Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Welcome Home. [Pv Keiko.]

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MessageSujet: Welcome Home. [Pv Keiko.]   Welcome Home. [Pv Keiko.] EmptyMer 2 Mar - 12:58

Le jeune homme appuya au bout d'un certain temps sur le bouton de la portière pour faire descendre la vitre teintée. Le vent s'engouffra rapidement dans la richissime voiture et permit à Ethan de lâcher un soupir retenu depuis quelques secondes de trop. Ses mèches blondes commencèrent à se mélanger sur son crâne. Le jeune homme pencha un peu plus la tête au dehors alors que la voiture, conduite par le chauffeur de son père, le ramenait à son lycée. Le temps était doux et l'air extérieur était bien plus agréable que cette odeur de cuir trop bien entretenu qui empestait dans le véhicule et dont Ethan ne s'était jamais habitué. Il leva les yeux et constata avec mécontentent que les personnes qui marchaient tranquillement dans la rue par ce jour de presque printemps se retournaient sur le passage de la voiture. Il faut dire aussi qu'une si grosse voiture avec des vitres teintées de noir qui roulait dans un quartier habité par des jeunes, la plupart de son lycée, ce n'était pas très habituel. Même pas du tout.

Laissant partir un autre soupir, Ethan se dépêcha de remonter sa fenêtre, et appuya sa tête contre celle-ci. Il n'aimait pas se faire remarquer. Encore moins depuis qu'il était dans ce lycée. Les gens étaient différents, l'ambiance aussi. Ça changeait de ses anciens établissements où on lui bisait les pieds parce que son père était quelqu'un d'important. Trop important même. Dans ce lycée, Ethan ne se sentait pas à sa place, comme dans toutes les autres écoles avant, mais ici au moins on n'écarquillait pas les yeux et le couvrait de compliment quand il osait dire son nom. Ici la plupart, voir tous, se contente de hocher la tête. Sans rien associer autour. Le jeune homme ne s'était jamais servit de son nom pour s'imposer. C'était plutôt son nom qui l'imposait sans lui demander son reste. On ne pourra pas dire qu'Ethan avait souffert de cette notoriété, non. Mais il s'en serait bien passé. Le psychologue de sa mère avait appuyé son choix d'établissement en utilisant l'argument imparable qu'il fallait qu'il se trouve une personnalité plutôt que celle de sa famille s'impose aux autres. Ses parents n'avaient pas contredit le docteur. Sa mère, obsédée par le bonheur de son fils, parfois trop, même souvent, avait directement exigé qu'on lui réserve une place dans un lycée qu'elle avait qualifié de « normal » avec une voix fausse.

Le voilà donc de retour. Le jeune homme avait du s'absenter quelques jours durant les cours. Sa sœur se mariait et il avait fallu qu'il y assiste absolument. Il n'avait même pas eu son mot à dire. Cette sœur en question ne lui avait même pas adressé un seul mot. Trop hypnotisée par son futur mari, héritier d'une grande société mais bête comme ses pieds. Bref, en tout cas il était de retour. C'est ça le plus important. L'ambiance du manoir était trop pesante. Il était impatient de rentrer au lycée. Il avait même demandé à ses parents de le laisser partir un jour plus tôt prétextant un conseil de classe qui n'arriverait en réalité que dans plus d'une semaine. Et le voilà donc, assis au fond d'une voiture de luxe, en route vers sa deuxième maison.

« Monsieur est préoccupé pour ce conseil de classe ? »

Ethan pivota lentement la tête vers la droite. Depuis quelques minutes déjà le chauffeur l'observait. Les soupirs que le jeune homme avait laissé s'enfuir y était pour quelque chose. Le dit chauffeur lui lança un sourire léger, remplit de respect. Ethan secoua la tête et expliqua qu'il était juste un peu fatigué des réjouissances qu'il avait dut subir pendant deux jours. En vérité, il avait passé la plupart de son temps dans sa chambre, à se renseigner sur la future fête du lycée et à jouer du piano. Il aurait mieux fait de rester dans sa chambre à l'école. Là au moins il n'aurait pas été embêté et il aurait été largement plus efficace. Mais cela, au moins, fit taire le chauffeur qui semblait être satisfait de sa réponse. Il n'avait aucune envie de tenir la conversation pendant les 10 minutes qui restaient avant qu'il arrive au lycée. Et il fut presque soulagé de le voir se concentrer sur sa conduite plutôt que lui. Il se retourna alors vers sa fenêtre et sourit intérieurement en voyant les bâtiments qui composaient son école se détacher du décor.

