Les corbeaux se perchent sur les cadavres (Katsu)

Rônin

Tout était tellement différent ici, bien différent de ce qu'il avait vécu jusque là. Ici il n'avait pas besoin de se lever a l'aube pour suivre un entrainement de tir ou de combat a mains nues. Il n'avait pas besoin de veiller sur quelqu'un en particulier ni même besoin de faire ses preuves pour plaire a son Oyabun. Il n'avait pas de missions a remplir continuellement, pas besoin de se montrer sans coeur a tout bout de champs. Il était libre, une liberté factice certes mais une liberté quand même. Enfin une liberté a double tranchant car Sasuke n'était pas a l'aise de se retrouver ainsi en dehors de sa famille. Il se sentait mal a l'aise, seul, vulnérable. La sécurité du clan lui manquait, le manoir lui manquait, même les missions lui manquaient et le fait de ne plus voir de visages connus aussi commençait a le rendre mal a l'aise. Mais il fallait qu'il tienne, il était là pour mener a bien une mission donné par l'Oyabun et même si il avait du mal a se faire a cette nouvelle vie de tranquillité il devait faire en sorte que son chef de famille soit fier de lui.

Il poussa un soupire, d'ici la vue était magnifique. Il se trouvait sur le toit de l'établissement, les cours étaient terminé, il avait passé un peu de temps a la bibliothèque pour réviser quelques instants avant de décider qu'il avait suffisamment fait travailler ses neurones pour aujourd'hui. Demain il reprendrais une journée similaire, il passerait peut être sur le chantier pour voir des visages familiers, retrouver la famille, et bosser un peu pour se vider l'esprit. Pour le moment il regardait la nuit qui commençait a tomber, les yeux fixé sur le vide regardant de temps en temps en contre bas comme si le vide l'appelais. Le suicide? Non... trop facile. S'il mourrait se serait avec une balle dans le thorax, comme tout bon yakuza qui se respectent. Dans la douleur et le sang, seul, crachant ses poumons jusqu'a ce que la mort l'emporte pour avoir la reconnaissance éternel de son Oyabun. Joli programme, magnifique avenir... très optimiste.

Sasuke attrapa son paquet de cigarette et en prit une entre ses lèvres, la treizième de la journée. A 22 ans il fumait comme un pompier, s'il ne mourrait pas d'une balle entre les deux yeux il se ferait avoir par le cancer des poumons. Dans les deux cas il était foutus, autant en profiter un peu temps qu'il le pouvait encore. Mieux que quiconque ici il savait a quel point la vie était quelque chose de fragile, d'éphémère... de particulièrement ridicule. Il alluma sa cigarette et recracha un nuage de fumée blanche entre ses lèvres, fixant le vide. Un sourire apparu entre ses lèvres.

"Je sais je sais... tu vas encore dire que je fume trop hin? .. Enfin maintenant plus personne n'est là pour m'arracher la clope des mains... Comment je vais faire moi.. j'ai perdu mon seul rempart contre la nicottine..."

Dit-il d'une voix calme. Non il n'était pas schizophrène, il ne se parlait pas tout seul non plus. Il avait prit l'habitude de parler a Shizare, persuadé qu'il était encore avec lui, quelque part. Ca l'encourageait.. ca rendait la vie moins difficile a supporter.

"Tout ca c'est de ta faute..."

Fit-il en reprenant une bouffé de clope.

Invité

Y'a pas à dire, bien que Katsuya aie fait son entrée dans un lycée ou personne ne le connaissait, les attitudes des élèves ne changeaient pas face à son manque cruel d'autorité et de confiance en soi. Dès qu'il s'en rendaient compte, les élèves les plus perturbateurs en profitaient pour faire ce qu'ils voulaient et, même si Katsuya essayait de les calmer tant bien que mal, ils avaient raison de lui la plupart du temps, ou encore pire, c'était un autre élève qui les remettait à leurs place. Cette dernière option déprimait Katsuya bien plus que sa propre inaptitude. C'est vrai quoi, qu'est-ce qui est pire? Ne pas arriver à calmer un gosse, ou qu'un autre gosse y arrive mieux que vous? Et même si le fait que certains élèves réussissent à calmer les autres le soulageait énormément, il n'arrivait quand même pas à se faire à l'idée qu'il avait encore une fois perdu face à un adolescent.

