Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]

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Dean Onwara
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Dean Onwara


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MessageSujet: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptySam 5 Fév - 14:47

[Suite de Carpe diem]


Pendant que Dean gravissait les escaliers plus ou moins concentrer sur là où il mettait les pieds, Akutsu avait reprit la parole. Ainsi, notre infirmier apprit rapidement qu’ils allaient avoir un certain Jiro pour coloc. Dean fronça légèrement les sourcils, affichant une moue de réflexion. Jiro … ? Ce nom lui disait vaguement quelque chose. Mais bon, des Jiro, il devait y’en avoir pas mal au Japon. Ce n’était donc pas obligé que soit son ancien collègue, le professeur d’espagnol, qui cohabiterait avec eux. Quoique, la possibilité était assez élevé, sachant qu’il y avait quand même Akutsu qui avait été transféré dans le même lycée. Soit, notre adulte aura rapidement le cœur net quant au fait de savoir qui sera ce fameux Jiro.

Après un certain temps de silence, pendant lequel il put entrapercevoir un sourire amusé sur les lèvres d’Akutsu, il reprit la parole et Dean en fut pas mal surprit. Alors comme ça il n’avait pas une tête à être chiant ? Il serait même quelqu’un d’agréable à vivre ? Hm. Il ne fallait pas se leurrer : Akutsu venait tout juste de faire une fulgurante monté dans l’estime de notre infirmier. C’était tant mieux. Mais ça ne durait pas. C’était quoi cette question sur le fait qu’il fumait ? Tseuh. Il avait donc quand même une tête de fumeur. Bon, Akutsu n’avait pas tord : il fumait, ouais. Mais quand même ! Il n’était pas du genre à fumer 36 000 paquets par jours. Maximum deux par semaine –ce qui était quand même déjà pas mal, mais soit.

Alors qu’ils atteignirent l’avant dernier étage du bâtiment, son nouveau colocataire s’engagea dans le couloir puis s’arrêta devant une porte. Pendant qu’il fouilla ses poches à la recherche de sa clef, Dean se plaça à ses côtés, déposant sa valise à ses pieds et se redressa. Il afficha un sourire et regarda le couloir qui s’étendait encore sur pas mal de mètre. Il s’apprêtait à prendre la parole, quand il se remémorait les paroles d’Akutsu. N’avait-il pas dis qu’il vivait déjà avec Jiro à Hamura ? L’infirmier pouvait certes avoir mal comprit, mais quand même, le doute se faisait moindre dès à présent. Il hocha donc la tête et enfonça ses mains dans les poches de son jeans

« Jiro, le prof d’espagnol d’Hamura ? » Au moins, il aura le cœur net.

Mais, alors que son coloc ouvrit la porte, Dean fit un pas en avant et se figea dans son mouvement, le pied levé. Affichant une mine un mi-amusé, mi ennuyé, il inclina légèrement la tête sur le côté reposant le pied. Evidement, être en coloc avec deux Japonais avaient de certains désavantages, dont celui d’enlever ses chaussures de ville avant d’entrer dans l’habitat. Bon, ce n’était pas dérangeant, certes, juste qu’il lui faudrait sans doute un certain temps d’adaptation, étant donné qu’à Hamura il ne vivait pas avec des japonais purs et durs.

Après un petit sourire, comme pour s’excuser, vers Akutsu, il déchaussa ses chaussures, se baissa pour attraper sa valise puis entra dans l’appartement et attendit que son coloc soit entré derrière lui. Doucement, il déposa à nouveau sa valise sur le côté et laissa glisser sa guitare de son dos, l’appuyant contre le mur. Il retira ensuite sa veste puis se tourna vers Akutsu et l’observa quelques instant avant de se retourner et s’avancer dans le couloir, après avoir accroché sa veste au porte manteau

« Bon et sinon, racontes moi. Il est comment ce Jiro ? Facile à vivre j’imagine, non ? »

Il ne connaissait strictement rien de son ancien voisin, si ce n’était son nom et sa profession au sein du lycée, mais ils avaient déjà eu l’occasion d’échanger de simple « bonjour » polis, ce qui laissait imaginer que Jiro était effectivement quelqu’un de simple. M’enfin, il en aura sans doute le cœur net dans pas si longtemps que ça.
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Akutsu Moe
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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyDim 6 Fév - 20:46

« Lui-même » répondit-il brièvement, un sourire dans la voix et sur son visage.

Il ouvrit doucement la porte tout en répondant, vérifiant du même coup qu'elle n'était pas fermée à clef. Il n'en fut rien. Lorsqu'il était sorti, Jiro était toujours là. A l'évidence c'était encore le cas. Le faux roux pousse un peu plus la porte encore et dévoila totalement l'entrée, s'avançant pour laisser passer Dean et sa valise. Il alla ôter ses chaussures qu'il posa près de celles de Jiro, remarquant d'ailleurs qu'il n'y avait pas d'autre paire. Leur quatrième colocataire, le seul qui vivait ici auparavant, n'était visiblement pas arrivé. Il appréhendait un peu le moment de sa découverte : comment l'autre vivrait-il ce qui s'approchait assez d'une invasion ?


« Oh Jiro... Tu verras toi-même, mais sincèrement, c'est une perle. J'aurais regretter qu'on ne vive plus ensemble, d'autant qu'il s'occupe très bien de l'intérieur. »

Il rit légèrement et se tourna vers Dean, s'avançant doucement dans l'entrée en même temps.