La voiture s'arrêta doucement juste devant l'entrée. Ethan mit une main sur la portière mais le chauffeur fut plus rapide. Celui-ci l'ouvrit en grand et tendit la main vers les grilles de l'établissement pour inviter Ethan à sortir du véhicule. Le garçon rougit légèrement en sentant le regard des élèves autour se poser sur lui. Ils ne devaient pas être plus de 3 ou 4, mais cela suffit à Ethan pour détester pendant un instant ce maudit chauffeur. Malgré tout, il se ressaisit vite. Le jeune homme suivit le geste de son chauffeur et se redressa sur le trottoir. Sa chevelure blonde brillaient au soleil et ses beaux yeux verts étincelaient de satisfaction pour être enfin arrivé. Il remercia hâtivement le vieil homme et se dirigea d'un pas décidé vers le hall d'entrée qui l'attendait, il lui semblait, les bras ouverts.
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MessageSujet: Re: Welcome Home. [Pv Keiko.]   Welcome Home. [Pv Keiko.] EmptyMer 2 Mar - 13:38

A être trop rangée, on finit parfois par perdre nos affaires. Aussi, la blonde japonaise se retrouvait bien bête lorsqu'elle ne trouvait pas ses affaires, elle qui avait toujours une idée précise de l'endroit où elle les rangeait. Enfin, cela n'était relatif qu'à ses vêtements où ses affaires de cours. En ce qui concerne le reste de sa personnalité, il ne faut pas oublier qu'elle était une artiste, avec tout le cliché que l'on peut imaginer derrière cette dénomination. Donc, le manque d'ordre faisait parfois son apparition, comme ce jour là.
La demoiselle s'était endormie en lisant. Ce jour là, elle n'avait pas de cours, et, une fois n'est pas coutume, elle avait décidé de ne pas créer : elle allait découvrir, ou plutôt redécouvrir. L'œuvre de Lewis Carroll, écrivain adoré de la lolita qui aimait par dessus tout les aventures de la petite Alice, qu'elle admirait. Elle pensait souvent que, si la petite fille avait existé réellement, elle aurait sans doute eu un lien de parenté, tant elles étaient aussi rêveuses l'une que l'autre. C'était donc en lisant "De l'autre côté du miroir" que la jeune Keiko s'était endormie doucement, alors que le jour entrait bien dans la chambre et faisait briller les nœuds décorant ses cheveux. Elle dormait paisiblement, sa respiration lente faisant se soulever le corset qui ne serrait que peu son corps déjà mince. Avec sa robe bordeaux, elle ressemblait plus que jamais à une princesse endormie, ses longs cheveux blonds et parfaitement ondulés étalés tout autour d'elle, comme sur une illustration des plus beaux contes de fées. Le doux sourire dessiné sur son visage disparut tandis qu'elle s'éveillait difficilement. Keiko ne s'était même pas rendu compte qu'elle sombrait, et elle était déçue d'elle même : elle avait du mal à maîtriser sa concentration.

Comme de coutume, la demoiselle souhaitait noter ou faire un croquis résumant son rêve, dans son cahier acheté pour l'occasion. Depuis quelques jours déjà, elle avait décidé de tout noter, non seulement parce qu'elle était frustrée de ne pas se rappeler de ses voyages oniriques, mais également parce que c'était de très bons sujets de toiles, de nouvelles, ou bien de séries photographiques. Elle aspirait à créer une série d'œuvres liées à ses rêves qui étaient toujours fous mais délicats. La demoiselle descendit rapidement mais néanmoins manquant d'assurance de son lit. Inquiète, elle se mit à chercher son cher carnet dans ses affaires si bien rangées. Mais elle avait un doute : à coup sûr, il n'y était pas. Si elle ne l'avait pas aperçu du premier coup d'œil, c'est qu'il n'étais pas là. Le seul autre lieu où il pourrait se trouver était son casier, dans le hall d'entrée. Il lui fallait donc retrouver l'endroit, elle qui avait de véritables problèmes, encore et toujours, pour se repérer. Elle y passait pourtant très souvent, dans ce hall, mais rien à faire, encore le même problème.

L'autre soucis qui se posait à la jeune lolita était le paraître : elle était incapable de descendre à moitié décoiffée par son sommeil et sans chaussures. Elle fouilla donc dans son placard et en sortit un peigne couleur d'argent et une paire de chaussures quelques peu compensées à lanières de tissu. Elle s'assit sur sa chaise de bureau, et entreprit d'enfiler ses chaussures tout en se brossant les cheveux. Par chance, ils n'étaient pas tellement emmêlés. L'affaire fut faite plus rapidement que de coutume, ses cheveux très longs lui posant habituellement plus de soucis que ça. Une fois ceci fait, elle noua les lanières de ses chaussures noires, prit son sac sans vérifier ce qu'il contenait, et sortit de la chambre. Elle ne devait surtout pas se perdre, au risque de devoir se concentrer sur autre chose et perdre le fil de son rêve qui deviendrait alors trop flou pour qu'elle puisse noter et dessiner quoi que ce soit.
Par chance, dans le couloir, elle vit des élèves qui avaient l'air de vouloir sortir, elle en déduisit donc inconsciemment que si elle les suivait, elle se retrouverait dans le hall, puisqu'il s'agissait d'un passage obligé pour quitter l'établissement. Pressant le pas, elle tenta de garder une distance raisonnable, tout en se dépêchant. Les demoiselles devant elle ne marchaient pas beaucoup plus vite qu'elle, mais elles étaient assez grandes en comparaison et, même portant des talons compensés, Keiko ne les rattrapait pas. Cette difficile poursuite ne dura que deux minutes, et elle atteint enfin le hall, où elle entreprit de rejoindre son casier. Soulagée, elle sourit, et s'avança vers un coin qui, d'après ses souvenirs, était celui où se situait ce casier tant recherché.

