H-hum.

Des rayons, des étudiants, des bouquins par milliers, une vieille croûte à lunettes dissimulée derrière un comptoir, des tables, des chaises, des fauteuils, une odeur de papier insistante. La bibliothèque. Mais qu’est-ce qu’il foutait là ?
Eiki n’était pas genre à se mêler aux boutonneux à l’encéphale surdéveloppé, et encore moins à traîner entre les étagères puantes d’une salle résonante de partout. Tout ce dont il pouvait avoir besoin pour ses études, il l’avait dans sa chambre, l’ambiance glauque instaurée par les bibliothécaires en moins. Ces pauvres, pauvres petits lycéens, courbés sur leurs livres, dénués de toute vie, absorbés par des lignes filantes pourtant bien moins intéressantes qu’un bon film. Les otakus bavaient sur leurs mangas, les intellos planchaient leurs leçons. Et personne n’osait ouvrir la bouche, de peur d’éternuer et de se faire fouetter par la vieille croûte.
Un raclement de gorge peu amical et particulièrement répugnant, et le petit japonais se souvint qu’il était toujours devant la porte ouverte. Tu sors, ou tu rentres. Tu tires, ou tu pointes. Autant de questions qui demandaient une réflexion approfondie.

« Tss tss ! »

D’un geste imprécis, le jeune homme montra sa perplexité et son appréhension. Que pourrait-il lui arriver, à l’intérieur ? On ne sait jamais, au détour d’un rayon, du côté des romans policiers. Il fallait y réfléchir, à ça. Mais vous vous en moquez, n’est-ce pas, madame ? Le courant d’air vous rafraîchirait-il un peu trop ? La vue sur le couloir serait-elle inconvenante ? Le mouvement du monde extérieur serait-il trop pénible ? Ah ! Mais suis-je bête ! Bien sûr, vous qui vivez entre deux pages, cela vous effraie. Eiki qui ne savait où aller pour s’occuper, chercha à ennuyer le lourd regard de la bibliothécaire. Il fit un pas en avant. J’entre ? Hmm… Non je sors. Oh, et puis j’entre. Et je sors. Et j’entre. Et je sors. Encore et encore et encore. Tourne en rond, et la porte reste ouverte, et les regards se rivent, et un rictus apparaît sur la face agacée de la vieille croûte. Où était passé les deux gérants habituels de la bibliothèque? Où était passé Gabriel et Tomoe? Ce vieux tas de saleté devait surement les remplacer pour un petit moment.

« Jeune homme! Vous entrez, ou vous sortez ! »
« Enfin voyons, madame, baissez d’un ton. C’est une bibliothèque, pas une basse-cour. »
« Sortez ! »
« Non, j’entre. Vous n’allez tout de même pas empêcher un honnête étudiant de s’instruire ? »

La vieille dame grommela. Vous savez, comme les professeurs qui n’en peuvent plus de l’insolence de leurs élèves , mais qui leur laisse une chance de se rattraper. C’est ancré en eux. Elle brassa le vent, résignée.

« Bien. Mais je garde un œil sur vous. »
« Meeeeeerci. »

Mister Wakami était amplement satisfait. Et dans l’élan, il ne fit pas attention à la porte qui se fermait, et la retenait ici. Oh, non pas qu’il n’aimait pas les livres. Il n’aimait pas le « trop » de livres. Mais l’avantage était que, un beau jour, il deviendrait dictateur, et commanderais la mise à feu de tous ces stupides puits de savoir. Bon, ce n’était pas vrai. Mais que voulez-vous ? Il faut bien rêver un peu.
Désormais prisonnier et surveillé, il fallait trouver à s’occuper. Il faisait chaud, ici. Il avait l’air beau, sous ses gros pulls de laine. M’enfin. Mister se sentait mieux enfermé dans un cocon de cinquante degrés que de moins cinquante. Aussi, il ne s’embêta pas à retirer une ou deux épaisseurs.
Ok, donc, mission repérage. Eiki balaya du regard la salle où travaillaient la plupart des présents. Ça volait pas bien haut. Les populaires ne devaient jamais foutre les pieds dans ce genre d’endroits. Il connaissait la plupart d’entre eux, et il n’en voyait pas. Peut-être entre les rayons ? Un pas après l’autre, il passa entre les étagères, croisa de nombreux visages tous plus hideux les uns que les autres et finit l’inspection dans un soupir. Ô malheur, ô détresse. Il tuerais pour une belle paire de fesses. Du côté des mangas, un bon yaoi ou hentai aurait illuminé sa journée, mais non. Pas de ça dans les ouvrages proposés. Contraint, il se reposa sur un vieux tome de Doraemon, ce bidule sortit tout droit de l’âge de pierre. Une moue enfantine matérialisa son ennui : il lui fallait une vie, des gens dignes d’être regardés, un peu de fun. Mais non. On lui donnait une ambiance à vouloir se tailler les veines, des otakus gras à la peau scintillante en toute saison. Il tourna une page. Ce chat n’était décidément pas net.

Et puis VLAN !