« On croirait que je l'exploite si je dis ça comme ça, mais tu comprendras toi-même ce que je veux dire. »

Akutsu continua d'avancer et de faire quelque part, avant de cherche son autre colocataire du regard. Le salon était bien rangé, même si on voyait assez clairement qu'ils emménageaient à peine. Quelques affaires qui en temps normal n'auraient rien eu à faire là trainaient, signe qu'il n'y avait pour l'instant pas tout d'installer. Le roux avança et parcourut l'appartement jusqu'à parvenir à l'escalier de la mezzanine. Il leva la tête et appela le professeur d'espagnol.

« Jiro ?! Dean Onwara vient d'arriver, notre nouveau colocataire ! »
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Jiro Egawa
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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyMer 9 Fév - 8:51

Allongé sur le lit, Hime roulée en boule sur son ventre, Jiro fixait le plafond de sa nouvelle chambre, ses doigts parcourant machinalement le pelage blanc. Il avait réussi à donner le change jusqu'à présent mais il commençait à se sentir faiblir. La fermeture d'Hamura High School avait été un coup du sort qu'il avait pris comme une chance ... du moins, jusqu'à ce qu'il consulte la liste des transferts. De tous ceux qui s'étaient vu transférés à la Ginkgo Gakuen, il y avait un nom qui avait retourné son cœur.
Kimihiro Eiji ...
Tout aurait été tellement plus simple s'il ne l'avait jamais revu. Mais il savait pertinemment qu'une part de lui avait espéré que ce ne soit pas le cas ... Visiblement, les kamis avaient trouvé beaucoup plus amusant d'écouter cette partie de lui, plutôt que d'opter pour la raison.
La fébrilité ambiante due à la fermeture d'Hamura et au déménagement, avait été d'un grand secours pour dissimuler ces sentiments inavouables. Mais à présent qu'il était ici, comment allait-il faire ?

Une voix familière s'éleva depuis l'étage du dessous. Akutsu ... Malgré le coup du sort, il n'était pas seul. Le jeune professeur d'anglais avait été transféré lui aussi, ainsi que Cathan dans l'appartement voisin. Le soulagement qu'il avait ressenti en apprenant qu'ils iraient au même endroit avait effacé le reste quelque temps. Ils étaient bien plus que des collègues ...

Jiro se redressa en soupirant, prenant Hime dans ses bras. La petite chatte avait déjà fait le tour de l'appartement, et voir une autre tête connue en plus de son maître l'avait enhardie. D'ici quelques jours, elle aurait totalement assimilé cet appartement à son nouveau territoire. L'espace d'un instant, Jiro l'envia : c'était tellement simple pour elle ...

Enfilant ses pantoufles, le jeune homme quitta sa chambre. Akutsu avait parlé d'un nouvel arrivant non ? Il n'avait pas bien compris le nom, mais le visage qu'il découvrit lorsqu'il atteignit le bas de l'escalier lui rappela bien quelque chose. L'infirmier scolaire d'Hamura, Dean Onwara ... Ils s'étaient croisés de temps à autre, mais ne se connaissait pas plus que ça au final. Il n'y avait pas eu de raison ou d'occasion pour ça.

D'un bond, Hime quitta les bras confortables de son maître pour aller renifler cet étranger. Jiro, quant à lui, se cantonna à un échange plus civilisé pour un être humain. Il s'inclina poliment pour accueillir le nouveau venu.

" Bienvenue, Onwara-san. J'espère que le voyage n'a pas été trop éprouvant. "

Un sourire paisible à l'adresse des deux hommes - et pour chasser ses idées noires -, et Jiro s'avança dans le salon. Son regard se posa sur la valise et l'étui à guitare, puis sur les deux cartons qui restaient encore à ouvrir.

" Nous n'allons pas être trop dépaysés à ce que je vois. En revanche ... Ca risque d'être plus difficile pour l'occupant initial de l'appartement. "

Il ne l'avait pas encore vu, mais savait qu'il s'agissait d'un homme d'origine étrangère, d'après ce que lui avait confié une des secrétaires à la remise des clés. L'homme avait dû être informé de leur arrivée. Etrange qu'il n'ait pas souhaité être présent pour les accueillir ... ou, au moins, pour leur indiquer où ils pouvaient s'installer. Dans le doute, Akutsu et lui avaient préféré ne rien toucher dans les parties communes de l'appartement.
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Dean Onwara
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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyVen 11 Fév - 18:16

Dean avait donc vu juste. C’était effectivement l’ex professeur d’espagnol de Hamura qui allait partager l’appartement avec Akutsu et lui. Ou devrais-je dire que c’était Dean qui partageait l’appartement avec eux ? Boh, ça revient au même de toute manière. Soit. L’infirmier avait suivit Akutsu dans le salon et s’était arrêté à côté de lui. Pendant que son coloc appelait l’autre, Dean en avait profité pour lancer un coup d’œil autour de la pièce.

C’était franchement sympa. C’était un mélange tout à fait réussi entre traditionnel et étranger –américain, pour être plus précis. Du moins, c’est ce qui semblait à Dean au premier coup d’œil. Bon, il aura de toute manière encore largement l’occasion de visiter un peu, mais pas tout de suite. En entendant un bruit de pas provenant de l’escalier, notre jeune homme se tourna, bien curieux de savoir à quoi ressemble Jiro.