Une fois face à lui, il était le plus proche de la grande fenêtre qui donnait sur l'entrée, elle jeta un regard dehors, tout en ouvrant la porte du casier. Dehors, une personne qu'elle n'avait jamais vue attira son regard. Oh, elle ne prêtait pas souvent attention au "monde réel", aussi, elle ne se rappelait que de peu de monde. Quelques professeurs, ses camarades de chambre, et c'était vraiment tout. Cette personne était un jeune homme, à priori, de taille disons ... réduite. Elle qui se trouvait déjà assez petite, elle voyait là quelqu'un qui, d'après elle, ne faisait pas son âge. Pour autant, elle ne jugeait en rien son apparence, elle qui ressemblait déjà à une petite fille, voire à une poupée, de par sa manière de se vêtir et ses manières tout court. Malgré ce, Keiko était un brin intimidée par cette personne qui arrivait vers l'entrée. Il était blond, un peu moins clair qu'elle, chose que l'on ne pouvait que remarquer, elle s'en doutait. C'était cela, plus qu'autre chose qui attirait son regard : le blond était naturel, pas de décoloration. La demoiselle avait des préoccupations bassement terre à terre. Elle sursauta tandis qu'il s'approchait encore de l'entrée, et se retourna rapidement vers son casier d'où elle extirpa - c'est le mot juste - son carnet des méandres des cahiers et autres carnets de croquis. Celui ci se remarquait bien, c'était le seul à être rouge foncé, les autres étaient noirs ou bleus. Comme inquiète de perdre le fil de ses pensées, elle attrapa le premier crayon qui vint sous ses mains, une mine de plomb qui traînait là depuis quelques jours, et commença un crayonné accompagné de quelques annotations, tout en jetant parfois quelques rapides regards vers l'entrée.
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MessageSujet: Re: Welcome Home. [Pv Keiko.]   Welcome Home. [Pv Keiko.] EmptyMer 2 Mar - 15:00

Ses petites chaussures raisonnaient sur le bitume de l'entrée. Ethan avançait d'un pas décidé vers l'établissement. Certains continuaient à le regarder d'un drôle d'air. Le fait d'arriver en voiture de fonction de son père était déjà assez stressant pour lui, qu'ils le regarde en descendant pourquoi pas, il le comprenait parfaitement, on ne voyait pas une si belle voiture tous les jours. Enfin, il se l'imaginait belle, lui qui n'avait aucun goût pour tout ce qui touchait à l'automobile, il se disait que vu la manière dont les gens qu'il croisait dans la rue la regardait lorsqu'il se trouvait à l'intérieur, elle devait être belle. Ou au moins remarquable. Donc, il saisissait la raison des regards que les autres élèves lui avaient lancé lorsqu'il était apparu hors du véhicule, mais à présent, il ne voyait pas pourquoi ils s'obstinaient à le fixer alors qu'il remontait la grande allée. Son dos se courba un peu. Il n'appréciait guère être dans la ligne de mire des autres. Il n'était pas timide, mais le regard des autres sur lui le faisait flancher. Surtout dans ce genre de situation. Généralement dans ce genre de situation. Là, il n'était pas à son avantage. Il ne pouvait pas compter sur son côté calme et sûr de lui dans l'instant. Tout ce qu'il pouvait faire c'était continuer à avancer tout droit sans faire attention aux regards interrogateurs que lui lançaient ses camarades.

Il n'était pas maladroit mais Ethan fit bien attention à ne pas trébucher ou autre. Il fallait qu'il atteigne le plus vite possible l'intérieur de l'établissement sans se faire remarquer plus. Le garçon pencha la tête en avant et se cacha dans ses mèches blondes. Au moins les autres ne pourraient pas voir son gêne. C'était déjà ça de gagné. Ses doigts fins se resserrèrent dans ses poings et il accéléra le pas. Ethan n'était pas du genre à aimer être au cœur de l'attention. Son rôle de délégué lui faisait l'être parfois. Mais cela s'arrêtait là, et c'était pour la bonne cause. Alors que là, c'était vraiment des regards sans gêne qui se posaient sur lui. Il se sentait pire que mal à l'aise. A propos de cela, d'ailleurs, il regrettait un peu son ancienne école. Au moins là-bas les gens ne vous regardaient pas avec des yeux grands comme des soucoupes lorsque vous descendiez de la voiture de votre paternel. C'était même fréquent de voir des gamins de première année arriver en voiture avec chauffeur. L'argent permet pas mal de chose. Ici, les élèves, quand ils apprenaient votre statut, ils vous respectait comme si vous étiez l'empereur du Japon. Le pire, c'est avec les professeurs, ils enchainent courbettes, compliments et mots qui sortent du Moyen Age comme si c'était naturel.

Pour en revenir à Ethan, le chemin entre le portail et l'entrée lui paraissait aussi long que la route à suivre pour traverser un pays entier. A chaque pas, il avait l'impression que la grande porte reculait juste pour l'embêter encore un peu. S'en était presque horripilant. Lorsque enfin Ethan put poser sa main gantée sur la poignée de la porte, il laissa échapper un soupir, la troisième de la journée, et releva la tête. A travers le verre de la porte, il aperçu une jeune fille. Sûrement de deuxième ou troisième année car il ne l'avait jamais dans les couloirs des premières années. Au début il cru qu'elle était étrangère, comme lui, avec ses grands cheveux blonds, mais un coup d'œil sur ses yeux bridés lui enleva cette idée. Lorsqu'elle se rendit compte qu'il la regardait aussi, elle sursauta et se retourna vers son casier d'où elle retira je-ne-sais-quoi. Ethan, qui s'était alors figé la main sur la poignée cligna rapidement des yeux et ouvrit la porte sans plus attendre. Le hall était vide. A part la jeune fille il n'y avait vraiment personne. C'était à peine si on entendait des bruits dans le bâtiment.