Et ce genre de petits désagréments continuèrent d'arriver tout au long de la journée. Entre les élèves ingérables et ceux qui n'en avaient absolument rien à faire des arts ménagers, c'est vous dire dans quel état était notre pauvre Katsuya à la fin des cours.
Déprimé au plus au point, il décida de reprendre un vieux rituel qu'il avait lorsqu'il enseignait dans l'autre lycée et rituel qu'il pratiquait lorsqu'il était lui même lycéen : monter sur le toit et y rester un moment histoire de se détendre et d'admirer la vue à chaque fois qu'il ne se sentait pas bien. Tiens, c'était d'ailleurs la première fois qu'il allait monter sur le toit de ce lycée, il ne savait même pas à quoi s'attendre, aucune idée de la vue. Qu'allait-il faire s'il ne s'y sentait pas à l'aise? Son seul petit rituel de détente finirait droit à la poubelle et Katsuya irait surement se rouler en boule dans son appartement en attendant le lendemain, ou alors il se serait mis à faire des gâteaux. Beaucoup de gâteaux. TROP de gâteaux. Mais ne nous éloignons pas.

Katsuya grimpa donc lentement les marches de l'escalier menant au toit, à la fois excité et paniqué (oui oui, pour un simple toit. Il lui en faut peu...). Il se décida enfin à ouvrir la porte et, la passant, entendit une phrase. "Tout ca c'est de ta faute...". Katsuya, ne s'attendant n'y à trouver une personne ici, laissa la porte se fermer brusquement, ce qui le fit sursauter lui même et lui arracha un léger cri de surprise. Après avoir cligné plusieurs fois des yeux, il se retourna vers la personne qui était devant lui. C'était un jeune homme, il avait l'air légèrement plus âgé que ses élèves habituels. Surement un élève de prépa ou un rônin.
Soudain un élément attira son regard : une...cigarette. S'il y avait bien quelque chose que Katsuya ne supportait pas, c'était les fumeurs. Il était possible que ce rejet de la cigarette soit dû au fait que toute odeur de tabac lui rappelait son lâche de père et que ce seul souvenir provoquait chez Katsuya un sentiment dégoût insupportable. Sans réfléchir, il avait arraché la cigarette au jeune homme et après l'avoir écrasée sur le muret, l'avais balancée par dessus bord. Wouhouu, adieu objet répugnant et nauséabond!

Katsuya revint à la réalité et se rendit compte de ce qu'il venait de faire. Il était déjà préparer à se faire frapper quand il réfléchit. Après tout, ce jeune homme ne le connaissait pas et n'avais aucun moyen de savoir que Katsuya était un professeur à l'autorité quasi nulle. C'était peut être la seule occasion qui se présentait à Katsuya pour tenter de paraître sévère et il n'allais pas cracher dessus!
Il se racla doucement la gorge et, croisant les bras, se mit à fixer le jeune homme, fronçant les sourcils.

«Vous êtes jeune! Ne..ne vous pourrissez pas la santé avec ce genre de s...saloperies!»

C'était un grand pas pour Katsuya. Même s'il avait légèrement buté sur les mots, c'était peut être la première fois qu'il réprimandait quelqu'un. Maintenant, tout ce qu'il pouvait espérer c'était de ne pas se prendre un coup ou pire, d'être balancé par dessus bord comme il venait de la faire avec la cigarette.

Rônin

Alors qu'il était perdu dans ses pensées, son instinct lui fit clairement signifier qu'il n'était pas seul sur le toit... enfin son instinct ou plutôt le bruit que venait de faire la porte en se refermant et également de cri aigu que l'intru avait fait, surement surprit lui aussi. Sasuke c'était retourné d'un seul coup, portant la main a l'arrière de son pantalon au niveau de sa ceinture... là où normalement aurait du se trouver son arme mais sa main se referma sur du vide. Évidemment... il faudrait être complètement fou ou inconscient pour ramener une arme a feu dans une école. Il serra les dents, n'aimant décidément pas être prit par surprise mais son regard se posa sur un jeune homme, sans doute plus âgé que lui et qui n'avait rien d'un élève. Un professeur sans doute, ou un membre de l'administration peut être. Qu'est ce qu'il faisait ici? Sasuke en oublia complètement la cigarette qui était encore entre ses lèvres et haussa un sourcil pour montrer son étonnement.

