flot de ses pensées. Une personne assez âgée derrière elle souhaitait sans doute qu'elle se dépêchât d'entrer et de régler le prix du ticket pour qu'elle ne retarde pas le bus. Ceci paniqua un peu la demoiselle qui, d'un mouvement rapide et presque effacé, s'écarta de la file et fit signe à la personne qui la suivait de passer. Elle ne réfléchirait pas plus longtemps, et s'orienterait vers un autre endroit où elle se sentirait mieux. Après tout, elle avait peut être été un peu présomptueuse concernant sa capacité de se fondre dans la masse. Elle n'était pas tellement d'humeur en fin de compte. Se forçant à sourire tout de même franchement, Sakurina jeta un coup d'oeil dans le bus sans savoir ce qu'elle y cherchait réellement. Elle tourna ensuite les talons, remontant ses lunettes sur son nez et partit d'un pas décidé mais néanmoins léger et gracieux vers la direction opposée. Elle espérait trouver en route un endroit sympathique, à l'ombre, où elle pourrait se poser et faire quelques croquis de nature, après tout, c'était tout aussi bien.


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