Le jeune homme referma doucement la porte, faire le moins de bruit possible est un de ses maîtres-mots. Il prit le temps de regarder autour de lui et se dirigea vers son casier. Pour cela, il dut passer à côté de la jeune fille. Il fut étonné par sa finesse et sa grandeur sans la regarder vraiment. En ouvrant son casier, ses yeux tombèrent sur ses chaussures, il laissa échapper un petit sourire invisible. En vrai, elle ne devait pas être beaucoup plus grande que lui. Ethan leva vite la tête et plongea les mains dans son casier. Il n'y avait pas cours aujourd'hui, mais il devait s'avancer au niveau de la future fête du lycée, et du conseil de classe. Le jeune homme prenait son rôle de délégué très à cœur et en aucun cas il ne prendrait du retard dans ses fonctions. Il sortit de son casier un dossier qu'il feuilleta rapidement, le remit en place et en reprit un autre en faisant attention de ne pas bousculer l'ordre de ses cahiers et livres.
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MessageSujet: Re: Welcome Home. [Pv Keiko.]   Welcome Home. [Pv Keiko.] EmptyMer 2 Mar - 18:14

L'œil de Keiko était amusé face à la scène qui se déroulait dans le hall. En effet, elle trouvait cela assez drôle de voir de l'extérieur une chose qu'elle vivait elle même et à laquelle elle était confrontée bien souvent. Cette chose, c'était le regard et le jugement des gens sur sa personne extérieure. Elle se doutait bien qu'elle n'était pas la seule à être l'origine d'un événement à chaque fois qu'elle passait dans une foule, bien qu'en ville, elle passe plus facilement inaperçu qu'au lycée. Pourtant, voir le phénomène d'un point de vue externe rendait la chose un peu plus amusante. Il n'était pas question de moquerie de quelque sorte que ce soit, juste un point de vue "scientifique", chose qu'elle n'avait jamais. Elle abhorrait les sciences. L'expérience n'en restait pas moins intéressante. Tandis qu'un imperceptible sourire se dessinait sur son visage, elle appréciait l'aspect éducatif de la chose. Cela faisait assez longtemps que la demoiselle ne faisait plus attention à ces regards parfois durs qui vous transpercent et vous font douter de vous même. Pour elle, il était désormais hors de question de s'empêcher d'être elle-même juste par mal être. Cela n'enlevait pourtant pas sa curiosité pour ce phénomène, et elle voulait voir comment les gens réagissaient. Elle aimait comparer les gens "normaux" à des animaux parfois. Par exemple, quand deux personnes se disputaient ou en venaient aux mains, elle ne pouvait s'empêcher de les voir comme deux singes. Pour elle, ces animaux étaient mignons étant petits, mais une fois adultes, ils devenaient fort disgracieux. Tout comme les êtres humains lorsqu'ils perdaient le contrôle d'eux même, que ce soit par la colère ou par le désir. La perte de contrôle, Keiko ne connaissait pas. Elle aimait être gracieuse, sans être froide, mais tout simplement montrer un certain aspect de l'élégance qu'elle admirait chez certaines grandes dames telles que Marie-Antoinette.

Marie Antoinette, précisément, était le sujet de son rêve, ou du moins faisait partie du contexte. En effet, elle s'était retrouvée plongée dans la France de la seconde moitié du XVIIIè siècle, et s'était sentie tellement bien en tant que suivante de la reine ! Mais, bien évidemment, l'esprit de la jeune lolita n'était pas si calme, et il avait vite fini par virevolter dans tous les sens. Au delà des magnifiques pâtisseries et des robes brodées, le conte de fée qui lui avait servi de rêve était tombé dans le vice, et la blonde redoutait de devoir s'en souvenir avec précision. En effet, c'était bien la première fois que le vice qui apparaissait dans son rêve était celui des plaisirs de la chair. Habituellement, la chair apparaissait à vif dans ses rêves, ce qui expliquait sans doute les côtés morbides de ses toiles la plupart du temps. C'était un aspect de la violence qui ne gênait pas tellement la demoiselle qui vivait avec ce genre de pensées sans trop de problèmes. En revanche, tout ce qui était contact, vices liés au sexe, tout cela la rendait profondément mal à l'aise d'autant plus qu'elle ne connaissait pas tout ça et que cela lui paraissait très lointain. Elle n'avait d'ailleurs pas envie de connaître la chose. Même si tout était un jeu, elle aimait la pureté, du corps comme celle de l'âme. A priori, pour l'âme, c'était déjà raté, son innocence n'était pas telle que l'on pourrait l'imaginer. Son caractère était pur, mais il était bien le seul élément de son mental qui le soit. Il n'y avait qu'à voir le nombre de pots de peinture rouge qu'elle avait éclusés depuis les dix dernières années. Par chance, personne ne s'en était inquiété et, par conséquent, elle n'avait pas eu besoin de s'expliquer là dessus.