En l’apercevant, Dean eu un petit sourire. C’était effectivement le Jiro tel il le connaissait et tel il l’avait encore en mémoire, malgré le peu de fois où ils s’étaient rencontrés. Mais que dis-je. Peut-être le confondait-il aussi avec un autre professeur. De toute manière, bien que ça faisait plus d’un an que l’infirmier était au Japon, il ne savait toujours pas comment différencier les japonais les uns des autres, mais bon. Il allait au moins apprendre à identifier Jiro dans une masse d’asiatique.

Il l’observa tranquillement descendre et remarqua avec amusement le chat qui sauta de ses bras pour venir le renifler. Sans doute qu’il devait encore sentir l’odeur du félin de sa colocataire d’Hamura. Au moment où Dean voulut se baissé pour tenter une caresse, Jiro prit la parole. Pas éprouvant ? Non, non. Je suis juste complètement mort, crevé et limite enterré mais sinon ça va, le voyage n’était pas très éprouvant. Il esquissa un sourire, se baissa pour caresser la tête de l’animal puis se redressa et haussa les épaules

« Quatre heures consécutives dans la voiture, sans bouger, c’est pas ce qu’il y a de plus reposant »

Bon, ok. S’il n’avait pas fait ce détour, s’il arrivait un peu mieux à lire les panneaux et s’il avait investit dans un GPS ou s’était renseigner sur la route auparavant, il n’aurait pas prit tellement de temps, mais soit. Jiro avait parlé d’un autre colocataire. Peut-être en savait-il un peu plus sur lui ? Il en doutait un peu mais soit, au moins il serait fixé. Alors, observant le Japonais, l’infirmier lui adressa un sourire et reprit la parole

« Tu parlais d’un autre coloc ? » Il lança un coup d’œil à Akutsu puis reporta son attention sur Jiro « Tu en sais un peu plus sur lui ? Genre, d’où il vient, et ce genre de formalité ? »

Putain. A l’entendre, on pourrait penser qu’il était flic à la recherche d’un malfaiteur. M’enfin, ce qui était dit est dit, il ne pouvait, malheureusement pas retourner en arrière.
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Akutsu Moe
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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptySam 12 Fév - 13:11

Jiro n'avait pas mis très longtemps à arriver et sembla reconnaître Dean lorsqu'il le vit. Akutsu s'écarta de l'escalier pour qu'il puisse descendre, allant jusqu'à la cuisine où il chercha les tasses en les écoutant distraitement. La surprise se peignit légèrement sur ses traits en entendant l'infirmier parler de ses quatre heures de trajet avant qu'il ne se mette à sourire, amusé à l'idée qu'il se soit perdu. Venir de Hamura à Hachioji ne lui avait pourtant pas semblé particulièrement difficile, mais il devinait que tout le monde n'avait pas le même sens de l'orientation.

Le jeune rouquin se retourna à demi vers eux lorsqu'il entendit parler de l'autre colocataire, jetant un regard rapide sur la porte qui ne s'ouvrit pas pour autant. Lorsqu'ils étaient arrivés dans l'appartement, celui-ci était vide de tout occupant et ils avaient béni les clefs qu'on leur avait envoyé un peu plus tôt.


« Aucune nouvelle de lui. Il était pas là quand on est arrivé tout à l'heure et il n'a pas l'air d'être passé depuis. »

Ils étaient pourtant samedi, et Akutsu se serait attendu à ce qu'il soit au moins un peu à domicile. Peut-être cependant avaient-ils un colocataire qui n'aimait pas rester enfermé et devant le beau temps qu'il avait fait toute la journée – et faisait encore même s'ils entamaient le début de soirée – le jeune homme concevait parfaitement que l'inconnu ait préféré aller dehors.

« A part ça, on avait ramené du thé et du café de l'appartement. J'aurais bien voulu boire un truc, mais je remets pas la main dessus. Tu les as posé où Jiro ? »

La vérité était qu'il s'y perdait dans les placards. Il en avait bien ouvert quelques uns, mais à part de la vaisselle – dont une super tasse avec une coquille de bernique stylisée dessus – impossible de remettre la main sur les provisions. A dire vrai, il n'avait pas non plus tout fouillé pendant que Dean et Jiro échangeaient des civilités, et ne s'était pas trop soucier quand le prof d'espagnol et lui rangeaient de ce que son colocataire avait fait de la nourriture. C'était son domaine à lui, de toute manière, guère le sien (surtout depuis qu'il avait réussi à rater quelques recettes simplistes).

« Vous voulez quelque chose au fait ? Que je sorte des tasses, en espérant que le coloc absent n'ait pas une préférence et qu'on lui prendra pas son mug préféré... »

[HRP : Vu que Jiro et Akutsu partaient du même appart' à Hamura, je suis partie du principe qu'ils sont arrivés ensemble. C'est le plus logique finalement.]
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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyLun 14 Fév - 15:33