L'homme montra une certaine rapidité a s'approcher de lui, si bien que Sasuke fit un pas en arrière jusqu'a être bloqué par la rambarde, incapable de reculer d'avantage. Qu'est-ce qu'il lui voulait a foncer sur lui de cette manière? Est-ce qu'il devait se défendre? C'était peu concevable qu'il se fasse attaquer par quelqu'un qu'il ne connaissait pas... a moins que se soit un infiltré d'un des clans adverses, qu'on ai retrouvé sa trace et qu'on veuille mette fin a ses jours... Oui sans doutes. Mais avant qu'il n'ai pu retrouver ses réflexes défensifs, voila que l'inconnu venait de lui prendre sa cigarette des lèvres. L'étudiant resta un moment la bouche entre ouverte, visiblement surprit de ce qu'il venait de se passer et fixait l'inconnu, l'observant mettre a mal sa pauvre cigarette avant de la lancer par dessus la rambarde. Sasuke garda le silence alors que l'inconnu prenait la parole.

Il y eut un moment de silence, Sasuke semblait perdu dans ses songes en regardant le professeur. Il les avait dit... ces mots que Shizare lui disait souvent. Il avait dit passablement les mêmes choses. Est-ce qu'il rêvait? A force de trop esperer les entendre de nouveau peut être qu'il se faisais des idées... Il leva la main, lentement, regardant toujours l'inconnu qui ne semblait pas des plus a l'aise en sa compagnie si on en jugeait par sa voix mal assurée et tremblotante. L'étudiant finit par poser sa main sur la joue un peu froide du professeur, s'assurant ainsi qu'il ne rêvait pas... non c'était bel et bien réel. Il était là.. mais ce n'était pas Shizare. Il ôta sa main a une vitesse impressionnante, toussotant légèrement, mal a l'aise a son tour d'avoir fait un geste si familier sur un parfait inconnu.

"Ho.. heu oui.. toutes mes excuses, je m'abstiendrais de se genre d'activité dans l'enceinte du lycée."

Fit-il en inclinant un peu la tête en signe d'excuse. Il releva les yeux vers l'inconnu et souria légèrement.

"Saeba.. Sasuke Saeba, désolé du dérangement."

Invité

*Hiiiiiii il va me frapper! Il va me frapper !! Quelqu'un! Superman! Sauvez moi!!*

Qu'est-ce que Katsuya aurait pu penser d'autre en voyant la main de la personne en face de lui se lever lentement, certes, mais dangereusement vers son visage? C'est donc les yeux fermés, tremblotant et anticipant la douleur que Katsuya attendait le coup fatidique.
C'était sûr, le jeune professeur n'aurait jamais pensé que la dite main ne ferait que l'effleurer gentiment et, sentant le contact de la main sur son visage, Katsuya mit quelques secondes avant de rouvrir les yeux, se demandant même s'il ne s'était pas évanoui tellement le choc avait été violent.

Imaginez donc sa surprise en apercevant le jeune homme qui se contentait de le fixer, l'air complètement perdu dans ses pensée. Machinalement, Katsuya rougit brusquement comme dans toute situation qu'il jugeait étrange, n'ayant pas vraiment pensé à cette option et ne sachant donc pas vraiment comment réagir face à une familiarité si inattendue. Il n'eut d'ailleurs pas le temps de faire quoi que ce soit puisque le jeune homme, visiblement aussi surpris que Katsuya, retira rapidement sa main en toussotant d'embarras avant de s'excuser pour finir par se présenter avec un petit sourire.

Par réflexe, Katsuya avait placé sa propre main là où Saeba-kun l'avait touché, comme pour se préserver d'un autre attouchement non autorisé. Katsuya savait très bien qu'avec ses réactions, son image de professeur sévère venait d'en prendre un coup et que c'était fichu pour le moment. Fichu réflexes à la noix!
Le professeur recula tout de même d'un pas avant de reprendre la parole, fixant difficilement le jeune homme en face de lui en croisant les bras, tentant tout de même de garder l'air autoritaire.

«Si tu ne recommences plus dans le lycée, c'est bien. Je t'ai à l'œil maintenant, Saeba-kun. Mais tu ferais mieux de t'abstenir de fumer tout court!»
lâche un léger soupir

«Sérieusement, à quoi pensent les jeunes de nos jours..? Fumer n'apporte rien de bon jeune homme!»
Dit-il en fronçant légèrement les sourcils

Katsuya secoua légèrement la tête , ne comprenant décidément pas ce que les jeunes pouvaient trouver de si magique dans une cigarette, à part peut être la mauvaise haleine, les dents jaunes, une horrible voix et le cancer des poumons. Il tendit cependant la main à son interlocuteur, trouvant que ne pas se présenter était un manque de respect inacceptable de la part d'un professeur.

«Hoshino Katsuya, professeur d'arts ménagers...»