En repensant à cette partie pleine de vice de son rêve, la jeune fille, portant habituellement un masque de porcelaine qui ne laissait transparaître qu'un sourire léger -niais pour certains médisants- vit ses pommettes se teinter de rouge et sa respiration s'accélérer de manière presque imperceptible. Tout cela l'angoissait un brin, mais au delà de l'intérêt artistique qui avait une grande importance dans le coeur de la demoiselle aux cheveux argentés, cette démarche était également proche de la psychanalyse, et lui permettait de chasser ses démons. L'ataraxie, c'était un peu ce qu'elle visait, car cela correspondait à sa philosophie.
Tandis qu'elle notait des mots tels que "vice", "chair" et "sexe" dans son carnet, elle jetait des regards fébriles de tous les côtés. Elle se doutait bien que des élèves étaient bien plus vicieux qu'elle dans ce lycée, et qu'elle était loin d'être un démon, mais elle tenait à son image. En regardant de tous côtés, elle vit le jeune homme de petite taille sortir un dossier de son casier. Ce dernier était vraiment bien rangé, et il faisait très attention à ne pas modifier cette donnée. La jeune Keiko était vraiment impressionnée par tant de soin, car elle même qui aimait l'ordre était incapable d'optimiser l'espace de son casier de cette manière. Sans réussir véritablement à se maîtriser, elle laissa échapper un léger soupir assez audible, du désespoir mêlé à de l'envie. Se rendant compte qu'elle faisait du bruit et risquait de se faire remarquer, elle se retourna brusquement et manqua de se prendre la tête dans la porte de son casier. Heureusement qu'elle l'avait raté, car la demoiselle détestait les situations embarrassante, même si elle avait malgré tout l'impression d'en vivre une. Tout cela semblait être dû aux restes de ses rêves qui perturbaient son esprit.
Dans un geste proche du trouble obsessionnel, elle remit en place sa robe, vérifia le gonflant de son jupon, et jeta un oeil à son visage dans le miroir qu'elle avait placé au fond de son casier. Keiko profitait généralement de ses passages dans le coin, lorsqu'elle prenait un cahier au hasard de son placard miniature, pour vérifier sa toilette : toujours apparaître sous son meilleur jour.
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MessageSujet: Re: Welcome Home. [Pv Keiko.]   Welcome Home. [Pv Keiko.] EmptyMer 2 Mar - 19:39

Le rôle de délégué lui prenait un temps fou. Mais le jeune homme aimait les responsabilités. Il appréciait qu'on se repose sur lui ou qu'on lui confit une tâche plus ou moins importante. Surtout que ce statut l'obligeait à rester la plupart des week-ends. Et à l'approche de la prochaine fête du lycée, tout son temps libre sera quasiment prit et cela lui permettra de penser à tout sauf à rentrer chez lui. S'en était que plus agréable en se disant que l'atmosphère qui régnait au lycée était sens conteste plus agréable, enfin, c'est ce qu'il pensait, que l'odeur de l'argent qui emplissait l'air du manoir. Ethan espérait trouver une université encore plus loin du niveau de vie de ses parents. Cela lui permettrait de se détacher de l'influence familiale et de l'entourage de celle-ci. L'argent est la seule flatterie qui ne soit pas mensongère dans ce monde prostitué. Certes, l'argent l'avait beaucoup aidé, lui avait beaucoup apporté, peut-être même trop, mais maintenant, il voulait s'en détacher un peu, essayer de vivre normalement. Au moins essayer. Ce n'avait pas été chose facile de convaincre ses parents. Surtout sa mère. Complètement obsédée par le soi-disant bonheur perpétuel de son fils. Elle avait été très dure à persuader. Elle qui croyait éperdument que l'argent faisait tout et permettait tout. Elle qui n'avait jamais eu de problème d'argent, elle qui avait toujours vécu extrêmement riche. Même son enfance. Ethan avait beau penser tout ça, lui non plus n'avait pas connu les manques que l'absence d'argent provoque. Il avait toujours eu ce qu'il voulait.

Le jeune homme referma son casier avec soin et commença à étudier chaque page du dossier qu'il avait entre les mains. Il voulait en connaître chaque ligne pour être satisfait de lui. En tout cas en partie. S'il y a bien une chose qu'Ethan ne comprenait pas, c'était les aprioris et les non-exactitudes. Pour lui, tout devait être appris patiemment et intelligemment. On ne peut pas se permettre de savoir une chose, on se doit de la connaître par cœur et pouvoir la réciter ou l'explique de la même façon. C'est surement pour cette raison que le jeune homme est si exigeant avec lui-même. Ethan n'est pas du genre à se contenter du peu, il se force à avoir le tout. C'est grâce à cela que ses résultats scolaires sont si excellents. Il n'a jamais rien loupé. Ni même un contrôle, une simple interrogation, encore moins un examen. Ses notes n'ont jamais frôlé en dessous de 80 sur 100. Le jeune homme laissa un petit sentiment de fierté prendre le dessus pendant quelques secondes. Mais il le réprima au plus vite. Ne jamais trop être fier de soi. Sinon, c'est l'échec. L'échec cuisant. C'est aussi pour son ardeur au travail qu'Ethan avait été choisit en tant que délégué. Son sens de la responsabilité et de l'ordre avait fait de lui le candidat parfait. Et il aimait ça. Le fait d'être reconnu pour un travail soigné et impeccable constamment. C'est ce qui l'intéressait le plus à l'école. Il ne voyait pas ça comme un concours permanent mais plutôt comme une manière de se distinguer individuellement. Probablement encore une raison inconsciente pour se débarrasser de la facilité qu'il aurait pu avoir à se faire une place dans la vie, même sans faire d'études grâce à son argent. Où plutôt, grâce à l'argent de son père.