Dormir la nuit n'avait jamais réellement été mon fort. Bien qu'étant plutôt casanier, cela ne m'empêchait pas de passer des nuits entières à ne rien faire, à tenter de trouver le sommeil, à regarder le plafond d'un œil presque lassé de le connaître si bien. Et encore une fois, j'avais du passer la plupart du temps à trouver de quoi m'occuper, surfant sur le net et ses recoins les plus infréquentables, trouvant de quoi m'occuper l'esprit avec le moustique qui s'amusait à n'être actif simplement lorsque j'éteignais les lumières. Alors bien sur, la journée suivante se voulait bien plus difficile, je me trouvai encore moins sympathique qu'à l'accoutumé, et je décidai souvent de rester loin de tout contact humain, pour ne pas m'emporter pour un rien. Mais l'appel du ventre.. Comment pouvait-on y résister ? Bien entendu qu'il y avait de quoi manger dans les placard et le réfrigérateur commun, mais plus dans celui installé dans ma chambre, et je n'avais pas non plus de quoi honorer correctement ma chère patrie.. Les japonais ne savaient pas cuisiner. Rien n'était bon chez eux, rien n'avait autant de saveur et d'originalité que ce que l'on pouvait voir dans les bonnes brasseries Anglaises. Même leur alcool avait un goût presque douteux.. Sincèrement, vivre dans un pays pareil était une véritable plaie parfois, mais au moins, j'étais quasiment certain de ne trouver que des gens en dessous de ma classe, de mon rang, de l'estime que j'avais de moi même. Et même, c'était toujours plaisant d'être grand, plus grand qu'eux. Un détail pour beaucoup, mais c'était tellement plus facile de s'imposer ainsi, d'appuyer ses arguments quand en plus ils étaient irréfutables. Je ne me contentai pas de ma stature pour m'imposer, mais je devais avouer qu'elle n'avait cesser de m'aider, à multiples reprises.

Et au moins, je n'avais aucun mal à atteindre les étagères les plus hautes du konbini le plus proche de l'établissement. Il me serait surement bien plus profitable d'aller chercher des produits typiquement Anglais dans une boutique spécialisée de Tokyo, mais la flemme m'envahissait trop en ce moment. Leurs bentô sans réels goûts et leurs espèces de gâteaux riz trop cuits m'iraient parfaitement pour me nourrir tout le week-end. Et avec quelques supplément, j'allais pouvoir me gaver de nourriture plus occidentale, comme des chips ou des gâteaux bien gras. Le gras ! Pourquoi ils ne voyaient que par le poisson ! Même en Angleterre, on avait bien vite su le détourner en le pannant, en le faisant frire, en lui donnant un air bien trop industriel pour le rendre honnête. L'Angleterre, terre de tout les délices, des personnes les plus cultivées et inventives au monde.. Le pays parfait. Et pourtant, je n'étais même pas si désagréable. La caissière avait eut le droit à mon sourire, et à toutes ces politesses bien trop forcées de rigueur au pays du soleil levant. C'était presque un automatisme maintenant, de saluer à leur manière, de rajouter les formules de politesses adéquates, de faire en sorte de rentrer dans le moule, rien qu'un peu. Fichue habitude de merde.

Le pas trainant, et la bouche grande ouverte presque toute les minutes, puisque je baillais à multiples reprises, je rentrai à mon appartement, qui allait être assailli d'une minute à l'autre par de nous colocataires. Dans le tas, il se pourrait bien qu'il y ait une femme, une femme qui pourrait s'occuper du linge, du ménage et de la cuisine.. Le genre de choses qu'elles font habituellement, en gros. Dans un soupire un peu forcé, j'espère qu'elle ne soit pas du genre à jacasser pour rien, à trop montrer sa présence et laisser échapper ses hormones dans l'air.. Les femmes ne pouvaient-elles pas simplement rester à leur place ? Non, jamais, et je m'énervais bien trop vite face à cette espèce bien trop compliquée pour tenter de les comprendre, même un minimum. La colocation n'allait pas se trouver simple, et je rechignais déjà à aller me présenter, à faire passer la bonne impression qui rendrait hommage à la personne que j'étais. Ils n'allaient pas arriver maintenant quand même ? Non, on arrivait tôt dans la matinée et on faisait du bruit, et c'était à celui qui prenait possession des lieux qui devait faire l'effort d'aller vers les autres, et d'offrir même quelque chose en signe d'amabilité ? Pour moi, c'était mieux dans ce sens, puisque cela me demandait le moins d'effort possible. Les autres allaient être adultes de toute manière, il ne s'attendaient pas à avoir une petite fête en leur honneur, avec saké à volonté et petite banderole colorée ? Naaaaaaan. Impossible, ou alors il descendraient aussi vite dans mon estime que le nouveau compagnon de ma mère. A côté de mon défunt père, il ne valait rien.

Arrivant enfin au pensionnat, je me dirigeai vers le bon bâtiment, me dépêchant presque pour ne croiser personne. Les week-end étaient bien plus calme de toute manière, il n'y avait pas les externes, et beaucoup d'élèves s'occupaient à l'extérieur. Toujours en baillant, j'ouvrai la porte, montai les escaliers en remontant légèrement mon sac de provision pour qu'il ne se cogne pas contre les marches. La porte enfin atteint, j'entrai, retirant mes chaussures sans même faire regarder si d'autres étaient venue s'ajouter aux miennes. Le pas encore plus trainant, glissant presque sur le sol de l'appartement, j'allais directement vers l'escalier pour monter à l'étage, sans prêter attention à ce qu'il se passait autour de moi. Déconnecter. En réalité, une question venait de germer dans mon esprit, et je n'arrivais pas du tout à trouver une réponse satisfaisante dans ma propre mémoire et mon propre savoir. Ruminants quelques mots en Anglais, je montai les escaliers, la main lourdement posée sur la rambarde.