Je remet mon uniforme en place, pour au moins la troisième fois consécutive en vingt minutes. Il faudrait peut être que j'arrête d'avoir ce tic parce qu'après je passe pour un fils de riche coincé. Bon je suis un fils de riche c'est vrai, mais je suis pas forcément coincé. Rah ces mots me sont restés dans la tête, pour qui elle se prenait la gamine de première année pour me traiter ainsi ? Et le pire c'est qu'elle avait l'air de croire en ses affirmations, juste parce que j'ai refusé de l'embrasser non mais je suis pas un pédophile moi non plus mince.
Toujours est-il que vexé, j'avais tracé mon petit bonhomme de chemin, mes pas me guidant automatiquement vers le lieu où je me rendais le plus souvent que je ne faisais pas de photographie : la bibliothèque. C'était devenu une habitude de me rendre en ce lieu, après tout, là on ne me causait pas d'ennuis, je n'étais pas affublé d'insultes, on ne me traitait pas d'étrangers et encore moins de coincé ou de psychorigide. Un ami dans ma classe m'a dit que j'étais un idiot d'avoir laissé filé une occasion pareille avec la première année mais... Non pas l'ombre d'un doute, j'ai bien fais de la repousser. Que diraient Père et Mère si je leur annonçaient que ma petite amie était une enfant ? Je dois m'intéresser à des sujets de mon âge comme le théâtre de l'absurde ou la modernité dans la poésie c'est vraiment passionnant.

Je me faisais déprimer moi même à penser ainsi, mais en réalité je n'avais rien d'autre à faire que de faire semblant de lire des livres que pour la plupart je les ait déjà lut. En entrant dans la bibliothèque, je saluait la vieille dame au physique affreusement répugnant d'un signe de tête respectueux. Elle devait être nouvelle, où alors elle remplaçait ceux qui devaient normalement être là parce que je ne la reconnut pas mais elle me demanda de s'approcher d'elle. Oh non, de près je sentirais son odeur putride qui signifie que la fin est proche pour elle. Un être humain peut-il se décomposer de l'intérieur alors qu'il est toujours vivant ? Si c'est possible elle en est l'exemple même car j'en ai des hauts le cœur rien qu'à m'approcher d'elle. Je reste tout de même à une distance respectable.

«  -Tu as oublié ceci la fois dernière...
- Oh, merci de me l'avoir gardé... »

Dis-je en reprenant un manuel de science que j'avais fais exprès d'oublier ici afin d'avoir une bonne excuse pour ne pas avoir fait mon exercice de la fois passée. Et puis mes notes sont tellement bonnes qu'au final je n'ai même pas besoin de faire mes devoirs. Par principe je les fais quand même mais il n'y a rien de plus chiant que l'école.

« Très jolies vos nouvelles lunettes au fait. »

Un regard, un petit sourire et je me retourne. C'est comme ça qu'on entretient des relations utiles ici. Il suffisait de faire plaisir à la personne qui nous servait et nous voilà servit. Grâce à ce compliment je pourrais déambuler dans la bibliothèque et même jouer dans un coin à la PSP sans même qu'elle ne me dise quoi que ce soit. J'adore avoir ce statut d'élève modèle. Je suis peut être hypocrite mais à côté de ça, j'ai la vie belle.
Comme à mon habitude je me dirige au fond de la bibliothèque, pour m'asseoir sur un petit fauteuil beige entre deux rayons. Là je range mon manuel et sort ma PSP pour jouer à un jeu de voiture. Ma place est parfaite, d'ici je vois tout mais personne ne me vois.. Cependant j'ai l'impression de ne pas être le seul à savoir ça car un peu plus loin dans le rayon j'ai une magnifique vue sur un jeune couple d'étudiants qui semblaient très bien partit pour faire tout, sauf lire. Curieux, un peu pervers et étonné, je n'arrivais pas à décrocher mes yeux de ces deux là, je jouais machinalement mais mes pupilles vertes suivaient avidement les mains du jeune homme qui parcouraient le corps de la jeune fille. Je déglutissais, mes joues devaient êtres affreusement rouges. Je ne devrais pas les regarder mais c'est plus fort que moi, j'arrive pas à m'en empêcher.

Pourtant le spectacle fut de courte durée, en effet à peine cela devenait-il intéressant que la jeune fille fit sa mijaurée et frappa le beau jeune homme qui l'accompagnait. Ne retenant pas un petit sourire moqueur je me replongeai dans mon jeu alors que cette dernière s'en allait, apparemment de mauvaise humeur. Je n'étais pas le seul à être présent dans le rayon, un autre blond qui devait avoir le même âge que le brun était là. Et si j'allais faire mon élève modèle avec eux aussi hein ?
Je me levais et rangeait ma PSP dans mon sac pour rejoindre le brun, le souris en coin et lui dit d'une voix assez basse pour ne pas provoquer la bibliothécaire.

« Ce n'est pas un lieu pour faire ça tu sais, tu aurais pu m'épargner ce spectacle.. »

Mon regard se pose à présent sur l'autre blond, comme pour chercher un minimum de soutient. Qu'est-ce qui m'a prit de venir parler à des inconnus comme ça... ?

Debout, planté devant le bac où trônaient les diverses bandes dessinées, Eiki déprimait. Enfin non. Mais l’état s’en rapprochait. Contrainte à bouffer les aventures d’une pâle copie de l’Inspecteur Gadget et de suivre les malheurs de ce naze de Nobita, le pauvre japonais se sentait comme emprisonné par un genre de vile créature des ténèbres. Vous savez, le genre de monstre couvert de tentacules qui sortirait d’un antre dissimulé par un mur trop fin. Des tentacules… H-hum. Passons. Si je devais vous racontez en détails tous les fantasmes de ce type-là, nous n’en finirions plus.