Rônin

Effectivement, la couverture du professeur venait d'être grandement ébranlée. On ne prends pas des airs de gars virils si c'est pour finir par rougir dès qu'on se fait effleurer la joue par un parfait inconnu. Sasuke ne fit pourtant aucuns commentaires et garda ses mains loin du sensei a l'avenir car même pour lui ce geste avait été des plus gênant. Ce n'était pas dans ses habitudes d'avoir des gestes aussi familiers avec des gens qu'il ne connaissait pas... Il n'avait ce genre de gestes qu'avec Shizare... juste avec lui, parce que c'était le seul qui avait eu le courage de s'approcher de lui a une période de sa vie où il était coupé du monde. Masi Shizare n'était plus là... et ces gestes avaient disparus avec lui. Aujourd'hui Sasuke ne s'interessait plus aux sentiments et autre choses dans ce genre là, parce qu'il était persuadé que ca ne lui apporterait rien de bon.. a part des larmes, de la haine et de la rancoeur. Il regrettait déjà d'avoir toucher la joue de son professeur, il regrettait de sentir encore la chaleur de sa peau sur sa main. Parce que cette caresse était jusque là réservée a Shizare...

"Je suis désolé... mais je n'ai pas l'intention d'arrêter de fumer, sensei."

Dit-il le plus calmement du monde en souriant toujours légèrement de manière sereine et tout a fait naturelle. Il ne se forcait pas a être agréable, il l'avait toujours été avec les gens extérieurs a la famille. Il ne faisait que leur porter très peu d'intérêt voila tout. Il sourit un peu plus a la réfléxion du professeur.

"Tout le monde n'est pas a la recherche du bonheur Sensei. Je ne fume pas parce que ca me détends... je fume parce que je sais que ca me détruira vite et radicalement tout en me laissant suffisamment d'esprit pour m'en rendre compte...."

Il avait dit ca tout a fait naturellement. Il avait prit l'habitude de ne pas être un compagnon des plus joyeux... et il est vrai que ses penchants autodestructeurs pouvaient en mettre plus d'un mal a l'aise.

"Vous préférez peut être que je vous laisse seul Hoshino Sensei?"

Invité

«je fume parce que je sais que ca me détruira vite et radicalement tout en me laissant suffisamment d'esprit pour m'en rendre compte»

Cette simple phrase fit froid dans le dos à notre jeune professeur. Comment quelqu'un d'aussi jeune pouvait avoir ce genre de pensées déprimantes? Il est vrai qu'après tout, il ne connaissait rien de sa vie mais pour Katsuya, il était inconcevable qu'un jeune homme ne fume que dans le simple but de mourir plus rapidement et le professeur se contentait de fixer son interlocuteur, l'air incompréhensif. Ce n'est que lorsque ce dernier lui demanda s'il préférait qu'il le laisse seul qu'il reprit ses esprits. Comment pouvait-il laisser seul quelqu'un qui venait de dire quelque chose d'aussi....triste?
Il secoua légèrement la tête et reprit la parole, se passant une main dans les cheveux, signe qu'il était en pleine réflexion quant à quoi lui dire.

«Non tu peux rester mais...tu est sérieux quand tu dit ce genre de chose..? Je veux dire...je n'arrive pas à comprendre cette façon de penser, surtout venant de quelqu'un d'aussi jeune.»

Il croisa nerveusement les bras. Il n'avait vraiment aucune idée de comment réagir. Après tout, ce n'était pas ça vie, cela ne le regardait pas du tout, mais il n'arrivait pas à le laisser tranquille, il voulait comprendre. Comprendre comment en pouvait en venir à penser de cette manière. Ainsi il ne laissera surement pas le jeune homme partir avant d'avoir toutes les réponses qu'il désirait, tout en gardant l'espoir vain de lui faire changer d'avis.

«Et puis...ça n'a pas de sens. La cigarette risque de te provoquer un cancer certes, mais il se peut qu'il ne se déclare que très tard, voire pas du tout. Et il peut tout aussi trainer en longueur tout en te faisant souffrir, alors niveau destruction rapide, je ne suis pas sûr que tu sois comblé...Enfin, je ne t'incite pas à trouver une autre alternative hein, surtout pas!»

Katsuya se passa a nouveau une main dans les cheveux, secouant la tête. Il ne savait vraiment pas, mais alors pas du tout comment s'y prendre et avait l'impression que quoi qu'il dise, le résultat ne serait que pire.