Et puis, je me figeai. Non, je n'avais pas vu ce que je venais de voir ? C'était une invention de mon cerveau ? mon main se serra quelques secondes sur la barre, avant que je ne me retourne fixant un à un les étrangers de mon œil. Trois hommes.. Deux pour venir aider leur ami ? Deux qui emménageaient et un troisième qui venait soir les lieux ? Les trois d'un coup ? Trop pour moi, trop à gérer, surtout dans un état aussi lamentable que maintenant. Je posai mon sac sur l'une des marches, utilisant ensuite ma main libre pour me frotter le crâne, mon œil clignant plusieurs fois pour me rendre réellement compte de la scène qui se déroulait devant moi.
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Jiro Egawa
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Jiro Egawa


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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyJeu 24 Fév - 21:58

Jiro haussa un sourcil surpris à la mention de la durée du trajet effectué par l'infirmier, puis esquissa un léger sourire. Soit il s'agissait d'une figure de style pour montrer à quel point il avait trouvé le temps long, soit Dean avait un sens de l'orientation déplorable. Ou bien, dernière option, il n'était pas arrivé directement d'Hamura, ce qui restait tout à fait dans l'ordre des possibles. Le jeune homme se laissa aller quelques instants à ses élucubrations futiles, tellement plus tranquilles que ses précédentes pensées.

Alors qu'il s'apprêtait à répondre à la question du dernier arrivant, Akutsu le prit de court. Il se contenta donc d'acquiescer. Ce n'était pas comme s'il en savait beaucoup plus. Quoi que ... à la réflexion ...
Tout en se dirigeant vers l'espace cuisine pour répondre à la demande de son collègue enseignant, Jiro se permit d'apporter les deux seules précisions dont il avait connaissance.

" La secrétaire m'a confié qu'il s'agissait d'un des jardiniers du lycée et qu'il n'était pas japonais. "

Une petite moue pensive se dessina sur ses lèvres à cette mention. Le sort - ou les kamis peut-être - semblait avoir décidé qu'il serait à nouveau entouré de gaijins et de japonais aux meurs occidentales ... Pas que cela le dérange, mais c'était assez étrange de se retrouver dans la même situation qu'à son précédent poste. Cathan n'était d'ailleurs pas bien loin puisque, d'après leur dernière conversation, il intégrait l'appartement voisin. Cette simple notion avait quelque chose de rassurant au milieu de tout ce qui le perturbait ces derniers temps.

Avant que ses pensées ne reprennent un cours morose, Jiro ouvrit la porte du placard où il avait rangé l'épicerie, tournant la tête vers Dean pour la question essentielle à la survie en collocation :

" Thé ou café ? "

En attente de réponse, il sortit les deux, connaissant déjà le goût prononcé d'Akutsu pour la caféine. Jiro avait déjà pris ses marques dans cet espace. L'opération n'avait pas été bien délicate, puisque les trois quarts des placards étaient vides, et à peu près autant pour le frigo. Une seule personne dans un appartement prévu pour quatre, forcément, il y avait de la place. Mais celui qui occupait déjà les lieux ne semblait pas être un grand adepte de la cuisine. D'une certaine façon, ce n'était pas plus mal, il pourrait l'aménager et l'occuper comme bon lui semblerait.

Alors qu'il remplissait la bouilloire au robinet, la personne qui était au cœur de leur discussion franchit la porte de l'appartement, visiblement plongée dans ses pensées, ne réalisant leur présence - pourtant bien flagrante - qu'une fois au pied de l'escalier. Surprenante capacité d'abstraction ...

Jiro coupa l'eau et s'inclina poliment.

" Bonjour. Veuillez pardonner notre irruption mais vous avez dû être prévenu de notre arrivée. Je suis Agawa Jiro, professeur d'espagnol. Enchanté. J'espère que notre cohabitation se passera sous les meilleurs hospices. "
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Dean Onwara
Infirmier

Dean Onwara


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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyMer 2 Mar - 12:17

Un jardinier ? Eh ben. Entre la concierge et le conseillé d’orientation d’Hamra qu’il avait du se farcir en tant que colocataire là-bas, et maintenant le jardinier, Dean était bien servi. Bon, normalement il n’était pas du genre à se plaindre et, sauf cas de force majeure, il n’était pas non plus le genre de personne chiant et difficile à vivre ? Tant que les autres colocataires le respectaient lui ainsi que le peu d’espace privé qu’il pourrait s’offrir, la cohabitation devrait se faire de très bonnes conditions. Dean ne craignait pas tant se retrouver entouré d’Akutsu et Jiro les connaissant un minimum pour les savoir agréables.

Mais ce n’allait peut-être pas être le cas avec l’autre. Effectivement, pendant que les trois adultes d’Hamura s’étaient rassemblés dans la cuisine, Jiro s’étant proposé à faire du café ou du thé au choix, un bruit capta leur attention. Quasi en simultané, ils tournèrent leur tête vers le sale. Le regard de Dean tomba sur un jeune homme qui s’était immobilisé puis tourné vers eux, les fixant comme s’il venait de voir la sainte vierge débarqué en soucoupe volante. N’ai crainte terrien. Nouuuus soooommeuh venuuu eeen paiiix !

Ce fut Jiro qui prit la parole en premier. Pendant ce temps, Dean échangea un rapide coup d’œil avec Akutsu avant de reporter son attention, observant l’inconnu. Celui-ci était grand et ses cheveux brun et ses yeux marron, laissaient confirmer les dires de Jiro. Il n’était pas japonais et cela se voyait. Européen, sans doute. Mais pas américain. Il n’avait pas les traits pour. Français peut-être ? Irlandais ? Allemand ? Boh, à quoi bon se creuser la tête, il le découvrira sans doute tôt ou tard.