Détachant son regard rapidement de son dossier, Ethan posa les yeux sur la jeune fille qui observait autour d'elle avec méfiance tout en écrivant dans son petit cahier. Elle avait l'air légèrement stressée. Alors qu'elle s'affairait, le jeune homme prit le temps de lui jeter un dernier coup d'œil. Elle avait un style assez bizarre. Mais bon, Ethan n'avait rien à dire là-dessus. Avec son petit air de bourgeois et ses gants blancs aux mains, il n'était pas non plus très commun dans le premier sens du mot. En parlant de gants, le garçon ôta les siens avec un soin particulier, les lissa avant de les poser délicatement dans son casier. Même s'il était un bon élève, il n'avait pas le droit de porter de vêtements trop voyants au sein de l'école. Et même s'il n'avait pas cours aujourd'hui, il préférait faire comme si de rien. De toute façon, pour rien au monde il les aurait gardé durant les cours. Pour les tâcher d'encre, non merci. Tout en posant ses gants dans son casier, Ethan regarda ses mains. Ses petites mains blanches de fille. Il les trouvait vraiment très belles. Alors qu'il était absorbé par la contemplation de ses mains, un soupir se fit entendre. Ethan tourna la tête directement vers la jeune fille non loin de lui, ferma son casier rapidement et emportant son dossier sous le bras, il repassa devant elle en se dirigeant vers les escaliers qui menaient à l'étage. Alors qu'il passa devant elle, il se retourna un instant, adopta son sourire posé d'élève sûr de lui qui lui allait à la perfection et la regarda.

« Je suis désolé, je t'ai dérangée. »
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MessageSujet: Re: Welcome Home. [Pv Keiko.]   Welcome Home. [Pv Keiko.] EmptyJeu 3 Mar - 13:45

Tandis qu'elle tentait de remettre un peu d'ordre dans ce casier qui lui faisait de plus en plus honte à mesure qu'elle le regardait, Keiko faisait un peu le "point" de ce qui lui était arrivé depuis qu'elle était dans ce lycée, et de son intégration. Une sorte d'introspection rapide, en somme. Elle n'avait pas tellement développé de relations avec les gens, si ce n'est qu'elle avait partagé un peu de bon temps avec sa camarade de chambre Maiko autour de la cuisine du foyer, et qu'elle avait eu l'occasion d'échanger quelques mots avec son professeur d'Art qu'elle n'avait par ailleurs pas reconnu au premier abord. Elle se sentait un peu coupable de ce manque de sociabilisation, car elle n'avait finalement pas fait beaucoup d'efforts pour apparaître comme quelqu'un qui aurait suffisamment les pieds sur terre pour être digne d'intérêt. C'était d'ailleurs le principal facteur qu'elle estimait probable pour expliquer le fait qu'elle n'aie pas d'amis pour de bon. Elle n'était au courant de rien, ne suivait pas les affaires du monde, enfin si, celles de son propre monde. On pourrait parler d'égocentrisme, mais il n'en est rien, notre jeune fille est tout simplement incapable de poser son esprit sur une seule et unique activité. Il finit toujours par gambader dans tous les sens, ce qui était d'ailleurs l'origine de l'imagination débordante de notre artiste. Cela avait peut être un côté cliché, mais elle ne s'en rendait même pas compte. L'un des plus grand mystère pour elle était de comprendre comment il était possible de rester concentré sur une même chose, tout le temps. Les livres étaient pour elle les seuls moyens de canaliser son attention sur quelque chose qu'elle ne créait pas elle même.

Après avoir remis un peu d'ordre dans son petit casier, Keiko reprit son carnet, ce fameux carnet, ainsi que les deux ou trois mines de plomb qui trainaient dans le coin et qui menaçaient de noircir les pages des cahiers, fourrant tout cela dans son sac. Tandis qu'elle faisait tout cela, le jeune homme qu'elle avait observé un peu plus tôt passa derrière elle, et lui parla. Elle ne l'avait même pas vu bouger, tant il était difficile pour elle de se canaliser sur plusieurs choses à la fois. Keiko ne l'avait même pas senti arriver. La demoiselle sursauta en entendant cette voix qui brisa le silence et se retourna de manière brusque, souriant pour les apparences.