Une page, deux pages… Il n’aimait pas ces choses-là. Il préférait tant les bons mangas à l’eau de rose, qui vous assaillent de tant de guimauve que l’on aimerait en vomir. C’était tellement, tellement mauvais. Sûr, il aimait les mauvais livres, les mauvais films, les mauvais mangas, les mauvais porno. Et si ça lui plaisait, à lui, qui a dit que vous aviez votre mot à dire ? Et si il veut boire un café infect, est-ce votre problème ? Doraemon, c’était mauvais, parce que ça ne l’était pas. Voilà. Il aurait voulu se diriger vers l’un de ces confortables poufs que l’on retrouve dans toute bibliothèque qui se respecte. Malheureusement, il avait peur des susceptibles odeurs de transpiration. Comme dans les salles de réseau ou sueur et manque d’hygiène se côtoient sans cesse. Tel était son supplice : passer les quelques heures qui le séparait de son bus debout, dans un lieu pourri, avec des personnes grasses, un manga lamentable entre les mains. Eûrk ! Des otakus devaient sans doute avoir déjà posé leurs pattes sur cette couverture. Il se retint de lâcher le livre, la face écœurée. Plus jamais il ne toucherait l’un de ces trucs-là. Les bouquins de sa propre bibliothèque était sûrs, eux. Cependant, il le garda à la main.

Une présence. Un pas stoppé, tout près de lui. Eiki se concentra sur la page noircie : Nobita volait au dessus d’un toit, porté par le chat. Si il savait lire ? Connaissait-il cette personne ? Il se souviendrait de sa voix. Ou peut-être pas. Et flûte. Il fallait tourner la tête. Savait-il lire ? Tss tss. Il entendait des gémissements. Ho, douce mélodie à l'oreille d'Eiki! Et ce magnifique claquement était si doux à ses oreilles! Il vit un autre garcon s'approcher du premier. Il le regarda. C'était quoi ce regard? Un regard implorant l'aide? Eiki se précipite pour lui sauver la vie. Ou presque. Qui avait dit que Eiki Wakami était un samaritain?

« Je me suis cru dans le manga Monzetsu où Takashi essaye d'abuser d'Anri! Sauf que lui, il réussit . »

Quel culture! Ne faites pas attention, ce manga est un manga hentai. Enfin, tout le monde avait deviné. Tout à fait le style d'Eiki et il ne s'en cachait pas. Enfin, il lit un peu de Yaoi, de Yuri...et pas mal d'Hentai. Eiki observa le garcon qui l'avait regardé. Il prit bien soin de le regarder de haut en bas en repassant par certains endroits. Il était habillé comme un fils à papa et devait surement lire des livres comme Histoire du Japon et des Japonais ou meme le dictionnaire. Quant au type bizarre qui avait essayé de se taper une fille en pleine bibliothèque, il devait surement etre un adulte. Soudain, une odeur d'égout apparut. Eiki se boucha le nez sans aucune pudeur et se retourna. La vieille croute de service était venu voir qui avait le culot de parler. Elle partit.

« Ha, elle devrait manger des carottes, ca la rendrait plus aimable! Et quelle odeur! On dirait d'la crotte de chameau! Et toi, en désignant le garcon aux yeux verts, tu as les joues toutes rouges. Tu n'as donc jamais vu de scènes comme celle-ci? »

Je rêve ou le mec avec les cheveux longs viens de me faire des avances ? Perturbé et surtout troublé je reculais d'un pas suite à sa phrase, les joues devenant aussi rouges que des tomates. Bon sang qu'est-ce que j'avais chaud. Et puis c'est quoi cette idée de draguer un garçon ?! Les garçons ne sont pas censés faire des choses avec les autres garçons, c'est Père qui me l'a dit, c'est mal. Mère est d'accord avec lui en plus, bon en même temps elle est tout le temps d'accord avec lui mais ce doit être vrai si mes deux parents me le disent. Essayant de prendre un air nonchalant je hausse les épaules et je fais non de la tête en plissant les yeux comme je sais le faire, comme si j'inspectais cet être étrange qui voulait goûté aux deux côtés du croissant. Mais évidemment que j'étais nerveux, une situation pareille était horriblement gênante, pourquoi ça tombe sur moi ? Passant une main dans mes cheveux blonds je soupire et je remet en place une énième fois la chemise de mon uniforme. Je déteste les uniformes scolaires. C'est vraiment dégradant, on se ressemble tous, on doit tous porter la même chose sans même faire de différences. Pourquoi est-ce que les professeurs n'en ont pas un eux aussi pendant qu'on y est ? Et puis étant plus vieux, les élèves de classe préparatoire ne devraient pas avoir à porter de telles choses. Bon enfin soit, il serait peut être temps que je sorte de mon mutisme pour répondre au garçon. Je déglutit et je dit d'une voix plutôt hésitante.

«  Je ne suis pas attiré par les garçons... »

Ouaw, bravo Embry, tu as été très convainquant. Même moi je n'y crois pas. Je suis un idiot fini. Mais bon, toujours est-il que je ne pouvais pas accepter de telles choses. Fort heureusement l'autre blond fit son intervention qui fut... Fort peu utile étant donné que je n'avais strictement rien compris à ce qu'il avait dit. Peut être parlait d'un un manga ou d'une BD, un roman peut être ? Dans tous les cas si cela parle d'une agression sexuelle ce ne doit pas être très enrichissant culturellement. Me raclant la gorge je m'efforce de lui faire un petite sourire sympathisant avant de m'attarder sur son physique, puis sur celui du brun. Merde, avec sa connerie je me met à reluquer des garçon maintenant.
La remplaçante de la bibliothèque se dirigea vers nous, surement qu'on avait parlé un peu trop fort et je me retournai pour lui faire un grand sourire, signe du beau petit lèche botte que j'étais. Elle repartit sans demander son reste. Peut être que j'avais l'air assez sérieux pour que les deux zigotos avec moi passent pour des élèves respectables. Et c'est l'autre blond qui reprit la parole et comment il qualifia la vieille croute, je ne pus m'empêcher de rire et je dû mettre ma main devant ma bouche pour ne pas faire trop de bruit. Il n'avait pas tord, elle était vraiment affreuse, beaucoup moins plaisante physiquement que les bibliothécaires habituels.