Soit. Après que le professeur d’espagnol eu fait preuve d’une politesse digne du Japon, un blanc s’installa pendant quelques instants le temps que Dean ne trouve le temps et comment formuler une réponse correcte. Affichant un sourire courtois, il inclina légèrement sa tête vers l’avant puis prit la parole

« Dean Onwara, pour ma part. J’espère que notre venue ne vous prend pas de court et, de même que mon collègue, que notre colocation ne posera pas de problème »

Collègue ? Jiro n’était pas réellement un collègue. Mais comment aurait-il put le définir autrement ? Soit. Dean eu bien du mal à dissimuler un sourire en imaginant la réaction de l’inconnu, si Akutsu faisait, comme Dean et Jiro, preuve d’autant de formalité et politesse. L’infirmier, à la place du jardinier, se sentirait franchement mal et prendrait sans doute la poudre d’escampette …
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Akutsu Moe
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Akutsu Moe


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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyMer 2 Mar - 17:14

Il n'avait pas répondu que Jiro sortait déjà le café, connaissant déjà bien sa quasi vénération du breuvage. Akutsu avait pourtant bu du thé souvent lorsqu'il était plus jeune avec sa famille, à l'occasion parfois d'interminables cérémonies du thé. Garçon peu spirituel, mais particulièrement hyperactif, il en avait gardé un souvenir abominable et s'était dirigé tout naturellement vers le somptueux breuvage à son adolescence. Depuis, ni les jus de chaussettes japonais, ni les jus de chaussette américains ne l'avaient détournés de la voie. La constatation le fit sourire légèrement alors qu'il posait trois tasses propres sur le comptoir et se retourna pour fermer les placards.

La porte d'entrée se referme, mais il ne se tourna pas tout de suite vers le nouvel arrivant. Lorsque le roux le fit enfin, le jeune homme était dos à lui et s'arrêtait net au bas des escaliers pour lentement se tourner vers eux. Trop habitué sûrement à être seul ou juste tête en l'air, il n'avait visiblement pas réaliser qu'il y avait du monde. A nouveau, l'enseignant sourit avec amusement. Tout le contraire de Cathan qui, s'il avait vu que la porte était ouverte alors qu'il l'avait fermée, aurait été plus méfiant qu'un mafieux face à un flic.

Jiro, puis Dean se présentèrent enfin dans les règles de l'art. Akutsu profita de ces instants pour détailler le nouvel arrivant. Un peu plus vieux que lui, bien fait de sa personne et indéniablement occidental, il émanait quelque chose de lui qui le mit mal à l'aise, comme s'il sentait déjà que le courant passerait mal entre eux. Chassant cette impression qu'il espérait fausse, il lui dédia un sourire sincère, hésitant un instant à s'avancer pour lui serrer la main, puis opta finalement pour le salut japonais.


« Moe Akutsu, enchanté de vous rencontrer. » lâcha-t-il en s'inclinant, puis il se redressa. « Comme mes collègues, j'espère que notre cohabitation se passera au mieux. »

Son regard baissa doucement et se posa sur les tasses devant lui, avant qu'il ne fixe à nouveau le brun.

« Nous nous apprêtions à prendre un verre, vous voulez boire quelque chose avec nous ? Nous pourrons apprendre un peu à nous connaître comme ça. »

Naturel, sociable, il se rendait bien compte qu'il agissait déjà plus ou moins en maître des lieux alors que l'autre était installé depuis plus de temps que lui. Mais Akutsu n'allait pas se renier et il souhaitait réellement en savoir un peu plus sur cet homme avec qui il partagerait son quotidien dorénavant.

« Cela dit, vous devez savoir mieux que nous où se trouvent les affaires. J'espère que ça ne vous dérange pas si nous avons déjà jeté un œil un peu partout, nous sommes arrivés assez tôt dans la journée. »
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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyJeu 24 Mar - 13:30

Comment ne pas les avoir remarqué tout de suite ? L'énervement contre moi même ? L'énervement contre ce pays ? La flemme de faire attention au reste.. L'habitude d'être seul ou l'envie refoulée de rester seul ? En réalité, beaucoup d'explications pouvaient convenir et qu'importe laquelle était vraie, la finalité revenait toujours au même. Ils étaient là. Bien là, bien réel, bien présent physiquement et bien apte à bousculer mon quotidien. Comment perdre ses habitudes et se plier aux désirs et préférences de chacun, quand on a pratiquement toujours fonctionné seul ? Ou alors il me suffirait d'agir comme à l'accoutumé, me fichant de leurs exigences et vivant reclus comme un Hermite dans la chambre qui était à ma disposition. Mais pour l'instant, je devais surtout faire l'effort d'être aimable et de paraître être une personne complètement propre sur elle, polie et courtoise, voir même amicale. Jeter un froid dès le début n'était pas la meilleure des solution.. Non et surement que cela compliquerai la colocation par la suite. Surtout qu'ils.. Ils semblaient déjà être ensemble, être une sorte de fine équipe avec des affinités plus ou moins marquées.. Ou c'était simplement pour ne pas se mettre les autres à dos ? Je ne pouvais le savoir, planté comme un Allemand devant de l'eau, incapable de s'y retrouver s'il n'a pas sa bière à portée de main. Ouais, alors quoi ? Je m'infligeais une claque mentale essayant d'assimiler leurs paroles sans les confondre.. Euh.. oui, ou du moins essayer de le faire. J'arrivais à situer le dernier, le roux là, le décoloré puisqu'il n'avait pas des traits occidentaux. Mais les deux autres... Mon esprit s'y perdit quelques secondes, les regardant tout à tour, brièvement, pour tenter de les situer à nouveau. Non vraiment pas, j'avais déjà oublié les noms qu'ils portaient.