« Non ! Tu ne m'a pas dérangée du tout, je suis juste mal réveillée. »


Dans sa précipitation à répondre, elle n'avait même pas réfléchi à ce qu'elle disait. En quoi cela lui importerait-il de savoir qu'elle était mal réveillée, ou même qu'elle était réveillée tout court ? Persuadée de déranger, Keiko baissa les yeux un instant. Puis, une idée lui vint en tête. Si elle n'avait pas d'amis, c'était également parce qu'elle n'osait pas parler, elle n'allait pas vers eux, et pensait toujours déranger. C'est pourquoi elle reprit tout à coup contenance, se disant qu'après tout, il était peut être plus salutaire qu'elle ose aller vers les gens. Cette voix n'avait pas l'air d'être celle de quelqu'un qui déteste les gens, bien qu'elle n'aie rien de particulièrement réconfortant. Ce côté amical était plutôt présent dans le sourire du jeune homme qui lui faisait face, et qu'elle vit lorsqu'elle leva la tête d'un air un peu plus sûr d'elle. Elle n'allait pas s'excuser d'être là tout de même ! Un léger sourire s'afficha sur son visage. Keiko se tourna vers son casier, le ferma rapidement d'un geste sûr, puis tourna la tête vers le jeune homme avant qu'il parte, cherchant ses mots.

« Tu es interne ? Je ne t'ai jamais remarqué ici, pourtant, un blond, je pense que ça ne passerait pas inaperçu dans un lycée japonais. »

Réplique basique, simple ouverture à la conversation, Keiko n'était pas douée dans le social, elle n'avait donc pas l'habitude de se faire des amis. Et donc pas d'engager une conversation avec qui que ce soit. Un petit jeune homme à peine plus petit qu'elle sans ses talons ne faisait pas exception. Elle continua de sourire, dans l'attente d'une réponse qui - peut être- mènerait à une conversation agréable.
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MessageSujet: Re: Welcome Home. [Pv Keiko.]   Welcome Home. [Pv Keiko.] EmptyJeu 3 Mar - 14:27

Petit qu'il était, pourtant Ethan ne perdait jamais son air posé et tellement sûr de lui. Il était vrai que sa petite taille lui avait posée quelques désagréments, surtout au début de l'année, mais son attitude rattrapait toujours le coup. Avec les gens il abordait un naturel sérieux et un calme plat agrémenté d'un sourire qui ne laissait rien transparaître. Un sourire qui, si on prenait le temps d'y réfléchir, était presque froid. Comme si Ethan adoptait se sourire juste pour se faire bien voir et ne pas détailler les gens qui l'interpellait ou qu'il interpellait avec son regard quelque peu inquisiteur. Pour en revenir à sa taille, malheureusement, le jeune homme n'avait pas encore commencé pleinement sa croissance. Son corps se trainait et sa taille en pâtissait. Mais bon, sa petitesse ne l'avait jamais véritablement dérangé, il s'était habitué. Et son père avait vécu la même chose, il n'avait commencé à grandir qu'arrivé au lycée, ce qui, quelque part, rassurait un peu Ethan. Même si ce dernier avait tendance à penser que même si sa taille était réduite, son nom n'en restait pas moins grand, et il n'avait pas de problème à propos de cela. D'ailleurs, depuis qu'il était arrivé au Japon, il le vivait encore mieux. Non pas qu'il en complexait dans l'Utah, mais il faut dire que les japonais sont beaucoup plus petits en général que les occidentaux. C'était un côté du Japon qui avait beaucoup plut à Ethan. Les différents physiques sont bien mieux acceptés du côté nippon qu'autre part. C'est en cela qu'il se plaisait bien mieux ici que sur l'autre continent. La mentalité japonaise est tellement différente que celle des autres pays.

Le coup d'œil qu'il avait lancé à la tenue de la jeune fille confirma ses pensées. Ses vêtements étaient plutôt exceptionnel. Et même s'ils lui allaient bien, Ethan ne put s'empêcher de penser au règlement intérieur. Les uniformes étaient obligatoires dans l'enceinte de l'établissement. Et la jeune demoiselle ne pouvait faire abstraction à la règle. De plus, ses chaussures à grands talons étaient tout ce qu'il y avait de plus punissable à l'intérieur du lycée. Il allait ouvrir la bouche pour lui faire remarquer ses fautes avec un beau sourire, mais il se dit rapidement qu'une remarque de ce type alors qu'elle était sûrement plus grande que lui en age n'était certainement pas le bienvenue. Et de plus, pour une première rencontre, même s'ils ne se reverraient jamais, il n'avait pas à dire cela. La bienséance du jeune homme était telle qu'elle reprit vite le dessus sur ses envies de réflexions prématurées. Il appuya ses pensées d'un petit sourire. Il se rendit alors compte que la demoiselle en question lui avait adressé la parole depuis quelques secondes. Complètement absorbé par son petit débat intérieur, il avait oublié de lui répondre. Ethan se reprit vite et lui répondit. Il parla avec une voix posée et douce. Synonyme de bonne éducation, selon lui.