Rônin

A voir la tête que faisait le professeur devant lui, il se doutait qu'il venait de le perturber quelque peu. Ca ne serait pas le premier a se poser des questions sur l'état de santé mentale de Sasuke mais au fond quelle importance? Même s'il lui expliquait en détail Sasuke était sur qu'il ne comprendrait pas, personne ne pouvait comprendre une douleur sans l'avoir vécu. Il se contenta donc de rester silencieux, attendant une réponse de son professeur, gardant un visage d'une neutralité absolue. Il dévia juste les yeux quelques secondes vers la balustrade. Il avait un seul mouvement a faire pour se jeter dans le vide, un seul geste et tout serait réglé. Plus de douleur, plus de stress... plus rien que le vide et le néant. La solution de facilité par excellence... tout ce qu'il détèstait. Il mourrait un jour ou l'autre, peut être plus tot que prévu mais ca ne serait pas de cette façon, pas en abandonnant, pas sans lutter jusqu'a ce qu'il n'en ai plus la force. Il sourit légèrement avant d'entendre la voix de son sensei, tournant de nouveau son regard vers lui. Il semblait plus ébranlé que ce qui paraissait par les paroles de Sasuke. Il sourit un peu plus chaleureusement et s'accouda a la rambarde, regardant l'horizon.

"On meurt tous un jour non? Certains le craignent, d'autre l'attendent impatiemment. Je fais partit de la deuxième catégories pour diverses raisons qui ne regardent que moi."

Fit-il avec un douceur morbide, fixant toujours l'horizon, un discret sourire sur ses lèvres en guise de preuve qu'il était apaisé a cette pensée. Il s'autorisa finalement a poser un regard sur le professeur.

"La cigarette est symbolique.. j'aurais tout aussi bien pu devenir un accroc de la cocaïne. Je ne vous demande pas de me comprendre et pour être honnête je ne vous demande même pas de vous intéresser a moi plus que nécessaire."

Il se redressa un peu, posant une main sur sa poitrine.

"On vit pour atteindre un but n'est ce pas? Je vis pour une promesse... J'ai un coeur qui bat pour deux, même si je souhaiterais plus que tout qu'il s'arrête, c'est une décision qui ne m'appartient pas. Alors n'ayez crainte Sensei, mes pensées sombres ne resteront que de simples pensées temps que ma promesse ne sera pas remplie."

Il esquissa un sourire de nouveau comme pour le rassurer.

"Il n'y a pas de punition plus horrible de d'imposer la vie a celui qui a tout perdu... vous ne trouvez pas?"

Invité

Katsuya était totalement désemparé. Cette situation le dépassait complètement et il n'avais aucune idée de comment réagir face à cet individu sombre et triste. C'est vrai quoi, le monde de Katsuya rejetait automatiquement tout ce qui était déprimant et triste, ne laissant place qu'a ce qu'il ne pouvait pas le blesser, quitte à se voiler complètement la face. Et pourtant il était confronté à son total opposé et ne pouvait décemment pas fuir, ce serait bien trop irresponsable. Il se passa donc une main dans le cou, légèrement mal à l'aise, et repris la parole.

«J'imagine que c'est vrai. Je ne peux que l'imaginer étant donné que je n'ai jamais vraiment rien perdu, rien ni personne...»
soupire doucement

«Et tu parles d'une promesse mais.. que fera tu une fois que cette «promesse» sera remplie? Tu mettras fin à tes jours? Je ne connais rien de ta vie mais...tu pense vraiment que ça fera plaisir aux gens que tu as...perdus? Je veux dire, s'ils tenaient à toi je suis quasiment sûr qu'ils voudraient que tu vive une vie longue et agréable, alors attendre «patiemment» la mort comme tu dit...»

Katsuya laissa échapper un long soupir, il se rendait bien compte qu'il se mêlait d'affaires qui ne le regardaient pas mais c'était plus fort que lui. Katsuya n'arrivait pas à admettre cela. Ce genre de chose qui lui paraissait inconcevables et qui semblaient pourtant appartenir à la réalité du rônin en face de lui. Mais il se doutait bien que quoi qu'il dise de toute façon, le jeune homme en face de lui n'en aurais rien à faire. Qui sait depuis combien de temps il pensait de cette façon? Il était impossible que Katsuya lui change complètement sa vision du monde en quelques minutes, et il en était bien conscient. Il repris donc la parole, l'air désolé.

«mais une fois encore,je n'ai rien le droit de dire, désolé de me mêler de tes affaires...»

Invité

[ Plus de réponse donc sujet clos on va dire ]