Alors je descendis de mes marches, reprenant mon sac de provision en main,pour ne pas le laisser trainer, quittant mon pied d'Estal pour me mettre à leur hauteur. Je laissais un petit temps passer, pour les observer encore, m'attardant plus particulièrement sur le moins Japonais des trois, ou du moins, celui qui semblait ne pas m'avoir donné un nom à consonance nippone. C'était quoi déjà ? Un truc assez court avec une jolie sonorité anglophone.. Ouais, lui il allait peut être plus me plaire que les deux autres. Déjà, il y avait trois mecs. Ouais trois hommes plus ou moins virils et aucune femme qui allaient hurler, jacasser ou rire pour un rien. C'était mieux, pour mes nerfs, pour ma tranquillité, pour sa figure également. Vraiment, la patiente était loin d'être une de mes qualités premières et elle se cantonnait même aux dernières places, bien cachée au fond.

"Euh.." Déclarai-je en me frottant la nuque machinalement. Pas vraiment convainquant comme entrée de jeu, mais pris de cours, je n'arrivais pas à trouver mes mots, toujours plus à l'aise dans ma formidable langue natale. "Ouais, ouais, bonne colocation, c'est sur..ça serait mieux et plus vivable..Et aussi.." A mesure où je parlais, ma voix faiblissait tant je savais que j'étais maladroit. Mon œil cherchait un point de chute, pour ne pas devoir les fixer et je tentai d'arrêter de passer de l'un à l'autre comme un abruti, sans réellement y parvenir.

Ouais, et maintenant ? C'était à mon tour de me présenter ? Surement. Ils l'attendaient de toute manière et c'était la moindre des politesses quand ils avaient pris le temps de le faire. Mais je ne devais plus autant bafouiller, pas avec le nom que mon père m'avait légué, et que je portai fièrement depuis ma naissance.

"Hudson Phileas pour ma part. " Plus droit, avec un timbre de voix beaucoup plus assuré et un accent Anglais bien marqué sur mon patronyme, je me retrouvais enfin. Ca n'allait pas être des inconnus qui allaient m'intimider tout de même. ".. Et je ne me souviens plus tellement de vos nom déjà, ça viendra avec le temps hein ?! Ahah.."

Ou comment passer pour un gros lourd complètement débile. Faire une plaisanterie stupide à ce moment là n'était pas la meilleure des solutions, mais remettre mes idées bien en place pour me présenter convenablement n'était pas non plus chose aisée. Encore une fois, j'avais cet air mi-perdu, mi-gêné, que je n'aimais pas tellement arborer. Je m'approchais encore un peu, gardant un ou deux mètres de distance de sécurité, croisant les bras sur son torse pour indiquer que je voulais garder un certain écart.

"Un verre ? Bien sur, et c'est pas tellement grave, je passe la majeur parti de mon temps la-haut. " Annonçais-je en pointant la direction de ma chambre de mon index, croisant mes bras de nouveau par la suite. "Les verres sont dans le deuxième placard du haut, à gauche.. Ou a droite, je sais pas tellement en fait."
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Akutsu Moe
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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyLun 4 Avr - 16:04

Akutsu ne s'était jamais vraiment imaginé à quoi ressembleraient ses futurs colocataires. Loin d'imaginer à l'origine qu'il retrouverait deux personnes bien connues de son ancien établissement, il n'avait pourtant pas cherché à se figurer avec qui il vivrait. Ses pensées toutes entières focalisées sur le bordel de sa vie à un moment où il n'était pas certain du tout de retrouver du travail, puis tout à la joie d'avoir dégotter ce job en compagnie de son frère et de son ami, le roux s'était bien fichu, au final, de savoir avec qui il vivrait.

La question s'était posée davantage au cours de la journée, mais occupé par le déménagement, le rangement de sa nouvelle chambre et la découverte des lieux, il n'y avait pas encore trop réfléchis. Au final, quelques détails montraient bien que leur colocataire n'était pas totalement du pays, mais le jeune homme n'y avait pas prêté assez attention pour les remarquer. Maintenant que le nouveau venu – à ses yeux, puisqu'aux siens ils étaient les nouveaux arrivants – était présent, il ne put s'empêcher de l'observer plus attentivement en attendant sa réponse.

L'homme parut perturbé par leur présence, comme s'il n'avait à aucun moment intégré qu'il ne serait plus seul à l'appartement. Décontenancé, il lui fit l'impression de chercher ses mots tant son ton était hésitant et l'aveu concernant leurs noms arracha un sourire au Japonais. Il voulait bien croire qu'il ne retiendrait pas tout immédiatement, d'ailleurs il n'y comptait pas spécialement. Ce fut néanmoins avec plaisir qu'il entendit l'acceptation du brun – incontestablement plus âgé qu'eux tous – à trinquer avec eux.


« Magnifique ! Thé ou café ? »

Enthousiaste, le jeune homme jeta un coup d'œil sur l'ensemble de ses colocataires et fit un demi-pas, juste histoire de bouger. Comme toujours lorsque la bonne humeur le prenait, il voulait bouger et agir et non rester dans l'attente.De son côté, Jiro se dirigea vers un tout autre placard que celui indiqué par Phileas, non sans un haussement de sourcil un peu étonné. Akutsu n'y répondit que par un bref et discret haussement d'épaules, s'appuyant d'un bras sur le comptoir en scrutant à nouveau l'Anglais dont il avait reconnu l'accent.