« Excuse-moi tout de même. Oui, je suis interne. Et oui aussi, tu as raison, les blonds ne passe pas inaperçu ici, tu dois le savoir aussi. »

Il appuya ses paroles avec un petit sourire. Ce sourire lui donnait un air presque séducteur. Presque, à cause de sa petite taille qui le rendait un peu ridicule. Mais il s'en fichait éperdument. Du moment que son apparence était impeccable, que ses jolis yeux verts ressortaient un peu, et que son sourire était à la place où il devait être et adoptait la forme qu'il devait avoir, il savait que n'importe qui serait séduit. Pas en terme de beauté, non. Mais en terme de confiance. Le jeune homme possédait une légère aura qui faisait que quoiqu'il dise, il aurait sûrement raison. Son physique de marbre y était pour quelque chose dans ses prises de fonction de délégué. Repensant à ce que lui avait fait remarquer la demoiselle, il regarda sa longue chevelure, et ne parvint pas à se décider sur le fait que sa coloration blonde était factice ou non. Sa blondeur à lui était tellement naturel que jamais personne ne lui avait demandé s'il s'était fait une teinture. De plus, le vert de ses yeux et la fragile pâleur de sa peau formait un ensemble qui n'amenait pas au doute quand à la véritable origine de tout cela. Et Ethan n'était pas du genre à se teindre les cheveux. Vraiment, pour lui, avec son vieux caractère, c'est impensable.

« C'est une teinture ? »

Dit-il en désignant du doigt les cheveux de la jeune fille.
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MessageSujet: Re: Welcome Home. [Pv Keiko.]   Welcome Home. [Pv Keiko.] EmptyVen 4 Mar - 13:03

La couleur de cheveux de Keiko, c'était toute une histoire. Pas forcément très longue, mais assez compliquée. Elle avait du user de toute sa capacité persuasive pour réussir à obtenir de ses parents qu'elle fasse ce qu'elle veut de son corps et, plus particulièrement de ses cheveux. Les piercings et tatouages ne l'intéressaient pas, elle, ce qu'elle voulait, c'était ressembler à une poupée en porcelaine, une princesse d'aujourd'hui. Le blond blanc pour elle représentait tout ce qu'elle aimait : pureté et raffinement à la fois. La lolita avait passé de nombreuses heures à décolorer, et soigner ses cheveux, et à mesure qu'ils s'éclaircissaient, son excitation était de plus en plus grande. Elle aimait changer de visage, passer d'une couleur à l'autre, mais la constante du blond blanc montrait ce qu'elle était vraiment, selon elle. Malheureusement, le lycée n'acceptait pas les couleurs de cheveux trop voyantes et hors normes. Donc, fini les changements de couleurs tous les vingt jours, maintenant, c'était du blond, même si ça ne passait pas inaperçu, loin de là. Qui plus est, son blond tirait bien vers le blanc par endroits, la majorité, même. Une couleur froide qui contrastait pas mal avec le personnage qui portait cette chevelure, une personne pleine de vie bien qu'ayant tendance à la mélancolie par moments. En l'occurrence, il ne s'agissait ici ni du premier cas ni du second, tout simplement parce que Keiko était perturbée par son rêve, et encore mal réveillée.

Mal réveillée, mais également affamée. Keiko entreprit de fouiller dans son sac afin de trouver quelque chose à manger : elle avait toujours quelques friandises. Ce ne serait pas une pâtisserie, sa nourriture préférée, mais bon, au moins, elle éviterait à son ventre d'avoir à se manifester de manière inconvenante. Elle détestait ça, les bruits biologiques, cela avait beau être naturel, elle les trouvait tout simplement répugnants. La blonde envoya donc sa main dans son sac, tout en répondant au jeune homme.

« Une décoloration oui, enfin, le fruit de plusieurs minutieuses opérations si je puis dire. »

La position dans laquelle elle se trouvait la rendait mal à l'aise, aussi elle sourit d'un air gênée et se concentra sur le contenu de son sac. Il n'y avait pas énormément de choses, il était assez petit, mais elle redoutait qu'il n'y aie rien dedans à manger. Finalement, après quelques secondes de recherche, sa main tomba sur une petite boîte qu'elle sortit. Une boîte en forme de nœud, noire, qu'elle ouvrit d'une main tremblante : elle était mal à l'aise. Lorsque cette boîte fut ouverte, elle découvrit qu'elle ne contenait rien, ce qui lui arracha un léger soupir de déception. Dans cette boîte il y avait toujours quelques bonbons acidulés qui coupaient sa faim généralement. Mais là, sans ces bonbons, elle resterait le ventre vide. Ce qu'elle ne pouvait accepter.

« Je suppose que te concernant, c'est naturel, ça se voit. »


Keiko parlait dans un soucis des convenances et pour s'en tenir à ses résolutions : faire la connaissance de gens, qui pourraient lui apporter de nouvelles connaissances sur le monde qui l'entourait. Alors elle pourrait être un peu plus inspirée pour son art. Un peu perturbée mais néanmoins optimiste, elle réfléchissait à l'endroit où elle pourrait trouver de quoi manger, à cette heure peu opportune. Il n'était pas encore l'heure des services au self, et elle n'était pas sûre de savoir où obtenir de quoi calmer sa faim. Honteuse mais néanmoins enthousiaste, Keiko profita qu'elle n'était pas seule pour demander des renseignement au jeune homme qui lui faisait encore face.

« Excuse-moi, je suppose que tu dois un peu connaître l'endroit, je suis un peu perdue, même si je suis là depuis quelques temps. Tu saurais où je pourrais trouver ou acheter de quoi manger ? Je suis affamée et je n'ai finalement rien sur moi. »
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