«  Ouais et elle ferait mieux de se faire arracher les poils qui sortent de ses oreilles. C'est ignoble. Quel homme assez fou pourrait vouloir l'aimer ? »

Surement personne. Personne ne veut d'une laideur pareille dans sa maison, même ses parents ont dû l'abandonner. En fait elle n'avait plus qu'à se suicider. Des gens aussi moches c'était une atteinte à la pudeur. Mes beaux petits yeux ne supportent pas de telles choses, moi j'aime la beauté des gens, la beauté des choses. Au moins les deux garçons avec moi comblaient le manque.

« Euh bah... Non... je suis pas un pervers je regarde pas ça.. dis-je alors un peu plus timidement avant de me tourner vers le brun, les mains relevé comme pour clamer mon innocence, Non ! Je te jure je voulais pas vous... Je fus interrompu par la mocheté qui réclamait le silence et reprenait à voix basse. Je voulais pas vous regarder ! J'ai pas pu m'en empêcher... »

Plus je parlais et plus je m'enfonçais visiblement, mais je n'allais pas tout de même mentir ? De toute façon il m'avaient vus tous les deux, alors à deux contre un je n'avais absolument aucune chance. Je reculais encore d'un pas, trop gêné par ces deux types louches et je craignais qu'ils veulent me faire du mal. Grognant légèrement je m'inclinais pour me présenter.

«  Embry Endô, classe préparatoire. Et vous deux ? »

Je me redressais enfin et esquissait un petit sourire avant de me remettre un peu à l'aise en m'appuyant contre une étagère qui contenait divers mangas que je ne connaissais pas. En fait je n'y connaissais rien en mangas, tout ce que j'aimais c'était les boys bands et la photographie. Ils sont toujours sexys les mecs dans les boysbands. Et si je pouvais photographier des mecs pareils un jour dans ma vie... hmmmmmm

«  Et vous foutez quoi ici au fait ? »

Haha. Eiki n'avait rien suivi de la scène. Encore perdu dans ces pensées le p'tit bout de chou! Enfin, quand même, il y avait une partie qu'il l'avait bien intéressé. Ce type blond avait une facheuse tendance à rougir. Et ca empira lorsque l'autre mec lui dit qu'il n'avait qu'à prendre la place de la fille. Bon, sang, ce blond pourrait chauffer un stade à lui seul. Puis après, l'apocalypse. Juste ciel. Une douche vite. Eiki ne fit pas attention aux deux garçons, après cela, prise d’un effrayant besoin de se laver les mains. Il lui fallait un lavabo. Une douche. De la javel. Un truc antiradiations. Il se contenta dans un premier temps de prendre ce savon anti bactérie avec lequel il frotta les mains. Une bonne odeur de menthe extra-fraiche se dégagea de ses mains. Et il avait chaud. Surement à cause du blond!
Il retira sa première épaisseur. Le vent, l’air mouvant avait forcément déplacé des bactéries sur son pauvre pull-over, à présent porteur d’une arme biochimique dévastatrice. Il évita un trop grand contact avec son corps, le retira avec minutie, pour le laisser tomber à terre. Il fallait s’en débarrasser. Le jeter par la fenêtre ? Elle risquait d’en recroiser le chemin. Le brûler ? Le brûler. Bonne idée. Et puis, le fils à papa pouffa de rire avant de critiquer la crotte de chameau. Tout de suite, Eiki le regarda avec de gros yeux. Il ne savait pas? Cet akuma de niveau 5 était marié. OUI MARIÉ! Eiki, un peu gêné de devoir sortir cette phrase qui risquerait de tuer ces deux compagnons, leva les yeux au ciel.


« Elle est casée justement. »

Vous m'avez quand même pas cru j'espère? Ce cadavre, marié? La mauvaise blague. En tout cas, Eiki avait encore manqué les deux tiers de la conversation. Juste que l'autre blond était encore plus rouge que jamais. Une maladie? Enfin, il s'inclina et se présenta. Il s'inclina? Complètement dépassé pour Eiki. Il jeta un regard désespéré au grand brun. Eiki leva sa main et dit tout simplement:

« Moi, c'est Eiki Wakami. En 2A. »

Bah, oui, c'est tout. Eiki n'a jamais été très fort pour se présenter. Et puis, qu'est-ce qu'il venait faire dans cette bibliothèque? Surement pas travailler. Surement pas lire. Alors quoi? Le destin avait surement voulu qu'il vienne dans cet endroit rencontrer deux inconnus. Enfin, quasiment inconnu. Il en connaissait un mais l'autre gardait son anonymat. Peut-être qu'il était un espion des services secrets japonais! Ou un criminel en fuite! Mais dans ce batiment, toute ces idées étaient irréalisable. Puis, son regard se tourna vers le mystérieux adulte. Il l'avait peut-être déjà vu...