« Sinon, vous faites quoi dans cette école ? On a cru comprendre que vous étiez jardinier, mais les on-dit, vous savez bien ce que c'est... »

[Jiro saute son tour pour cette fois et répondra après Phileas.]
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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptySam 16 Avr - 16:18

Le quatrième des colocataires avait l’air un peu … bizarre ? Pas sûr de lui ? Hésitant ? Sans doute seraient-ce ces trois expressions qu’il faudrait utiliser afin de désigner celui qui s’était présenté comme étant un certain Phileas Hudson. Pourtant, son nom avait une consonance anglaise. De ce fait, Dean en déduisit que son colocataire devait être anglais. Hm, peut-être qu’ils allaient pouvoir s’entendre ? Quoiqu’il y ait un grand fossé entre l’Amérique et l’Angleterre et que Dean n’aimait pas spécialement la culture et la façon de penser des anglais.
Soit. Akutsu s’empressa de lui proposer un café ou un thé et notre jeune homme se sentait un peu de trop. Aussi, il n’avait qu’une seule envie, celle d’aller déballer ses affaires dans sa chambre. Ce sera surement mal vu, mais a quoi bon. Quand on avait passé 4h assit sans avoir l’occasion de bouger et que le moindre mouvement semblait être une torture, on pouvait bien se permettre un peu d’égoïsme, non ? Alors, se redressant, il s’étira en grimaçant légèrement en sentant les muscles tendus de son dos et ses épaules, puis se tourna vers Akutsu

« Je vais ranger mes affaires. Tu me prépares un café s’il te plait ? » Au moment il finissait sa phrase, qu’il avait naturellement dite en anglais, notre jeune homme se rendit compte que cette demande était tellement plus égoïste qu’il ne le voulait réellement. « Enfin … quoique non c’est bon. Je m’en ferais un quand je descendrais à nouveau. Si d’ici 10 minutes je ne vous ai pas rejoint, c’est que mon lit m’a tendu les bras, que je m’y suis jeté dedans et qu’il ne m’a plus lâché »

La fatigue ça vous rend amorphe et ça vous fait dire des conneries. Alors, avant d’avoir à nouveau l’occasion d’ouvrir la bouche, notre infirmier épaula sa guitare, attrapa sa valise et se dirigea vers les chambres. Il se verra obliger de prendre la dernière chambre, celle qui restait, mais soit, ce n’était pas un souci. Passant devant Phileas, Dean lui offrit un sourire puis grimpa les escaliers. Il dut ouvrir toutes les portes pour enfin de retrouver dans sa chambre.

Il entra, referma la porte et s’y adossa. Il recula la tête et ferma les yeux. Il avait un coup de barre énorme et sa seule envie était de se jeter sur son lit afin de pouvoir dormir et soulager un peu ses muscles bien trop tendus à son goût. Et c’est ce qu’il fit. Il se redressa, rouvrit les yeux puis enleva sa veste et se chaussures avant de se jeter à plat ventre sur son lit. Soupirant de bonheur lorsque son corps sans forces rencontra le matelas mou et agréable, Dean tira sa masse jusqu’en haut du lit et posa sa tête sur son oreiller. Là, il ferma les yeux et … le sommeil gagna le combat.

[HRP: Depuis le temps que le topic, ouvert je pense qu'il faudrait tout doucement songer à le boucler. A vous de voir, mais pour moi il s'arrête ici ^^]
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MessageSujet: Re: Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close]   Il y a des appartements où les meubles poussent mal [Close] EmptyLun 25 Avr - 20:02

Dean était parti en les laissant tous les trois. Akutsu l'avait salué rapidement alors que Jiro achevait de préparer les boissons, puis le roux avait commencé à discuter avec leur nouveau colocataire. Celui-ci était bel et bien jardinier, comme l'avait avancé Jiro, et semblait vouloir absolument garder une certaine distance entre eux tous. A plus d'une reprise, le plus jeune songea que la cohabitation allait être joyeuse, mais l'ironie ne suffisait pas à remplacer la petite pointe de regrets.

Quand il était arrivé à Hamura, c'était Cathan qui lui avait ouvert et son arrivée s'était faite dans une ambiance autrement plus joyeuse. D'ailleurs, éreinté par un voyage en avion bien long, la route de l'aéroport jusqu'à Hamura et le décalage horaire, il n'avait pas résisté à un duel au basket avec l'autre roux. Même la chatte du kyudojin lui avait fait bonne accueil, et le brun aussi lorsqu'il était rentré de son entrainement, un peu plus tard. Au moins cette fois se trouvait-il avec deux colocataires connus.

La discussion se poursuivit tranquillement du côté salon de la pièce, les trois hommes installés sur le canapé alors que Hime allait renifler l'appartement et trouver ses marques. Poliment, ils échangèrent quelques propos jusqu'à ce qu'un silence un peu fatigué, un peu gêné mais surtout déraisonnablement lourd. Nettement moins épuisé que l'infirmier, il ne pouvait décemment pas partir dormir sans avoir l'impression de gâcher sa soirée. Akutsu décida donc de quitter les deux hommes après des salutations sommaires – ils n'allaient pas non plus faire dans les formalités alors qu'ils allaient vivre ensemble un moment – et enfila ses chaussures pour sortir à nouveau. Derrière lui, lorsqu'il ferma la porte, il lui sembla bien entendre l'un des deux autres parler de monter à l'étage. Apparemment, c'était la débandade. Quant à lui, portable en main, il entreprit de joindre sa grande sœur. Peut-être pourrait-il la revoir après un moment sans l'avoir croisée ?


{ The end }
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