Ha, Eiki allait bien s'amuser avec ces deux hommes. Et quand je dis des hommes, c'est des vrais! Ils étaient tous les deux majeurs et que Eiki puisse parler à des adultes sans aucun problème était un fantasme pour lui. Et puis ce Embry, quel phénomène! Un peu plus et il était quasiment pire de Waikiki. Ça devait être à cause de ses parents. L'enfermant dans une petite bulle, où tout doit être carré, parfait. C'était pas une vie ca! Si Eiki réussissait à devenir son ami, il ferait en sorte qu'il ne soit plus coincé. Qu'il n'attrape pas une fièvre juste parce qu'on lui propose un plan. Oui, si Eiki réussissait, il en ferait un vrai homme.
Donc, le géant pervers, à tout les coups, coureur de jupon se nommait Yahei Sadamori? Si je compte bien, ca fait 6 syllabes. Trop long pour Eiki! On le surnommera Ya'. Donc. Après tout ce qu'à vu Eiki, on peut en constater grand chose. Ya' aime gêner les gens aux points de les retrancher derrière leurs derrière limites. Et le sexe aussi. Au point de faire ca dans une bibliothèque avec un ours dans le dos, il fallait vraiment aimer. Et quand à Embry...il devait être quelqu'un de fier.

Eiki regarda autour de lui, espérant que personne ne les écoutait. Surtout pas l'autre crouton! Elle pourrait leur faire un procès. Il remarqua que Embry lui fit un clin d'oeil. Eiki resta immobile avant de se retourner lentement vers Ya'. Décidément, cet homme lui plaisait énormément. Il avait du culot, du courage, était grand et devait avoir encore pleins de qualités. C'était décidé! Il voulait lui ressembler plus tard! Eiki lui jeta un regard admirateur. Puis il se retourna vers Embry. Lui, avait décidé de renvoyer la balle dans le camp de Yahei. Ils allaient peut-être se battre! Ça paraissait bien impossible. Ils devaient tenir à la vie. Sinon, l'ours irait les transformer en souper.


«D'ailleurs, je te parie que je suis bien meilleur que toi. Même Eiki le serait... A ce niveau là, tu redoubles mon grand. »

Quoi? Eiki? Meilleur que Ya'? Ha. La mauvaise blague. On y croit tous. Il n'avait touché de fille de sa vie! Et encore moins à des garçons. Il était plus le genre de mec à faire fuir tout le monde. Avec son caractère de petit enfant prêt à faire chier le monde, il est clair qu'il ne risquerait de sortir avec personne. Pour lui, l'amitié était la plus belle chose du monde. Il pouvait trs bien se passer d'un ou d'une petite amie! D'ailleurs, Embry lui jeta un regard plein de défi. Du défi? Il n'allait quand même pas mentir?! Mais pourquoi ne pas jouer le jeu?


« Ha oui qu'on est plus doués en TP que lui hein ? »

En TP? Bien sur, suffisait de le voir en SVT. Il se prenait les meilleures notes lorsqu'il s'agissait de la reproduction et compagnie. Mais jamais il n'avait appliqué ce qu'on lui avait appris. Un célibataire dans l'ame en quelque sorte.


« Toi, je sais pas, je n'ai jamais couché avec toi. Mais, bon, personnellement, j'ai jamais couché, jamais eu de petite ou petit ami, en jetant un regard pervers à Embry... »

Et voilà. Embry allait lui en vouloir. Et alors? Les bourgeois ne savaient pas que mentir c'était mal. Et puis, Eiki aimerait bien avoir des cours. C'est vrai quoi! Eiki avait 17 ans et il n'avait toujours pas eu de vie amoureuse ou sexuelle. Ça l'énervait un peu que des camardes de classe lui racontait leur nuit avec je ne sais quelle fille.

Apparemment je ne pouvais pas compter sur l'autre petit blond. Étant un homme distingué et assez doué pour me débrouiller je devrais pouvoir me tirer de cette affaire assez facilement. Seulement je n'avais eut des rapports avec une jeune fille qu'une seule fois dans ma vie et encore, ce n'était pas une expérience que je souhaitais réitérer tellement cela avait été minable. Qui peut se venter que sa première fois fut géniale ? J'étais un jeune homme propre sur moi qui ne supportait pas la provocation c'est tout. Mais si Eiki aurait pu au moins changer de sujet ou un truc comme ça, ça m'aurait vraiment simplifié la vie parce que voilà que maintenant je devais les regarder tous les deux se câliner. J'en grimaçais d'avance et détournais le regard. Deux hommes ensemble c'était malsain, du moins c'était ce que je pensais.
Mes joues se mirent à rougir à nouveau alors que je voyais cette étreinte qui ressemblait plus à une étreinte fraternelle qu'autre chose. Depuis quand entre-t-on en contact avec des inconnus comme ça ? Ils étaient bien libérés pour des Japonais. Ou alors pas très bien élevés. A moins que ce ne soit mon éducation qui fait que je sais rester à des distances respectables des gens. Toujours est-il que par prévention avait reculé d'un pas en arrière après m'être décalé sur la droite parce qu'une étagère me dérangeait.

Je plissais les yeux à nouveau et je les observais avant de me faire emporter à mon tour, la proximité avec cet homme me fit déglutir et mes joues redevinrent aussi rouge que tout à l'heure. Je regardais en coin Eiki, se demandant s'il allait me libérer de l'emprise de ce grand brun. Pour quelqu'un de plus jeune que moi il semblait beaucoup plus fort. En même temps, une seule année devait nous séparer. Encore plus touché dans mon égo, je tournais la tête vers lui pour le fixer droit dans les yeux. Sans rien dire je l'écoutait et un long frissons parcourut mon échine. Comme foudroyé sur place, je n'en revenais pas de ce qu'il venait d'oser me proposer. Est-ce que sérieusement il se rendait compte de ce qu'il venait de me dire là ou alors j'avais rêvé ? Oui cette journée n'était qu'un rêve, ce n'était pas possible.
Lorsqu'enfin il me relâcha je me recoiffait et remettait en place mon uniforme, grognant légèrement. Je reposais mon regard sur les deux compares et les regardais tour à tour. C'était à moi d'agir, je devrais faire quelque chose, poursuivre dans la provocation ? Parce qu'un jeune homme pareil ne pouvait pas être sérieux. J'en connaissais assez en théorie sur les relations pour pouvoir tenir la route, même si je n'ai pas fais beaucoup de pratique, j'avais mentis mais ça, il n'étais pas obligé de le savoir.

«  Oh mais Yahei, c'est intéressant ce que tu nous proposes là. J'ai déjà vu le début de l'étendue de tes talents mais... »

Je m'arrêtais pour vérifier que la vieille croute ne s'attarde pas sur notre cas et si les divers élèves n'étaient pas attirés par le trio atypique que l'ont formait. Je ne voulait pas perdre cette bataille, j'étais bien trop fier pour ça. Alors je repris alors que je me rapprochais des deux autres en les regardant fixement.

«  Je suis sûr que Eiki ici présent et moi même aimerions en savoir un peu plus. Après tout, ça n'a jamais tué personne d'apprendre... non ? »

Grande gueule mais pas de couilles. C'était ce que j'étais mais c'était parce que j'étais persuadé qu'il ne répondrait pas à ces provocations qui passaient comme des avances. Ici dans cette bibliothèque la situation devenait de plus en plus étrange, qui aurait crut un jour que je puisse trouver cela amusant et intéressant d'être en ce lieu autre que pour me cacher des autres élèves ?

«  Parce que même les plus expérimentés, apprennent toujours d'une nouvelle personne à ce qui parrait. »

J'étais maintenant juste devant Yahei et je le regardais droit dans les yeux, mon visage très proche du sien. Je le frôlais pour me détourner et me pencher ensuite sur le petit Eiki et avec un sourire en coin j'approche aussi mon visage du sien.

«  T'es tenté ? Ou alors un cours alors qu'on a pas cours t'effraie un peu trop... ? »

Je lui fais un petit clin d'oeil avant de reculer, je comprend mieux Père quand il me disait que sa jeunesse il se laissait souvent emporter dans des situation pas possibles à cause de son impulsivité. En réalité, même si je n'avais pas de lien de sang... J'étais tout à fais pareil que lui. Enjoy.

Attention mesdames et monsieurs! La combat du siècle a débuté dans la bibliothèque du Bâtiment Showa! Faites gaffe à votre peau! Il semblerait que les deux individus sont deux pros du milieu! Mais de quel milieu?

Ya'-sempai semblait bien décider à mettre en colère Embry. Et puis, il n'arrêtait pas de se moquer de lui. Il semblerait que le respect, il ne connaissait pas. Si il se comportait comme ca avec les professeurs, Eiki était étonné qu'il ne l'avait pas encore viré. Et bien sur, ca renforça encore plus l'admiration d'Eiki pour Yahei. Comme si c'était pas suffisant qu'ils détruisent la bibliothèque. D'un coté, c'était pas si mal, au moins, l'ours qui dormait à sa tanière retournerait dans son tombeau pourrir comme n'importe cadavre qui se doit. Bref. Sans prévenir personne, Ya'-sempai l'attira vers et le prit dans ses bras. Un câlin? Mais avec joie! Il s'écarta de lui et il se fit ébouriffer les cheveux. On aurait dit qu'une tornade était passé à coté de lui. Une horreur la coupe d'Eiki. Donc. On a compris, le respect, Yahei s'en fout comme de ses premières éjaculations. Et pour finir, Yahei dit qu'Eiki lui plaisait bien. Parfait! Eiki avait plus de chance d'avoir de vrais cours d'un vrai sempai.
Et Embry dans tout ca? Bah...Chauffé à blanc. La provocation, c'était pas son truc. Mais Ya'-sempai revint à l'attaque et...Eiki crut qu'il l'embrassait mais non. Fallait mieux! Puis, Yahei lui ébourifa une nouvelle fois les cheveux (comme si une fois ca suffisait pas).


"J'pourrais peut être te faire la même proposition a toi remarque hin? ... J'aurais un tas de choses a t'apprendre."

Haha. Imaginez la tronche d'Eiki. Des étoiles qu'il avait pleins les yeux! Heureux comme un fou en ce moment qu'il était! En clair, il pétait le bonheur à ce moment précis. Il remua la tête de haut en bas. On n'aurait pas pu mieux faire pour exprimer sa joie. Et Embry aussi voulait apprendre! On serait deux aux cours! Eiki avait hâte putain.

« T'es tenté ? Ou alors un cours alors qu'on a pas cours t'effraie un peu trop... ? »

QUOI? Peur? Naméoh! Jm'apelle Eiki Wakami pas pour rien!


« Pourquoi j'aurais peur? Et, j'adorerais prendre des cours avec Ya'-sempai! »

Étoiles. Il voulait ses cours plus que n'importe qui au monde. Mais bon. Il allait pas faire des cours dans une bibliothèque. L'autre dindon risquerait de les bouffer. Et Eiki voulait d'abord assister aux cours. D'ailleurs, c'était bien la première fois. Il détestait vraiment les cours. Ha! Si seulement c'était comme dans les dessins animés, tu tires un livre et hop, t'as un passage secret qui apparait.

« Dites, vous etes bi ou hétéro, dit-il sans aucune gêne, moi je suis bi, s'exclama Eiki une main sur le coeur sans une certaine fierté. »

Le petit Eiki était comparable à... à une sauterelle oui. Lorsque je posais mes yeux sur lui, et que je l'observais, le seul animal qui me venait à l'esprit c'était une sauterelle, ou alors un mignon petit lapin monté sur ressorts. Ah oui le lapin ça lui va mieux c'est plus mignon qu'une horrible sauterelle. Il trépignait d'impatience et sous son masque de naïveté devait se cacher un profond pervers. Je n'en croyais pas mes yeux, comment pouvaient-ils être aussi libérés sur le sujet alors que ce ne sont pas des choses dont on parle facilement. La sexualité était quelque chose de personnel, on ne devrait pas en parler maintenant et je n'aurais jamais dû me lancer dans cette histoire, cependant, Père m'a toujours appris et répété une chose, c'est qu'une fois qu'on commence quelque chose on le termine et surtout il faut toujours assumer les conséquences de ses actes. C'est pourquoi je ne pouvais pas prendre mes jambes à mon cou en constatant qu'ils prenaient mes paroles au sérieux et que ces deux fous semblaient prêts à mettre à exécution leurs paroles. Non mais je n'avais jamais vu ça. Dans toute ma scolarité je n'avais jamais reçut des avances pareilles et je n'avais jamais assisté à une telle scène. Cela pourrait presque ressembler à une pièce de théâtre burlesque. Ah ouais. Ils pourraient faire les clown, mais la blague ne me faisais pas du tout rire, au contraire j'avais presque envie de pleurer...

Puis le grand pervers se saisit du petit lapin sur ressorts pour l'embrasser à pleine bouche. Ce fut sa réponse à la question qu'Eiki venait de poser et moi dans tout ça ? Et bien moi j'avais l'air bien con à détourner le regard et à rougir plus que jamais, comment osaient-ils faire ça ? Je rougissais et j'essayais de ne pas les regarder mais pourtant... Pourtant ce spectacle me plaisait mais ça je ne pouvais pas l'avouer. Je finis par soutenir le regard de Yahei, il semblait se délecter de mes réactions plutôt comiques vu que j'avais reculé de quelques pas et qu'une soudaine chaleur m'envahit si bien que je du retirer la veste de mon uniforme scolaire.
Je n'aurais peut être jamais du venir ici aujourd'hui, mais peut être aussi qu'il était temps pour moi d'arrêter de me cacher des gens, peut être que je pourrais devenir ami avec ces deux pervers. Mais Yahei n'en loupait pas une pour me déstabiliser et me faire rougir à nouveau. Je ne voulais pas qu'il m'embrasse, ou peut être que si j'en avais envie au fond de moi, une part de perversion existait et c'est peut être pour ça que je rougissais autant parce que tout ce qui se passait, inconsciemment cela me plaisait. Mais ce n'était pas normal. Déglutissant et légèrement fébrile, j'ouvris la bouche pour parler mais aucun son ne sortit de celle ci. Je la refermais, j'inspirais une grande bouffée d'air et j'essayais à nouveau.

«  M-moi... ? Je... Je sais pas ce que je suis... Balbutiais-je faiblement alors que je détournais le regard pour ne pas avoir à affronter celui des deux autres jeunes hommes. Je n'ai jamais testé qu'avec des filles alors... J'en sais rien...  »

Troublé je reposais mon regard sur les deux compères et je ne sais pas pourquoi mais je me suis approché d'eux, plus précisément du grand brun, pour lui faire face à nouveau, comme tout à l'heure. Au fond, j'étais jaloux qu'il ait fait ça à Eiki et pas à moi. Ou même, le petit Eiki était adorablement mignon et attendrissant. Mais vous savez, je ne peux pas dire tout ça à haute voix alors je me contente de penser des choses pas très saines et de garder la face devant Yahei, une sorte de rivalité s'élevait entre nous deux. Et le pauvre Eiki était au milieu de tout cela, et subissait les conséquences. Bizarrement, tout ceci semblait lui plaire. L'être humain était décidément bien trop compliqué pour moi.

«  Mais qui sait... commençais-je une fois tout proche de Yahei. C'est peut être le moment de savoir ce que je suis.  »

Pourquoi est-ce que je m'évertue à le provoquer ? Parce que j'ai un égo surdimensionné ? Surement ouais. Mais putain qu'est-ce que je suis con. Mais en y repensant... Il est vrai qu'ici nous risquons de manquer cruellement de confort. Restant toujours tout proche de Yahei, je dévie juste mon regard sur Eiki pour lui demander.

«  Sais-tu où nous pourrions aller afin... D'apprendre un peu plus en profondeur ?  »

Embrassé. Embrassé. Embrassé. Embrassé. Embrassé. Embrassé. Embrassé.
Il l'avait embrassé! Avec la langue en plus. Mais, il avait vraiment pas le droit! C'était pas une manière de répondre à la question. Enfin, d'un coté, il l'avait bien sur, mais tout de meme, c'était abusé...Mais, et vous devez vous en douter, Eiki ne pense pas du tout de cette manière. Bien sur, ca le gene un peu que son nouveau sempai l'embrasse, mais bon, cet imbécile pervers avant tout inventait toujours de bons cotés à de mauvaises choses. C'est ca, d'etre complètement con à 17 ans. Bien sur, s'il avait un vrai corps d'adolescent et pas cette gueule d'enfant, il ne serait pas comme ca. Donc, je reviens à la scène. Eiki savait bien que Yahei ne l'embrassait juste pour mettre les nerfs à notre pauvre Embry. Qui lui encore et toujours rougissait. On devient habitué à la fin.


"Ca devrait répondre très clairement a ta question... Si t'as mal comprit, je peux le répeter..."

« Nan, c'est bon. Ca ira, je suis pas con non plus. »


Fais nous rire Eiki. On y croit à tes mensonges, tu sais. Pas la peine de te faire passer plus intelligent que tu ne l'es. Lorsqu'il vit Yahei passer sa langue sur ses lèvres, il se mit à coté d'Embry comme s'il voulait mettre le plus distance possible entre lui et Yahei. Embry, lui, était de nous faire une crise. Il n'arrivait meme plus à parler le pauvre petit bout de chou. Il ne savait pas quelle était son orientation sexuelle?! A 19 ans? C'est mal de mentir. Pff, il agacait vraiment Eiki. Un type aussi coincé devait etre brulé vif! Bon, j'abuse un peu là, mais c'est dans cet esprit.

« Sais-tu où nous pourrions aller afin... D'apprendre un peu plus en profondeur ? »

Mon dieu. My god. Pauvre fou. Il venait de donner la meilleure raison à Eiki de lui donner une raison de...l'embrasser. J'vous assure. Je ne mens pas. Pas tout de suite. Il se mit entre Yahei et Embry et fit mine de réfléchir. Mais, là, à force de réfléchir, il avait trop chaud. Quel idée aussi de mettre deux pulls! Okay, il en avait enlever un, mais il était en train de fondre le pauvre. Donc, il enleva son dernier pull et finit torse nu en débardeur. Débardeur+Baggy= beau gosse. Bref. Eiki a fait son show, il passe à l'action. Il s'approche avec souplesse d'Embry, passe ses bras autour de son cou et devinez quoi...bah il l'embrasse 8B (belle surprise hein?). Je peux vous dire qu'il est bien décidé à ne pas le lacher.

Un baiser. Qu'est ce qu'un baiser dans la vie d'un homme ? Pas grand chose au final, des lèvres qui se touchent, plus ou moins longuement, une réaction physique qui se produit ensuite, un long frisson qui nous parcourt. Et c'est tout. Mais pourtant ce baiser eut l'effet d'une pile électrique sur moi. Je n'ai même pas eut le courage de repousser ce petit blond que je trouvais terriblement mignon. Au fond, je désirais peut être qu'il m'embrasse mais jamais je n'aurais fais le premier pas.
Fou, j'étais fou. Assez fou pour fermer les yeux et poser mes mains sur les hanches de ce petit lapin sur ressorts et lui rendre son baiser avec une tendresse, masquant difficilement une fougue contenue. La situation était vraiment gênante et je suis sûr et certain que si je pouvais, je ferais comme dans les cartoons et ma tête se mettrait à siffler comme une locomotive.
Troublé. Complètement troublé, je n'osais à présent plus bouger mais je finis par rompre le baiser en repoussant gentiment ce petit blond. Je lui fis un petit sourire. A force de trainer avec eux je finirais par être complètement décoincé. C'est fou ça, mais que devrais-je faire de toute façon ? Suivre ma raison et les envoyer balader comme de la merde ? Ou tout simplement faire comme tous les adolescents de mon âge, saisir l'occasion et se donner rendez vous un autre jour dans un lieu beaucoup plus sûr ?

Parce que là dans cette bibliothèque, je sentais tous les regards sur nous. Même si nous étions à l'écart, les gens pouvaient nous entendre et même nous voir pour certains. Je ne voulais pas attirer l'attention sur moi et encore moins me faire une réputation d'homosexuel libertin. Parce que là, les gens avaient surement vu Yahei embrasser Eiki qui lui même vint m'embrasser par la suite. C'était à n'y plus rien comprendre. Nous ne devions pas être des Japonais normaux, les Japonais sont pudiques sur ces choses là.

«  Ahem...  »

Bravo Embry, tu sais très bien t'exprimer en public normalement. Mais là le public serait prêt à me faire bander alors c'est pas tous les jours qu'on croisais ça. Je reculai de quelques pas pour reprendre mon sac et je regardais rapidement ma montre. Un cours devait commencer dans dix minutes. Je me passais une main dans les cheveux et me léchais les lèvres pour sentir encore la sensation des lèvres d'Eiki sur les miennes. C'était si agréable.
Regardant Yahei sortir je soupirais à nouveau et me tournais ensuite vers Eiki et m'approchant de lui avec un petit sourire aux lèvres je lui volais un nouveau baiser, juste histoire de ne pas finir sur cette note ridicule qu'avait été ma parole quelques secondes plus tôt. Je lui fis un petit clin d'oeil et je me reculais à nouveau.

«  J'ai cours... On se revoit bientôt Eiki... avec Yahei ?  »

Je m'autorisais à avoir un petit rire avant de sortir à mon tour de la bibliothèque sans avoir omit le fait que je saluait gentiment la vieille remplaçante, espérant que la prochaine fois que je vienne, ce soit les vrais bibliothécaires qui soient présents.

[Fin RP pour Embry. A bientôt mes petits chats... =3]